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 Le rapace et le renard livrent un message [Ûtoshi]

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Konoha
Inuzuka Kuroba
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Message(#) Sujet: Le rapace et le renard livrent un message [Ûtoshi] Le rapace et le renard livrent un message [Ûtoshi] EmptyLun 6 Avr 2015 - 0:07

Ville de Tahori, Ta no Kuni.

C'était avant que nous nous trouvions à Yu no Kuni qui était juste à l'est de Ta no Kuni. Ce pays était d'un calme paisible que rien ne venait perturber. Nous étions deux électrons agités dans cette immensité où l'on trouvait plusieurs kilomètres de rizières et où les moines de Maskine avaient élu domicile. Ces moines, je préférais les éviter pour ma part. Je pense que mon coéquipier aux plumes était du même avis que moi. Nous n'allions pas nous frotter à ces guerriers adeptes du Taïjutsu. On avait donc largement évité de passer par leur temple situé non loin d'un lac. J'avais dû usé de mon sourire pour tirer l'information à un voyageur et ainsi prévoir une autre route.

En faites, à nous voir nous avions l'air de deux paumés, deux simples voyageurs accompagnés d'un renard au pelage blanc qui savait paraître tout aussi aimable que son maître aux yeux des autres. Un adepte de la tromperie lui aussi. Pourtant, en bon mercenaires que nous étions, on avait dégoté un boulot des plus simples. Une livraison de message à un riche homme qui avait fait son commerce dans la pêche et avait élu domicile dans la ville portuaire de Tahori, au nord du pays. Peu importe où nous avions eu la mission. D'un employeur que nous ne connaissions même pas nous-même, qui nous avait envoyé un émissaire chargé de nous donner les ordres et de nous passer la lettre qui était scellée. Comme ça nous ne pouvions pas l'ouvrir, et si on essayait on risquait de se faire exploser la main. Le riche commerçant se nommait Habane Sokuto. On nous avait passé une photo de lui pour l'identifier, et nous étions censé lui remettre le papier en main propre dans la bâtisse principale de son commerce sur le port de la ville. C'était payé assez en ryos d'après ce que l'employeur nous avait dit, ainsi nous avions accepté et nous retrouvions donc dans ce pays des plus paisibles.

Le voyage s'était fait sans embûche jusqu'à la ville en question. Nous passions la porte de celle-ci sans problème, et déjà on nous regardait de toutes parts. Je jetai un oeil alentours et sur mon coéquipier qui exhibait son katana sans gêne. Mon doigt à couper que c'était à cause de cela et non de mon renard hors norme pour des gens qui vivaient près de la mer. Ce dernier marchait la tête haute, et reniflait diverses odeurs un peu partout, celles de la ville. Il se faisait à l'endroit avec son nez. Comme je le faisais moi aussi. Je n'en avais pas l'air comme cela, mais mon nez était affûté lui aussi. Mon pacte avec le renard me rapprochait moi aussi de ce qu'était cet animal. J'avais ça en moi. Néanmoins j'étais pour l'heure plus perfectionné dans mes genjutsu que dans des techniques liées à mes sens. Un sourire narquois apparaissait sur mon visage car je sentais que nous ne passions pas inaperçus ici. Les gens vous montrent souvent du doigt et vous repèrent plus facilement quand vous ne ressemblez pas aux autres pensai-je. Nous paraissions ainsi atypiques pour ces populations côtières. C'était mon ressentiment.

Pour je ne sais quelle raison, il se trouvait que c'était moi qui portait sur moi le colis lourd comme une feuille de papier. Mais peu importe. Il nous fallait maintenant marcher jusqu'au port et trouver le bâtiment principal du commerce de ce "Habane Sokuto". Pour l'instant j'étais de bonne humeur malgré les regards que nous suscitions malgré nous. Je n'en avais cure. Le port était spacieux et vivant. Néanmoins, après un rapide tour, il s'avéra que le bâtiment dans lequel nous avions rendez-vous pour livrer la lettre était dans une partie excentrée de celui-ci, plus industrielle, où l'on trouvait côté à côte plusieurs bâtiments, réserves, bateaux en réparation, etc... L'endroit était moins fréquenté que le reste du port par la populace. Il dégageait aussi quelque chose de plus sale, de plus sombre. Des gens s'étaient littéralement tués à la tâche ici. Je sentais de mon côté nombre d'odeurs nauséabondes dans l'air ambiant. Rapidement nous trouvions la bâtisse en question. Une sorte de grand hangar de bois et de taule. Elle arborait un poisson doré et le nom du type à qui nous devions remettre le message. Cependant la porte était fermée. Il fallait avertir de notre présence, alors je frappais lourdement sur la double porte du bâtiment qui faisait bien plusieurs fois ma taille. On pouvait bien y faire rentrer un bateau. Une voix rauque se fit entendre :

" Oui c'pour quoi dedieu ?! "

J'arquais mes sourcils bien hauts en guise d'étonnement face à cette intonation qui faisait plus que plouc. Un bon vieux marin sûrement.

" Nous portons un message pour Mr Habane. N'est-il pas au courant ? " annonçai-je.

Trente secondes bien longues passèrent avant la réponse de l'homme.

" Ah mais oui p'tain... ma mémoire m'joue encore des tours, qu'on m'excuse m'sieurs les ninjas. "

Je regardai l'air de rien Ûtoshi en cachant tant bien que mal mon envie de me moquer de cette bassesse d'esprit dont semblait faire preuve notre interlocuteur. Là, après plusieurs mouvements et du bruit, la porte s'ouvrait enfin. Nous laissant voir grand espace rempli de filets de pèches qui pendaient à divers endroits, de tonneaux, de bacs vides ou remplis d'eau, d'énormes paniers étaient remplis de poissons tout frais et bien d'autres choses liées à ce commerce. Après seulement quelques pas, Misu lâcha déjà un léger aboiement pour me dire que ça puait trop pour lui.
L'homme qui nous avait fait entré n'était qu'un marin vêtu d'une marinière salie par le travail, dont les traits étaient tirés et la mine vieillie. Ses sourcils étaient hirsutes et ses cheveux cachés par une casquette. Il nous mena un peu plus au centre du bâtiment. S'y trouvait un bureau central, celui de Mr Habane. Il nous y attendait.

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Message(#) Sujet: Re: Le rapace et le renard livrent un message [Ûtoshi] Le rapace et le renard livrent un message [Ûtoshi] EmptyMar 7 Avr 2015 - 1:02



Nous marchions. Je marchais avec le stupide énergumène qui m'accompagnait et ma ration de survie. Nous devions apporter un vulgaire colis comme un vulgaire messager. L'imbécile qui m'accompagnait estimait que nous avions besoin d'argent et d'une réputation solide. Mais sérieusement ? Qui respecte le messager ? Le feu.. Il n'y a que ça qui apporte une réputation.. Le feu ! Le feu ! Le feu ! Le feu !

La flamme, la belle flamme dorée obnubilait mon tendre esprit. Marcher était une occupation si ennuyante pour ma noble personne, et rien ne semblait pouvoir occuper mon esprit en cette période de paix offensante.

Cet imbécile de Shamaru avançait. Au gré de ses pas, je semblais le suivre cherchant le chemin illuminé de la flamme sacré. Où était-elle donc.. N'etait-ce pas ici, dans ce maudit pays, que les stupides moines priait la lumière.. La lumière, c'est presque le feu. Où était donc le feu des moines.. Décidément, le manque de combustible n'éclaircissait pas mon jugement, et c'est donc silencieux que je suivais mon brave compagnon.

Ma ration de survie était également à ses côtés. Je me devais de les suivre pour l'argent. Je cramerais bien quelque chose sous peu.

Shamaru arriva alors dans un local, un grand local fait de bois. Il y avait une véritable justice. N'était-ce point une invitation suprême pour un feu de joie gigantesque. Merci.. Merci Dieu du Feu. Mais l'heure n'était pas venue. Alors que mon brave acolyte avança dans le triste hangar, nous nous retrouvâmes rapidement devant un homme.. un homme assis dans son fauteuil. C'était le client.. C'est lui qui allait m'amener vers une flamme sacré, ou je pouvais le brûler. L'air impassible, je le regardais exhibant fièrement mon katana, ou mon sabre.. Peu importe.

Nous avançâmes. L'odeur était insoutenable. Le sale cabot le signala. J'étais d'accord avec lui. J'étais d'accord avec un renard.. Je devrais cramer une bonne dizaine d'objet pour réparer cette injustice mentale.. Ah. L'odeur.. c'était de pire en pire. Heureusement, le bureau n'était plus très loin, et avec lui la promesse d'une odeur moins .. nauséabonde.. Vite. Une pensée positive ! Je sais. Le feu ! Le feu est toujours positif, il est miraculeux ! Il est beau. Il est parfait. Une flamme si belle et si chaude qu'elle réchaufferait n'importe quelle cuisse humaine -ou animal, je t'oublie pas la ration..-

« Attendez-une minute.»

Ces mots détruisirent quelque chose en moi. Comment cet impudent osait-il ! Il était au courant de l'odeur.. Il était pas sain celui-là ! C'était un fou ! Un fou je vous dis ! Il fallait agir. Le visage froid, le regard fermé, j'avançai de deux pas. Shamaru était derrière mois. L'odeur nauséabonde était autour. C'était le poisson. C'est toujours le poisson.

Plongeant ma main dans ma poche, j'en sorti trois plumes.. Kosobayui.. Crevez-tous bande d'ivrogne ! Je jetai soudainement les plumes sur trois poissons. Un mudra. Un unique mudra, et paf les plumes s'enflammèrent. Katon. Le plus beau mot jamais inventé !

Les poissons grillèrent rapidement, et le feu se répandit.. Attendez.. Le feu brûla les caisses, puis immola doucement les murs. Mon regard avait changé.. Il était si beau. Il était si parfait. Il était si imprévisible. Je l'aimais. Je l'aimais de tout mon cœur !

Oups..
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Message(#) Sujet: Re: Le rapace et le renard livrent un message [Ûtoshi] Le rapace et le renard livrent un message [Ûtoshi] EmptyMar 7 Avr 2015 - 17:33



Je le voyais. Je le remarquais. Son attitude, son envie de brûler quelque chose se réveillait à nouveau. Mon flair l'avait senti. Ûtoshi... Cet homme était un fanatique du barbecue, toute viande confondue, l'assaisonnement lui importait peu. Et là au seul mot de travers, je mettais ma main à couper qu'il allait en démarrer un. C'était dans sa nature, ça je l'avais compris depuis le temps. J'en étais exaspéré. Faire équipe avec lui, quelle était la chose qui nous avait réuni déjà ? Ce n'était pas le moment d'y penser. Quand l'homme aux manières et au langage un peu rustre nous ordonna d'attendre une minute, le temps s'arrêta l'espace d'une seconde. Je vis le rapace rouge qui plongeait la main dans sa poche pour en sortir trois plumes. Trois plumes qui allèrent se planter dans des poissons un peu plus loin dans les bacs. L'abruti ! Pas encore, pas déjà. Toujours ce procédé. Une plume qui se plante et qui s'enflamme.
La minute d'attente suffit à à ce que le feu se propage et prenne de l'ampleur dans ce lieu. L'homme réapparu alors accompagné de monsieur Habane, celui qui devait nous payer. Le feu était clairement déclaré, et ses yeux brillèrent de surprise, il ne comprenait pas comment c'était possible.

" Mais qu'avez-vous fait ?!! cria-t-il.
- Non non, nous n'y sommes pour rien. Regardez ! "

Je sortais de ma poche la lettre scellée que nous devions lui remettre et l'agitais devant moi.

" C'est pour vous. Votre colis, on vous l'apporte comme prévu vous voyez.
- Donnez-moi ça ! "

Il se jeta dessus pour s'en emparer. Puis il l'ouvrit et prit connaissance de son contenu. Le scellement n'autorisait que lui à l'ouvrir. Quel mystère ces choses là.
Mais moi de mon côté, je décidai de m'emparer subitement de l'acolyte qui parlait comme un gueux. Lui tenant le coup avec ma lame de médecin, je menaçai de l'égorger. Oui c'était sur un ninja médecin que je l'avais récupéré. Depuis elle ne me quittait plus. Mon sourire se faisait plus maléfique alors. Et celui de Misu aussi. Je regardai dans les yeux monsieur Habane.

" Vous nous payez maintenant ? "

Le commerçant eut un petit rire bref. Il jeta sa lettre plus loin, elle vola dans les flammes.

" Qui vous a dit ça? Il n'y a pas de récompense. Mis à part votre mort, c'est tout. " déclara-t-il sur un ton presque moqueur.

Je n'aimais pas me faire avoir. Qu'on se foute de moi. Alors d'un geste vif je tranchais l'épiderme que ma lame vint rencontrer. Celui de l'homme qui nous avait ouvert. Le sang éclaboussa le sol, le corps tomba. Je ne pus m'empêcher de rire à mon tour. Un éclat de rire presque nerveux, enclenché par la situation. J'étais rejoins par les rires moqueurs de mon renard.

" Rapace, BRÛLE MOI TOUT, BRÛLE CE TYPE !! "

Mais juste à ce moment apparurent deux shinobis de noir vêtu. Ils étaient certainement les outils de notre mort comme annoncé par cet arnaqueur.


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Message(#) Sujet: Re: Le rapace et le renard livrent un message [Ûtoshi] Le rapace et le renard livrent un message [Ûtoshi] EmptyMar 7 Avr 2015 - 18:18

Imprimer cette image. Imprimer cette douce et tendre image dans ma tête. Il était si beau. Le feu était magnifique. Qui d'autre aurait pu être aussi tendre, aussi magique.. Il n'y avait que le feu, que le tendre et réchauffant feu. La douceur et la mélancolie qui se dégageait de ce qui fut, d'antan, des poissons étaient magnifiques. Nul n'aurait pu être ravi par un tel spectacle, par un magnifique spectacle. Les acteurs dansaient. Ils dansaient en criant, et il était temps de danser avec eux.

Shamaru, ce vieil imbécile que j'appréciais tant, cria à son tour. Aimait-il le spectacle ? Ce serait bien une première. Il était si fermé d'habitude.. La fibre artistique de la flamme l'avait-elle touché ? Les miracles pouvaient arriver, je suppose.

Feu. Feu. Feu. Tu es là mon magnifique compagnon, mon seul ami, mon frère. Mes yeux brillaient de mille éclats. Nul ne pouvait retirer la joie, nul ne pouvait éteindre un feu de joie.. même un utilisateur de cet élément diabolique.. Il ne pouvait pas. La grange brûlait dans une folie douce, dans une folie imprévisible, dans une folie infernale. Les premiers chants apparurent, chanté dans la douleur de ce feu. Je savais que le renard appréciait. Ma ration de survie méritait bien un tel spectacle, celui-ci et le barbecue sur lequel il cuira un jour.

Mon partenaire, celui qui -hormis ma noble personne- ne devait pas brûler en cette belle journée, cria. Il cria encore. Il était énervé. Quelle soupe au lait.. Il s'était fait doubler. Voilà pourquoi il ne devait pas accepter des contrats aussi ridicules. Personne ne respecte le messager. Personne.

Il tua quelqu'un. Je n'aimais pas quand il devenait un meurtrier sous mes yeux. Il était un monstre. Il tuait des gens pour une raison futile. Qui allait donner les rites funéraires à cet individu ? Ah oui. J'avais démarré un bel incendie. J'avais oublié tant les événements devenaient hors de contrôle. Le cadavre tomba au sol. Le putride individu était vraiment moche. Mon regard se fixa sur lui quelques secondes avant que je détourne mon regard. Avais-je encore cet air hautain ? Probablement. Est-ce que cela était gênant ? Pas le moins du monde.

« Recule. » dis-je en m'adressant à mon compagnon.

J'avançai de quelques pas. Je sentais la divine chaleur caresser mes joues. Oui.. je t'entends créature de mes rêves.

« Messieurs.. Je suis Mȏkin Shinkū. » J'attendis quelques secondes. Le suspense ne devait pas perdre sa place d'orfèvre, pas pour si peu.. « Je suis le messager du feu ! »

Ces ridicules ninjas, tout de noir vêtu, me faisaient face. Ils paraissaient si ennuyeux. Ma présentation se remarqua. Ils dégainèrent immédiatement leurs armes ninjas. L'un avait un katana, semblable au mien. L'autre avait deux kunais. Quel manque d'originalité. Ces êtres avaient de la chance d'être tombé sur moi. J'allais leur donner une belle mort. Plongeant la main dans mon kimono, j'en fis sortir un parchemin. Petit par la taille, mais utile par sa fonction. Ouvrant délicatement le sceau, j'ouvris l'objet. Dépliant le papyrus, j'appose délicatement ma main sur le seul sceau qui était sur le parchemin. Ce dernier tourna sur lui-même, et je montrai fièrement l'objet à mes adversaires du jour. Des centaines de plumes apparurent virevoltant autour de moi. Je rangeai délicatement le parchemin où je l'avais pris. Je m'emparai alors de mon épée que je tendis, lame en avant, vers mes invités. Venez. C'est une invitation.

Autour de moi, je sentais le feu grandir. Il prenait de l'ampleur. Il ne fallait pas rester dans le coin. Il fallait reculer. Je marchai à reculons, et j'espérais que la ration faisait de même. Le feu était beau, mais il ne devait en aucun cas me faire brûler avec lui. Qui brûlerait le monde sinon ?
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Message(#) Sujet: Re: Le rapace et le renard livrent un message [Ûtoshi] Le rapace et le renard livrent un message [Ûtoshi] EmptyMer 8 Avr 2015 - 1:53


Ûtoshi me conseilla de reculer et j'obtempérais. Lui avança de quelques pas, déblatérant de grands mots et se présentant à eux comme le "messager du feu". Quel beau parleur. Il faut croire qu'à nous deux nous faisions la paire en terme de langage et de caprices. Céder à mes pulsions colériques comme un instant plus tôt ne m'arrivait en réalité que très peu. Mais je n'avais pas supporté de me faire rouler par un simple marchand de poissons et de boîtes de conserves. J'aurais dû prendre la chose avec humour non? D'ailleurs, n'avais-je pas ris aussi ? J'étais semble-t-il dans un subtile mélange de colère et de rire.
Face à la position d'attaque des deux ninjas en noir, mon compagnon sortit un sceau et l'activa. Un instant plus tard, des centaines de plumes apparurent et virevoltaient autour de lui. Là il commençait à reculer pas à pas. Il avait raison le fou, nous devions nous sortir de cette bâtisse en flamme. Et il en était pourtant le seul fautif. Lui et son adoration pour les flammes. Il n'avait pas résisté. De mon côté, plus en arrière, je continuais de reculer moi aussi. Ma lame prête à dégainer à nouveau si on m'attaquait. Misu était sur ses gardes lui aussi. D'un geste entre lui et moi je lui ordonnai de surveiller mes arrières et de nous guider vers un chemin sûr jusqu'à la sortie. Lui et son flair pouvaient y arriver. Tandis que moi je continuerai de surveiller ces deux ninjas tout comme Ûtoshi.

Nous avions reculé de plusieurs mètres déjà quand un bout du toit tomba à quelques vingt mètres de là dans un fracas de bois et de ferraille qui venait perturber le bruit des flammes. La chaleur augmentait, et la fumée commençait à élire domicile. Tout ça n'annonçait rien de bon. Mr Habane, ce lâche s'enfuyait par l'arrière, couvert par ses gardes en noir. Il avait certainement une sortie de secours tandis que nous allions nous contenter de faire chemin arrière de notre côté. Le voir s'enfuir me donna un frisson. Je l'aurai celui-là !

" Tuez les ! " furent ses derniers ordres envers les deux ninjas.

Je ne pus alors m'empêcher de lâcher un râle d'énervement en le voyant prendre la fuite. L'instant d'après, le ninja de droite exécuta un mudra et un clone aqueux surgissait du sol devant moi en tentant de m'avoir au corps avec un kunaï. Je contrai son coup en dégainant ma lame, et ripostai ensuite sur plusieurs échanges métalliques avant de réussir à le planter et de le faire disparaître dans une liquéfaction instantanée.
Cette attaque avait accéléré les choses puisque l'autre chargea Ûtoshi. Moi je continuai de reculer encore quand Misu aboya avec son timbre aigüe de renard pour nous prévenir que la sortie était à une quinzaine de mètres derrière, en ligne droite.

" Abrège ! La sortie est juste là. " lançai-je à l'intention de mon ami à plumes.

Supposant que ses plumes allaient enfin servir à quelque chose contre ces deux ninjas qui nous avaient pris au jeu du "qui attaquera le premier" avec une légère tentative d'attaque plus basique qu'autre chose, j'entamai une course avec Misu et défonçais la grande porte en fonçant dedans avec lui. Dehors il faisait maintenant un temps gris. L'ambiance de cette zone du port était toujours la même. Rapidement, je pris une plume appartenant à Ûtoshi que je gardais toujours sur moi pour user de télépathie avec lui. Un des bienfaits du genjutsu. Il allait entendre ma voix dans sa tête.

* Je fais le tour pour m'occuper du gros, rejoins moi. "

Aussitôt dit, aussitôt fait. Je courrai déjà suivis de mon renard sur la droite pour contourner le bâtiment. Je regardai Misu à côté de moi, il accéléra pour m'indiquer le chemin. Son flair nous guidait. Il avait pris soin de mémoriser l'odeur du gros lâche. Habile.
Nous arrivions finalement sur l'arrière du bâtiment dont les flammes rongeait le corps petit à petit. Mr Habane était trente mètre plus loin, courant pour fuir parmi les bâtisses et les bateaux à sec. Mais son poids ne l'aidait pas. Je regardai Misu et tout en nous mettant à courir nous aussi, j'exécutai quelques mudras que mon ami au pelage blanc connaissait bien. La Course du Croc Mou pouvait débuter. Nous rattrapions facilement la cible et Misu s'exécuta à une quinzaine de mètre. Ses yeux devinrent plus féroces, dégageant une étrange lueur, puis il piqua une course à vive allure telle une fusée vers sa prochaine victime. Un instant plus tard il plantait ses crocs dans la jambe droite de celle-ci et y déchargeait ainsi le genjutsu de la technique. Le membre mordu devait maintenant subir un engourdissement plutôt gênant qui empêcherait tout mouvement. La cible était immobilisée. Son membre aussi mou que lors d'une anesthésie locale. L'homme à terre avait donc chuté et se tenait la jambe en question alors qu'il essayait de ramper pour fuir encore. Tandis que moi, je marchai en sa direction avec un air rieur sur le visage.

" Héhé le plus malin ce n'est sûrement pas vous. C'est moi. C'est toujours moi ! "

Je sortis ma lame en l'effleurant de mon doigt alors que j'étais à côté du rampant. Quel plaisir. Misu assis à côté sur ses deux pattes ne put résister et lâcha de légers rires aigus. Quel moqueur.

" Maintenant qui va mourir ? Hein ? "

Je léchai même ma lame tant j'étais presque excité par la curiosité d'un nouveau sujet à mes observations sur la nature humaine dans des situations comme celle-ci. C'était toujours un plaisir de voir où en arrivait l'homme quand il sentait la mort approcher.

" Pitié non... Je peux vous payer... on peut s'arranger ! "


Il commençait même à pleurer de peur le lâche.






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