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 Deus ex Mechanika! [Oniiiii]

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Suchiru Saori
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Message(#) Sujet: Deus ex Mechanika! [Oniiiii] Deus ex Mechanika! [Oniiiii] EmptyLun 20 Avr 2015 - 11:27

♫:

J'aime travailler seule! La présence de Chappie et Flafou suffit à m'apporter le peu de compagnie dont j'ai besoin quand je travaille sur mes projets. Et puis comme ça il n'y a personne pour espionner ce que je fais ou me poser des questions susceptibles de me déconcentrer. Je n'aime pas me disperser et encore moins quand je travaille sur une partie de mon anatomie. Non, pas celle-là bande de vicelards! Je parle de mon bras gauche! Ou plutôt de la prothèse qui me sert de bras...

Oui car voyez-vous si elle remplace efficacement mon défunt membre explosé - paix à son âme! - il pourrait être bien plus qu'un simple substitut! Je me suis levée ce matin en me disant que je pourrais tenter d'y apporter quelques modifications. Comprenez par là que je me verrais bien y greffer quelques petits gadgets. Utiles ou non! Parfois il faut laisser l'imagination vous guider et voir ou elle vous mène. Si ce n'est pas à la mort il y a des chances que vous découvriez ou inventiez quelque chose de chouette! Faut de temps en temps faire confiance à sa bonne étoile. En espérant qu'elle ne soit pas en grève...

- "Je pourrais peut-être installer un distributeur de cartes automatiques!" ouais, depuis le temps que j'en veux un! "Z'en dites quoi les gars? Ce serait cool hein?"
- "Je s'appelle Chappie!"
- "Commande invalide!"

La réponse du premier était un brin prévisible. Quant à Flafou il se fout simplement de ma gueule! Essayez de programmer le sens de l'humour à une machine pour voir! C'est pas facile tous les jours ça je peux vous le dire!

- "Merci pour vos encouragements les mecs, sympa! Je m'en souviendrai la prochaine fois que je devrai décider si je dois me ruiner pour vous réparer ou vous envoyer à la casse!"
- "Je s'appelle Chappie?"
- "Maîtresse vouloir massage?"

Le truc c'est que je suis assez vite corruptible quand on me propose un massage. Même quand ça vient d'un robot qui ne sait même pas ce qu'il dit! Mais là je vais pas craquer, ho!

- "Bien essayé petit malin! Mais c'est trop tard! La sentence est tombée! Paf, condamnés à finir dans la presse! Vous allez devenir des cubes les mecs! Bon remarque ça va pas changer grand chose pour toi Flaflou!"
- "Flaflou boude!"
- "Je s'appelle.."
- "Ouais ouais, je sais! Laisse-moi deviner: toi c'est Chappie c'est ça?" vous me croyez si je vous dis qu'ils me détendent ces deux machins? "Hey, vous avez pas entendu un bruit?"

Hé oui, c'est bien des bruits de pas dans le couloir! Problèmes en approche! C'est Tina, c'est sûr! Je ne vois pas qui ça pourrait être d'autre. À cette heure-là elle doit avoir terminé ses cours à l'académie et elle a décidé de venir casser deux ou trois choses ici! Mais cette fois j'ai de quoi l'accueillir!

- "Protocole on-repousse-les-nuisibles-jusqu'à-la-victoire-ou-la-mort activé!" c'est pas le moment de flancher, on va pas se laisser faire. "Tous à vos postes camarades! Luttez pour vos vies!"

Ouais, j'ai prévu une surprise ou deux! Je me jette derrière une pile de caisses qui font face à la porte tandis que mes acolytes métalliques... ne font strictement rien! Super! Tu parles de potes!

- "Ok j'ai compris! Faites la gueule si vous voulez! Je vais me débrouiller toute seule!"

J'attends que le bruit des pas se rapprochent et j'arme un lance-filet fabriqué à la hâte. J'ouvre le feu dès que je vois une jambe apparaître! Faut pas lui laisser le temps de s'échapper à ma soeur, faut attaquer fort et vite! Si si! Sauf que pour le coup, là, c'est pas ma frangine qui se pointe! C'est Saibogu Oniri, la fille de mon ancien chef! Wut?


Dernière édition par Saibogu Lina le Mar 21 Avr 2015 - 6:26, édité 1 fois
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Deus ex Mechanika! [Oniiiii] Deus ex Mechanika! [Oniiiii] EmptyLun 20 Avr 2015 - 20:20

Ma mission était accomplie depuis quelques jours déjà. Je ne dormais que très peu et m'évertuai à restée le plus possible éloignée des autres. L'assassina de Zanshi avait bouleversé le village. Jouer les simulacres n'étais actuellement pas à ma portée. Je préférai laisser mes larmes à ceux qui méritaient vraiment de pleurer. Moi, en attendant, je faisais ce que je savais faire le mieux, à savoir bricoler. Mon manque de sommeil, je le rattrapais dans de longue heure de recherches.

Et du travail, j'en avais énormément. Non seulement en tant que Saibogu, mais également en tant que conseillère à la défense du village. Autant dire quand ces temps troubles, où l'insécurité gorgeait le cœur du peuple, j'étais la bien venue pour venir recadrer les choses. Cela, je l'avais déjà réalisé d'avance. Zanshi avait tout prévu depuis le départ. En suscitant la panique général et la peur de nouveaux attentats, je m'étais moi-même octroyée les pleins pouvoirs sur le contrôle de Suna.

Un nouveau Kazekage serait bientôt élu, il serait le chef, mais en attendant, et personne ne semblait s'en rendre compte, c'était moi qui dirigeait le village. Je contrôlais les effectifs, la répartitions des patrouilles dans le village. Bientôt, j'aurai un accès total au système sécurité d'Ergastule et du Kenkyuujo. Mon père avait lui-même démissionné de son poste et même si je ne pourrais jamais prétendre à diriger mon clan, les regards se tournaient naturellement vers moi ne serait-ce que pour assurer une relève temporaire. Il y avait quelque semaine de cela, je n'étais que Saibogu Oniri, la fille de son père. Aujourd'hui tout Suna semblait tenir dans le creux de main et son poids semblait si lourd que je me demandais pendant combien de temps je serais en mesure de le supporter. Néanmoins, ma sensei avait fait tout cela parce qu'elle avait confiance en moi, qu'elle me jugeait apte à protéger ce que nous chérissions tant en son absence. Je ne pouvais me permettre d'être faible, de céder.

Alors je continuais d'avancer, au cœur du Kenkyuujo en simple tenue de civile. Je vérifiais l'état des systèmes de sécurités du centre de recherche, m'assurant que ce dernier était opérationnel ou si rien ne pouvait être amélioré. Une tablette tactile dans ma main, je faisais glisser sur l'écran un plan détaillé des environs. Je modifiais certaine chose, plaçais de nombreux points de repères, quelques annotations pour me souvenir d'éventuels changement à effectuer. Je me rendais compte que la paranoïa incessante que je m'étais traînée tout au long de ma vie m'avait rendu douée pour ce genre de travail. J'avais l’œil à tout, ne manquait rien sans laisser passer le moindre détail.

Tour à tour je me rendais dans les ateliers des différents membres du clan afin de m'assurer qu'aucun de leur travaux ne pouvait représenter d'éventuel danger. Ainsi manquais-je de peux de me faire pulvériser par un canon ionique, un démembrée par de multiple scies circulaires et sauvagement malmenées par un prototype de robot ménagé. Après mettre étroitement entretenu avec les trois concernés, ces derniers eurent l’amabilité de me remettre tout en ordre sous-peine de passer une douce semaine entre les quatre murs d'Ergastule. Évidemment il ne s'agissait que de menace, tout du moins en partie, mais le ton suffit à leur faire comprendre qu'il n'avait pas intérêt à recommencer.

Je fis ainsi le tour des environs jusqu'à arriver au dernier atelier celui de Lina. Lorsque j'ouvris la porte je pus pleinement apercevoir l'imposant canon d'un lance filet pointé sur-moi. En temps normal, j'aurais probablement écarquillé les yeux de stupeur devant un tel spectacle, cependant j'en avais trop vu aujourd'hui pour être impressionnée de quoique ce soit. Gardant mon sang froid, je me contentai simplement de rabattre la porte devant moi pour laisser le filet se heurter dessus. Je rentrais de nouveau dans la pièce, cette fois-ci plus sévère.

-Saibogu Lina ! Pouvez-vous me dire ce que vous étiez en train de faire?

Je la réprimandai comme un institutrice s'adressait à un élève trop dissipé et cela alors qu'elle même était plus âgée que moi. Tout du moins, cela dépendait sur quel plan. L'avisant de haut en bas avec mon unique œil valide, je lui adressai un regard qui laissait clairement comprendre que je n'étais pas là pour plaisanter. Elle s'était réfugiée derrière une pile de caisses. Un instant, mon attention fut attirée par les deux automates justes à côté de moi. L'un faisait clairement deux fois ma taille. Je le fixai d'un air intrigué.

« Je sappelle Flappie !»
-Heu... enchantée ?

Je fis un pas de côté, pas vraiment certaine que les capacités cognitives de ce machin ne lui permettent de comprendre mes dires, mais aussi, parce que je n'étais guère rassurée. Après tout, il s'agissait d'une des inventions de Lina, on n'était jamais trop prudent. Reportant mon attention sur le restant de l'atelier je fus dépitée de constater l'incroyable bazars qui s'était accumulé dans la pièce. Il s'agissait probablement de la pire que j'ai pus voir aujourd'hui.

-Soit. Vous allez commencer par me ranger ce désordre et mettre tout en norme dans cet atelier. Peut-être que cela me convaincra-t-il de ne pas vous envoyer à Ergastule en raison de votre comportement.

J'attendis là. Les bras croisés. Ma tablette tenue dans ma main droite. J'étais fatiguée, la journée avait été longue et je ne comptais pas partir tant que mon travail ne serait pas terminé.
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Message(#) Sujet: Re: Deus ex Mechanika! [Oniiiii] Deus ex Mechanika! [Oniiiii] EmptyMar 21 Avr 2015 - 8:15

♫:

Oniri a refermé la porte grâce à des réflexes que j'aurais peut-être si j'accordais un minimum d'importance à mes capacités physiques. Elle a ainsi évité le filet qui menaçait de l'emprisonner et je suis en partie soulagée: c'est toujours ça de pris! Par contre j'ai la vilaine impression qu'elle a eu le temps de me voir. Je me laisse glisser contre le tas de caisses qui me sert d'abri. Comment je vais justifier ça moi hein? J'entends la porte s'ouvrir à nouveau puis "l'intruse" qui prononce mon nom et demande des explications... Grillée!

- "Bonjour Oniri-sama!" que je lui lance en me redressant. "Et désolée pour l'accueil!"

J'utilise le vouvoiement parce qu'elle y a eu recours avant moi. Tant mieux d'ailleurs parce que je ne savais pas vraiment si j'aurais du la considérer comme une conseillère, une supérieure hiérarchique ou un membre du même clan que moi. Je proscris donc le tutoiement pour éviter de la vexer mais je trouve dommage d'imposer de telles barrières entre des contemporaines ou presque. Ce n'est pas la crainte qui me motive mais plutôt le désir d'entretenir de bonnes relations avec tous les gens qui m'entourent. Je me rappelle alors qu'elle m'a demandé une explication et je me tortille sur place sans vraiment m'en rendre compte. L'honnêteté ça paie vous croyez?

- "Je testais... heu... un nouveau procédé pour empêcher ma soeur de semer le chaos!" je me pince la lèvre tout en me demandant si je suis un minimum crédible. Pourtant vous en êtes témoins: c'est la vérité! "Elle a une petite tendance à casser tous les objets qu'elle croise. Spécialement si c'est les miens d'ailleurs..."

Je dois un peu passer pour la grande soeur incapable de gérer une gamine de douze ans mais j'ai l'habitude. Et puis c'est totalement vrai en plus! J'assume! Mais ce qui me perturbe à présent ce n'est pas ma soeur mais bien les raisons de la présence d'Oniri dans mon atelier. On se connaît plus ou moins mais nous ne sommes pas des amies non plus! Et si elle est là ce n'est pas pour m'amener le café, c'est évident! J'ai fais quelque chose de mal moi? Hormis le fait d'avoir voulu la capturer dans un filet?

Chappie ne peut s'empêcher de se présenter à la nouvelle arrivante et j'entrouvre la bouche quand je la vois reculer. Elle se méfie de lui ou de ma capacité à empêcher mes inventions d'exploser? Dans les deux cas je surprise et un brin vexée. Je n'ai jamais eu la prétention d'être la meilleure ingénieure de Suna mais je pensais tout de même que j'avais meilleure réputation que ça.

- "Il est imposant mais il n'est pas méchant vous savez?" autant préciser, on ne sait jamais. "Il est même aussi doux qu'un agneau..."

Je lance un regard plein d'affection à mon droïde puis un petit sourire gêné à la visiteuse. Mais elle était déjà trop occupée à scruter les différentes parties de mon atelier. Ça me met mal à l'aise parce que c'est un peu comme si on m'auscultait moi-même. Je joints les mains derrière mon dos et je laisse faire. Après tout elle ne fait rien de mal même si je ne comprends toujours pas ce qu'elle fout ici. J'attends donc patiemment ce qui semble être un verdict en sachant déjà qu'il ne sera pas en ma faveur. Ouais, il y a du bordel! Mais c'est un bordel organisé!

Quelques secondes plus tard je suis évidemment condamnée à ranger la zone. J'ai l'habitude, ce n'est pas la première fois. Par contre qu'on me menace de m'envoyer en taule, ça, c'est nouveau! J'écarquille les yeux de surprise un bref instant en me demandant si la demoiselle est sérieuse ou non! J'ai rapidement ma réponse quand je capte le regard qu'elle me décoche. Ok, elle est sérieuse!

- "Chappie, Flafou!" on va les mettre au boulot ces deux-là, tiens. "Vous avez entendu la dame? Il faut que tout ça soit aux normes..."

Bah quoi? Elle a précisé ce qui devait être fait, pas qui devait le faire. Et puis si j'ai construit des assistants mécaniques ce n'est pas pour qu'ils me regardent bosser en se touchant le processeur... Je les regarde donc commencer la tâche que je leur ai confiée en me félicitant d'avoir terminé ma dernière cigarette quelques minutes avant l'arrivée de la fille de l'ancien chef du clan. Qui sait comment elle aurait réagi, elle et son amour des normes?

Non mais sérieux qu'est-ce qu'on s'en fout des normes, hein? Je respecte les plus importantes, celles qui peuvent vous sauver la vie. Mais je ne suis pas non plus une débutante et je me passe des plus inutiles. Je sais déjà comment ça va se passer de toute façon: une fois qu'on aura satisfait aux exigences d'Oniri il ne faudrait pas plus de trois jours pour que ça redevienne le bordel. Et le cycle recommencerait jusqu'au prochain passage d'un superviseur. Mais je me garde évidemment de partager ma vision des choses avec la visiteuse. Visiteuse qui reste là, les bras croisés. C'est moi où elle a l'air fatiguée? Avec tout le travail qu'elle doit avoir ce serait plus que compréhensible...

- "Vous voulez un café?" ça semble s'imposer. "Je vais m'en faire un de toute façon! Et sans me vanter il est bien meilleur que celui qu'on trouve à la cafétéria!"

La démarche est sincère mais j'ai tout de même une idée derrière la tête: l'empêcher de regarder de trop près à certaines choses en la poussant à focaliser son attention sur moi. J'ai des projets sur lesquels je préférerais qu'elle ne s'attarde pas. Je n'ai rien à cacher mais ce n'est pas pour autant que j'aime exposer ce que je préfèrerais garder à l'abri des regards. Mes prototypes sont un peu comme des bébés en fait: on ne les voit pas pendant qu'ils prennent forme et se révèlent aux yeux du monde - ou en tout cas de ceux que ça intéresse - lorsqu'ils sont... heu... terminés!

Je regarde le café couler dans mon mug en essayant d'imaginer la suite des événements. Je sais que la jeune femme aux cheveux blancs n'a pas encore exposé la vraie raison de sa visite. Oniri ne s'est quand même pas donné la peine de venir ici pour vérifier que j'avais fais le ménage, si? Et puis elle a bien stipulé que nous devions commencer par tout remettre aux normes donc ça laisse logiquement supposer que quelque chose d'autre va suivre. Mais... quoi? En attendant d'avoir la réponse - oui, ce n'est pas à moi de venir sur le sujet si je peux l'éviter - je continue ma petite opération déconcentration:

- "Comment se porte votre père depuis sa démission en fait?"

Allez, regarde-moi! Uniquement moi!
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Message(#) Sujet: Re: Deus ex Mechanika! [Oniiiii] Deus ex Mechanika! [Oniiiii] EmptyMar 21 Avr 2015 - 20:43

-En effet il m'a l'air très doux...

Je tapotai la jointure de ma phalange contre l'imposante carcasse métallique de l'automate. Un bruit sourd se mit à résonner à l'intérieur. J'affichai une mine perplexe, assez peu convaincue par ses dires, tandis que la bête montée sur roue allait remplir sa tâche en rangea le désordre que sa maîtresse avait soigneusement déversé dans tout l’atelier. Et je pus remarquer cet étrange regard affectif qu'elle porta à l'encontre de son énorme boîte de conserve. J'arquai un sourcil.

-Mais vous semblez beaucoup y tenir. En êtes vous fière ?

Je posai cette question alors qu'un sourire en coin se dessinai sur mes lèvres. Quelque part je me disais que nous, les Saibogu, aussi extravagantes que pouvaient êtres nos personnalités, au final, nous étions tous les mêmes, notamment lorsqu'il s'agissait de nos inventions. Je me souvenais de ma réaction le jour ou j'avais perdu ma moto. Même si je n'avais jamais abordé une attitude aussi béate et niaise envers mon véhicule, je ne pouvais nier éprouver une certaine fierté en contemplant cette œuvre aboutie.

Au moins, elle savait comment rentabiliser ses inventions, contrairement à moi qui était tout de même parvenue à perdre un deux roues motorisés d'approximativement quatre cents kilos au beau milieu du désert. Je n'avais, par ailleurs, toujours trouvé aucune solution pour localiser son emplacement et ne me sentais guère le courage d'en fabriquer une nouvelle, malgré que les plans demeuraient toujours rangés dans l'un des tiroirs du bureau de ma chambre. Mais je savais qu'à partir de maintenant, j'aurais du mal à me consacrer à mes travaux personnels tant ceux des autres risquaient d'accaparer tout mon temps.

Elle descella mon teint livide et ma mine fatiguée, et je remerciais silencieusement le ciel lorsqu'elle me proposa un café. En plus de ne pas jouer la forte tête elle savait se montrer avenante. D'une certaine façon cela confirma l'opinion que j'avais d'elle après la première lecture de son dossier.

-Volontiers, merci.

Répondis-je simplement à sa proposition de boisson chaude. Elle servit le tout tandis que mon regard se promenait dans les environs sans que je n'eus un seul instant à cacher mon indiscrétion. Malheureusement s'il y avait vraiment quelque chose de suspect, je n'aurais pas été en mesure de le voir. Depuis que mon œil gauche était devenu aveugle, j'avais peu à peu perdu la notion des perspectives tant et si bien que le simple fait de tirer avec précision au moyen d'une arme m'était devenu pratiquement impossible.

Parfois je me demande encore comment Shinji faisait pour vivre si facilement avec. Dans mon cas je ne m'y étais toujours pas parfaitement habituée et savait qu'il me serait impossible de retrouver mon assurance de tire datant. Je me grattai bêtement le haut du crâne, quelque peu agacée par cette conclusion puis attrapai le mug afin de porter son contenu à ma bouche.

-En effet, il est meilleur que celui de la cafétéria.

Je lui adressai un nouveau sourire qui s'effaça aussitôt lorsqu'elle me demanda comment se portait mon paternel. Pour ainsi dire, je n'en avais strictement aucune idée, il ne me disais rien et ce petit jeu durait depuis plus de dix-huit ans déjà.

-Il va bien...

Me contentais-je de mentir, tout simplement. Notre attention fut subitement attirée par un bruit de fracas provenant de l'autre côté du plan de travail de Lina. L'imposant droïde se tourna alors dans notre direction pour lancer un classique « Je sappelle Chappie ! » qui dans son langage devait signifier « Désolé du dérangement ». Je plissai des yeux en tentant de discerner un objet assez hétéroclite tombé avant que la machine ne le ramasse pour le balancer sans aucune sommation dans une caisse au plus grand damne de Lina.

-Vous êtes vraiment sûre de ne pas vouloir le faire vous-même ? Je crois qu'en les laissant agir à votre place, vous avez davantage à perdre qu'à gagner.

Je parlais d'un petit ton sarcastique assez gentillet. Puis reportai une nouvelle fois la tasse à mes lèvres pour en boire le contenu. J’émis un petit soupir, boire quelque chose, même d'aussi peu consistant que du café me faisait le plus grand bien. Suite à quoi je posai ma tablette tactile sur le plan de travail de Lina. Je la laissai regarder dessus tandis que je faisais défiler du bout de l'index les dossiers des différents Saibogu appartenant au clan. Je m'arrêtai finalement sur celui de la Kunoichi, laissant son portrait apparaître dans un encadré suivit d'une listes d'informations à son sujet. Il ne me fallut qu'une poignée de secondes pour relire son contenu.

-D'après ce que je sais vous ne semblez guère de nature combative. Vous n'avez effectuez que peu de mission depuis l’obtention de votre grade de genin et ne vous êtes jamais présenté à aucun examen chuunin depuis. Pourriez-vous m'expliquer exactement pourquoi ?

Jadis Zanshi nous avait recruté car elle nous considérai comme des électrons libres. Aujourd'hui j'en faisais de même. Le nom des Saibogu était presque un synonyme de divergence, mais parmi les nôtres, des cas comme Lina, il y en avait peu. Et c'était précisément pour cela qu'elle m'intéressait.
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Message(#) Sujet: Re: Deus ex Mechanika! [Oniiiii] Deus ex Mechanika! [Oniiiii] EmptyMer 22 Avr 2015 - 7:39

♫:

Je remarque que le sourire d'Oniri s'efface lorsque je la questionne sur son père. Je me mordille légèrement la lèvre et détourne le regard. J'ai toujours vu Satoshi comme Satoshi comme mon supérieur, la figure de proue des Saibogu. Mais j'oublie parfois qu'il a aussi une famille et que c'est une personne comme les autres. J'ai entendu comme beaucoup de mes confrères ou consœurs des rumeurs qui parlent d'une relation pour le moins tendue entre le père et la fille. Et je les ignore à chaque fois parce que je sais qu'il y a souvent une différence entre ce qui se dit et ce qu'il en est réellement. Les ragots ce n'est pas vraiment mon truc. Je laisse ça à ceux qui ont du temps à perdre...

De toute façon qu'est-ce que j'attendais, hein? Qu'elle me fasse un topo complet sur la relation entre son père et elle? Je lui ai posé une question qui se veut anodine et Oniri m'a répondu de la même manière. C'est un échange de bons procédés et rien de plus. Mais j'espère tout de même que je n'ai pas assombri la journée de la demoiselle. Dans tous les cas je juge inutile de la questionner davantage sur ce sujet. D'autant plus que son attention est désormais rivée sur moi. Je ne sais pas vraiment si c'est une bonne chose en fait...

Je sursaute lorsqu'un bruit de chute résonne à l'autre bout de mon plan de travail. Oui, Chappie est aussi un brin maladroit. À la base il a été conçu pour un usage militaire. Les tâches qui demandent un certain doigté lui posent problème, ça c'est sûr! Et Oniri l'a très bien remarqué puisqu'elle me demande si je ne devrais pas me charger moi-même du travail. Vu ce qu'il vient de se passer j'ai un peu de mal à trouver des arguments pour démontrer le contraire... Tu m'as foutu la honte Chappie!

- "Je crois que ça s'impose, en effet!" je soupire en imaginant le temps que ça va me prendre. "Vous aviez raison tout à l'heure: je suis très attachée à mes droïdes et puis oui, j'en suis fière! Mais ils auraient bien besoin d'une mise à jour un de ces quatre! Il faudra que je me penche sur leurs modules de contrôle quand j'aurai du temps!"

Mais je ne crois pas que je la ferai. J'ai appris à apprécier mes compagnons de métal pour leurs défauts. L'humain n'est pas parfait, loin de là. Pourquoi ses créations devraient-elles l'être en retour? C'est purement illogique d'imaginer que la perfection puisse naître de l'imperfection. J'aime mes assistants comme ils sont et c'est précisément leurs imperfections qui me poussent à les aimer. Mais si je le dis à la conseillère elle va sûrement juger que je ne suis pas assez perfectionniste pour être ingénieure.

Je sors une boîte de biscuits de l'un des tiroirs proches et la pose sur le plan de travail. Peut-être que ma visiteuse a faim et il ne sera pas dit que je ne sais pas recevoir. Après en avoir glissé un en entier entre mes lèvres je regarde les infos qui défilent sur la tablette tactile de la Kunoichi. Et lorsqu'elle fige ses recherches sur mon dossier je me dis que la vraie discussion va enfin débuter. Et en effet les questions ne tardent pas!

Elle veut savoir pourquoi mes missions se comptent sur les doigts d'une main et les raisons qui m'ont poussées à ne participer à aucun examen Chûnin. Et puis surtout elle me juge pas assez combattive. Je me demande si pour elle c'est un signe de faiblesse ou plutôt de force morale. Peut-être qu'elle me voit comme une sorte de tare qui fait honte au clan. Une tire au flanc voir une lâche qui fait tout ce qui est en son pouvoir pour rester éloignée de la vie militaire du village. Mais je peux comprendre ces interrogations. C'est plutôt étrange de rejoindre les rangs des shinobis pour ensuite les délaisser.

- "Ch'est que ch'ai..."

Ha ben tiens, j'ai été tellement absorbée par ma réflexion que j'ai oublié de terminer de manger mon biscuit. Ce que je fais en vitesse! Ce n'est pas poli de parler la bouche pleine!

- "Pardon!" voila, c'est parti pour les explications. "Donc... pourquoi?"

J'ai tenté d'expliquer à de nombreuses personnes ma manière d'être, Oniri n'étant pas la première à se questionner à ce sujet. Et je crois que les gens n'ont jamais vraiment compris mon point de vue. Ma visiteuse sera peut-être la première, allez savoir! Ou alors une énième personne à me considérer comme une douce naïve...

- "Je..." par où commencer? L'exercice est toujours aussi difficile malgré le nombre de fois auxquelles j'ai dû m'y plier. "Je crois qu'on peut tromper les autres mais pas se tromper soi-même, qu'on ne peut pas échapper à sa conscience. Et la mienne ne me permet pas d'agir en adéquation avec ce qu'on attend d'un shinobi conventionnel."

Je jette un regard à l'insigne de shinobi qui est glissé autours de mon bras droit et je le fais de manière à ce que ça ne puisse pas échapper à mon interlocutrice.

- "Pour moi ce bandeau représente l'amour d'une personne envers son village, sa nation et son peuple. Et tout comme il y a différentes manières d'aimer, il y a différentes façons de servir. Je veux croire que tout ne passe pas forcément par la violence. Qu'on peut apporter beaucoup à son pays sans pour autant prendre les armes où ôter des vies pour en sauver d'autres."

Est-ce qu'elle me comprend? Et si c'est le cas est-ce qu'elle approuve ou désapprouve? J'écarte les bras pour désigner les environs et je décoche un sourire empreint de douceur à Oniri.

- "J'ai toujours pensé qu'avec notre maîtrise de la technologie on pouvait faire bouger les choses dans ce monde. Ce ne sont pas seulement des machines qui sortent de nos ateliers; c'est aussi l'avenir! Et on a le pouvoir mais surtout le devoir d'en faire quelque chose de sensé. Pour moi ça signifie fournir au peuple et à la nation des inventions à vocations civiles et non les moyens de faire couler davantage de sang."

Je jette un regard à Chappie en me disant qu'il est le parfait exemple de ce que j'essaie d'exprimer. Je reporte ensuite mon attention sur Oniri:

- "C'est vrai, oui: je fais tout ce qui est en mon pouvoir pour ne pas être envoyée en mission ou pour éviter de monter en grade! Mes combats je les mène dans cet atelier et non sur le champ de bataille. Et mon arme est une caisse à outils, pas une lame acérée..."

Peut-être qu'elle se demande pourquoi j'ai suivi les cours de l'académie et accepté de poursuivre ma formation une fois celle-ci terminée. Mais elle a mon dossier sous les yeux et elle est Saibogu. Elle a du voir l'intérêt que j'ai trouvé à suivre une formation martiale: l'obtention de connaissances supplémentaires.

- "La plupart des gens à qui j'en parle pensent que je cache ma lâcheté derrière de beaux discours ou que je suis au mieux une gentille utopiste. Ils considèrent que je n'ai pas compris comment le monde fonctionne et que je me berce dans des illusions juvéniles. Que les gens ne peuvent pas changer parce que la violence fait partie intégrante de leur nature. Ils ont peut-être raison. Mais peut-être aussi qu'on a été tellement confrontés à l'horreur en grandissant qu'on a oublié que les choses pouvaient changer..."

Je termine le café - déjà froid, merde! - qu'il reste dans ma tasse et j'observe Oniri ou plutôt son oeil blanchi et la cicatrice qui l'accompagne. Malgré mon désir d'en faire abstraction ce genre de choses attirent le regard. Comment est-ce qu'elle a bien pu se faire ça? Est-ce un accident ou la conséquence d'un combat? Peut-être que je pourrai la questionner plus tard ou une autre fois sur le sujet car j'ai encore quelque chose à ajouter pour l'instant:

- "En général c'est ce moment-là que les gens choisissent pour partir en courant, me traiter de folle ou pouffer de rire..." je baisse le regard et me demande s'il en sera de même cette fois-ci. "Et vous Oniri-sama? Qu'allez-vous faire?"

J'espère que mes explications auront un sens à ses yeux. Je ne suis pas de ces gens qui arrivent à faire abstraction de l'avis des autres. Et je sais déjà que je vais être blessée une nouvelle fois si mon honnêteté est récompensée par le mépris...
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Message(#) Sujet: Re: Deus ex Mechanika! [Oniiiii] Deus ex Mechanika! [Oniiiii] EmptyVen 24 Avr 2015 - 21:02

Musique ♫:

Assise sur un tabouret juste à côté d'elle, dégustant avec parcimonie cette tasse de café qu'elle m'avait offerte, j'écoutai sans chercher à interrompre un seul instant à interrompre son discours. Je fus quelque peu surprise de sa réponse, non pas par son contenue, mais davantage par la pertinence de ses propos. Je ne pensais pas attendre des paroles aussi mûrement réfléchit et pragmatique. Elle n'était encore que genin, légèrement plus âgée que moi, tout en étant loin d'avoir le même vécu en tant que Kunoichi, pourtant elle était déjà capable de parfaitement assumer ses choix ainsi que ses convictions. Il était dommage pour elle que ces mêmes convictions n'aillent pas dans le sens de la pensée collective. Cependant, pour moi il s'agissait d'un signe de qualité. Ainsi en apprenais-je un peu plus à son sujet, parvenant même à déterminer ce que je serais en mesure d'accomplir ou non avec elle. Les pourtours de ses exploits comme ses limites potentiels commençaient à apparaître sous mes yeux.

-Oui tu es utopiste. Oui tu es naïve. Mais tu n'es sûrement pas une lâche. Il faut beaucoup de courage pour oser assumer celle que l'on est réellement.

Elle avait le mérite d'être honnête avec elle-même, chose que je n'étais pas totalement capable de reproduire, pas encore tout du moins. C'était d'une certaine façon admirable de sa part. Néanmoins, et je le voyais, elle avait encore beaucoup à apprendre.

-Si tu veux espérer changer le monde d'une quelconque façon il te faut d'abord commencer par le comprendre. Ce n'est guère en restant enfermée dans cet atelier que tu y parviendras.

Peut-être mes mots étaient-ils amer, peut-être un peu trop dur, mais au moins véridique. Je n'avais nullement à moi la patience pour énoncer les faits avec douceur, tout du moins dans ce genre de dialogue. Et je ne voulais pas lui imposer davantage de facétie en plus de celles auxquelles elle était exposé quotidiennement. Une vérité cassante était parfois plus honnête qu'une adoucis par des palabres.

-Vouloir changer les choses autrement que par la violence n'est guère une signe de faiblesse, au contraire, cela prouve que tu es visionnaire. Malheureusement le monde n'est pas aussi manichéen. Tout est infiniment plus complexe.

La guerre, la corruption, les conflits géopolitiques, les idéaux opposés. Certains guerroyaient pour la paix tandis que d'autres complotaient pour la guerre. Et nous shinobi, c'était à nous qu'incombait de trouver notre place au milieu de tout ce chaos. Lina pensait avoir trouvé la sienne, moi également. Mais comme le monde venait irrémédiablement et continuellement à changer, nous n'avions d'autres choix que de faire de même. C'était donc à nous d'anticiper notre devenir.

-Comprend comment fonctionne la mécanique de notre monde, explore ses rouages sinueux afin de trouver la nature du problème et fabrique la pièce permettant de le réparer.

Un léger sourire bienveillant ses dessinas sur mes lèvres. Nul doute que cette figure de style saurait lui parler. D'un certain côté, c'était exactement ce que je lui demandait de faire.

-Seule ici, tu n'y parviendras jamais, mais je peux t'aider à atteindre ce but. Nous avons besoin de personne comme toi à Kaze, capables de penser différemment, d'aider différemment. Et pour espérer accomplir quoique ce soit il te faut devenir forte. C'est la condition.

Je vidai le fond de ma tasse. Le café avait eut le temps de refroidir. La boîte de biscuit était à moitié vide, là, juste à côté de moi. Je n'y avais pas touchée, toute mon attention était tournée en direction de ma consœur qui m'avisait avec de grands yeux.

-Je préfère être honnête avec toi. Tout changement implique des sacrifices. Si tu poursuis dans cette voie, tu finiras pas souffrir. Tu perdras énormément, mais tu acquerras tout autant. Tu en sortiras grandie. Tel est le prix à payer pour évoluer.

Ainsi je continuai encore de la tester, curieuse de connaître sa réaction. Mon regard se tournait discrètement vers la prothèse de son bras. J'avais remarqué son expression étonnée durant un instant, celui-là même qui apparaissait sur le visage de chacun lorsqu’on apercevait plus en détail la balafre de mon œil. L'une comme à l'autre, la vie avait emportée une part de nous-même. Lina, elle, s'était montrée en mesure de la reconstruire.

-Tu n'as pas à devenir une Kunoichi conventionnelle, ce n'est nullement ce que j'attends. Au contraire, je veux que tu deviennes toi-même.
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Message(#) Sujet: Re: Deus ex Mechanika! [Oniiiii] Deus ex Mechanika! [Oniiiii] EmptyLun 27 Avr 2015 - 22:19

♫:

Vu le nombre de fois où j'ai été confrontée à la moquerie ou à l'incompréhension, je ne m'attends pas vraiment à une réaction différente de la part d'Oniri. Elle me confirme d'ailleurs que je suis effectivement une utopiste et une fille naïve. Je suis forcée d'approuver timidement d'un signe de la tête car je sais bien qu'au fond elle a certainement raison. Le regard baissé sur les gouttes de café qui restent obstinément au fond de ma tasse, j'attends donc le jugement de valeur qui va inévitablement suivre. Mais il ne vient pas...

Je relève la tête vers Oniri alors qu'elle ajoute que je ne suis pas une lâche? Elle se moque de moi ou le pense-t-elle réellement? Quelque chose dans son regard me fait pencher pour la seconde option. Et autant je suis habituée à ce qu'on dénigre ma vision des choses, autant je ne suis pas familière avec le fait que quelqu'un aille dans mon sens. Elle ne le sait sûrement pas mais la fille de notre ancien chef de clan vient de franchir quelques paliers dans l'estime que j'ai pour elle. Une estime qui n'existait d'ailleurs pas quelques minutes plus tôt.

*La vie et ses surprises...*

J'aimerais bien la remercier mais je suis incapable de prononcer le moindre mot, surprise. Je me redresse alors sur ma chaise comme pour marquer l'intérêt renouvelé que j'ai à présent pour notre discussion. Oniri m'étonne. Je n'sais pas, je ne la voyais pas ainsi! Comme quoi on se trompe souvent sur les gens si on ne fait pas l'effort d'apprendre à les connaître. En tout cas c'est une agréable surprise, c'est certain! Je suis touchée par sa remarque et je ne m'en cache pas. Enfin... si! Je me lève pour aller nous faire deux nouveaux cafés et en profite pour écraser au coin de mon oeil une larme qui menace de couler sur ma joue. Je suis trop sensible. Ça, je le sais! Mais au fond est-ce que c'est un défaut? Ne serait-ce pas plutôt une partie de la solution pour améliorer le quotidien du monde Shinobi?

Je reviens quelques instants plus tard poser les breuvages fumant sur la petite table et je m'installe à nouveau en face de ma visiteuse. Elle vient de soulever un fait intéressant: pour changer le monde, il faut d'abord le comprendre! Je n'ai jamais pris en considération ce qui me semble pourtant logique après réflexion. Je dois apporter au monde ce dont il a besoin et non ce dont j'estime qu'il a besoin. Je suis si décalée que ça? Aveuglée par mon optimisme et l'espoir que les gens pensent comme moi? Il faut croire, oui...

Pourtant j'accepte la remarque même si je la trouve un brin dure quant à la manière dont elle est mise en avant. Mais quelques instants plus tard Oniri m'adresse un sourire bienveillant auquel je réponds de la même manière. Elle m'expose son point de vue, tout simplement. Et il faut reconnaître qu'il est sensé. Mieux encore: la jeune femme semble vouloir m'aider! Mais... pourquoi?

- "Je n'avais pas vu les choses de cette façon Oniri-sama!" oui, c'est une nouvelle vision des choses qu'elle vient de m'offrir. "J'ai souvent pensé que les gens ne sont pas prêts à changer mais peut-être qu'on ne leur fournit pas les moyens de le faire. Même le meilleur artisan ne peut rien faire sans les bons outils..."

Penser avec le coeur est une chose mais il faut tout de même garder les pieds sur terre. Peut-être qu'au fond le problème vient de moi et non des autres. Je veux changer le monde, certes. Mais peut-être que je ne m'y prends pas de la bonne façon. Est-ce qu'Oniri et moi ne sommes pas complémentaires au fond? Est-ce que l'idéalisme peut subsister sans une certaine part de rationalisme?

- "Vous dites que vous pouvez m'aider?" je reviens sur sa remarque de tout à l'heure. "Que vous pouvez me faire évoluer? La souffrance ne me fait pas peur et je suis consciente que tout changement implique des sacrifices. Je suis prête à faire tout ce qu'il sera nécessaire de faire si seulement ça peut offrir au monde une chance de meilleurs lendemains!"

Oniri me l'a dit: elle ne veut pas faire de moi une shinobi conventionnelle! Tant mieux car c'est précisément ce que j'ai peur de devenir. La jeune femme veut que je m'accomplisse, que je devienne moi-même. Mais... comment? Je suis consciente que je me trouve à un point important de mon existence, à un moment charnière. Je suis face à un carrefour et visiblement différentes voie s'offrent à moi. Le seul soucis, au fond, c'est de choisir la bonne. Celle qui me rapprochera de ce que je veux être et non de ce que les autres veulent que je sois. Et pour ça j'ai besoin de mesurer pleinement les tenants et les aboutissants de cette discussion.

- "Mais... pourquoi est-ce que vous avez un tel intérêt pour moi?" je ne comprends pas bien... "Vous êtes conseillère de Suna et un personnage influent du clan. De mon côté je ne suis qu'une ingénieure qui ne sait pas vraiment comment s'y prendre pour aider les autres. Vous pourriez m'aider, j'en suis certaine. Mais à quel prix? Qu'avez-vous à y gagner?"

Que veut-elle en échange? Lorsque les choses sont trop belles pour être vraies c'est souvent qu'elles le sont! Je vois mon intérêt à accepter son aide mais pas le sien à me l'offrir. Qu'est-ce que ça cache?

- "Qu'attendez-vous exactement de moi Oniri-sama?"

Est-ce que sa démarche est sincère? Où est-ce qu'elle a une idée derrière la tête? Est-ce qu'une part d'ombre se cache dans la lumière qu'elle semble vouloir m'apporter?
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Message(#) Sujet: Re: Deus ex Mechanika! [Oniiiii] Deus ex Mechanika! [Oniiiii] EmptyMer 29 Avr 2015 - 9:51

Musique ♫:

Finalement elle se montrait plus censée que je ne l'aurai cru et acceptait chacune de mes paroles avec sagesse. Cela confirmait que j'avais fais le bon choix en voulant le désigner comme élève. Je recherchai quelqu'un de différent, mais également en mesure d'évoluer de façon significative. Non pas pour la façonner selon mes souhaits, au contraire je voulais qu'elle devienne totalement l'opposé de moi tout en étant en mesure de me comprendre, une sorte de roue de secours en somme. Tandis qu'elle se relevait pour à nouveau remplir nos tasses de boisson chaude, je pris la peine de fouiller dans les données de ma tablette pour y récupérer les plans d'une arme. Une que j'avais fabriqué il y a de cela bien longtemps et qui pourrait être un jour utile à Lina, même si elle ne serait sans doute pas capable de réaliser ce dont il en retournait dans l'immédiat.

Portant la tasse à mes lèvres, je ne me privais pas pour me servir à noueau. Si j'avais énormément d'heures de sommeil à rattraper, je savais que cela n'irait guère en s'arrangeant, alors autant prendre les devants en gorgeant mes neurones de caféine. Ce n'était guère la meilleur solution à adopter, j'en demeurai consciente, néanmoins, en ces temps troubles, plus que jamais, mon village avait besoin de moi et je ne pouvais le laisser.

Quand elle me demanda ce qu'il lui faudrait payer en retour, je ne pus m'empêcher d'arborer un sourire amusé. Non, cette petite n'était vraiment pas dupe. Elle était beaucoup plus perspicace que ce qu'elle donnait l'impression d'être de prime abord. Je reposai lentement ma tasse sur le plan de travail, prenant un instant la peine de méditer sur les mots que j'allais employer. Tout juste prenions nous le temps de commencer à réellement nous connaître qu'il nous fallait déjà aborder des sujets des conversations assez pessimiste quant à l'avenir.

-J'attends de toi que tu deviennes mon ombre. Que tu remplaces l’œil que j'ai perdu.

C'était finalement dit. Jadis j'avais été celle de Zanshi, prête à tout pour la soutenir et l'aider à atteindre de son but. Aujourd'hui à mon tour, j'avais besoin de quelqu'un pour m'épauler, mais cela se ferait d'une tout autre façon. Car, quand ma Sensei avait eut la sagesse de ne jamais se détourner du chemin qu'elle s'était elle-même tracée, je ne pensais pas être en mesure d'en faire autant. Je connaissais mes forces et mes faiblesses, j'étais plus fragile que je ne le laissai paraître aux yeux des autres, n'ignorant pas, qu'un jour, je pourrais certainement me perdre en cours de route, comme je le fus jadis.

-Malgré mes efforts pour protéger le village, je ne suis en mesure de surveiller qu'une seule chose à la fois. En regardant dans une direction je crains de perdre de vu mon véritable objectif. Sans doute aurais-je un jour besoin d'une conscience pour me rappeler à l'ordre. Et pour cela, il me faut une personne radicalement opposée à mes convictions, mais qui demeure en mesure de me comprendre.

Avec le train de vie que je menais. Tout ce que j'avais pus vivre ces trois dernières années m'avait permit de comprendre que le temps m'était compté. Et la vie finirait par avoir raison de moi de façon précoce. Tel était en quelque sorte ma destiné. Lentement je me faisais à cette idée. Seulement, avant que l'existence ne vienne me réclamer son du, j'avais de nombreuses à accomplir. L'une d'elle s'appelait Saibogu Lina. Je pouvais le voir en elle. Elle serait en mesure de réaliser certaines choses que je ne serais jamais capable d'accomplir. Sauf que contrairement à elle, j'avais énormément d'outils à ma disposition. Alors il m'incombait de les lui transmettre tout en lui apprenant à les utiliser.

-Cependant, détrompe toi, il n'y aucun prix à payer en retour. Suna est une famille pour moi. Nous sommes tous là pour nous entraider. Je te guiderai quoiqu'il advienne parce que nous nous devons d'être solidaire.

Je retournai alors une nouvelle fois mon attention sur la prothèse qui recouvrai son bras gauche.

-Comme tu le disais, nous Saibogu, incarnons l'avenir. Ceci en est un exemple. Notre technologie prouve qu'il existe bien des façons de changer le monde. Si tu acceptes ma proposition, tu marcheras en parallèle avec moi, mais tu emprunteras un voie différentes.

Ce faisant, je fis glisser la tablette dans sa direction, afin qu'elle soit en mesure de lire ce qui était affiché dessus, à savoir les plans d'un pistolet. L'intérêt que j'y trouvais étant que l'arme était juste assez puissante pour tuer une personne autant que pour ne pas le faire en la mettant simplement hors d'état de nuire. Si elle était digne de son nom, alors elle n'aurait aucun mal à s'en rendre compte en lisant les données qui y étaient affichés.

-Il s'agit d'un simple outil de plus qui peut-être utilisé de différentes manières. A toi de trouver la tienne. Ce n'est nullement une fin en soit, mais un moyen.
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Message(#) Sujet: Re: Deus ex Mechanika! [Oniiiii] Deus ex Mechanika! [Oniiiii] EmptyVen 1 Mai 2015 - 8:04

♫:

Devenir son ombre? Remplacer l'oeil qu'elle a perdu? Autrement dit devenir une espionne? Je ne sais pas si nous sommes totalement sur la même longueur d'onde et si je comprends ce que j'ai envie de comprendre. Mais ce qui m'inquiète le plus c'est qu'elle me considère comme une personne radicalement opposée à ses convictions. Sachant que je suis pacifiste, dois-je en conclure qu'elle est belliciste? Je plisse les yeux en l'observant comme si je cherchais à sonder son âme. Sans succès, évidemment...

J'ai envie de refuser de lier ma destinée à une personne dont je ne sais pratiquement rien. Elle est de mon clan, oui. Et puis plutôt sympathique et ouverte d'esprit. Mais... être son ombre? Cela signifie-t-il que je peux dire adieu à ma liberté? Je devrai la suivre partout? Dans quel but? Jouer le rôle de conscience? Ça ne présage de rien de bon. Elle dit vouloir le bien du village, soit. Mais il y a différentes façons de concevoir la chose. Et je ne suis pas certaine que j'apprécie celle d'Oniri, même sans savoir de quoi il en retourne exactement...

- "C'est... que... wahou!" Non, je ne joue pas la comédie. Je suis réellement surprise. Et... flattée. "Vous me prenez au dépourvu là vous voyez?"

Et c'est rien de le dire. J'essaie d'envisager toutes les options mais ce n'est pas facile avec le regard de la demoiselle braqué sur moi. J'en viens tout de même à une conclusion assez évidente: autant être avec Oniri plutôt que contre elle! Et puis... si je refuse qui gardera un oeil sur elle? Que se passera-t-il si personne ne la rappelle à l'ordre, pour reprendre ses termes? Je pourrais joindre l'utile à l'agréable, lui servir de conscience comme elle le souhaite tout en profitant de es conseils et de son aide matérielle. Et puis même si elle cache peut-être quelque chose je dois dire que je l'aime bien. Si l'intuition existe, ce n'est pas pour rien. Et mon intuition me dit que je devrais accepter ce qu'elle me propose.

- "Je peux vous donner une réponse un peu plus tard? Le temps d'y réfléchir? Je suis ravie, évidemment! Mais j'ai besoin de penser à tout ce que ça implique au calme! Vous savez c'est la première fois qu'on me fait ce genre de proposition et en plus sans vouloir vous faire de la lèche elle ne vient pas de n'importe qui!" non mais... attends! "Qu'est-ce que je dis moi? J'accepte! Bien sûr que j'accepte!"

La solidarité... Pourquoi pas après tout? Nous verrons bien de toute façon! Qu'est-ce que j'ai à perdre de toute façon? Je regarde Chappie et Flafou en me demandant ce qu'ils penseraient de tout ça s'ils étaient vivants. Suis-je en train de faire une erreur en me laissant séduire de la sorte? Puis je me retrouve avec la tablette de ma probable future senseï sous les yeux. Et sur celle-ci, les plans d'une arme...

Je fronce les sourcils de désapprobation sans même m'en rendre compte avant de questionner du regard mon interlocutrice. Les explications ne tardent pas et je daigne finalement étudier le schéma. Ma désapprobation laisse peu à peu place à un sourire alors que je me tapote la tempe machinalement du bout de mon index mécanique. Je comprends ce qu'elle veut dire: la science est ce qu'on en fait! Une esclave de nos rêves et de nos désirs. Rien de nouveau. Sauf le fait que j'en vienne à l'envisager sous forme d'arme. Même non létale...

- "On peut réduire la puissance de l'arme en augmentant son calibre et en diminuant la charge de poudre dans les balle. Peut-être même les coupler à un système qui libérerait une décharge électrique à l'impact..."

En réalité il y a tellement de possibilités que je ne pourrais même pas toutes les envisager. Limitée par mes propre idées. Un comble... Mais je n'apprends rien à Oniri et ce n'est pas un exposé qu'elle désire. Est-ce plutôt sa manière à elle de me montrer qu'elle accepte vraiment ma vision des choses? Si notre relation est basée sur le respect, je signe tout de suite. Cependant et par respect justement, il faut qu'elle sache:

- "Je ne me bats pas!" je lance ça comme un aveux de culpabilité. "Mon truc à moi c'est la défense! Alors... si nous devions combattre je ne serai jamais d'une grande aide. Je peux protéger les gens mais pas leur faire du mal. Je vous le dis parce que c'est... honnête! Si bénéficier de votre enseignement signifie devoir prendre part à quelque combat que ce soit, je ne suis pas l'élève qu'il vous faut. Et puis je suis en train de développer un projet de transport pour Suna et je tiens vraiment à avoir le temps de m'y consacrer. C'est possible ou vous êtes plutôt du genre à faire des virées dans le désert tous les jours?"

Quelle ait toutes les cartes en main avant de me prendre sous son aile. De mon côté je ne veux pas me renier. Même pour une opportunité comme celle-ci. Je fais glisser la tablette en retour dans sa direction et me penche vers elle:

- "Je ne serai sûrement jamais une grande guerrière, ça c'est sûr. Mais..." je lui décoche un léger sourire. "Ouais, je crois que je pourrais être plutôt douée dans le rôle de conscience!"

Je tends la prothèse qui me sert de main dans sa direction pour l'inviter à la serrer. Je veux une relation saine. Un truc basé sur la confiance et le respect. La première se gagne mais le second, lui, semble déjà là. En tout cas en ce qui me concerne.

- "Ceci dit... Vous voulez bien me promettre que vous serez toujours honnête avec moi? Une sorte de contrat de confiance? Parce que je le serai avec vous, moi! Et... On commence par quoi?"

Je ne lui laisse même pas le temps de me serrer la main que je me trahis déjà dans mon désir de commencer les choses sérieuses. Je prends donc mon mal en patience et garde le silence jusqu'à obtenir des réponses et - je l'espère - une poignée de main. Mais là, ouais, je suis surtout curieuse de savoir ce qu'elle me réserve, ce qu'elle a en tête!
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Message(#) Sujet: Re: Deus ex Mechanika! [Oniiiii] Deus ex Mechanika! [Oniiiii] EmptyVen 1 Mai 2015 - 22:16

En voyant toutes ces différentes émotions apparaître sur son visage, je fus curieuse de connaître le fil de ses pensées ainsi que ce qui pouvait se tramer dans sa tête. Elle semblait parfois si naïve, mais la conversation que nous venions d'avoir me confirmait le contraire. Tous autant que nous étions, nous passions nos vies à courir après des rêves. Et cela sans jamais réaliser qu'il serait possible d'avancer qu'à partir de l'instant ou nous comprendrions qu'ils étaient inatteignable. Lina, elle, avait franchi ce cape depuis longtemps.

Moi je commençai tout juste, en sachant pertinemment qu'il me faudrait prendre le train en cours de route. A présent j'avais de nombreuses choses à rattraper et mon nouveau poste ne ferait qu'accélérer les choses sans me laisser autre choix que d'évoluer rapidement. Néanmoins, je savais désormais que je pourrais compter sur le soutien d'au moins une personne. Celle-là même qui me tendait sa main non pas faite de chair et d'os, mais de fer et d'acier. Je lui adressai alors un sourire bien énigmatique, qui voulait dire tant et dont elle ne serait sans doute pas en mesure d'interpréter toutes les subtilités.

-Comprends, qu'en ma qualité de conseillère, il y aura certains sujet que je ne pourrais jamais aborder avec toi. Néanmoins, en ce qui nous concerne toutes les deux, tu n'auras point à douter. Je ferais preuve avec toi de la même honnêteté que j'avais pour Zanshi.

Peut-être me cherchais-je des excuses, peut-être qu'au final c'était aussi simple que cela. Je cherchai d'une part à retrouver ce lien que j'avais jadis entretenu avec ma Sensei, sauf que j'étais devenue le maître et non l'élève. Lina aurait beaucoup de chose à apprendre à mes côtés, tout comme je savais que j'aurais beaucoup à apprendre d'elle. Par son biais j'espérai réussir à devenir toujours plus humain. La vie m'avait beaucoup prit, mais m'avait offert ce don là en retour. Ce fut pourquoi je me relevai de mon tabouret pour à mon tour tendre la main afin de saisir la sienne. Ainsi notre accord fut scellé. Tout se mettait progressivement en place.

-Maintenant tu vas me faire le plaisir de ranger cet atelier, ma petite élève...

Je lui adressai un nouveau sourire, cette fois-ci plus mesquin, tandis que je lui tenais toujours la main. Il ne s'agissait rien de plus que d'une petite taquinerie. Je n'étais pas certaine qu'elle le prenne bien, mais il me fallait plaisanter un peu, ne serait-ce que pour décompresser de cette journée qui me semblait interminable.

-J'ai encore plusieurs affaire à régler. Une fois que ce sera fait, nous nous retrouverons dans deux heures à la cafétéria.

Suite à cela, je m'emparai de ma tablette pour me diriger vers la sortie. Avant de disparaître, je levai la main pour mieux agiter les doigts à son encontre.

-Le secret de la réussite commence par une bonne organisation. Et il ne sera pas question de désordre organisé. A ma prochaine visite, je veux que tout soit parfait. Chappie, je compte sur toi pour la surveiller.

Et je disparaissais avant de laisser à l'automate le temps de donner cette réponse que je connaissais déjà. Une fois la porte refermée derrière moi je m'adossai contre un mur en poussant un long et profond soupir. J'étais exténuée, la fatigue tirait tout autour de mes paupières. A cet instant, je n'aspirai plus qu'à retrouver mon lit, mais il me restait encore beaucoup de travail. Aussi ne tardais-je pas à me remettre en route pour terminer mon inspection générale. Une heure et demie plus tard, je me retrouvai assise devant une table de la cafétéria à tenir une énième tasse de café entre mes doigts. De temps à autre je jetais divers coup d’œil en direction de la baie vitrée qui donnait lieu sur le soleil couchant. Ce somptueux spectacle ne tarda pas à avoir raison du restant de ma ténacité et je finis par m'endormir la tête entre mes bras sur la table.
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Message(#) Sujet: Re: Deus ex Mechanika! [Oniiiii] Deus ex Mechanika! [Oniiiii] EmptyMar 5 Mai 2015 - 6:59

♫:

Bon, il y aurait des secret entre nous. Je suis un peu partagée sur le bien fondé de sa remarque sur le secret de fonction. Je comprends que certaines choses doivent être tenues éloignées des oreilles indélicates mais d'un autre côté je me dis que l'excuse de la conseillère est aussi passe-partout. J'ai le choix entre lui faire confiance en prenant le risque d'être trompée ou me tromper en refusant de la lui accorder. Dans le doute autant faire le choix le plus optimiste, non?

Elle garde ma main dans la sienne et je hausse un sourcil lorsqu'elle m'assigne ma première tâche. Plutôt ma première corvée en fait: nettoyer l'atelier. Je m'attendais à quelque chose de plus épique, comme la construction d'un prototype en unissant nos connaissances pour en faire un truc vraiment chouette. Pas à retourner à la case départ et devoir organiser mon bordel. J'attends un instant pour m'assurer qu'elle est sérieuse et qu'elle n'est pas en train de se moquer de moi. Est-ce que je viens de confier mon avenir à une maniaque? Si c'est le cas ça promet pour la suite...

- "Ok, ok..." J'essaie de mettre un peu d'enthousiasme dans le ton que j'utilise mais... peine perdue. "Je suppose que l'excuse du bordel organisé ne fonctionne pas, hein?"

Cette fois-ci c'est un bref espoir qui illumine le timbre de ma voix mais il disparaît bien vite. Oniri est déjà en train de quitter la pièce en me donnant rendez-vous dans deux heures. Deux heures! Plus qu'il n'en faut pour donner une allure plus... aseptisée à mon atelier. Tiens, en parlant de ça: est-ce qu'être l'élève de la jeune femme va m'octroyer des avantages particulier? J'aimerais bien un plus grand espace de travail! Pour travailler sur le développement du train il va me falloir une sacré place! Mais je suppose que la rattraper pour lui demander une faveur après cinq minutes seulement sous son aile est quelque chose qui ne se fait pas vraiment. Donc...

- "Bon ben... On range, les gars!"
- "Je s'appelle Chappie!"
- "Batterie faible! Fonctions motrices en mode économie d'énergie!"
- "Bien essayé Flafou mais je t'ai vu te charger ce matin! Au boulot feignasse!"

Tire au flanc, va! Bon d'un autre côté ce n'est pas avec ses petits bras qu'il va être vraiment utile. Mais bon ce sera toujours un peu d'aide en plus! Il faudra que je songe sérieusement à l'élaboration d'un droïde de nettoyage! Surtout sur Oniri décide de venir inspecter les lieux régulièrement. Ce qui risque d'arriver maintenant que je suis son élève. Je suis contente mais j'ai encore et toujours cette fameuse appréhension qui m'habite: et si j'avais fait le mauvais choix?

Le mieux quand quelque chose nous perturbe c'est encore d'éviter d'y penser. Et pour ça le mieux c'est encore de s'occuper. Bon, ben... ménage! Enfin... Non ça me saoule! Allez hop, je file avancer dans l'élaboration du Bōrāsando et je laisse mes serviteurs de métal ranger. Deux heures, ils vont y arriver non?

*****

Non, ils n'y sont pas arrivés! Ennuyant! Du coup j'ai mis tout ce qu'il restait à ranger dans une armoire de service en espérant qu'Oniri, dans le cas où elle viendrait s'assurer que j'ai bien rangé mon atelier, n'aille pas y fourrer son nez! Mais bon elle n'a pas précisé où je devais mettre tout ce que je devais ranger non plus! Donc on va dire que j'ai toujours une excuse en cas de catastrophe.

Ce qui est cool c'est qu'elle m'a fixé rendez-vous ailleurs. La cafétéria est le lieu de rencontre idéal, l'endroit où croiser les collègues et discuter de nos projets respectifs. C'est la première fois que je m'y rends pour retrouver ma senseï en revanche. C'est la première fois que j'en ai une aussi faut dire! Je ne sais vraiment pas à quoi m'attendre avec elle et j'aime bien ça! L'inconnu est sacrément stimulant quand il n'interfère pas avec la science!

Quand j'arrive sur place Oniri est bien présente mais... endormie! Bah voilà, battue par la fatigue! Ça commence bien! J'écarte rapidement l'option de lui verser un peu d'eau sur le visage! C'est amusant mais déplacé! Je ne sais pas non plus s'il vaut mieux la laisser dormir ou attendre qu'elle se réveille! À cette heure on est seules et je ne peux même pas demander conseil à quelqu'un qui connaît mieux que moi ma senseï. Allez, on improvise!

- "ALERTE INCENDIE! WUUUUU WUUUU WUUUU! ALERTE INCENDIE!" et là, je gueule tout ce que je peux hein! "TOUT LE PERSONNEL D'INTERVENTION À SON POSTE!"

Tellement, en fait, que je réveille Oniri et attire l'attention des Saibogu qui ont leurs laboratoires proches. Faut croire que je fais bien la voix de la femme qui lance les alertes! Ou plutôt de l'IA qui s'en occupe! Bref! Je m'excuse donc avec un regard et un haussement d'épaule avec gêne auprès de mes collègues avant de faire face à Oniri et lui décocher le même sourire mesquin qu'elle m'a adressé en me demandant de ranger ma chambre. Mon atelier, pardon!

- "Je ne voulais pas vous toucher! Il y a des gens qui réagissent violemment quand on les réveille en les secouant! Alors dans le doute..." c'est une excuse qui se tient, nan?

J'espère qu'elle n'est pas trop grincheuse au réveil parce qu'elle risque de l'avoir mauvaise. Et puis s'il y a des gens qui détestent se faire réveiller en se faisant toucher il y en a sûrement tout autant qui n'apprécient pas qu'on leur gueule dans les oreilles. Je crois mes mains dans le dos et je me tortille sans vraiment m'en rendre compte. Qu'est-ce qu'elle me réserve cette fois?"

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Message(#) Sujet: Re: Deus ex Mechanika! [Oniiiii] Deus ex Mechanika! [Oniiiii] EmptyJeu 7 Mai 2015 - 12:32

Le réveil fut plus que brutal. Et dans un sempiternel réflexe de survie alimenté par ma paranoïa persistante, je dégainai mon pistolet à ma taille pour l'enfoncer dans la joue de mon agresseur. Je venais brusquement de me redresser et ma chaise tomba violemment derrière moi. Crispée, tendue à l'extrême par ce réveil brutal, je manquai un instant d'appuyer sur la gâchette. Avisant Lina, je poussai un long soupir consterné.

-Tu as de la chance que je sache rester maîtresse de moi auquel cas ta cervelle aurait ornée les murs de la cafétéria.

Je rangeai mon arme dans son holster et remit ma chaise à sa place avant de reprendre place dessus. J'étais épuisée, et la brusque attaque de Lina sur moi n'arrangeait en rien mon état. La voici qui se tortillait, l'air gênée, comme une gamine s'apprêtant à être puni. J'essayai de mettre de côté le fait qu'elle était censée être plus âgée que moi, mais ne manquai pas pour autant de lui adresser un regard noir. Des cernes pendaient sous mes yeux. Cela devait se voir que je n'étais pas au mieux de ma forme.

-Je pourrais savoir à quoi tu joues ? Je ne suis pas contre la plaisanterie, au contraire, mais certainement pas pour me faire agresser de la sorte. Essai de penser un peu aux autres. Tu devrais savoir que ce ne sont pas des choses à faire. Je suis là pour t'enseigner mon savoir, pas pour jouer les babysitter.

Je poussai un nouveau soupir las et renvoyai machinalement une mèche de cheveux qui retombait devant mon visage. En moins de trois heures d'intervalle elle avait tenté par deux reprises de s'en prendre directement à moi. Cela m’agaçait, mais je fis en sorte de ne pas le prendre en compte. Entre la mort de ma Sensei, mon poste de conseillère et le méprit grandissant à l'égard des Saibogu, j'avais particulièrement de quoi être à cran. Ces derniers temps la patience faisait donc difficilement partie de mes vertus. Néanmoins, je voulais faire ce effort pour Lina. Tout du moins pour l'instant. Je repris la parole, d'un ton cette fois plus calme.

-Viens avec moi, nous avons du travail.

Oui nous n'en avions, elle n'avait pas idée.

Je pris la direction de la sortie tout en l'incitant à me suivre. Ensemble nous traversâmes le long couloir menant à l'ascendeur principal qui portait mal son nom. En effet ce dernier servait principalement à descendre dans les profondeurs du Kenkyuujo aux différents sous-sols. Chacun était un département de recherche à part entière. La plupart des habitants de Suna n'avaient accès qu'au niveau moins un. Pour les quatre autres, il fallait une accréditation spécial afin de s'y rendre. Moi-même je n'y avais véritablement accès que depuis que j'avais acquis ma place au conseil.

Ainsi nous arrivâmes au deuxième sous-sol, celui dédier à l'armement. Au fur et à mesure que l'on s’enfonçait dans les profondeur, moins il y avait d'humain et plus il y avait de machines pour tout contrôler.

-Nous allons commencer par te fabriquer une nouvelle arme. Afin de protéger les autres sans faire mal, il te faudra un équipement adapté.

Ici, nous pouvions mettre en œuvre du matériel à la pointe de la technologie, à un niveau en-dessus de toute ce que l'on pouvait fabriquer dans les ateliers en surface. Tout était plus épuré, beaucoup plus blanc. De par l'outillage extrêmement fragile à disposition, les consignes d'ordres et de sécurités étaient d'autant plus strictes. Nous nous retrouvâmes dans une salle au plafond bas. Des plans de travailles étaient disposés le long des murs et de nombreux écrans étaient encastré dans les parois. Nous avions accès à des ordinateurs. Au centre se trouvait une plate-forme projetant diverses représentations holographique, autant des armes que des accessoires de la vie courantes. Ces derniers se décomposaient pour laisser transparaître toute leur mécanique.

-Bienvenue au Kenkyuujo. Fis-je dans un demi sourire.
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Message(#) Sujet: Re: Deus ex Mechanika! [Oniiiii] Deus ex Mechanika! [Oniiiii] EmptyVen 8 Mai 2015 - 9:43

♫:

Oui, il y a des gens qui se montrent agressifs quand on les réveille en les secouant. J'en ai fais l'expérience au réveil avec un jeune shinobi quelques années plus tôt. Et puis il y a les autres, ceux qui sont agressifs quelle que soit la manière dont ils se réveillent! Oniri par exemple! Ma petite blague n'était certes pas des plus matures - voir carrément puérile - mais est-ce que la réaction de ma senseï était intelligente? Après tout je ne crois pas avoir mérité de me retrouver avec une arme sur la joue. Paranoïaque? Gâchette facile?

Je suis tellement étonnée qu'il me faut un instant pour comprendre que le métal froid de l'arme sur ma peau est bien réel et que je ne suis pas plongée dans une hallucination tant la riposte d'Oniri me semble excessive. Ok, j'ai noté! La prochaine fois qu'elle dormira malgré le fait qu'on ait rendez-vous je me contenterai de la laisser pioncer. Ça m'évitera de me prendre une balle en pleine tête parce que j'aurai simplement voulu la tirer des bras de Morphée. Si j'avais quelques doutes quant au comportement violent que pouvait avoir ma supérieures, ils étaient à présent dissipés.

*Et je suis sensée jouer le rôle de sa conscience?* normal que je m'inquiète. *Si elle se comporte ainsi pour un réveil un peu brutal je n'ose pas imaginer sa réaction quand nous serons en désaccord...*

Me faire du soucis, vous croyez? Je crois que toute personne sensée s'en ferait... J'attends qu'elle baisse l'arme et ne peut m'empêcher de lui jeter un regard réprobateur. Je suis consciente que la violence ne peut pas toujours être évitée et croyez bien que je le regrette. Mais dans ce cas-ci elle n'était absolument pas nécessaire. Et maintenant elle veut savoir à quoi je joue comme si c'est moi qui avait commis une erreur. Que répondre? J'ai bien une remarque qui me brûle les lèvres lorsqu'elle me demande de faire attention aux autres mais je refuse de m'enfoncer dans la confrontation.

- "Je ne joue à rien!" je reste aussi neutre que possible. "J'ai simplement pensé que vous aimeriez être réveillée puisque nous avions rendez-vous! La méthode laisse un peu à désirer, je vous l'accorde..."

Voila, je préfère reconnaître mon tort et ne pas se concentrer sur les siens. Notre relation professeur élève vient à peine de commencer alors autant faire en sorte qu'elle évolue vers le positif. Lorsque Oniri reprit la parole ce fut pour me demander de la suivre. Vu ce qu'il vient de se passer je ne me fais pas prier pour lui emboîter le pas après lui avoir décoché un signe positif de la tête. J'ai perdu un peu de mon enthousiasme et je n'ose même pas prendre la parole. Je garde donc un silence quasi religieux jusqu'à ce qu'on atteigne le deuxième sous-sol du Kenkyuujo.

Je ne m'étais jamais rendue à ce niveau car je n'avais tout simplement pas les accréditations pour ça. J'entendais des rumeurs et autres récits exagérés sur ce qu'il se passait vraiment dans les profondeurs du bâtiment mais aucun moyen d'en avoir confirmation. Impossible de démêler le vrai du faux! Et voila que j'avais maintenant accès à ce que je considère pratiquement comme une terre promise. Du moins jusqu'à ce que les portes de l'ascendeur s'ouvrent et dévoilent un panneau indiquant "section armement"!

Je tourne alors un regard sceptique vers ma senseï comme pour m'assurer qu'elle n'a pas tout simplement oublié ce que je lui ai dis quelques heures plus tôt sur ma vision des armes. Et pourtant cette dernière me confirme que nous allons passer du temps à en confectionner une. Est-ce qu'elle essaie de mesurer ma détermination ou même de me forcer la main?

Mais elle parle de me doter d'un moyen permettant de protéger les autres sans blesser quiconque! Je suis plutôt curieuse de voir ce qu'elle a derrière la tête et je ne vois pas non plus de raisons de refuser si l'arme qui est créée n'est pas létale. De toute façon je ne perds pas grand chose à essayer! Et puis nous verrons... Si j'estime que ce que nous allons créer est trop dangereux pour autrui je n'aurai qu'à ne pas y avoir recours. Oniri n'a jamais stipulé que je devrais l'utiliser par la suite, non?

- "Merci!" que je lui réponds quand elle me souhaite la bienvenue au Kenkyuujo. Comprenez: au vrai Kenkyuujo. "Et moi qui me demandais où passait la majorité des financements... Vu le matériel qu'il y a ici je crois que j'ai au moins un début de réponse! Je suppose que plus on s'enfonce dans le bâtiment et plus les installations deviennent impressionnantes?"

Oui, bien sûr: j'essaie d'en savoir plus sans oser poser directement la question à Oniri quant à ce que renferment les autres niveaux. Soyons réalistes, je n'ai pas beaucoup de chance d'obtenir une réponse utile. Mais qui ne risque rien n'a rien. Qu'est-ce que je risque sinon d'être réprimandée pour ma curiosité? Elle ne va quand même pas me coller à nouveau son flingue sur le visage, non?

J'observe attentivement les équipements autours de nous. J'ai une idée du fonctionnement de la majorité d'entre eux mais l'utilité d'une partie d'entre eux m'échappe! Et j'ai hâte de découvrir ce à quoi ils servent! C'est un peu comme si j'étais gamine et qu'on m'avait lâchée dans un magasin de bonbons. Je n'ose même pas imaginer les ravages que Tina pourrait faire ici! Heureusement qu'elle n'a pas accès à cet étage! D'un autre côté puisqu'il est réservé à l'armement je ne serais pas la première à regretter sa destruction...

- "Pourquoi vouloir à tout prix me fournir une arme en premier lieu Oniri-senseï? C'est parce que la prochaine étape sera de m'inciter à m'en servir sur quelqu'un? Je préfère être honnête pour ne pas vous faire perdre du temps: je ne l'utiliserai certainement jamais! Mais..." ouais, restons logique! "Mais je suppose qu'il vaut mieux en avoir une et ne pas s'en servir que de ne pas en avoir lorsqu'on en aurait besoin, pas vrai?"

Oui, si ça peut me permettre de sauver des vies je veux bien ajouter une option offensive à mon arsenal défensif! Et puis la construction d'une arme est une expérience inédite pour moi et je mentirais si je disais que je ne suis pas curieuse de me familiariser avec le procédé. Si Tsuki me voyait j'imagine sans peine le regard réprobateur qu'elle me lancerait. Mais... Tsuki n'est pas là! À mon grand regret d'ailleurs...

- "Bon... Vous aviez déjà quelque chose en tête ou alors j'ai carte blanche pour la conception de l'arme?"

Est-ce qu'elle va se contenter de m'apporter son expertise ou carrément m'imposer les grandes lignes de notre future invention? Sa réponse à cette question anodine m'apprendra beaucoup sur la façon dont ma senseï voit ma formation et, surtout, le sens qu'elle veut lui donner...
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Message(#) Sujet: Re: Deus ex Mechanika! [Oniiiii] Deus ex Mechanika! [Oniiiii] EmptyDim 10 Mai 2015 - 14:30

-Pas nécessairement plus impressionnantes, mais beaucoup plus sophistiquées. Entre ces murs ce trouve le monde de demain.

Un lendemain qui n'attendait qu'à être vu au grand jour. Néanmoins, la civilisation et notamment ses meurs n'étaient pas encore prête à pouvoir l'accepter. Tout n'était qu'une question de point de vu. Il y aurait des réfractaires, des indignés tandis que d'autres louraient sa venue. Car, la technologie, à l'image de toute chose, était uniquement ce que l'on faisait d'elle. C'était en quelque sorte ce que j'essayai d'apprendre à Lina en l'aidant à se fabriquer une arme. L'avenir n'était pas une fatalité, seulement une conséquence.

-La prochaine étape ne consistera pas à t'obliger à l'utiliser. Tu pourrais très bien ne jamais vouloir t'en servir et ce serait tout à ton honneur. Cependant, un jour tu le feras. Probablement pour protéger ceux qui te sont chers. Mais la façon de l'exploiter ne dépendra que de toi. Comme je te disais, cette arme est assez puissante autant pour maîtriser un homme que pour le tuer. Tout dépendra de ton choix.

Tout comme il n'existait pas une solution pour changer le monde, mais plusieurs. Ce serait à elle d'agir de son propre chef. Comme je lui avais dis, je n'étais là que pour l'aider à avancer, c'était à elle de choisir qu'elle voie emprunter.

D'une démarche affirmée je m'avançais en direction de la projection holographique au centre de la salle. Je connectai ma tablette à l'ordinateur, laissant ainsi apparaître le schéma décomposé de l'arme que nous allions fabriquer. Cette dernière aurait parfaitement put être mise au point à l'étage, dans un atelier classique du Kenkyuujo, seulement, cela aurait sans doute prit plusieurs semaines avant d'obtenir un résultat viable.

-Pour cette fois, nous allons suivre les indications de ce schéma. Nous partirons d'ici quelques jours en mission. J'aimerai que tu ais déjà un minimum d'équipement adapté pour te protéger. Par la suite, tu fabriqueras ton propres matériel. Je serais là avant tout pour te conseiller, mais tu décideras de la marche à suivre.

Parce que la création était la plus grande de nos vertus. Il aurait été inconcevable que je cherche, ne serait-ce qu'un seul instant, à vouloir brider les idées de mon élève. Nous avions chacun une pierre à apporter à cet édifice qu'était le monde. Ce faisant, je l'invitai à me rejoindre, prenant place devant l'un des plans de travailles. Sur une imposante étagères en face de nous se trouvait une multitude de petits compartiments dans lesquelles étaient entreposés des pièces déjà usinées. Il ne nous restait qu'à les retravailler et à les assembler de sorte à obtenir le résultat escompté.

-As-tu de l'expérience en ce concerne la compression de chakra à utilisation vectorielle? Les balles qu'utiliserons ton arme seront d'un calibre assez particulier car très imposante. Il faudra donc fixer un système de contre-masse plastique à l'arrivé du percuteur. Cela t'évitera de devenir sourde à chaque tire.

Il s'agissait en quelque sorte des connaissances de base que l'on se devait d'avoir si l'on voulait fabriquer une arme à feu. J'avais repris ce même procédé pour mettre au point le moteur de ma moto. Une fois le chakra accumulé dans le magasin de l'arme, ce dernier se propageait dans de petits canaux le long du canon de sorte à orienter la balle vers l'avant. Le coup part alors. Ainsi plus un canon est long et plus la distance de tire est augmenter. C'était également par ce procédé que j'étais parvenue à mettre au point mon sniper.

Je m'orientai sur ce type de système car il s'agissait de celui que je maîtrisai le mieux. La mécanique pure et brute était mon domaine de prédilection contrairement à la programmation via fuinjutsu qui me faisait énormément défaut. Les deux droïdes de Lina témoignaient de ce savoir faire en la matière. En soit, nous semblions être assez complémentaire sur ces deux grands aspects de la technologie de notre clan.
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Message(#) Sujet: Re: Deus ex Mechanika! [Oniiiii] Deus ex Mechanika! [Oniiiii] EmptyDim 10 Mai 2015 - 16:02

♫:

Je suis quelque peu rassurée par la réponse d'Oniri. Mais pas complètement! Effectivement il est possible d'utiliser une arme de différentes manières si elle est conçue pour être polyvalente. Mais il reste toujours un facteur risque impossible à évaluer précisément: je pourrais très bien tirer sur quelqu'un pour le mettre hors d'état de nuire sans le tuer. Mais il pourrait tout de même succomber pour diverses raisons allant d'une constitution trop faible à un dysfonctionnement de l'arme en question. Le risque zéro n'existe pas, c'est bien connu!

Toutefois je reviens rapidement à ma réflexion précédente: il vaut mieux avoir une arme et ne pas s'en servir que de ne pas en avoir une et en avoir besoin! Ce simple argument m'empêche de tout envoyer balader et me pousse à écouter les explications de ma senseï. Apprendre à fabriquer des armes n'est pas une fin en soi. Mais les procédés utilisés pour y parvenir me seront certainement utiles dans d'autres domaines d'expertise. La balistique mérite qu'on s'y intéresse même si je ne me serais sûrement jamais penchée sur le sujet sans Oniri. J'apprends déjà d'elle et je ne peux que m'en féliciter...

D'autant plus qu'elle m'annonce que nous allons partir en mission! Je mentirais si je vous disais que j'attends ça avec impatience. Le soleil, l'éloignement de mon laboratoires, la perte de temps pour mes projets... Autant d'arguments qui ne me font pas considérer une mission d'un très bon oeil. Mais j'ai lié mon destin pour un temps à celui de ma senseï et je compte bien honorer ma parole. Peut-être que tout se passera bien finalement et que je sortirai grandie de cette expérience.

- "D'accord!" j'approuve avec un signe de la tête. "Ne perdons pas de temps dans ce cas..."

S'il faut que je me fabrique un équipement adapté en quelques jours il va falloir mettre les bouchées doubles. J'ai déjà créé quelques systèmes défensifs mais ils peuvent être améliorés. Le soucis quand on quitte très peu Suna, c'est qu'on préfère utiliser son temps à autre chose que la création d'armes ou de défenses. Une carence qu'il me faudra vite gommer si je veux me montrer utile à l'extérieur des murs...

- "La compression de chakra à utilisation vectorielle?" que je répète quand elle me questionne sur mes connaissances. "J'ai suivi les cours internes du clan sur le sujet, comme tous les autres. Mais j'ai bien peur que ça se limite à ça..."

Elle me conseille ensuite d'utiliser un système de contre-masse plastique pour réduire le bruit des détonations. J'écoute attentivement car elle semble bien plus compétente que moi pour la fabrication d'armes. La connaissance est une chose mais l'expérience en est une autre. Et c'est bel et bien la deuxième qui vous permet d'optimiser efficacement votre matériel. J'ai donc tout intérêt à suivre les conseils de ma senseï. Ce que je fais...

- "Va pour une contre-masse alors!" ça tombe sous le sens. "Avec un calibre de cinquante millimètres on devrait pouvoir atteindre la vitesse désirée tout en sauvegardant la précision sur au moins une trentaine de mètres si le canon est suffisamment long, non? Peut-être en l'allongeant d'une dizaine de centimètres?"

Je viens aussi de penser à un truc: je ne suis pas non plus ce qu'on pourrait appeler une athlète! J'ai une corpulence fine et peu de muscles. Le recul d'une arme avec un tel calibre risque de me poser quelques problèmes. La prothèse qui remplace mon bras gauche pourrait absorber le choc sans aucun soucis mais... je suis droitière!

- "J'aurai de la peine à manier l'arme et à encaisser le recul des tirs avec un calibre pareil!" je m'approche de l'hologramme qui projette les plans de l'arme et retire certaines pièces après avoir demandé l'autorisation à Oniri. "Peut-être qu'en ajoutant un tube qui rejetterait l'air comprimé par le tir vers l'arrière ça pourrait compenser une partie du recul? On pourrait l'installer sous le canon et ajouter un dissipateur de pression à sa base pour éviter que je me brûle? Vous en pensez quoi?"

Grâce à l'aide d'Oniri et à ses précieux conseils, on avance peu à peu! Une arme prends lentement forme sur le plan de travail tandis que nous échangeons idées et suggestions. L'heure avance sans même que je le remarque. J'ai beau ne pas spécialement apprécier de fabriquer des armes, ça reste de la science! Et j'ai une fâcheuse tendance à perdre la notion du temps quand je suis plongée dans un projet. Quel qu'il soit...

- "Dites, on va être envoyées sur quel genre de mission?" je la questionne pendant l'une de nos rares et courtes pauses. "Vous pouvez m'en dire plus?"

Oui, j'ai quelques appréhensions tout de même! Et si on devait se battre?
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Message(#) Sujet: Re: Deus ex Mechanika! [Oniiiii] Deus ex Mechanika! [Oniiiii] EmptyMar 12 Mai 2015 - 21:55

Lina compensait son manque d'expérience par son savoir faire naturel. Elle m'étonnait un peu plus à chaque instant et ne cessait d'apprendre de ses erreurs. Il lui arrivait d'en faire, mais j'étais là pour la corriger si nécessaire. Il nous fallut à plusieurs reprises modifier les plans de l'arme de sorte à l'adapter à nos attentes. En effet, elle devait être faite pour Lina et personne d'autre. Sa visé devait être optimal. En entrant dans le soucis du détail, il nous fallut prendre en compte sa prothèse dans l'éventualité où elle serait menée à devoir tiré en usant de ce bras là. Nous travaillâmes une bonne partie de la nuit. Je carburai au café. A plusieurs reprise je m'endormis sur le plan travail, tiraillée par le manque de sommeil cumulé depuis ces dernières semaines. Heureusement, cette fois-ci mon élève eut l'amabilité de me réveiller en douceur. Une simple petite précision suffit à défaut d'un hurlement hystérique. A la fin, Lina semblait fatiguée également. Nous dûmes prendre une demi-heure de plus afin de revérifier nos calcules. L'arme était terminée, mais il aurait été fâcheux qu'elle explose entre nos mains.

-Je crois que nous y sommes, maintenant, tu vas devoir apprendre à t'en servir. Mais avant cela, je te propose d'aller faire une pause. Ce serait dangereux d'utiliser une arme en étant aussi fatiguer. C'est un peu comme si on était ivre, donc déconseillé.

Lui dis-je en arborant un maigre sourire. Je parlais en connaissance de cause. L'alcool et les armes à feu ne faisaient pas bon ménage. Le pistolet se trouvait devant nous rutilant et flambant neuf, Lina s'était même permise d'apporter une pointe de personnalisation à son nouveau « jouet ». Je lui tendis l'arme en lui demanda de bien faire attention et d'attendre mon retour avant de l'utiliser. Ainsi, après plus d'une quinzaine d'heures de travail acharné, nous quittâmes les profondeurs des sous-sols du Kenkyuujo pour rejoindre la surface. A partir de là, nous nous séparâmes, nous donnant rendez-vous devant l’ascenseur dans six heures. Cette fois-ci, j'atteignais ma limite. Sachant pertinemment que je n'aurais pas la force de rentrer chez moi, je me rendais à l'étage jusqu'aux dortoirs afin d'y monopoliser une chambre. A peine eus-je fermé la porte à clé derrière moi que je m'écroulai littéralement sur le lit, ne prenant pas la peine de me glisser dans les draps ou de me changer, je m'endormis aussitôt.

Mes yeux s'ouvrirent quelques heures plus tard et je me relevais avec difficulté, les membres engourdis par la torpeur. Je subissais irrémédiablement le contre coup de tous ces jours passé à courir aux quatre coins du village. Je lançai un regard au cadrant qui me répondit par cinq heures. Mon horloge interne était toujours aussi bien réglée, j'avais encore le temps de prendre une douche avant de retrouver Lina. Je ne me fis pas prier, quitte à traîner un peu. J'arrivais devant l’ascenseur, un peu plus fraîche que la veille. J'avais noué mes longs cheveux en une longue tresse qui me descendait jusqu'au bas du dos. Malgré le chaos de cette vie de Kunoichi qui n'avait de cesse de me malmener, je m'efforçai malgré tout à conserver un semblant de féminité. Je ne pus cependant pas en dire autant de Lina qui arriva quelques minutes après l'air passablement réveillé et surtout mal coiffée.

-A voir ta tête on dirait que tu t'es endormie sur Chappie. Plaisantais-je en souriant.

Venant de sa part, si cela aurait été vrai, je n'en aurais même pas été étonnée. Après cela nous reprîmes l’ascenseur vers le niveau moins un, là où se trouvait le stand de tire. Les deux premiers sous-sols étaient les seuls accessibles au publique. Cependant, à cette heure-ci, et comme nous étions en décalage complet avec les horaires normaux, nous eûmes la chance de nous retrouver seule. Ainsi, nous passâmes devant l’armurerie sans nous y intéresser, Lina portait déjà sur elle de quoi s'exercer. Gants aux mains et lunettes de protection sur le nez, nous prîmes positions devant l'une des cibles. Je me plaçai juste dernière mon élève tenant chacune de ses mains dans les miennes, pour la guider sur la façon de tenir son arme tout en lui expliquant comment orienter son tire.

-Pour commencer tu tiendras l'arme avec deux mains. Tu n'as pas encore l'assurance nécessaire avec une. Cela te permettra de mieux stabiliser ta viser.

Je lui indiquai où placer ses pieds de sorte à ce qu'elle garde son équilibre.

-Il te faut faudra également apprendre à dégainer tout en levant cran de sûreté. Cette seconde gagnée te sera primordiale. Tu devras également être en mesure de vider ton chargeur en moins de quatre seconde si nécessaire.

Mes mains se resserrèrent autour des siennes qui elles même tenaient la crosse de l'arme. Je la guidai afin qu'elle oriente au mieux le canon vers la cible qui n'était une simple affiche décorée de cercles concentriques.

-De ce que j'ai pus voir, ton œil directeur est le droit. Tu t'en serviras donc pour la viser. Avant de faire feu, pense à expirer lentement pour mieux stabiliser ta visée.

Après s'être exécutée elle cessa de trembler puis appuya sur la gâchette. Le coup de feu parti.
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Message(#) Sujet: Re: Deus ex Mechanika! [Oniiiii] Deus ex Mechanika! [Oniiiii] EmptyMar 12 Mai 2015 - 23:39

♫:

Lorsque l'arme fut terminée - et croyez-moi ce ne fut pas aisé! - Oniri décréta qu'il était plus prudent de prendre du repos avant de passer à son utilisation. Franchement? Je fus immédiatement pour! J'étais fatiguée et mes paupières menaçaient constamment mon champ de vision alors que je luttais pour rester éveillée. Ma nouvelle senseï ne semblait pas non plus au mieux de sa forme et ça me semblait déjà miraculeux qu'elle ait pu tenir debout aussi longtemps. Elle tolère bien mieux la fatigue que moi, c'est évident...

J'ai hésité un bref instant à invité Oniri à venir dormir chez moi puisque j'ai la chance d'habiter juste à côté du Kenkyuujo. J'ai une chambre d'ami bien plus confortable que les dortoirs mis à dispositions des Saibogu à l'intérieur même du laboratoire. Mais si nous semblons prédisposée à bien nous entendre nous n'avons pas encore de lien d'affection ou de confiance réelle. Je ne sais pas comment elle aurait pris une telle demande de toute façon. Il est peut-être plus sage de se limiter à une relation professeur-élève normale et laisser peut-être la possibilité à l'amitié de nous rapprocher par la suite. Gardons certaines limites, donc...

- "Bonne nuit!" que je lâche en baillant alors qu'elle s'en va de son côté. "À demain matin!"

Et hop, je file en direction de mon lit où je me glisse à peine quelques minutes plus tard non sans avoir pris une bonne douche pour me décrasser auparavant. C'est fou ce qu'on peut accumuler comme saletés quand on passe son temps à manipuler des pièces en tout genre... Mais ça fait aussi la beauté du métier! J'ai à peine fermé les yeux que je suis déjà absorbée par la fatigue. Je perds peu à peu conscience avec un léger sourire sur le visage...

***************

Le lendemain j'ai de la peine à quitter mon lit, je l'avoue! Comme tous les matins ou presque! Heureusement j'ai trouvé un truc imparable pour me forcer à me lever: le réveil spécial Lina! Un assemblage efficaces de cymbales et autre klaxons qui font un bruit monstrueux. Je ne l'ai pas testé près d'un cimetière mais je suis presque prête à parier qu'il pourrait même réveiller les morts!

Je suis donc obligée de me lever et de me traîner jusqu'au bouton qui me permet de réduire au silence mon engin. Voila, le plus dur est fait! Maintenant toute l'astuce consiste à ne pas retourner dans les draps bien chauds et céder à l'appel de mon oreiller. Je m'asperge le visage d'eau et m'habille en étant encore à moitié dans les vapes. Je file ensuite déjeuner et croise Chappie qui s'active lorsque j'entre dans la cuisine.

- "Je s'appelle Chappie?"
- "Très bien, ouais! Mais trop peu aussi... Oniri m'a fait travaillé tard, hier. Tiens, j'ai rêvé que tu t'accouplais avec Flafou!"
- "Je s'appelle Chappie! Je s'appelle Chappie!"
- "Calme-toi j'ai pas dis que ça allait arriver!" sa réaction m'amuse même si elle était prévisible. "Un rêve n'est pas obligé d'avoir un sens. C'est ce qui fait toute la beauté de la chose d'ailleurs..."
- "Je s'appelle Chappie!"
- "C'est précisément pour ça que tu ne peux pas comprendre mon grand!"

Je lui tapote son armure et vide ma tasse de café avant de filer au laboratoire. Je rejoins ma senseï devant l’ascenseur qui va nous mener au stand de tir. Elle m'accueille avec une remarque que je ne sais pas vraiment comment prendre. Dormir sur Chappie? Non mais... il a besoin de se recharger et ce n'est certainement pas dans mon lit qu'il trouvera la bonne prise... Certaines rumeurs parlent de Saibogu qui utilisent la technologie pour se... heu... stimuler les zones érogènes. Est-ce à cela qu'elle faisait allusion?

- "Je... oui!" non mais qu'est-ce que je raconte moi? "Je veux dire... non, bien sûr que non! Il se recharge dans mon appartement mais on est pas si proches que ça tout de même..."

Lina, tu t'enfonces! Je me recoiffe rapidement - ouais mon apparence physique n'est pas ma première préoccupation! - et la suis dans l'ascenseur. Je n'ai jamais compris ce désire de plaire à autrui en jouant sur son physique. Je me contente d'être propre et c'est bien suffisant. Le reste n'est que du superflu bon pour ceux qui ont autre chose à faire que de faire évoluer le monde...

Cette fois-ci on s'arrêta au niveau moins un. Un étage accessible à tout le monde mais vu l'heure matinale nous étions les seules sur place. Tant mieux! Personne pour se moquer de mon manque d'efficacité au tir! Franchement cette séance d'entraînement allait être la deuxième de toute ma vie. J'essaie d'ailleurs de le dire à Oniri mais je me retrouve rapidement avec mon arme entre les mains en face d'une cible. Ma senseï m'enveloppe de son corps pour me montrer la manière de procéder.

Ce contact est étrange, inattendu. Je sens sa poitrine contre mon dos et je suis un brin mal à l'aise sans pour autant que ça me dérange vraiment. Est-ce que c'est notre différence hiérarchique qui m'inspire cette confusion ou ça cache quelque chose d'autre? Le sexe, je connais! Mais avec les garçons et parcimonie. Ça vous détourne des véritables choses importantes de la vie. Comme la science par exemple! Mais alors... pourquoi est-ce que je me sens comme ça?

- "Je tiens l'arme à deux mains, ok!" je répète son instruction pour faire croire que je suis attentive. "Apprendre à lever le cran de sûreté en épaulant, bien compris! Et je dois vider mon chargeur en moins de quatre secondes! D'accord!"

Après entre la théorie et la pratique... Je me laisse guider par ma senseï et oriente mon arme selon ses recommandations. Elle a vite saisi que mon oeil directeur est le droit et je ferme donc l'autre pour passer en vision deux dimensions. Je vise ensuite avec soin le centre de la cible et relâche l'air que j'ai dans les poumons. Pfiou, je n'aime pas ça! Mais alors pas du tout! Je ne peux m'empêcher de penser que la cible est un être humain...

Comment j'ai fais déjà pour me retrouver dans cette situation après moins d'un jour sous les ordres d'Oniri? Si on m'avait dit hier matin que je serais ici en train de tester une arme aujourd'hui... Qui ose encore dire que la vie n'est pas pleine de surprise hein? J'appuie finalement sur la détente de mon arme et la projectile fuse en direction de la cible qu'il... manque. Et de beaucoup! Il s'écrase contre les sacs de sable à l'autre bout de la salle sans faire d'autre mal qu'un bref bruit sec.

- "J'ai peut-être besoin d'un peu d'entraînement!" un peu? Tu parles! "Mais je ne suis pas tombée c'est toujours ça je suppose. Et puis l'arme n'a pas explosé..."

Ouais enfin avec Oniri derrière-moi pour m'épauler je vois mal comment j'aurais pu voler. D'autant plus que le recul est ridicule si on tient compte du calibre de l'arme. Mais effectivement, restons positifs: on a pas été blessée par l'explosion du projectile dans l'arme. Elle me fait recommencer et j'obtiens le même résultat. On dit que c'est en forgeant que l'on devient forgeron.. Et bien la personne qui a pondu cet adage devait certainement connaître Oniri parce qu'elle me fit tirer cartouches sur cartouches jusqu'à ce que j'atteigne enfin le bord de la cible. Et quand ce fut le cas je bondis de joie en agitant mon bras mécanique dans tous les sens.

- "C'est qui la tireuse d'élite, hein?" je suis radieuse, ravie... "C'est qui?"

J'arrête subitement de sautiller et mon visage devient sombre, inexpressif. Je viens de prendre conscience de quelque chose qui me perturbe et me fait peur à la fois...

- "Vous savez..." j'ai de la peine à parler. Abusé! "Je crois que j'aime bien ça en fait, le tir..."

Je termine ma phrase presque dans un murmure, comme si j'avouais un acte particulièrement atroce. La honte commence à m'envahir. J'ai l'impression de me trahir moi-même en découvrant une telle sensation de plaisir lorsque je tire. Je sais bien que les cibles sur lesquelles je m'entraîne ne sont pas vivantes. Mais est-ce que la chose est moins lourde de sens? Ce sont les principes et non le cibles qui comptent...

Je lève un visage attristé vers Oniri en attendant je ne sais pas trop quoi... Peut-être qu'elle me dise que ce n'est pas grave, qu'il n'y a aucun mal à aimer le fait de tirer. Mais je sais bien que ça ne m'aidera pas à aller mieux. Je viens de découvrir une facette de mon être que je préférerais ne pas connaître...
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Message(#) Sujet: Re: Deus ex Mechanika! [Oniiiii] Deus ex Mechanika! [Oniiiii] EmptySam 16 Mai 2015 - 21:45

Un sourire amusé s'afficha sur mon visage alors que je la voyais pleine de fierté suite à la réussite de son premier tire. Elle le méritait pour s'être montrée aussi persévérante dans ses essais. Cependant, elle sembla oublier qu'elle était en train de s'agiter en tout sens avec une arme à la main. Je me précipitai alors pour lui attraper le poignet avant qu'il n'arrive un malheur. Cela aurait été fâcheux après une telle réussite que cet entraînement se solde par un passage forcé à l'hôpital.

-Doucement... Fis-je en lui prenant délicatement l'arme d'entre les doigts.

Une nouvelle tireuse d'élite ? Cela m'aurait bien plus. Cependant, après avoir prétendu aimer tirer, son visage se couvrit de honte, comme si elle venait d'avouer un crime irréparable. Je posai alors une main sur sa tête pour ébouriffer ses cheveux comme pour une enfant que j'aurais voulu réconforter.

-Ne t'inquiète pas. L'important et de savoir pour quel raison est-ce que tu tires. Quelles sont tes motivations ? Appuyer sur la gâchette est quelque chose de facile en soit, mais il est plus complexe d'en comprendre la raison. Moi je le fais pour protéger ceux qui me sont chers.

Je m'étonnai de ma propre franchise. Habituellement je ne me dévoilai pas autant envers ceux que je connaissais à peine. Et puis, quand avais-je commencé à la tutoyer ? Moi qui mettais toujours un point d'honneur à respecter les autres quel quant fut leur grade ou leur nom. Kioshi était-il parvenu à me changer à ce point ? Je ne comprenais pas vraiment. Et cette fois-ci ce fut un peu à mon tour de me montrer mal à l'aise devant cette honnêteté qui m'étonnait moi-même. Je retournai alors m'adosser dans le mur du font juste en face de la cible que Lina était tout juste parvenue à atteindre.

-Maintenant recommence, tu as encore besoin de te perfectionner. Si tu réussi à atteindre la cible dans le mille au moins une fois je t'offre le déjeuner.

Si elle voulait survivre dans ce monde, elle n'avait d'autre choix que de s'améliorer, de devenir plus forte chaque jour, car la vie, elle, ne l'attendrait pas. Je prenais de mon précieux temps de conseillère pour lui faire part de mon savoir et de mon expérience, mais je savais que cela ne serait pas vain. J'en étais désormais certaine. Même si je ne pourrais jamais changer la nature profonde de mon élève, ce dont je ne souhaitai guère, je parviendrai tout de même à tirer le mieux d'elle. Cela commençait par lui transmettre ma volonté, à savoir celle de Zanshi et donc, indirectement, de tout Suna. Parce que nous Shinobi étions fort et qu'il incombait au fort de protéger les faibles. Il en convenait de notre responsabilité.

Les bras croisés au fond de la salle, face à sa cible, je la regardai ajuster son tire. Persévérer encore et encore. Il m'arrivait tantôt de lui faire quelque remarque, sur sa posture ou encore sur la façon de tenir son arme, mais dans l'ensemble elle se débrouillait plutôt bien. Rapidement, elle parvint à toucher la cible sans en atteindre le but. En soit, utiliser une arme n'était pas ce qu'il y avait de plus compliqué au monde. La difficulté résidait dans la capacité à pouvoir atteindre son objectif et ceux en toutes circonstances, notamment dans un combat de Shinobi où les adversaires se montraient parfois très rapide. A plusieurs reprises mon regard s'attarda sur sa prothèse métallique qui parvenait à chaque fois à parfaitement encaisser le recul de l'arme. Instinctivement, je posai un doigt en dessous de mon œil invalide. Moi qui avait pleinement confiance dans le savoir faire de mon clan, je ne m'étais pourtant pas résolue à prendre de décisions.

-Je vais peut-être te paraître un peu indiscrète, mais j'aimerai savoir... Comment vis-tu avec ce bras ? Je veux dire par là, est-ce facile ? Tu n'as pas de problème ? La greffe n'a pas été trop dure à vivre ?

Elle cessa son entraînement pour se tourner vers moi interloquée. Nous avions depuis quelques heures renoncée à l'idée de porter nos casques anti-bruit. Je me rendais compte que ma question était assez mal venue, aussi ne perdis-je pas de temps pour tenter de me rattraper.

-Enfin... Tu n'es pas obligée de me répondre, je comprendrais que ce ne soit pas un sujet que tu veuilles aborder. Je tenais simplement à en apprendre davantage sur mon élève et cela me semblait important...

Oui, je tenais à la connaître parce que je me le devais en tant que Sensei. Mais ce n'était nullement pour cela que je lui avais posé la question.
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Message(#) Sujet: Re: Deus ex Mechanika! [Oniiiii] Deus ex Mechanika! [Oniiiii] EmptyDim 17 Mai 2015 - 5:31

♫:

Oniri est une enseignante efficace, compréhensive et patiente... Je suis étonnée de découvrir peu à peu ses qualités comme si je découvrais en réalité que la jeune femme n'est pas le monstre exigeant et insensible auquel je m'attendais. Si j'excepte le moment où elle a failli me tirer une balle à travers la joue je passe même plutôt du bon temps avec elle. Et j'apprends!

Ma senseï est douée pour apaiser mes craintes ou mes appréhensions. Et également pour m'offrir une nouvelle perspective sur des choses que je considérais comme acquises. J'ai toujours vu les armes comme des semeuses de mort mais j'ai oublié un point essentiel: à l'instar de la technologie elles sont ce qu'on en fait, elles se plient au but qu'on leur destine. Ni bonnes ni mauvaises, elles ne sont rien de plus que des outils qui se plient à la volonté de ceux qui les utilisent. Certains les utilisent pour faire le mal. Ne devrais-je pas me ranger du côté de ceux qui s'en servent pour faire le bien? Le pire n'est-ce pas l'inaction dans le fond? L'incapacité à choisir un camp? Peut-être que c'est moi qui fait fausse route au final en agissant comme une simple spectatrice de pièce de théâtre rêvant d'influer sur le déroulement de cette dernière sans pour autant quitter sa chaise...

Oniri se bat pour ceux qui lui sont chers. Pas pour des principes mais pour des personnes! Est-ce que c'est égoïste? Quitte à se battre pourquoi ne pas le faire pour tout le monde, même pour ceux qu'on ne connaît pas? Est-ce seulement possible? On dit souvent qu'il faut choisir avec soin ses batailles. Est-ce que ça signifie qu'il faut en sacrifier d'autres? À vouloir sauver tout le monde est-ce que je ne suis pas en train de faire exactement l'inverse? J'ai tant de questions et si peu de réponses...

*Et moi? Pourquoi est-ce que j'appuierais sur la détente?* la vraie question est là! *Pour défendre des vies? Ma conception de la justice? La paix?*

L'idée simple de défendre la paix par les armes me semble incongrue. Toutefois j'ai déjà franchi un palier que je ne pensais jamais attendre en tenant cette arme à la main. J'ai peur des conséquences mais quelque part au fond de moi j'ai l'impression d'agir en adéquation avec une certaine logique. Une logique qui m'effraie mais que je n'arrive pas à mettre en échec...

- "Un déjeuner contre un coup dans le mille?" j'émerge quand elle me fait cette proposition. "Préparez déjà les ryos parce que ça ne va pas prendre longtemps!"

Je ne me fais pas prier pour recharger mon arme et vider un nouveau chargeur en direction de la cible! Bon... ça va peut-être prendre un peu plus de temps que prévu tout compte fait... Je peux néanmoins compter sur la conseils de ma binôme pour m'améliorer. Peu à peu mes tirs se font plus précis, moins hésitants. Et après quelques dizaines de minutes je ne suis plus si loin du centre de la cible bien que je n'arrive toujours pas à l'atteindre. C'est à ce moment-là qu'Oniri décide d'aborder un sujet qui m'étonne: mon bras robotisé!

Je me tourne vers elle et l'observe un instant en me demandant si c'est juste de la curiosité un peu indécente ou si elle a un réel intérêt personnel pour le sujet. Dans les deux cas ça ne me dérange pas d'en parler. Je n'ai pas honte de cette prothèse même si j'ai en revanche un peu plus de mal à accepter l'erreur qui m'a menée à devoir la porter. Je hausse les épaules lorsqu'elle m'indique que je ne suis pas obligée de répondre.

- "Nous vous inquiétez pas je ne vois aucun problème à parler de ça!" je pose mon arme sur le râtelier. "Je suppose que ces questions naissent automatiquement dans l'esprit des gens lorsqu'ils sont en présence d'une infirme!"

Ouais, même si je pallie l'absence de mon membre perdu par une prothèse il n'en reste pas moins que je suis bien une infirme. Le mot est fort et fait parfois peur mais au final c'est comme tout: on s'y habitue. En tout cas je suis flattée qu'elle tienne a en apprendre plus sur moi. Ça montre son intérêt et ça, c'est chouette!

- "Les premiers temps ce n'est pas facile de vivre avec une prothèse, ça c'est sûr! Il y a la douleur fantôme qui persiste et puis il faut apprendre à maîtriser ses mouvements. Sans parler du poids de l'appareil! C'est pas très agréable, on a l'impression qu'on a un poids constamment accroché sur le flanc!" je me penche volontairement de côté pour caricaturer mes propos. "Mais le pire, je crois, c'est l'absence de sensations!"

C'est sûr, on ne peut pas dire que la perte d'un bras soit une partie de plaisir. Je me souviens encore de la douleur que j'ai ressentie et de la vision de mon bras réduit en charpie sur le sol. Chaque seconde est gravée dans ma mémoire. Sans doute pour le reste de ma vie. Mais il faut savoir accepter et avancer! Et puis avec le recul je trouve même que c'est plutôt une bonne chose d'avoir une prothèse!

- "Mais il y a aussi des avantages!" ma main tourne plusieurs fois sur elle-même dans un bruit de cliquetis. "Je ne suis plus limitée par les limites d'un vrai bras par exemple! Je ne ressens pas la douleur ou la fatigue non plus! Et puis je dispose d'un support pour divers équipements ce qui est plutôt pratique! Ça va peut-être vous paraître bizarre que je dise ça mais parfois je suis presque heureuse d'avoir perdu ce bras! J'ai gagné au change!"

Il y a plein d'avantages effectivement! Mon bras est un formidable outil qui me sert aussi bien dans ma vie personnelle que professionnelle. Customisable et bien plus performant que son homologue biologique, je n'arriverais plus à m'en passer tant il me simplifie l'existence. Je recharge mon arme avec une nouvelle série de balles et lève à nouveau le regard vers Oniri. Je crois que j'ai compris pourquoi elle m'a posé cette question:

- "Vous vous demandez si vous ne devriez pas aussi franchir le cap c'est ça?" je jette un regard évocateur à sa cicatrice. "Je suppose que chaque personne a un avis différent sur la question mais si vous voulez le mien, le voici: faites-le! En plus vous aurez la classe avec ça!"

Ouais, il n'y a pas à hésiter! Je voudrais bien argumenter mais c'est à elle seule de prendre sa décision. Après tout je lui ai déjà montré les avantages qu'on pouvait tirer d'une prothèse et l'a déjà elle-même remarqué. Je ne sais pas ce qui la retient mais puisqu'on glisse sur des discussions plus personnelles que professionnelles je suppose que je ne risque pas grand chose à la questionner non? En plus elle en vint à me tutoyer ce qui pourrait indiquer le début d'un rapprochement que je n'attendais pas aussi tôt...

- "À mon tour de mon montrer indiscrète!" bah ouais, j'annonce la couleur! "Alors? Qu'est-ce qui est arrivé à votre oeil? Et pourquoi vous ne l'avez pas déjà fait remplacé par une prothèse?"

Je reprends mon arme et la charge avec des munitions du calibre adéquat mais différentes des dernières utilisées. Je me remets ensuite en position de tir et ne prends guère le soin de viser avant d'appuyer sur la détente. La balle explose en vol et projette des éclats sur une vaste zone qui englobe évidemment la cible. Cette dernière est segmentée en plusieurs morceaux qui retombent dans tous les coins.

- "Je crois que vous pourrez m'expliquer tout ça devant un bon repas au restaurant finalement..." ouais, j'ai touché le centre de la cible... entre autres! "On va où? Je peux prendre Chappie avec nous?"

Bah quoi? Elle a pas précisé que je ne devais pas utiliser de balles à sous-munitions hein! Comment ça c'est de la triche? Ha non mais pas du tout! J'exploite simplement une faille dans les règles! Je décoche un splendide sourire à ma senseï tout en joignant mes mais dans mon dos et en adoptant le plus merveilleux des airs innocents. Passera, passera pas?
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Message(#) Sujet: Re: Deus ex Mechanika! [Oniiiii] Deus ex Mechanika! [Oniiiii] EmptyMer 20 Mai 2015 - 9:24

Pour Lina cela semblait si simple, ce qui n'était pas vraiment mon cas. Elle évoquait le côté pratique qui était certain. En effet, nous arrivions petit à petit à atteindre un niveau de technologie qui allait nous permettre de transcender la condition humaine en modifiant nos corps. Plus fort, plus rapide, plus intelligent... Tel était exactement ce qui se passait au niveau moins cinq du Kenkyuujo. Mais cela n'empêchait pas qu'il s'agissait tout de même de nos corps, ou plutôt du mien en l’occurrence. Était-ce juste de faire cela ? Pourrais-je le matin me lever et me regarder dans la glace pour voir cet œil qui ne m'appartenait pas. Cet objet étranger à mon être. Et puis il y avait aussi le regard des autres.

Je me fichais des inconnus, mais l'avis de mes proches m'importait. Peut-être me posais-je au final trop de question, c'était sans doute mon plus grand problème. Toujours fut-il que je ne savais toujours pas quelle décision prendre, même avec l'avis de mon élève. La facilité, les gadgets, la puissance n'étaient nullement ce que je recherchai. Je voulais simplement revoir avec mon œil gauche. Quitter ce monde dénué de perspective afin de pouvoir contempler l'infinité de l'horizon à sa juste mesure. Elle réussi tout de même à me faire décocher un sourire en me disant que j'aurais la classe avec. Décidément, Lina était une vraie enfant.

-Je tâcherai d'y réfléchir. Merci de m'avoir répondu.

Cette fois-ci ce fut à son tour de me poser cette fameuse question de mon œil. J'affichai une expression étonnée, puis pensive, toujours adossée dans le mur du fond. Elle n'attend pas, et fait de nouveau feu sur la cible. Mademoiselle ne s'était pas privé pour tricher en utilisant un tout autre type de munition. Je n'en suis nullement outrée, au contraire cela prouve qu'elle est maline. Elle savait s'adapter au situation en fonction de ses capacités. Je comptais tenir ma promesse, mais ce n'était certainement pas pour son petit air innocent et enfantin qui me suppliaient d'accepter.

-Oui, allons en discuter autour d'un repas bien mérité. En ce qui concerne Chappie, ce sera pour une autre fois. Ne t'en fais pas.

Ainsi nous reprîmes la direction de la sortie afin de remonter jusqu'à la surface. De là nous ne perdîmes pas de temps pour quitter les locaux du Kenkyuujo et rejoindre l'extérieur. L'aube se profilait à peine sur le lointain horizon, il faisait encore assez sombre. Le village s'éveillait lentement mais nous étions déjà debout depuis plusieurs heures. Je comptais l'amener dans un restaurant plus tranquille qui nous changerait de l'environnement stérile des ateliers et laboratoires. Il nous fallait prendre un peu de temps pour nous afin de reposer nos cerveaux fatigués. Après une bonne vingtaine de minutes de marche à profiter de l'air matinal, nous arrivâmes dans un restaurant mezzanine qui surplombait l'ensemble du village, nous offrant ainsi une vue magnifique sur les habitations de Suna lentement éclairées par le soleil levant. Nous nous installâmes à une table située sur la terrasse. Tandis que nous attendions l'arrivé de nos plats, je me décidai enfin à répondre à ses nombreuses questions. J'avais pris tout le temps du trajet pour réfléchir.

-Mon œil... Je l'ai perdu durant une mission, un combat qui a plutôt mal tourné. J'ai surévalué mes capacités et fait confiance à la mauvaise personne. Disons que je ne peux m'en prendre qu'à moi-même pour cela...

J'avais pris le risque d'aimer Yusuke, mais également celui de vouloir le changer. Cela m'avait coûté très cher. A présent, il était mort, j'avais moi-même contribué à son trépas en lui tirant une balle dans le dos. Quelque part il m'avait apprit une chose importante. A savoir que certaine personne ne changeait jamais quoique l'on veuille faire pour elle. La réalité se montrait parfois si dure, si amer. Parfois il m'arrivait encore d'y repenser et d'en souffrir.

Je tournai la tête vers le panorama qui s'offre à nous, pensive, mon regard se perd dans le vide. Je ne voulais pas que Lina me voit dans cet état. Elle n'avait nullement besoin de savoir ce qu'il était réellement. Personne ne savait et j'emporterai certainement se secret dans ma tombe. Et pour ne pas me laisser submerger par les souvenirs, je décidai de changer de sujet de conversation.

-Quant-à une éventuelle greffe...

Étrangement, c'était beaucoup plus facile de parler cela. Il ne s'agissait que de douleur physique. Ce n'était rien, cela pouvait se contrôler et cela finissait par passer avec le temps.

-Les prothèses oculaire sont encore loin d'être parfaitement au point contrairement aux autres. Toutes les fonctions motrices qui sont directement reliés au système nerveux sont difficile à aborder avec notre technologie.

Mais ce n'était qu'une question de temps. Je le savais. Si ce n'était pas nous qui l'inventions, ce serait un autre. Le progrès était impossible à arrêter.

-J'ai aussi l'impression que je ne serais plus jamais vraiment moi-même si je faisais cela...

Le serveur arrive avec un plateau pour nous apporter nos boissons. Pour ma part il s'agissait d'un simple jus de fruits. J'en bu délicatement une première gorgée peut-être avec un peu trop d'art et de manière par rapport à la situation. Les vieux réflexes persistaient. On ne revenait pas si facilement sur une vie d'éducation strict.

-Mais je sais qu'à un moment ou à un autre je n'aurais d'autre choix que de le faire. Au tire, mon œil directeur était le gauche et malgré mes efforts je ne suis jamais parvenue à retrouver ma précision datant.

Un niveau de précision qui restait tout-même largement au-dessus de ce que la plupart des Saibogu pouvaient accomplir. Mon œil droit m'avait tout de même permis d'assassiner Zanshi d'une balle de sniper en pleine poitrine à plus de trois-cent mètre de distance. Je me savais capable de faire davantage. Tous ignoraient mon véritable niveau. C'était une chose que nul autre ne devait savoir.
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Message(#) Sujet: Re: Deus ex Mechanika! [Oniiiii] Deus ex Mechanika! [Oniiiii] EmptyMer 20 Mai 2015 - 22:17

♫:

Je n'étais pas une grande habituée des restaurants. Dans les faits je ne me rendais que très rarement dans l'un de ces établissements et pour diverses raisons. Premièrement c'est une perte de temps! Il faut attendre qu'on vous serve vos boissons, puis votre repas et enfin dépendre de la disponibilité des serveurs. Deuxièmement il faut payer! Je préfère largement utiliser mon salaire pour m'acheter le matériel dont j'ai besoin pour mes projets personnels. Et pour finir je n'aime pas voir des personnes s'en mettre plein la panse alors qu'une partie de la population a de la peine à subvenir à ses besoins. Ça me rappelle les disparités de notre société...

Mais c'est aussi l'occasion d'apprendre à connaître ma senseï en dehors du cadre professionnel! Sans Chappie - elle n'a pas voulu que je l'emmène avec moi! - ou laboratoire pour accaparer notre attention, nous allons pouvoir échanger points de vue et débattre de sujets peut-être plus légers que d'ordinaire. Si je veux bénéficier de l'enseignement de la jeune femme j'aimerais également apprendre à connaître l'humaine qu'elle est. Je suppose que lorsqu'on se lance dans une relation comme celle d'une senseï et son élève il est nécessaire d'échanger plus que de simples connaissances techniques...

On se retrouve assez vite sur une terrasse alors que l'aube commence à se lever. C'est l'un des moments les plus agréables de la journée. Quand le soleil ne brûle pas encore et que sa luminosité révèle la beauté du paysage de Kaze. Dans quelques heures la fournaise sera écrasante! Mais pour l'instant l'astre ne représente pas encore une menace pour ma roussitude! J'observe le toit des habitations du village et la voie illusionnée qui se détache au loin sur l'horizon avant de reporter mon attention sur Oniri lorsqu'elle m'explique pourquoi elle a perdu un oeil.

Elle m'indique avoir commis une erreur de jugement et je continue de l'observer sans vraiment savoir si elle a besoin d'entendre le contraire ou si elle accepte simplement ce fait. La confiance peut être un outil formidable mais également une grave faiblesse. Tout l'art consiste à savoir à qui on peut l'accorder. Et puisque nous sommes humains et caractérisés par nos erreurs...

- "D'accord!" je ne vais pas insister sur le sujet, elle m'aurait expliqué précisément ce qu'il s'était passé si elle l'avait voulu. "On peut dire que vous avez de la chance dans votre malheur en tout cas... Certains perdent plus qu'un oeil pour avoir accordé leur confiance à la mauvaise personne..."

Je ne parle pas vraiment en connaissance de cause mais en toute logique! Puisqu'elle parle de confiance c'est qu'elle a été trahie d'une manière ou d'une autre. Par qui? Pourquoi? Elle m'expliquera peut-être ça dans le futur si je lui pose à nouveau la question. Quand elle m'accordera... sa confiance! Ironique, non? Enfin... Je m'avance peut-être un peu en imaginant que j'arriverai à la gagner. Après tout peut-être qu'Oniri ne veut plus l'offrir à qui que ce soit après la perte d'un oeil. De la souffrance nait bien souvent la méfiance...

Elle enchaîne sur son oeil et je l'écoute attentivement en posant mon regard sur sa cicatrice. Elle me parle de la difficulté technique que représente la pose d'une prothèse oculaire et je la crois sur parole. Ma spécialité c'est la programmation et guère ce que certains pourraient appeler la médecine Saibogu. Mais de mon point de vue il vaut mieux avoir une prothèse défectueuse voir peu efficace que pas d'oeil du tout. Mais c'est personnel! Et puis j'ai appris à m'accoutumer à mon bras mécanique. Je me rappelle de mes appréhensions lorsqu'on m'a installé mon bras mécanique. Si j'avais été plus âgée et capable d'une réflexion plus approfondie j'aurais sûrement eu les mêmes doutes qu'Oniri. C'est bizarre... Je la comprends sans réellement la comprendre j'ai l'impression...

- "Vous resterez la même Oniri-sama!" mon ton est catégorique tandis qu'elle me dit qu'elle a peur de ne plus se reconnaître. Je tapote ma tête du bout de l'index. "Ce qui fait de nous ce que nous sommes se trouve là, pas vrai? Le corps n'est qu'un support pour l'âme, pour ce qui fait que nous sommes vraiment ce que nous sommes! Il ne nous définit pas..."

Je suis moins gradée que ma senseï et j'ai sûrement moins d'expérience d'elle dans plusieurs domaines puisque je me coupe volontairement du combat. Mais j'ai une prothèse depuis des années maintenant et les questions qu'elle se pose, je me les suis également posées. Je peux sûrement l'aider dans sa réflexion. C'est que j'aimerais en tout cas... Oniri sait qu'elle n'a pas vraiment le choix si elle veut récupérer une partie de sa vue. Elle a juste besoin de se convaincre elle-même je suppose!

- "Mon père est plutôt doué pour tout ce qui concerne les prothèses!" elle a sûrement déjà compris où je veux en venir. "C'est lui qui m'a greffé ce bras! Peut-être qu'il pourrait étudier votre cas et proposer quelque chose pour y remédier? Je suis certaine qu'il vous aiderait de bon coeur s'il peut vous être utile en quoi que ce soit! Je peux lui en parler si vous le souhaitez?"

Comme elle est la fille de l'ancien chef de clan je me doute bien qu'elle a déjà songé aux personnes à qui elle pourrait s'adresser. Peut-être même que parmi elle il y en a de plus compétentes que mon père dans ce domaine. Je me contente d'ajouter une carte à son jeu. À elle de décider si elle souhaite la jouer ou non...

- "Vous serez de nouveau une tireuse d'élite senseï!" j'esquisse un geste pour poser ma main sur la sienne mais me ravise au dernier moment. "J'en suis certaine!"

J'essaie simplement de lui remonter un peu le moral car j'estime qu'elle en a besoin. Le tir semble être une part importante de sa vie et puisqu'elle est privée de sa précision d'antan ça doit sûrement beaucoup la travailler. Le fait qu'elle aborde le sujet si tôt avec moi tend à me conforter dans cette impression. Parfois il faut simplement des encouragements pour passer par dessus les obstacles.

- "Dites... J'ai une question qui me taraude depuis l'assassinat de Zanshi." je relève le regard vers elle. "On a retrouvé l'assassin, je sais! Mais il a utilisé une arme Saibogu et il l'a atteinte du premier coup! Sans entraînement au tir ou l'aide de l'un ou l'autre de nos confrères ça me semble relever du miracle ou de la chance! Du coup... est-ce que vous pensez que le clan a pu aider d'une manière ou d'une autre le tueur? Ou qu'il s'est débrouillé par ses propres moyens pour mettre la main sur l'une de nos armes?"

Je voulais changer de sujet mais je ne suis pas certaine que celui-ci est mieux. J'oublie qu'Oniri a été l'élève de la Godaime et sa perte doit encore être sacrément douloureuse. Mais c'est aussi une experte au tir et elle doit avoir réfléchi à la question. Son avis m'intéresse...
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Message(#) Sujet: Re: Deus ex Mechanika! [Oniiiii] Deus ex Mechanika! [Oniiiii] EmptyDim 24 Mai 2015 - 14:13

Lina continuait de chercher à me convaincre seulement je ne me sentais pas prête à franchir le pas, pas encore. Elle disait que le corps n'était qu'un support de l'âme, qu'il ne nous définissait nullement. Je n'étais pas totalement d'accord avec elle car ce dernier témoignait de notre passé et de nos expériences. Toutes ces cicatrices présentes, toutes ces souffrances, je ne pouvais les renier d'un claquement deux doigts. Auquel cas je l'aurais sans doute déjà fait depuis longtemps. Néanmoins, cela finirait par arriver tôt ou tard. Si je voulais continuer de protéger Suna, il me faudrait recouvrer l'ensemble de mes capacités, voir-même devenir plus forte. Je ne savais pas encore où est-ce que cela nous mènerait tous, mais il nous faudrait prendre garde à ce que notre propre détermination ne finisse pas par causer notre perte.

Le monde était en perpétuel évolution et nous n'avions d'autre choix que d'avancer en même temps. La question étant de savoir quel serait le prix de tous ces changements. La technologie Saibogu ne cessait de croître depuis ces dernières décennies. Nombreux étaient ces détracteurs la craignant à juste titre. Elle nous offrait un avantage certain contre les nations voisines. Bientôt, lorsque mon projet de développement à la défense aura aboutit, Suna deviendra totalement imprenable. Et nous n'aurions plus à craindre qui que ce soit. Cela nous mènerait-il à une nouvelle ère de paix ? Non, je n'étais pas dupe. Je ne croyais pas en celle-ci. L'homme était ainsi fait. Mais je croyais en un monde meilleur, en un monde plus juste.

-Je le ferais lorsque cela sera vraiment nécessaire. Je te remercie pour ton aide, mais je saurais me débrouiller.

Mon ton était quelque peu catégorique. Je ne changeai pas. Je voulais aider, mais ne demandait qu'à me débrouiller seule en retour, ce qui était pourtant tout le contraire de ce que je souhaitai réellement. Un jour, il me faudrait apprendre à mettre cette fiertés mal placée de côté. Un instant, je regardai sa main qui avait manqué de se poser sur la mienne. J'arborai un demi-sourire énigmatique tout en portant mon verre jusqu'à mes lèvres. Lina avait vraiment du potentiel pour devenir quelqu'un. J'étais satisfaite de ma décision en voulant la prendre comme élève.

-Je préfère ne pas me précipiter pour ce genre décision. Cela peut encore attendre un peu.

Attendre quoi exactement ? Je ne le savais pas. Sans doute le mouvement venue, un quelconque signe, un déclic... Tôt où tard je serais rappelée à l'ordre par mon devoir envers mon village et ma nation.

Le serveur revint avec un premier plateau. Il s'agissait de ma commande qu'il posa sous mes yeux. Je n'y touchai pas, attendant patiemment que celle de Lina finisse par arriver. Cette dernière changea brusquement de sujet pour me parler de l'assassina de Zanshi. Je levai le regard vers elle tout en conservant parfaitement mon sang froid sans paraître indifférente pour autant.

-Je doute fortement qu'il ait agit seul. Comme j'ai déjà pus le dire à certains, rien ne laisse présumer que les Saibogu sont derrières tout cela. Shun n'est peut-être même pas le tireur. N'importe qui peut apprendre à manier une arme s'il s'en donne les moyens. Cependant, une chose est certaine... Il n'a pas put agir seul. Un groupuscule semble se cacher dans l'ombre de Kaze. Probablement constitués d'individus influents et organisés. Il est impossible pour des personnes issus de l'extérieur puissent agir ainsi.

Pour conserver ma crédulité, je ne pouvais aller à l'encontre de la pensée général qui, dans un sens, n'avait pas totalement tort. A partir de là, c'était à moi de faire diverger les avis afin qu'ils bifurquent vers une fausse piste. Lina était loin de s'imaginer que sa nouvelle Sensei n'était autre que la criminel la plus recherchée de tous le Pays du Vent. Si un jour elle se montrait digne et prête à attendre la vérité, peut-être lui en ferais-je pars, mais pour l'heure, elle avait encore beaucoup à apprendre.

-Malheureusement ces derniers événements ne font qu'entacher la réputation déjà chancelante de notre clan. Enfin, j'imagine que tu as déjà du t'en rendre compte par toi-même. Il s'agit d'une de mes priorité après toutes les autres. A savoir redorer le blason lié à notre nom.

Avec ces événements, beaucoup de projets d'envergures allaient être freinés. A plusieurs reprises, j'avais entendu des rumeurs comme quoi certains habitants du village souhaitaient mettre le feu au Kenkyuujo. Une chose était certaine, ma charge de travail n'était pas prête de décroître.

Le serveur apporta finalement son repas à Lina et nous pûmes commencer à déjeuner malgré qu'il fut encore assez tôt. Cet instant de répit me fit le plus grand bien. J'avais parfois besoin de me changer les idées au milieu de tout ce tumulte et ce chaos conspirationniste qu'était devenu Suna. Parfois il m'arrivait de douter, de regretter d'avoir appuyée sur la gâchette. Puis je rappelais pourquoi je faisais tout ceci.

Oui, le monde était en perpétuel évolution. Nous devions nous adapter ou disparaître. Cependant, il existait une troisième option. Celle qui consistait à devenir les vecteurs de ce changement...
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