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 Episode II - ...Puis emporter par les flots (solo)

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Message(#) Sujet: Episode II - ...Puis emporter par les flots (solo) Episode II - ...Puis emporter par les flots (solo) EmptyVen 1 Mai 2015 - 15:45

Mizu no Kuni
Année -11 – Hiver


Ils avaient laissé derrière eux une vie, un bel avenir, réduit en cendre alors que jusque-là l'harmonie était le maître-mot pour décrire l'ambiance qui régnait dans cette petite famille qui n'avait pas vraiment d'histoire. Mais, comme beaucoup de foyers, elle pensait certainement, ne serait-ce qu'un peu, que ce genre de malheur arrivait surtout aux autres et que dans son petit village, elle ne se verrait pas infliger le même drame. Cependant, dans ce monde, peu de chose se passent comme on l'espère, le plan le plus infaillible en apparence peut être déjoué par un coup du sort, comme un projet familial peut être compromis par quelques Hommes mal intentionnés, ce fut le cas pour les Tenbatsu. Il a suffi qu'elle soit mêlée, à son insu, à la guerre de clans qui ravageait le Pays de l'Eau pour que tout soit chamboulé et réduit au néant, ou presque...

Sur les trois personnes qui formaient cette famille, deux d'entres elles étaient encore en vie et il fallait qu'il survive à tout prix. Sans un mot, la mère et l'enfant marchaient à travers les contrées brumeuses, humides et surtout dangereuses de Mizu no Kuni. Le père, Tenbatsu Jin, était parti dans l'autre monde après avoir accompli un acte qui lui semblait nécessaire et héroïque et pourtant, au fond Ayaka, sa veuve, ne pouvait s'empêcher de ressentir de la colère, en plus de sa profonde tristesse. Ils partageaient la même idéologie pacifiste et humaine, celle qu'ils voulaient transmettre à leur enfant, qui aurait eu pour tâche d'en faire de même plus tard. Seulement, elle se demandait pourquoi avait-il eu besoin de pousser ses convictions aussi loin, il mettait sa famille et surtout sa vie, qu'il avait à présent perdue, en danger. Elle aurait peut-être fait la même chose à sa place cependant, il lui était encore trop dur d'accepter la mort de son bien-aimé...
Kurasa, leur petit garçon de six ans, éprouvait le même sentiment de tristesse, mais, ce n'était pas tout. Doucement, au fond de lui, il ressentait une autre émotion, bien plus forte que tout ce qu'il avait connu dans sa courte vie ! Ce n'était pas de la colère comme il avait pu exprimer lorsqu'il se disputait avec d'autres enfants ou lors de petites bagarres, c'était bien plus puissant, l'essence même de ce monde de shinobi, où des centaines de cadavres venaient joncher le sol chaque jour, pénétrait en lui. L'homme qui lui avait fait du mal, qui étant en grande partie responsable du décès de son père, il avait envie de le voir disparaitre, il avait envie de le voir sans une once de vie dans son corps. La haine commençait à se développer silencieusement en lui...

La pluie tombait sur eux violemment, les obligeant à forcer le pas pour marcher plus rapidement afin de trouver un abri. Seulement, les lieux dont ils passaient à côté étaient tous ravagés par la guerre et personne ne serait assez généreux pour leur ouvrir la porte, tout le monde était méfiant, à juste titre d'ailleurs. Aucun habitant, de quelque village que ce soit, n'oserait ouvrir leur porte à de parfait étranger, de peur qu'ils soient assez dangereux pour commettre un acte criminel dans le seul but de survivre. Le binôme n'avait d'autre choix que de se réfugier à l'intérieur de grottes, le temps que les averses, aussi nombreuses soient-elles, passent. Et si ce n'était pas pour un abri, mais, seulement pour un peu de pain ou de l'eau en bouteille qu'ils allaient frapper aux portes, les réponses étaient tout aussi dures à recevoir. La nourriture se faisait plutôt précieuse dans cette région du monde et il était hors de question d'en partager avec des inconnus.
Bien que difficile, leur nouvelle vie ne rencontrait pas trop de problèmes majeurs comme une rencontre directe avec des membres de clan, des brigands, ou encore des personnes qui auraient sombré dans la folie, être mendiant était leur nouveau statut, mais voilà tout. Seulement un événement horrifia le gamin de six ans, qui n'aurait jamais pensé qu'il vivrait une pareille expérience dans sa vie, ni même que cela était possible !

Une fois, ils étaient arrivés dans un village bien trop silencieux pour ne pas avoir vécu un immense sinistre. Ils vagabondaient à travers les ruines des bâtiments et maisons réduites en tas de gravats, cherchant désespérément un objet qui pourrait leur être utile, ou de la nourriture dont les anciens habitants se seraient vu obliger d'abandonner derrière eux. Pour la veuve, c'était toujours une meilleure solution que de voler des marchands, car, malgré la mort de Jin, elle n'abandonnait pas l'idée de donner une bonne éducation à leur enfant.
Leurs recherches n'aboutissaient pas à grand-chose et prit de malchance, ils passèrent à côté d'une petite baraque pensant que celle-ci serait vide comme toutes les autres du village. Kurasa n'était pas assez grand pour voir l'intérieur par la fenêtre, ce qui n'était pas le cas d'Ayaka, sa mère. Du coin de l'œil, elle aperçut une scène des plus immonde et en une fraction de seconde, elle attrapa son enfant, lui mettant ses mains sur ses oreilles, et tous les deux s'adossèrent contre le mur de la maison. Comptant sur lui pour lire sur ses lèvres, elle lui fit comprendre qu'il ne fallait pas qu'il fasse un seul bruit. La peur pouvait se lire sur son visage, contrairement à celui de son enfant qui n'avait pas compris ce qui se passait la seconde précédente. L'instant d'après, il avait saisi ce qui se passait de l'autre côté du mur, car malgré la forte pression qu'exerçait sa mère sur ses oreilles, les sons, qu'elle voulait lui interdire, parvenaient quand même jusqu'à lui.
Au milieu des rires diaboliques de quelques hommes, une jeune femme criait. Elle suppliait ses assaillants d'arrêter, de l'épargner, en appelant parfois à l'aide, mais aucun secours n'allait parvenir jusqu'à elle. La mère et l'enfant attendirent quelques minutes, le temps que cet immonde acte se termine. Pour ne rien arranger à la situation, une fois que les hommes avaient fini de s'amuser avec elle, un bruit de lame se fit entendre. Les criminels étaient partis, ayant arraché une vie de plus et avec elle des larmes. C'était ceux d'Ayaka, qui se disait qu'elle avait eu de la chance de ne pas être à la place de la jeune femme. Elle aurait subi ces horribles choses avant de se faire tuer. Kurasa aurait très certainement été tué aussi...

La pluie tombait encore et encore, elle semblait tellement incessante que c'était à croire qu'ils se trouvaient à Ame no Kuni. Réfugié dans une ruelle, à l'abri des regards, et tentant, avec quelques cartons de se protéger du mieux qu'il pouvait du déluge.
Le froid, la faim, la soif, la mendicité, l'échec, la tristesse et pour certains la haine. C'était devenu le quotidien de la petite famille depuis qu'un tiers précieux en était parti. Cela faisait maintenant trois jours qu'ils avaient l'impression de tourner en rond, il ne savait pas où ils allaient et pourtant, ils continuaient à marcher jusqu'à l'épuisement. Cela faisait également trois jours qu'il n'avait rien trouvés à manger, ça sentait la fin à plein nez. La mère et l'enfant étaient faibles, bien trop faibles pour continuer à espérer, ils ne faisaient qu'attendre qu'un événement vienne les tirer de là. Parfois jusqu'à souhaiter, au fond d'eux, que la mort vienne les chercher.
L'idée de vengeance du jeune garçon ne pourrait peut-être jamais se développer ?

Tout à coup, une main, tenant un bon morceau de pain, se tendit en direction de la mère. Elle était ridée, assez maigre et tremblait naturellement. Avec le peu de force qui lui restait, elle leva la tête en direction de cette âme généreuse, alors que Kurasa était tombé de fatigue sur ses genoux. C'était une vieille dame dont le sourire illuminait cette triste journée.
Sa voix douce prononça des mots bien trop beaux pour qu'Ayaka les saisisse du premier coup, et lorsqu'elle les répéta, elle put se rendre que ce n'était pas un rêve. Sa phrase était aussi simple qu'inimaginable dans cette situation-là, elle demanda à la mère de famille si elle voulait bien travailler pour elle ! La réponse fut évidente, elle accepta puis reçu la demande de prendre son enfant dans ses bras et de la suivre.
Une nouvelle vie commençait pour la petite famille...


Dernière édition par Tenbatsu Kurasa le Ven 1 Mai 2015 - 15:52, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Episode II - ...Puis emporter par les flots (solo) Episode II - ...Puis emporter par les flots (solo) EmptyVen 1 Mai 2015 - 15:48

Si le binôme familial n'avait pas eu l'occasion d'avoir les mains très chargées depuis qu'ils aient vécu leur drame, ce n'était absolument pas le cas de la personne âgée, qui profita de l'occasion pour exploiter les bras, bien que frêles, de ses deux nouveaux compagnons. Sans avoir pourquoi et sans oser demander, de peur de froisser d'une quelconque manière leur bon samaritain, Ayaka et Kurasa étaient témoin de sa surprenante récolte. Avant d'embarquer sur le bateau, les trois personnes avaient passé plus d'une heure, sous les encouragements de la dame âgée et sous la surveillance de deux hommes armés, à ramasser toute sorte d'arme qu'il pouvait trouver sur les nombreux cadavres qui jonchaient le sol. Le spectacle était assez dur pour un gamin de six ans et sa pacifiste de mère, mais, il voyait là l'inévitable quotidien de ce monde de ninja.
Plus d'une fois, il resta de nombreuses secondes à fixer chaque arme, il comprenait petit à petit ce que ses parents ont toujours voulu éloigner de lui. Ces objets avaient été fabriqués pour tuer et ne pas en avoir sur soi était souvent synonyme de faiblesse et d'un grand risque de se faire tuer. Parfois, il essaya même de s'en servir, tentant de jeter, à la manière de ces combattants aguerris, un shuriken ou un kunaï, sans rencontrer trop de succès. Lorsqu'il se faisait prendre en flagrant délit par sa mère, celle-ci se montra agacée et ne manqua pas de dire qu'il ne fallait pas reproduire les mêmes gestes que les grands, que c'était dangereux et que ça pouvait causer beaucoup de malheur. Évidemment, elle repensait à son mari...
Shuriken, Kunai, Katana, Senbon, Parchemin, la vieille femme mettait un point d'honneur à ramasser absolument tout ce qu'elle pouvait trouver en bon état ! Il fallait qu'ils remplissent tous les sacs à leur disposition et, seulement, une fois cela fait, ils pourront embarquer vers leur prochaine destination, où les attendait le début d'une nouvelle histoire !

Il ne leur fallut pas plus d'une heure pour rejoindre le village dans lequel la vieille dame habitait, et ce, malgré le fait qu'ils aient dû emprunter un bateau pour arriver à destination, une des nombreuses îles constituant l'archipel du Pays de l'Eau. Celle-ci était toute petite et ne semblait miraculeusement pas très atteinte par les malheurs de la guerre, ou du moins pas encore. Certes, on pouvait apercevoir, à de multiples endroits, des hommes et des femmes patrouiller dans les rues et sur les côtes en appréhendant l'arrivée de féroces brigands venus perturbé leur havre de paix. Néanmoins, malgré cette armée improvisée, prête à se battre pour défendre leur petit village, on pouvait lire une expression, assez rare en cette période de conflit, sur les visages des habitants. La plupart souriaient, se baladaient, faisaient leurs courses tranquillement, et ne semblait pas connaître la terreur qui se produisait sur les autres îles.
Kurasa et sa mère accompagnaient la vieille dame jusqu'à sa demeure qui se révélait étrangement être une boutique d'armes. Son véritable appartement se situait à l'étage supérieur et bien qu'il soit rempli d'un peu de bazars, il semblait plutôt confortable. Ils y déposèrent la fameuse livraison, quatre sacs remplis d'armes en tous genre, dont certaines étaient encore tâchées du sang de leurs victimes et alors qu'Ayaka remerciait cette généreuse personne avant de s'en aller, estimant qu'elle les avait déjà bien aidés et qu'elle pourrait mieux s'en sortir maintenant, la vieille la coupa dans son élan. De cette même voix douce et l'air faussement étonné, elle leur demanda où ils allaient bien pouvoir aller et les invita à venir chez elle le temps que cette situation se décante, elle finit en se présentant et en leur souhaitant la bienvenue. La proposition était si belle que la veuve fonda une nouvelle fois en larmes, tombant dans les bras de cette dernière, qui se prénommait donc Honoka.

Ils s'installèrent dans l'appartement de la vieille dame, se contentant de l'espace qu'il pouvait trouver et découvrant les lieux en détails. L'essentiel de ce qu'ils avaient perdu, c'est-à-dire un toit et de la sécurité, revenait à eux et les remplissait de joie. Il y avait un lit pour chacun, une salle de bains, une cuisine, et même un jardin où Kurasa allait pouvoir jouer ! Ils allaient petit à petit retrouver une vie ordinaire, Ayaka allait suppléer Honoka en tant que vendeuse dans la boutique d'arme, dont les affaires marchaient très bien en ces temps de guerre, car, ses principaux clients étaient les gardes improvisés ou les personnes venus d'autre Pays et qui n'étaient pas au courant des malheurs de Mizu. Le gamin de six ans allait, lui, avoir l'occasion d'aller dans une école un peu plus officielle que ce qu'il avait connu dans son village natal. Seulement, s'il accepta d'y aller une première fois, par la suite, il refusa complètement de sortir de la maison !
Bien que les réactions des gamins qui l'avaient entourés soit remplis de gentillesse, il eut beaucoup de mal à se faire de véritable amis, d'ailleurs au fond de lui, il ne le voulait pas, et il ne pouvait s'empêcher de repenser à ceux qu'il avait perdu lors de l'Enfer qu'avait vécu son village, il en avait vu certain se faire tuer à coup d'épée, d'autres avaient péris dans les flammes, c'était un véritable traumatisme qu'il avait vécu. Malgré tout, sa mère essaya de nombreuses fois de l'y emmener, mais, à chaque fois, il fuyait en courant et retournait à la boutique ou alors il partait dans un de ces lieux préférés, qu'il avait découvert lors d'une de ses fuites, pour aller observer les patrouilleurs qui s'entraînaient au Kenjutsu, le maniement du sabre, ou tout simplement aux lancers d'armes comme celles qu'il avait ramassés en compagnie de sa mère et d'Honoka. Puis, en secret, il alla emprunter un mannequin de bois et tenta de reproduire la même chose avec les armes qui n'étaient pas encore mises en vente. Cependant, il était le seul à croire que c'était en secret, les deux femmes avaient qui ils vivaient n'étaient pas dupes, et l'une d'elles était évidemment inquiète du chemin qu'était en train de prendre son fils...
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Message(#) Sujet: Re: Episode II - ...Puis emporter par les flots (solo) Episode II - ...Puis emporter par les flots (solo) EmptyVen 1 Mai 2015 - 15:52

Mizu no Kuni
Année -5 – Printemps


Avec une vie ordinaire retrouvée, le temps semblait défiler plus aisément, les saisons se succédèrent, des vies continuaient à se faire arracher et des années s'envolèrent. Le petit garçon qu'était Kurasa à l'époque où il fut, avec sa mère, recueilli par la vieille dame, du nom de Honoka, avait à présent bien grandi et atteignait l'âge de douze ans ! Face au refus incessant de sa part concernant le fait d'aller à l'école, sa mère abandonna l'idée et prit sur son temps libre, après avoir fait ses horaires à la boutique, pour lui enseigner à la place des professeurs de l'école, tout ce qu'il avait à savoir. S'il était beaucoup plus à l'aise en restant à la maison et en ayant pour institutrice sa mère, ce n'est pas pour autant qu'il appréciait faire des devoirs, révisés, et tout ce genre d'activités très ennuyeuses pour un gamin de son âge !
Comme depuis le jour où ils sont arrivés au village, ce qu'aimait faire le petit garçon aux yeux rouge était d'aller voir ceux qui s'étaient donné le rôle de garde du village, qui s'exerçaient toute la journée à la maitrise des armes et du combat au corps-à-corps. En cherchant à les imiter depuis toutes ces années, le garçon était devenu plutôt bon et si d'autres enfants de son âge avaient la mauvaise idée de lui chercher des noises, il serait assez fort pour leur infliger une bonne correction ! Surtout qu'à cet âge-là les bagarres étaient assez fréquentes. Puis il ne fallait pas oublier qu'il s'entraînait dans le jardin au lancer de shuriken, de kunai et à la maitrise du katana. Seulement, à présent, il s'en fichait de le faire en secret ou sous les yeux des deux dames avec qui il habitait...
Il n'avait pas oublié. Au fond de lui, cette douleur était toujours présente et à mesure qu'il améliorait ses compétences en matière de combat, il voyait ses chances de réussite augmenter. Il n'avait jamais eu de place pour un rêve, pour un objectif à atteindre et seul ce drame venait le hanter. Son père était mort des mains d'un horrible personnage et ce sentiment de haine avait eu assez de temps pour mûrir en idée de vengeance !

Bien qu'isolé et bien protégé, le village rencontra quelque fois des tourments qui ne causèrent pas tant de dégâts que cela étant donné que les affrontements se déroulaient principalement sur la côte, mais, certains gardes y avait quand même perdu la vie. Dans ces moments-là, certains hommes remplis de détermination pouvaient se jeter dans la bataille pour aider les patrouilleurs et protéger ce qu'ils avaient de plus précieux, malheureusement, ce fut parfois au prix de leur vie...
Dans la boutique d'armes, personne ne bougeait. L'ordre était de patienter jusqu'à ce que ça se calme, jusqu'à l'annonce de la part des habitants et des soldats improvisés que la bataille était finie et qu'une fois de plus elle avait été remportée ! De toute façon, si un jour ce n'était pas le cas, la petite famille avait à sa disposition des centaines d'armes pour se défendre et ça serait l'occasion pour Kurasa de mettre en pratique tout ce qu'il avait appris en autodidacte pendant toutes ces années. D'ailleurs, à chaque fois qu'un conflit éclatait, son sang bouillait d'envie de rejoindre le champ de bataille pour éliminer lui-même les envahisseurs qu'étaient les brigands et les petits clans venus chercher de la richesse, de la main-d'œuvre ou tout simplement une base pour étendre leur pouvoir sur Mizu. Seulement, le temps n'était pas encore venu pour lui de passer à l'action, il allait devoir patienter quelques années de plus...

Ayaka, qui voyait bien quel chemin était en train de prendre son fils, tenta plusieurs fois d'en parler avec lui, lui demandant d'arrêter de s'entraîner à la maitrise des armes, cherchant aussi ce qu'il avait derrière la tête. Ce qu'elle craignait était bien réel, un jour, alors que le jeune garçon en avait marre de rester dans le silence vis-à-vis de ses objectifs, dévoila tout ce qu'il avait en tête ! Il déclara sans hésiter qu'il voulait continuer à s'entraîner, devenir excellent en combat pour pouvoir affronter quiconque représenterait une menace, à l'image des patrouilleurs du village ! Que c'était grâce à leurs capacités de combat qu'ils arrivaient à protéger leurs biens et leurs vies, que ce fut cela l'erreur des habitants de son village natal et de ses parents ! Rester dans la voie de la paix était certes une bonne chose cependant, si c'est au détriment de la possibilité de se défendre en se battant, cela ne servirait à rien, car il resterait faible et son destin serait le même que Tenbatsu Jin, son père ! En entendant ces mots, le sang de la veuve ne fit qu'un tour et pour la première fois de sa vie, elle adressa une gifle monumentale à son enfant !
Quelques secondes de silence régnaient dans la pièce où ils se trouvaient, le bruit de la claque était parvenu jusqu'aux oreilles d'Honoka qui arriva, à son rythme, jusqu'à eux. Le visage tourné, ses longs cheveux noirs recouvrant légèrement ses yeux, Kurasa dit d'une voix calme qu'il allait emprunter le chemin qu'il voulait et qu'un jour, quoi que sa mère fasse, il allait retrouver l'homme qui avait tué son père et qu'il se vengerait quel que soit le prix à payer ! Puis, sans dire un mot de plus, il bondit en dehors du magasin, pour vagabonder où seul lui le savait...
Comme à son habitude, la vieille femme arriva en douceur aux côtés d'Ayaka et, malgré sa petite taille, posa une main sur son épaule. Les paroles qui suivirent cet acte visaient avant tout à montrer qu'elle comprenait bien les sentiments de la mère. Elle dévoila même qu'elle avait aussi perdu ses enfants à cause des malheurs de la guerre qui frappait le Pays de l'Eau et que l'inquiétude qu'elle exprimait était tout à fait légitime. Seulement, elles ne devaient pas se leurrer, les enfants grandissaient selon leur époque, par conséquents, beaucoup d'enfants étaient susceptible d'emprunter la même voie que Kurasa, c'était ce que leur apprenait cette période de conflits...
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Message(#) Sujet: Re: Episode II - ...Puis emporter par les flots (solo) Episode II - ...Puis emporter par les flots (solo) EmptyVen 1 Mai 2015 - 15:57

Mizu no Kuni
Année 0 – Printemps


De nouvelles saisons étaient passées et avec elles de nouvelles années ont été emportées. Le jeune garçon devenait un jeune homme et allait bientôt devenir majeur puisqu'il comptait maintenant dix-sept années d'existence sur cette terre. Les affrontements continuaient à faire rage dans le Pays de l'Eau, ainsi que dans les autres grands Pays avec l'opposition la plus emblématique qui opposait depuis toujours les Senjus aux Uchihas. Ce monde semblait courir à sa perte depuis le commencement, les Hommes ne cessaient de s'affronter pour des raisons si anciennes que les nouvelles générations se contentaient de faire comme leurs ainés en combattant à mort le camp adverse avec comme but final de s'asseoir en tant que dominant sur le reste de la population. Et malgré le fait que rien ne voulait changer, certains continuaient à croire, qu'un jour, l'aube ramènera avec lui la tombée des armes, la fin des guerres et avec elle l'instauration d'une ère de paix pour tous. C'était le cas de la famille Tenbatsu qui ne vivait leur vie qu'à travers cette vision-là, tentant de laisser de côté toute sorte de tentation, de colère et de prise de partie.
Seulement, les drames peuvent parfois entraîner des déviances dans la poursuite des idéologies et le décès de Jin, le père de Kurasa, allait avoir un impact irréversible sur l'avenir du jeune homme...

Une nouvelle dispute, de nouveaux cris, deux visions qui s'opposent, de l'inquiétude d'un côté, de la colère de l'autre. Un énième affrontement verbal entre Kurasa et sa mère sur la voie qu'il avait décidé de suivre, celle d'un futur de guerrier et de traque pour venger son père ! Au fond de lui, quelque part, il croyait encore au rêve de ses parents, il espérait qu'un jour les conflits allaient s'arrêter pour de bon et qu'il allait pouvoir retrouver une vie ordinaire avec sa mère. Néanmoins, si le monde parvenait à trouver la paix, pour lui ça ne serait pas le cas, pas avant qu'il réussisse une chose qui lui tenait à cœur ! Ayaka ne semblait pas comprendre, mais, pour que le jeune homme trouve l'apaisement, il se devait de retrouver cet homme qui avait malheureusement marqué ses esprits. Il devait le retrouver et le tuer !
S'éclipsant une fois de plus de la boutique d'armes, le jeune garçon aux yeux rouge alla se promener quelques instants, seul, dans le village. Comme souvent, il alla se poser au sommet d'une tour et observa le paysage, qui était en grande majorité composée de la mer. Il aimait se poser là quelques instants. Observer la paisible vie des habitants, réfléchir sur la nature de l'être humain, ce qui le pousse à entamer des batailles, puis sentir le vent lui caresser le visage et faire valser sa longue chevelure noire à son gré. C'était son moment de calme dont il avait besoin.
Depuis qu'ils étaient arrivés dans cette petite commune, le jeune homme développa ce besoin de solitude, il n'avait pas besoin d'amis, ni le besoin d'appartenir à un groupe ou même de rester dans son cocon familial. Il voulait voler le plus rapidement possible de ses propres ailes, tout ce qu'il attendait était une opportunité qui ne causerait pas trop de soucis à sa mère...

Il devait penser à rentrer, le soleil avait déjà entamé sa descente et l'heure du repas allait bientôt sonner. Il était resté assis pendant tellement de temps que se relever fut difficile ! Ses jambes étaient tout engourdies, comme si le sang avait complètement cessé de circuler. Avant de bondir vers sa maison, il jeta un dernier regard sur l'horizon...
Ses yeux se plissèrent, quelque chose n'était pas normal, au même moment, des cris retentissaient en bas et il vit une foule, prenant ses jambes à son cou comme si elle voulait atteindre l'autre côté de l'île le plus rapidement possible. On pouvait lire sur les visages des habitants de la terreur ! Les femmes pleuraient, certaines avaient leurs enfants dans les bras tandis que les maris se bataillaient pour faire avancer leurs maris plus vite. Du haut de son toit, Kurasa ne comprenait pas ce qui était en train de se produire, cela ne pouvait pas être une simple horde de brigands qui provoquait toute cette panique, le village avait été assailli de nombreuses fois par quelques malfrats et à chaque fois, les patrouilleurs et quelques civils étaient parvenus à les repousser alors qu'est-ce que ça pouvait être cette fois-ci ?! Contrairement à la population, il fit le choix d'aller en direction du problème afin d'en savoir plus. Il sauta de maison en maison, ne prêtant aucunement l'attention sur les cris des gardes qui l'ordonnait de s'arrêter et de partir le plus vite possible ! Il ne cessa de bondir jusqu'à arriver sur le toit de la maison qui était la plus proche de la côte.
Ses yeux s'ouvrèrent grandement, la couleur rouge de ses iris, illuminés par le coucher du soleil, perdirent de leur couleur alors qu'une masse monstrueuse créa une importante ombre, qui commençait à doucement recouvrir le village...

Il avait beau regarder, avec attention, cette chose s'approcher, qu'il n'en croyait pas ses yeux. D'énormes vagues fonçaient à grande vitesse vers le village ! D'ailleurs, ce tsunami était si grand qu'il pouvait frapper une grande partie de Mizu no Kuni ! Personne dans le village ne pouvait survivre à une telle catastrophe ! Pour provoquer un raz-de-marée pareil, il aurait fallu un tremblement de terre très puissant cependant, personne n'avait rien senti alors qu'est-ce qui pouvait bien être à la racine de ce ravage annoncé ?!
Prit d'une peur qui le paralysa un instant, Kurasa bondit dès qu'il retrouva une certaine conscience de ses mouvements afin de rejoindre le plus haut toit du village, pour tenter de voir au-delà des vagues. Une fois au sommet, il concentra son regard et vit au loin une ombre immense. Un monstre terrifiant se tenait au loin et agitait trois queues qui, à chaque frappe, envoyait une onde de choc plus puissante que la précédente, augmentant la menace à un niveau incroyable.
La Terre en avait eu assez de ces conflits et un châtiment divin était venu frapper les Hommes, tous devaient disparaître sous la colère de ce monstre venu les punir ! Tous ? Non ça n'allait toucher que le Pays de l'Eau et certaines personnes allaient réussir à survivre à cette attaque. Kurasa devait en faire partie, mais, pas seulement lui, sa mère et la vieille dame qui les avait recueillis aussi !

Il partit le plus vite possible en direction de son lieu d'habitation, poussant son corps à aller au-delà de ses limites. Il avait du mal, un mal immense à avancer, ses jambes n'étaient pas complètement dégourdies ! La menace devenait extrême ! La première vague toucha le bord du rivage provoquant un bruit terrifiant. La panique envahit les habitants ! Les cris, les pleurs, les battements de cœur, tout allaient plus vite et surtout beaucoup plus fort !
La deuxième vague frappa, l'eau commença à envahir les rues, à emporter quelques personnes avec elle, mais, pas Kurasa ! Il continuait à sauter, sa maison lui paraissait étrangement loin, certainement la situation qui provoquait cette sensation-là. La masse aqueuse commençait à se faire plus dominante et rendait les parois glissantes. Il trébucha ! Il trébucha, tomba de sa hauteur pour venir s'écraser dans les rues déjà bien blindées et surtout dangereuse !
La troisième vague vint s'écraser férocement, et engloutit des dizaines et des dizaines de personnes au passage, mais, toujours pas le jeune homme qui était parvenu à se relever ! Quelques centaines de mètres et il pourrait emporter avec lui la personne qui lui était la plus précieuse ! Il n'hésitait pas à pousser quiconque le gênait, laissant aux diables les principes d'entraide que ses parents avaient pris tant de soin à lui inculquer. C'était chacun pour sa peau, et surtout celle de sa famille ! Ça y est, il la voyait au loin, cette baraque dans laquelle il vivait depuis onze années maintenant ! Plus que quelques secondes et il y était !
La quatrième vague, plus redoutable que les autres, s'abattu à son tour. Elle semblait être dix fois plus puissante que les trois précédentes réunies ! Alors c'était donc ça qui allait mettre un point final à la vie de Kurasa, de sa famille, et de centaines de milliers d'autres personnes habitant dans le Pays de l'Eau ? Que pouvait-il faire face à une telle force ? La masse aqueuse l'engloutit à son tour, le choc fut si terrible qu'il perdit connaissance... Tout était fini...
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Message(#) Sujet: Re: Episode II - ...Puis emporter par les flots (solo) Episode II - ...Puis emporter par les flots (solo) EmptyVen 1 Mai 2015 - 16:03

L'obscurité. Rien d'autre qu'un grand amas de ténèbres. Kurasa était piégé dans ce sombre endroit, ce n'était pas un tunnel dont il pouvait voir le bout, il n'était pas dans une zone solide où il pouvait avoir pied, il flottait dans le noir le plus total. Son corps était léger, dans cet endroit mystérieux, il ne ressentait ni douleurs, ni prises de tête, que de la douceur et un soulagement sans égal...
État-il mort ? Il n'en savait rien, mais, il voyait son propre corps, comme si sa conscience flottait au-dessus de ce qui fait de lui un Homme, un tas d'os et de chair. Il avait été bien amoché par cette succession de raz-de-marée qui frappa l'archipel. Quel dommage, malgré toutes ces années d'entraînement, il n'aura donc jamais eu l'occasion de mettre en pratique ce qu'il a appris en matière de combat et surtout, il n'aura jamais l'occasion de venger son père ! De toutes les manières, il ne pouvait plus rien faire maintenant, tout ce qu'il pouvait espérer était que l'homme, qu'il aurait voulu traquer, se soit fait lui aussi emporter par ces puissants tsunamis. Au moins, la nature lui aura rendu justice, et si ce n'était pas un fruit de la nature, cette ombre immense, ressemblant à un monstre à trois queues ou trois bras, il n'en savait rien, s'en sera chargé !
Comment pouvait-il avoir une pensée aussi égoïste à ce moment précis ?! Et les deux êtres qu'il voulait protéger avant que la masse aqueuse ne vienne l'emporter ? Est-ce que sa mère avait survécu à la catastrophe ? Et la vieille Honoka ? Bien qu'il ne lui restât plus très longtemps à vivre sur cette Terre, s'était-elle accrochée à la vie ?
De l'agacement commençait à apparaitre chez le jeune homme, il refusait de croire que tout était fini. Son moment n'était pas encore venu, il n'avait pas encore trouvé l'apaisement qui lui permettrait de partir ! D'ailleurs, il se rendit compte qu'à l'intérieur de cette zone où le néant régnait, il était toujours doté de conscience, de souvenirs, d'émotions. Ce n'est pas supposé être ça la mort ! Lorsque la vie nous quitte, il n'y a plus rien, rien du tout ! Son corps spirituel, celui qui était observateur, s'approcha doucement de son corps de chair et d'os. Il avait l'impression de nager vers lui, puis de fusionner avec lui, alors qu'une intense lumière jaillit devant ses yeux. Ça y est ! Il se sentait... Vivant !

Cette lumière faisait une parfaite transition avec la suite de ses événements. Il ouvrait les yeux difficilement, cela demandait étrangement une force immense. Puis les sensations de douleurs commençaient à revenir, certes, il avait quitté les ténèbres pour revenir à la vie, mais, il n'avait pas le choix, il devait prendre tous les mauvais côtés qui vont avec !
Le flou commençait à disparaitre, il voyait plus net, ressentait tout plus précisément, de l'eau glaciale coulait tout le long de son corps alors qu'à la force de ses bras et en poussant sur ses jambes, il tentait de se relever du mieux qu'il pouvait. Dans quelques secondes, il allait pouvoir observer l'étendue des dégâts qu'auront causée ces puissantes vagues...
Bouche-bée, il observa la désastreuse scène qui se tenait autour de lui. C'était un véritable miracle qu'il soit encore en vie ! Une nouvelle fois, tout autour de lui, les rues, les bâtiments, les coins qu'il connaissait, absolument tout avait été ravagé a tel point qu'il ne saurait dire où il se trouvait dans la ville. Les maisons qui abritaient tant de vies en leurs seins étaient réduites à des tas de débris, le mobilier était fracassé et avait voltigé dans tous les coins et, bien sûr, des corps sans vie jonchaient le sol un peu partout. Cependant, il y avait tout de même quelques survivants et chacun avait plus ou moins de chance. Si la majorité des personnes fondaient en larmes en retrouvant les cadavres des êtres qui leur étaient chers, quelques-uns faisaient de miraculeuses retrouvailles et tombaient dans les bras des uns et des autres.

Kurasa commençait à comprendre où il se trouvait, il observait, comme il le pouvait, les ruines qui se trouvaient autour de lui, cherchant un quelconque indice sur le quartier dans lequel il se trouvait. La devanture de ce restaurant qui appartenait à un vieux monsieur à l'allure plutôt sévère, des centaines de livres, à présent tout mouillés, qui devait appartenir à cette petite libraire et puis l'horloge de l'école dans laquelle le jeune homme avait refusé de s'y rendre pendant toutes ces années. Avec beaucoup de chance, il ne s'était pas fait emporter trop loin par les vagues, certainement arrêtées par des débris bien trop empaquetés pour se déplacer très loin, cela voulait dire que sa maison ne se trouvait pas très loin et ce n'était pas pour le rassurer, vu les ravages qu'il pouvait constater. Il allait devoir se fier à ses souvenirs et ses habitudes pour retrouver le chemin de la boutique d'armes, il n'allait lui falloir que quelques minutes pour que ses inquiétudes trouvent une réponse...

Que pouvait-il bien ressentir ? De la colère, de la tristesse, de la rage ou encore une haine encore plus puissante ? Il aurait fallu inventer un nouveau sentiment pour décrire tout ce que ressentait Kurasa. Ses poings se serraient à tel point qu'ils paraissaient pouvoir exploser ! Trop tard, trop lent, une nouvelle fois, il n'avait rien pu faire ! Une nouvelle fois, il perdait ce qui était le plus important à ses yeux ! Une nouvelle fois, il vivait un drame qui allait avoir un impact immense sur son futur !
Le corps de sa mère se tenait juste en face de lui, celui de la vieille Honoka était un peu plus loin. Toutes les deux ne faisaient déjà plus partie de ce monde, et le jeune homme ne pouvait s'empêcher de se sentir coupable. Si seulement il était allé plus vite, si seulement il n'avait pas eu cette énième et stupide dispute avec sa mère, si seulement il l'avait écouté, si seulement il avait pu la prendre une dernière fois dans ses bras. Coupable, rien d'autre que de la culpabilité...
Puis, la colère reprit le dessus alors qu'il se tenait toujours debout face au corps de sa défunte mère. Il ne pleurait plus et comme s'il était énervé, il déversa des paroles sur cet éternel débat. Cela n'avait plus aucun sens de le dire maintenant, mais, il répéta une nouvelle fois son idéologie. Il lui dit que c'est grâce à sa manière de penser qu'il est encore en vie, grâce à ses entraînements, parce qu'il était devenu fort et que rester dans une vie plus qu'ordinaire en prônant la paix n'était pas la solution. Que, malgré tout, il fallait se battre ! Qu'elle s'était trompé tout le long !
Peut-être était-ce la tristesse qui lui faisait dire ces choses-là, pour se retirer un peu de culpabilité, ou peut-être bien qu'il commençât à réellement changer d'idéologie, qu'il commençait à s'éloigner de l'éducation de ses parents pour vivre avec le monde tel qu'il est ! Avec ses aspects les plus moches, avec ce qui le règne depuis toujours, la violence !

Il allait devoir tout recommencer à zéro et faire des choix. Dans quelle idéologie allait-il se ranger ? Il avait besoin d'un peu de temps pour se décider...

Quelques jours après, le village se mit doucement à se reconstruire et la prise de décision se faisait plus pressante. Quelqu'un allait devoir reprendre les affaires de la boutique et il ne restait qu'une seule personne pour le faire, Kurasa. Cependant, celui-ci exprima rapidement l'envie de ne pas reprendre le rôle de gérant de la boutique d'armes. Il avait besoin de laisser ses souvenirs où ils étaient, dans une tombe en compagnie des âmes de sa mère et d'Honoka.
Sa vie, il allait la vivre seul, en vagabondant à travers le pays de l'Eau afin d'en savoir plus sur la vie qui l'entoure, sur la nature humaine, pour trouver celui qu'il est et ce qu'allait être son futur. Son idéologie, il l'avait choisie. La paix viendra peut-être un jour, au fond de lui, il l'espérait, mais, en attendant, il allait devoir survivre avec ses propres armes. Et surtout, il allait vivre seul, ne s'attachant plus à personne pour ne pas revivre les mêmes expériences dramatiques que par le passé.
Il prit avec lui un de ces nombreux katanas qui trônait autrefois dans la boutique et partit en direction du port, espérant trouver un bateau qui l'emmènerait sur la plus grosse île de l'archipel, le lieu de tous les conflits...

Une fois un pied-à-terre, sa véritable aventure, sa nouvelle vie allait pouvoir commencer. Le désastre avait également frappé une petite partie de l'île principale, mais, les habitants semblaient en savoir plus sur les causes. Ce que Kurasa avait vu n'était pas de la folie, il y avait bel et bien un monstre dans la mer au moment des raz-de-marée et il en était le coupable ! La nouvelle se répandue très vite, ce que le monde entier pensait être que de vieilles légendes étaient bel et bien réelles. Des démons à queues existaient sur cette Terre et leur pouvoir étaient dévastateur à chaque fois qu'ils apparaissaient. D'ailleurs, il n'avait pas disparu, il continuait à sévir dans les autres coins de l'archipel, causant toujours plus de dégâts et toujours plus de morts !
Jusqu'à quand les Hommes continueront à s'affronter alors qu'une bête si puissante rôdait ?

Quoi qu'il en soit, le voyage du jeune homme aux yeux rouge allait débuter et il s'était trouvé un premier objectif. Retrouver le Sanbi, le véritable coupable de la mort de sa mère, et le tuer coûte que coûte !
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