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 9. Démasqués

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Kyoshi Rei
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Message(#) Sujet: 9. Démasqués 9. Démasqués EmptyVen 20 Mar 2015 - 19:53

Tout avait été minutieusement réfléchi, et son plan porta enfin ses fruits. Libres, les deux hommes se séparèrent à la sortie de l’Ergastule. Saibogu Shun était censé faire du bruit et amener les quelques shinobis encore présents dans le village à le suivre. Une course poursuite qui devait se terminer à l’extérieur de la cité, voilà ce qu’il était censé créer et alimenter.

Pendant ce temps, Kyoshi Rei allait purger le village. Il devait montrer l’inefficacité de ces derniers. Et pour cela, il allait faire un véritable massacre.

Hommes, femmes, enfants : tous y passèrent progressivement. Oh le terroriste ne détruisit quasiment aucun bâtiment, et se contenta simplement de tuer tous ceux qu’il voyait. Plus d’une centaine de civils et quelques shinobis moururent par sa main. Et il n’allait pas s’arrêter là.

Vers le centre ville, une enfant le regarda. L’avait-elle reconnut ? Qu’importe, car elle allait mourir. Mais au moment où la vie de Ketsueki La allait basculer, ils arrivèrent.

Ketsueki Yami, Kawaguchi Tsukiko et enfin Howaito. De par leur réflexion et des dispositions prises par chacun, ils avaient réussi à arriver de façon plus ou moins rapide. Et vu toutes les unités déployées en mission, à l’extérieur du village ou encore assignées à la poursuite de Saibogu Shun, ils représentaient actuellement les meilleures chances d’éviter que le drame ne prenne encore plus d’ampleur.

L’homme démasqué dévisagea chaque membre du quatuor. Il n’eut pas de mal à reconnaître laquelle était Kawaguchi Tsukiko, celle auquel le moine tenait tant.
    « Je t’avais pourtant prévenu. Les basses trahisons sont prises en compte dans mes plans. Et malgré tout ce que je t’ai appris, tu as décidé de gâcher ta dernière chance de survie… »
Il pointa du doigt la blonde.
    « … la sienne… »
Faisant volte-face, le criminel monta du doigt le corps d’une femme qu’il venait d’égorger.
    « … et la leur. »
Soudain, il dégagea une puissance hors du commun. Malgré le fait d’être resté caché durant toute l’ère des Furyous, Kyoshi Rei avait clairement progressé par rapport à l’époque où il avait dirigé le village caché du Sable.
    « Tu as préféré défendre le village qui représente le système perfide et atroce qui nous a enlevé les personnes qu’on aimait. Tu as préféré me trahir plutôt que de protéger Kawaguchi Tsukiko, la seule personne à qui tu tenais ici. Je l’aurais vraiment épargnée, tu sais… »
Ses mains dégageaient déjà des petits éclats d’électricité.
    « Mais c’est trop tard. Comme cela l’a été pour ma femme. »
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Suzurane Hakyô
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Message(#) Sujet: Re: 9. Démasqués 9. Démasqués EmptyVen 20 Mar 2015 - 23:11

Après avoir délivré la jeune Tsukiko des entraves qu’elle avait aux poignés, l’expert en Fûinjutsu qu’était Howaito s’agita dans tous les sens. Il fallait agir, il fallait sortir. Car il comprenait tout ce qui s’était passé, sous ses yeux et sous ceux des Sunajins. Kyoshi Rei avait un plan qui dépassait tout ce qu’ils avaient pu imaginer, et le trio était probablement parmi les dernières chances d’arrêter le terroriste avant qu’il ne commette l’irréparable.

Les convaincre de le laisser les accompagner ne fut pas compliqué. Après tout, Ketsueki Yami ayant apparemment récolté un peu de sang sur le corps de l’Homme Masqué lorsqu’il avait été enfermé à l’Ergastule comprit rapidement que le prisonnier s’était échappé. Ensemble, ils se mirent rapidement sur ses traces.

Dehors, l’atmosphère avait drastiquement changé. Le village autrefois vivant et lumineux était vide et semblait être un cimetière sonore. Les bâtiments n’étaient en rien abimés ou détruits mais des cris étaient clairement distincts et parvenaient dans les oreilles de tout un chacun. Tout le monde dehors avait compris que le village avait été attaqué, et on sentait expressément que le village était bien moins protégé et peuplé que d’habitude.

Ils ne tardèrent pas à le trouver. Son visage était parfaitement discernable, il n’avait plus ce masque blanc. Et également dans son comportement, il n’avait plus rien de l’Homme Masqué. Le massacre qu’il avait commencé à établir était principalement ciblé sur des civils. Depuis quand Kyoshi Rei voulait tuer des civils ? Depuis quand tuait-il des innocents ?
    « Et tu crois que c’est ainsi qu’elle aurait voulu que tu agisses ? En profitant de l’absence des shinobis que tu as causée pour finalement assassiner des civils, des innocents ? »
Son regard s’en alla rejoindre celui de Ketsueki Yami, puis de l’enfant qu’ils avaient sûrement sauvé grâce à leur arrivée et enfin celui de Kawaguchi Tsukiko, à qui il adressa un regard sérieux. Le temps n’était plus aux sourires. Il se concentra à nouveau sur l’ancien Kazekage.
    « Ce combat va être l’occasion de renouer un peu avec ton objectif premier et aussi de mettre un terme à tout ceci. »
Sur quoi il courut vers son ennemi… qui avait semblé un temps avoir été son ami.
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Message(#) Sujet: Re: 9. Démasqués 9. Démasqués EmptySam 21 Mar 2015 - 1:27

Aujourd’hui, Kawaguchi Tsukiko ne pouvait qu’admirer Kyoshi Rei, l’Homme Masqué, autrefois Yondaime Kazekage, pour son génie militaire. La stratégie avait été rondement menée en manipulant habilement la faiblesse des villages Shinobis ainsi que ces derniers. Les protocoles d’urgence ou encore de sécurité qui faisaient tant la fierté de ces bases militaires étaient finalement un double tranchant. Tantôt sécurisant, tantôt piégeur. Elle n’en doutait pas un instant, à cet instant, qu’un tel stratège ne pouvait qu’être un parfait atout pour le village, bien meilleur que tous les Atifiziel réunis, bien mieux que tous les Kage réunis …

Malheureusement, plus d’un grand esprit se perdait dans les sentiers de la folie. Et Kyoshi Rei ne faisait pas exception. Lorsque le groupuscule quitta le Palais de la Kazekage, ils eurent droit à un village vidé, désolé, silencieux et … fantôme. Si les vivants ne répondaient, les morts coloraient les murs des bâtisses de leur sang. La plupart, malheureusement était civile. Un spectacle qui crispa Tsukiko, prête à lâcher des larmes. Elle n’avait cessé de dire qu’elle ne pleurerait plus mais comment se retenir devant un tel spectacle.

« Tous nos efforts pour les protéger … réduits en vain »
conclut-elle, lançant un regard désolé sur tous ces corps morts, décapités, découpés et ainsi de suite.

L’homme qui leur faisait face n’était plus un homme mais une pauvre âme égarée. Tsukiko avait vu plus d’un homme perdre ses esprits face à des massacres répétées, tant de Shinobi que de Civils, par le passé, durant la Grande Guerre opposant les clans. Encore aujourd’hui, plus d’un combattant quittait ses fonctions, fatigués, las, rongés par la culpabilité. Elle ressentait tout autant de la culpabilité. Et de l’inutilité. Elle aurait dû protéger toutes ces pauvres âmes innocentes. Elle avait juré d’être leur bouclier et leur lame … Elle avait juré. Et elle avait failli encore. La colère montait, mais étrangement, elle gardait la tête encore bien froide. Etait-ce dû à une suite de massacres et d’événements catastrophiques de ces dernières semaines ? Ou alors, dû à ce long parcours chaotique, était-elle devenue insensible aux morts, dénigrant indirectement l’importance des vies humaines ?

- Si tu m’épargnes Kyoshi Rei, je continuerai à te traquer. Et à traquer tous ces pauvres Shinobis aliénés, perdus dans leur folie. Comme toi. Tu vas payer pour chacun de ces crimes.

La mort sera-t-elle prompte ou agonisante ? Plus que jamais, Tsukiko aurait tué pour plonger cet homme soit dans un délicieux Genjutsu – un lieu dépourvu de toute folie – par respect pour l’homme qu’il avait été avant la mort de sa femme, soit dans un Genjutsu le plongeant dans les affres de l’Enfer humain. Enfin, même si elle les avait, pouvait-elle les lui lancer ? Quelle illusion choisirait-elle ?

« La première » lui susurra une petite voix au fond d’elle.

Son regard croisa celui de Kyoshi Rei, et elle put y lire tant et tant. Il avait été un homme à une époque, avec des idéaux ou des rêves. Et puis, la guerre comme les pertes avait tout ravagé, tout teinté, tout pervertie. Il n’était qu’un autre Shinobi parmi tant d’autres déjà tombés comme qui tomberont, massacrant innocents comme coupables. Il était seulement l’un des nombreuses victimes de la dure vie de Shinobi, une arme brisé, détruit, frappé … Il était la représentation de tous les démons cachés que tous ninjas avaient au fond de lui, cachés ou non.

Des âmes perdues dans les méandres de la folie, tristes parmi plusieurs souvenirs fantômes, déchirés par une culpabilité quotidienne. Il était ce qu’elle pourrait elle-même devenir.

Pour la première fois de son existence, elle ne tentera pas désespérément de survivre ou de sauver sa propre peau. Elle souhaitait venger tous ces morts, tenté de racheter la promesse non tenue par un sacrifice s’il fallait. Peut-être ne s’était-elle pas entrainée depuis des mois mais cela n’était guère handicapant. Elle était une experte en illusion et en sunaton. Elle n’avait pas besoin de « bouger » ou d’être « endurante ».

Cet échange de regard suffit, même un seul regard de quelques secondes, pour que la « magie » commence à opérer. Les paupières se font lourdes, les jambes étaient de cotons, l’attention s’éparpillait…. Tant de signe indiquant un souhait de dormir. Le ressentait-il ou avait-il réussi à fuir la supercherie ? Qu’il fuit ou non, il aurait à dépenser autant d’énergie que ce qu’elle venait de faire, et avoir encore à se défendre contre deux Ketsueki et un moine Kiezan.

Etait-elle tendre à se limiter de l’endormir ? Les possibilités étaient infinies. Le tuer dans ce sommeil paisible par respect, toujours, pour l’humain qu’il avait été à une lointaine époque. Le maintenir en vie afin de le juger, et calmer le désir de vengeance des cœurs meurtris de plus d’une famille.

Elle qui pensait avoir récupérer, elle se trompait lourdement. Ce soudain afflux de puissance, entrant comme sortant donnaient des vertiges et des migraines de plus en plus fort. Précisément, elle pouvait prétendre ne pas avoir besoin d'entraînement mais arrivait-elle à doser correctement son chakra comme à l'époque, et rendre son Jutsu efficace?


Spoiler:

Je souhaite préciser, et insister sur ce point, je mets en jeu la vie de mon personnage. S'il a à mourir dû à un mouvement de l'adversaire, j'accepte sa mort sans regret. J'ai déjà tant réalisé avec ^^.
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: 9. Démasqués 9. Démasqués EmptyDim 22 Mar 2015 - 13:01


Tout s’enchaîna rapidement pourtant il n'y avait pas à en douter : Rei s'était échappé de Ergastule ! Nous avions tous pensé qu'il s'agissait du vrai jusqu'à ce que le deuxième intervienne, reléguant le premier au statut de clone et pourtant il n'en était rien, la taupe avait fait son office et avait permis de faire libéré l'Homme Masqué ! Pour connaître si bien les ficelles d'Ergastule ce ne pouvait être que l'un de ceux qui avait participé à son élaboration : un Saibogu.

Howaito nous exposa rapidement sa théorie avant de nous rendre sur les lieux, ayant au préalable ôté les étranges bracelets de la Kawaguchi. Le village n'était plus que désolation et bain de sang. Je devais admettre que cette effluve et ce spectacle éveillait mon appétit mais je ne pouvais décemment pas me complaire dans cette vision alors qu'il s'agissait de Sunajins, des civils pour la plupart, que nous étions chargés de protéger et de défendre et nous avions failli... Mes pupilles rubis luisaient d'un attrait nouveau et d'une hargne décuplé à l'encontre de l'Homme que je voulais abattre.

Bien vite, nous arrivions face à lui, l'homme dénué de masque, mis à nu devant le village qu'il avait d'abord protégé puis trahi. Ma haine pour lui était viscérale tant et si bien que je serrais les poings à m'en faire saigner, la mâchoire tout aussi crispé. Il était là. Kyoshi Rei, l'homme qui avait piétiné les miens, qui s'étaient servis d'eux et qui étaient parvenus à en rallier certains à sa cause nous octroyons à nous autre, une réputation et une confiance inexistante au sein même de notre propre village qui avait accueilli les Ketsueki en même temps que ce traître de haute volée. Je n'étais pas face à lui qu'en tant que shinobi défendant mon village ni même en tant que membre du Kakumeigun arrêtant le criminel mais bel et bien en tant que Ketsueki Yami, représentante pour l'heure de mon clan, me battant pour restaurer notre nom et laver notre honneur alors même que mon chef de clan semblait être tombé sous son joug.

Je tâchais donc de conserver mon calme et ne pas imploser face à cet être abject que je voulais voir mourir et dont je voulais voir les traits se tordre sous la souffrance. La mort serait sa délivrance et il ne méritait pas d'en connaître une rapide : non ! Il connaîtrait l'affliction ! Chacun des coups que je lui porterais serait une vengeance appuyé par ma personne et tous les membres de mon clan qui ont trépassés par sa faute ainsi que tous les autres qui avaient inévitablement souffert de sa tyrannie !

J'écoutais à peine ses propos, exultant ma rage tout en me contenant. J'observais La un peu plus loin et je lui faisais un signe de tête pour qu'elle se prépare à venir à nos côtés : je devais la protéger. Plus aucun membre de mon clan ne souffrirait par sa faute, comme plus aucun sunajin.

Rei semblait aveuglé par sa folie ! Il parlait de venger sa femme mais se vantait de tuer des civils sans défense ?! Quel était le but de sa manœuvre ? Quelle satisfaction retirait-il de tuer des gens innocents ? Etait-ce là son véritable but : condamner des innocents pour parler d'une vengeance dont ils ignorent tout ?! Cela n'avait pas de sens ! Tsukiko aussi semblait agacé par ces propos.

« Tu dois payer Rei ! Entends et ressens la colère Ketsueki ! »

Howaito fonçait sur l'homme et la Kawaguchi semblait faire sa propre offensive de ce fait, je m'entaillais la paume de la main et traçais rapidement un pentacle sous mes pieds. L'homme masqué allait apprendre à ses dépends l'étendue du pouvoir des manieurs de sang qu'il avait lui même mené au village caché du sable ! Du fait de son fluide écarlate circulant à travers mes veines, un lien de sans était établi entre nous et toutes les blessures que je m'infligerais dans ce pentacle serait instantanément répercuté sur l'homme sans que je n'ai à le toucher. Je commençais donc ma manœuvre macabre, le regard fixant sa direction, voulant apercevoir toute la souffrance qu'il en ressentirait pour me satisfaire ! Je me frappais de ma faux dans la cuisse, serrant les dents sans hurler de douleur tant mes traits étaient tiraillés par la haine et le dégoût pour sa personne. Puis je m'infligeais ce supplice à divers endroits : épaule, jambes, pieds, mains, chacun des coups portés étant infligé avec toute mon aversion et la vengeance pour mon clan. Plus mon nectar s'écoulait de mon corps plus le sien en faisait autant et je me délectais de ce spectacle, allant même jusqu'à ingurgiter le contenu d'une fiole du sang de ma proie que j'avais récupéré sur lui alors qu'il était comme momifié dans la cellule la plus sécurisée d'Ergastule. Son goût âcre était toujours aussi immonde et reflétait parfaitement de l'être abject qu'il était et qui s'était perdu en chemin. Mon emprise sur sa personne s'en voyait renforcée.

Pendant ce temps là, Hotep, mon Kuchiyose toujours présent depuis que je l'avais invoqué au palais, usait d'une technique ninjutsu pour envoyer une lame d'air condensée et tranchante de fuuton pour acculer l'homme qui se retrouvait face à quatre ennemis agissant simultanément et disparu de notre champ visuel, se camouflant complètement.

Qu'allait faire l'ex Kazekage contre ces enchaînements ?


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Suna
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Message(#) Sujet: Re: 9. Démasqués 9. Démasqués EmptyDim 22 Mar 2015 - 13:54

What da fuck.

Trois mots, d'une langue étrangère en plus nation ou une certaine Tsukikoo étudiait pour résumer l'état de pensée de l'enfant. Elle ancienne souveraine d'un pays à sa gloire, elle la deux fois morte renaissant aujourd'hui dans le désert. Les grains de sables se séparant à son réveil, elle la rajeunit. Elle la désormais faible et méprisable gosse faisait face à un adversaire sans doute plus fort que la majorité des vivants. Sa force, sa prestance, son aura de carnage, oserait-elle dire de folie imprégnait le terrain. Il détruisait les vivants comme on s'amuse à torturer des insectes, La oui même La n'avait probablement jamais fait autant de violence gratuite sous son ancienne identité. Et maintenant le fléau Rei se déversait dans les rues du sable, et surtout la prochaine victime était la jeune Ketsueki. Tétanisée par ce qui se passait devant elle, les larmes coulant le long de ses joues, elle en oubliait même sa propre existence. Elle avait peur, comme jamais, même lors de sa tentative de suicide, même lors de son enfermement avant de perdre sa puissance elle n'avait jamais eu aussi peur. Parce qu'elle se savait à cet instant incapable de riposter, parce qu'elle savait éperdument que sa maigre force ne réussirait rien contre ce Dieu vivant. Elle recula, trébucha et laissa les flots internes se déverser dans sa protection, cela ne comptait guère plus. Qu'importe son état d'hygiène physique, qu'importe ses blessures, qu'importe les traces psychologique le seul but valide était désormais de survivre. D'affronter la colère d'un homme ayant tout perdu. De subir les attaques d'un ancien Kage, de voir un plan se révéler, de se rendre compte de la petitesse de chacun en comparaison avec ce qu'avait imaginé Rei.

Elle ne savait pas grande chose du passé de l'homme au masque, mais le simple fait de le voir massacrer des civils ne faisait que renforcer la détermination de terreur de la Ketsueki. Elle n'était pas comme eux, elle pouvait tenter de se défendre, mais pour combien de temps? Tout fut vite interrompu par l'arrivée divine de trois autres protagonistes. Parmi eux Yami, comme toujours à tenter de sauver la vie des membres de son clan avant la sienne. A ses côtés une blonde dont la colère était aussi forte que celle de Rei, des gens qu'elle ne connaissaient pas, un homme visé par les propos du meurtrier. En vérité tout ceci importait peu, le déclic se produisit dans l'esprit du môme au moment du premier assaut. Ils étaient tous plus fort qu'elle, elle le savait. Alors que faire? Se planquer derrière les alliés que la providence lui envoyait? Se morfondre sur sa personne en conjurant le sort de la rendre plus forte? Non et non, aujourd'hui la misérable et regrettable Ketsueki qu'elle était allait se battre. Elle utiliserait son pouvoir, ses capacités et fondrait sur Rei comme les autres.

Que les vents mauvais soufflent de nouveau, que les valkyries descendent en trombe sur le champ de bataille, que les cadavres et les âmes des défunts s'apaisent car aujourd’hui le courroux de tout un peuple affronte la mort en personne. Aujourd'hui l'heure n'est plus aux affaires internes et aux discussions, l'action et la force prévaudront sur les trahisons et les perfides. Que l'enfant oublie sa condition d'être faible, que ses iris rouge comme le sang coulant à terre fixe son adversaire. Machinalement comme une poupée des mains d'un marionnettiste elle exécute les mudras, elle s'ouvre la paume et le sang coule, à flots comme si soudainement une catastrophe naturel arrivait. Un véritable tsunami qui s'élance sur le terrain pour protéger ses alliés d'une attaque de l'adversaire. Il en sera ralentit et endigué. Et sur ses lèvres se dessine alors un sourire malsain, se sacrifier. Yami aujourd'hui n'aura pas à protéger de nouveau sa personne. Elle en est capable, et ce mensonge elle le sert au plus profond de son coeur, elle s'accroche à cette illusion pour continuer de combattre, pour oublier sa propre peur qui la noue comme une chaine à ses origines et son état. La est en marche et rien ne l'arrêtera, pas même un dieu, pas même la mort.

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Kyoshi Rei
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Message(#) Sujet: Re: 9. Démasqués 9. Démasqués EmptyLun 23 Mar 2015 - 13:03

Il osait parler d’Ema. Cet homme qui n’avait ni fait honneur aux Gekei ni aux moines chez qui il avait passé une dizaine d’années osait porter un jugement sur ce que Rei avait accompli. Ce dernier ne comprenait pas. Il n’était qu’un shinobi, un misérable, un symbole d’abus de puissance et de fausse intelligence. Mais pourtant, par éclair de clairvoyance, l’homme démasqué se rappelait que lui aussi, était un ninja. Sans vraiment s’en rendre compte, Howaito avait raison. Mais l’intéressé était persuadé qu’il en était autrement.

Certes, il avait tué nombre de civils, mais ce n’était que l’arbre qui cachait la forêt. Tout ce qu’il voulait, c’était montrer à quel point l’une des organisations les plus puissantes de ce monde au sein des shinobis pouvait être blessée, meurtrie, assassinée en son cœur par un seul homme. Kyoshi Rei voulait montrer l’incompétence des shinobis à se protéger eux-mêmes, et donc à lever le voile sur leur incapacité à gérer tout le reste.

Il aurait pu attaquer à l’extérieur du village, s’occuper des équipes de Sunajins envoyées une par une. Il aurait pu tomber sur une escouade, la détruire, et repartir dans une de ses nombreuses planques pour se faire soigner et pour se reposer. Mais il avait préféré mettre sur pieds un plan machiavélique, ingénieux mais dont la finalité lui donnait un goût amer. Et l’amertume se transformait en rage, en haine. N’était-il que ça, en fin de compte ? N’était-il qu’un homme de haine ?
    « Payer ?! Moi ? Et qui vous fera payer toutes vos erreurs, tous vos meurtres ?! Vous êtes des meurtriers, tout autant que m… »
Le Genjutsu lancé par la kunoïchi interrompit l’ancien Kazekage. Malgré sa ténacité et la difficulté de malaxation de chakra qu’avait Kawaguchi Tsukiko, Kyoshi Rei n’avait pas encore retrouvé assez de chakra pour réactiver ses Fûinjutsu sur son corps, qu’il avait utilisés lors de son premier affrontement contre l’équipe d’Araakoa Aare. Pendant un instant, il s’était assoupi.

Un court laps de temps pleinement exploité par Ketsueki Yami, dont l’invocation projeta une lame de vent vers le Yondaime. L’enfant avait également surgi, et imité Howaito pour se projeter vers lui. Mais rapidement, Kyoshi Rei avait repris ses esprits. Le moine l’empêcha d’esquiver la technique Fûton, qui projeta le criminel à plusieurs mètres.

Lorsqu’il se releva, une assez large entaille était devenue le berceau d’une faible coulée de sang au niveau du bas de son ventre. Mais tout autour de son corps, l’homme démasqué accumulait de l’énergie Raïton. Il se releva avec un peu de difficulté, mais rien d’insurmontable pour cet homme, surtout dans l’état où il était.
    « Tu n’as jamais voulu comprendre hein… C’est Suna qui a envoyé ton frère en prison sans aucune preuve à t’apporter ! C’est à cause d’eux qu’il s’est suicidé ! Au lieu de répondre à tes appels, au lieu de te donner d’égal à égal ce que tu demandais, ils t’ont traité avec arrogance. Rassemblements de shinobis parmi les plus puissants de leur pays, les villages shinobis se sont toujours crus tout permis ! Ce sont eux, tes ennemis ! »
L’énergie Raïton s’imageait par des éclairs vifs et de plus en plus virevoltants. Kyoshi Rei préparait-il la même attaque qu’avant ?
    « Que vas-tu faire, hein ? Vas-tu continuer à sacrifier ton temps et ton savoir ou vas-tu enfin comprendre quels sont tes véritables ennemis ? Préfères-tu vivre… »
Soudain toute l’énergie Raïton descendit vers ses pieds. Vif regard vers Kawaguchi Tsukiko.
    « … ou mourir inutilement pour protéger ton ennemi ? »
Une fraction de seconde sépara cette phrase et l’arrivée quasi instantanée de Kyoshi Rei, lame dégainée, juste en face de la jeune blonde. Son bras droit, tout comme sa haine, s’abattit sur la kunoïchi.
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Suzurane Hakyô
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Message(#) Sujet: Re: 9. Démasqués 9. Démasqués EmptyLun 23 Mar 2015 - 17:02

Des meurtriers ? Au fond, il n’avait pas tort. Mais plus il s’approchait de Rei, plus Howaito voyait en son adversaire un homme qui avait fait son temps, qui s’était lui-même rendu compte presque inconsciemment qu’il ne pouvait accomplir son objectif. Commençait-il à comprendre que ce qu’il venait d’accomplir n’était qu’un massacre de gens innocents ? Oui il resterait à jamais dans l’histoire, mais sa cause avait perdue le peu de crédibilité qu’elle avait. Ema ne serait pas fière de lui. Non.

Il fut soudain immobilisé, et au même instant il vit l’enfant qui réussit à le gêner, mais rapidement le moine écarta ce dernier pour ne pas lui faire prendre de risques inutiles. Réveillé aussi soudainement qu’il avait été comme endormi, Kyoshi Rei allait esquiver l’offensive Fûton. Le Gekei l’attrapa et le lança sur le côté pour qu’il soit touché. Et ça réussit. Projeté à de nombreux mètres derrière, l’homme sans masque avait été blessé.

Lorsqu’il se releva, son discours se fit encore plus marquant qu’avant. Howaito avait de toute façon prit sa décision. Et Kyoshi Rei était actuellement son ennemi. Est-ce qu’il aurait agi différemment si ce dernier avait tenté de faire autre chose ? Peut-être, finalement. Mais en face de lui, il n’y avait plus qu’un terroriste qui tentait de se justifier.

L’énergie Raïton qu’il accumulait semblait impressionnante, mais dès que le moine fit un pas en avant, il vit tout ce chakra partir vers les pieds de l’ancien Kazekage. Cela couplé à son interrogation et il n’en fut pas plus à Howaito pour se retourner vers Kawaguchi Tsukiko.

Le choc fut violent. Spécialiste en Taïjutsu, il avait eu le temps de s’interposer, mais pas de prier Maskine. Le katana de Kyoshi Rei avait tranché son épaule gauche jusqu’aux premiers organes voisins de son cœur. La main gauche tremblante du moine serrait la lame qui était en train de le tuer, tandis que son autre main tentait vainement de pousser le corps du Yondaime.
    « Tu… n’as donc rien c-compris… Pourtant, je te l’ai déjà d-dit… »
La douleur était si grande que le Gekei ne pouvait plus se concentrer sur plusieurs choses à la fois. Il en oubliait presque l’état dramatique dans lequel il était.
    « … Kawaguchi Tsukiko n’est p-pas… mon ennemie, c’est… mon amie et... »
Il esquissa un sourire, qui ne put rester à cause des spasmes qui parcouraient son corps ensanglanté. Sa main gauche tranchée de toute part était fébrile.
    « … ils m’ont pris mon frère, tu as raison. Je hais ce système tout comme t-toi… mais ce n’est pas en commettant des massacres et en détruisant des v-villages que tu trouveras une s-solution. »
Ne pouvant se retenir, il cracha une gerbe de sang, avant de tenter de rassembler ses dernières forces pour retirer l’arme de son corps. Chose qu’il réussit, mais ouvrit encore plus l’entaille qui séparait presque le haut de son corps. Sans forcer, il se laissa tomber à la renverse.

Son regard fébrile se posa sur le ciel. Un peu plus haut, le visage de Kawaguchi Tsukiko lui arracha un sourire. Il râla.
    « C’est idiot… J’avais enfin t-trouvé une solution et… et je voulais vraiment que tu… »
Il ne termina pas sa phrase. Ses yeux se fermèrent doucement. Mais son léger sourire resta intact.

La noirceur due à ses yeux fermés changea. Du centre jusqu’aux côtés, le noir changea pour du blanc. Ne sentant plus son corps, Howaito s’imagina partir. Etait-ce le paradis ? Tout autour de lui, il n’y avait que des formes qui lui semblaient à la fois familières et inconnues. Un paysage presque en neige.

Au fond, une immense silhouette sembla approcher. Tel un arbre, cette forme tant majestueuse qu’illuminée n’avait ni visage ni corps. Mais pourtant, le moine ne douta pas un instant sur son identité : c’était Maskine.

Et Maskine pleurait.
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Message(#) Sujet: Re: 9. Démasqués 9. Démasqués EmptyLun 23 Mar 2015 - 23:57

Malgré son manque d’entraînement, elle avait réussi à l’étourdir suffisamment pour qu’il se prenne de pleins fouets les attaques des Ketsueki, le blessant ainsi au bas-ventre. Aussi douloureuse soit la blessure, elle n’en était pas suffisamment meurtrière ou « gênante » pour considérer le combat comme « fini » au grand regret de la blonde. Déjà ses mains tremblaient face à la fulgurante activité de son chakra, ou encore à son manque de concentration suite aux sensations nouvelles – comme les retrouvailles avec son sable dans un contexte des plus tendus, élément oublié depuis plusieurs mois.

Légèrement tremblante, elle écoutait les révélations de Rei au sujet d’Howaito d’une oreille attentive. Au fil des mots, elle ne pouvait s’empêcher de ressentir une profonde honte. Elle ne doutait que peu des paroles du terroriste tant parce qu’avant d’être un fou, il avait été un homme « sain d’esprit », que parce qu’elle savait que de telles choses étaient possibles. Elle avait – à nouveau – naïvement espéré que Suna aurait pu être une exception, mais le village avait son propre passé sanglant, ses propres péchés et ses propres squelettes.

Cependant, tuer des centaines d’innocents pour venger deux ou trois pauvres âmes tués injustement n’était guère « justifié ». Ce n’était que devenir le monstre qu’on blâmait et tentait de combattre. Malheureusement, il était impossible de le faire comprendre à cet homme. Il était perdu. Au sens propre comme littéral. Et surtout, il s’était déjà mis à l’action pour une nouvelle attaque. Par « magie », il disparut d’un point A – sa position initiale – pour apparaître à un point B – soit pile devant Tsukiko. Le Taïjutsu étant sa faiblesse principale, elle ne put regarder la lame se diriger droit vers elle.

Elle aurait voulu dire que c’était la première fois qu’elle voyait toute sa vie défiler sous ses yeux mais ce n’était guère possible. Elle avait frôlé la mort à bien trop de reprise dans sa jeunesse. La seule différence par rapport à cette époque était qu’elle ne craignait pas cette Ombre, et qu’elle avait maintenant des amis – triste qu’elle avait les abandonner. Malheureusement, et à nouveau, comme avec Shinji, la Mort a voulu être capricieuse et choisir comme cible l’un de ses proches. A nouveau, la Mort l’épargnait au profit d’une autre vie chère. Ses yeux s’agrandirent, ses sens s’engourdirent et son cœur eut un temps d’arrêt. Elle regardait, elle pensait.

"Non non non" répéta-t-elle mentalement, posant une main successivement sur la joue ou sur la blessure de l'homme blessé jusqu'à ce qu'il ferme les yeux. Elle tapota à plusieurs reprises sa joue, espérant qu'il allait rouvrir les yeux. Peine perdue. Elle mit une main sur le cœur. Lentement, mais sûrement, il battait encore. On aurait pu croire qu'on n'allait assister à une scène digne d'un roman à l'eau de rose où la jeune fille allait pleurer ce bien-aimé ou ce grand ami cher en maudissant le meurtrier. Mais rien ne passa comme cela. Tsukiko n'était ni une fille insouciante, et Howaito n'était pas le premier blessé qu'elle voyait.

On pourrait croire qu'elle était dépourvue de tout cœur mais ce n'était guère le cas. Elle souffrait le martyre à cet instant face à tant de mort ou encore la blessure des plus graves d'Howaito qui n'annonçait rien de bon augure. Cependant, pleurer ne servirait à rien. Elle avait pleuré pour sa famille maternelle ou encore Shinji, ils étaient tout de même mort. Or là, elle pourrait le sauver car il respirait encore. Elle pourrait déjouer les plans de la Mort, et espérer pouvoir parler avec le Moine bien plus qu'une brève rencontre. Elle avait à être utile. Il le fallait. Il fallait qu'elle se force à se dégourdir, à abandonner ce corps auquel elle n'apportait rien, et à trouver un moyen ...

Il fallait être utile. Pour le biens de tous. Pour la survie d'un ami.

Petite, lorsqu'un blessé arrivait aux camps des réfugiés, on repoussait toute personne inutile. Petite, lorsqu'elle faisait face à l'ennemi, on lui avait appris à se mettre à l'abri - ou à défaut - mettre le camarade blessé à l'abri. Contrairement à cette fille des films, elle n'était pas totalement sans défense. Elle pourrait aider, sauver une vie car il était hors de question que quelqu'un d'autre qu'elle ou Rei meurt dans ce combat. Elle ne pourrait pas supporter la moindre nouvelle perte. Howaito était un homme qu'elle respectait et qu'elle souhaitait remercier plus que tout. Yami était une amie, et potentielle confidente, et tout aussi importante. Enfin, la jeune fille à leur côté n'était qu'une enfant. Elle méritait de vivre. Elle ne voulait pas avoir la conscience de la mort d'une enfant dans l'esprit.

Fuir était impossible dans l'état des choses avec un blessé. Demander de la pitié encore moins. On lui avait toujours indiquer que l'ennemi était sans pitié et qu'il se fichait royalement des larmes.

Elle oublia sa part humaine, s'abandonnant totalement dans son rôle de Shinobi. Elle réfléchissait dès lors ainsi. Il fallait qu'elle évacue au plus vite le blessé afin d'augmenter ses chances de survie. Il fallait également trouver un moyen d'attirer l'attention de Rei vers un seul endroit ou du moins l'occuper suffisamment longtemps, le temps que le moine soit évacué. Elle finit par se relever, les traits durs et les yeux brillant d'une grande colère.

« Howaito est grièvement blessé. De même pour Rei, moins. Yami est médecin, elle pourra administrer les premiers soins. Je peux ralentir avec La le temps que le moine soit soigné, et que les renforts, s’il en reste arrive ». Une pensée qui fit son chemin bien vite dans sa tête.

« Yami. Soignes Howaito ! ».
« Ketsueki, tu restes avec moi pour l’arrêter. Je vais l’aveugler, profites pour le blesser ou m’aider en l’immobilisant».


Deux ordres donnés télépathiquement aux deux Ketsueki. Rapidement, elle concentra à nouveau ses forces nouvelles recouvertes – ayant droit à un brin d’adrénaline suite à tous ces événements -.

Immobiliser. Attraper. Compresser.
Voilà ce qu’elle pourrait faire.

Et elle commença. Toujours tremblante, voire davantage, elle était certaine de ne guère tenir très longtemps. Elle espérait suffisamment le temps que Yami puisse évacuer dans une ruelle plus sécurisée le blessé pour administrer les premiers soins.

« Je veux le tuer » ordonna-t-elle à son sable, imaginant la stratégie.

Une petite boule de sable se forma au creux de ses mains, et elle l’envoya sans tarder sur l’homme masqué. Il pouvait l’éviter, l’attaquer, le découper ou se faire une petite défense, la finalité serait de même : les grains s’infiltreront dans les yeux, le nez et la bouche, gênant la vue ou les sens de cet homme quelques secondes.

Une nouvelle concentration, et elle dirigea un long tentacule de sable vers lui, pour s’emparer de sa tête ou de ses bras. Si elle y arrivait, l’affaire sera close… Elle l’espérait car aussi concentrée soit-elle, elle commençait à avoir un mal fou à se concentrer, à maîtriser et malaxer ce chakra.

- C'était ton ami ! dit-elle, en concluant par une insulte qu'elle ne put retenir d'une voix étouffée, emprunte de haine et de tristesse. C'était mon ami ! Ce sont mes amis ...

Pleurer était exclu en combat - retenant ces larmes en alimentant sa rage. Elle ne s'y consacrerait qu'après ce combat, si elle survivait et s'il mourrait. Sa seule préoccupation, à cet instant, était que ses coéquipiers survivent. L'enfant à qui elle avait demandé de l'aide? Elle allait le protéger, maintenant celui-ci derrière elle. Elle-même? Elle s'en fichait à cet instant. Elle était obnubilée par sa volonté de détruire cet homme ayant ... tout détruit. Son village comme ses amis ...

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Message(#) Sujet: Re: 9. Démasqués 9. Démasqués EmptyMar 24 Mar 2015 - 10:06

La n'avait pas tenue compte de mon conseil, préférant se battre comme nous tous : je soupirais. Au fond j'étais heureuse de la voir s'investir et ne plus trembler comme une poule mouillée parce qu'elle restait shinobi mais elle aurait dû choisir un autre jour et un autre adversaire pour faire preuve de grandeur ! Je n'étais malheureusement pas certaine de pouvoir la protéger convenablement comme je tâcherais de le faire pour Tsukiko qui ne maîtrisais plus très bien son sable et son chakra après tout ce temps passer sans le malaxer.

Rei semblait n'avoir que faire de ma technique où je déversais ma rage, pire encore il m'ignorait complètement, perdu dans sa folie alors qu'il continuait de clamer des paroles sans grande logique : pourtant, je savais que les effets de ma technique finiraient par se faire ressentir et le ralentirait dans ses propres mouvements. Howaito et lui semblait avoir un passé commun et l'homme masqué se targuait de connaître la vie du moine : Suna avait fait tué son frère ? Pourquoi nous vouait-il allégeance à leur actuelle alors ? Pourquoi ne pas se retrouver dans le camp ennemi ? Est-ce que cette conviction était uniquement mue par la présence de la Kawaguchi ? Seul lui pouvait le dire.

Hotep parvint à atteindre sa cible grâce au moine, projetant l'ennemi blessé plus loin alors qu'il fondit avec rapidement sur Tsukiko. Howaito fit rempart de son corps, tombant au sol après quelques paroles, gravement blessé : il fallait agir et vite. La voix de la Kawaguchi résonnait dans ma tête, m'ordonnant de soigner le moine. Cela signifiait la laisser seule avec La... Hors de question ! Ne comprenait-elle pas que cet homme venait de donner sa vie pour elle alors pensait-elle vraiment que s'exposer seule face au danger de la sorte était ce qu'il aurait voulu ? Pourtant, et je le reconnaissais au ton de sa voix : c'était un ordre. Si ça avait été Kioshi ou Zanshi j'aurais obéis instantanément mais ce qui me fit réfléchir n'était pas son ordre mais son comportement. Elle tâchait de garder la tête haute, elle voulait sa vengeance auprès de l'Homme masqué tout comme je voulais la mienne. J'attrapais Howaito et quittais mon pentacle, blessée autant que Rei, l'attaque de Hotep en moins, et m'éloignait dans une ruelle plus loin, poussée par l'adrénaline. Une seul regard a mon félidé lui avait fait comprendre de se battre, d'occuper Rei et de défendre les autres, me faire gagner du temps pour que je puisse repousser la mort qui s'abattait peu à peu sur Howaito avant d'y retourner pour détruire l'homme qui avait bafoué mon clan et son honneur.

Une fois éloignés, j'apposais mes paumes emplies de mon chakra médical sur l'homme blessé et tentais de soigner une bonne partie de ses blessures. Bien sûr il se sentirait sans doute toujours endolori et faible mais au moins sa vie serait épargnée. Les tissus se reconstruisaient tandis que je m'évertuais a atténuer sa douleur en plus de cela pour qu'il n'ait plus à souffrir de ses meurtrissures révélées profondes. Je m'infligeais le même traitement pour anesthésier mon affliction. J'aurais pu faire encore plus mais je voulais garder de mon chakra pour me battre contre l'homme démasqué et je m'empressais de ce fait de retourner sur le champ de bataille alors que je laissais Howaito en arrière, visiblement sauf mais en piteux état.

Je vis mon Kuchiyose enfermer Rei dans une prison de doton, ralentissant ce dernier dans sa course pour nous faire gagner de précieuses secondes combiné avec une offensive de Tsukiko.
En chemin, j'avalais la dernière fiole qui contenait le sang de l'ennemi et tentait de l'immobiliser à mon tour en tordant ses veines et ses organes, lui infligeant une douleur sans pareille alors que ma main tendue dans sa direction dictait à son sang quelle souffrance lui infliger. Je voulais qu'il souffre ! Je voulais qu'il paie ! Non seulement pour mon clan mais aussi pour tout ces civils, pour Howaito et pour arrêter sa folie meurtrière.

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Message(#) Sujet: Re: 9. Démasqués 9. Démasqués EmptyMar 24 Mar 2015 - 14:32

L'apocalypse.

Il se déchainait, comme un léviathan, comme un fléau du divin. Il représentait la sentence suprême pour les mortels, il était l'ange de la mort. Insensible aux attaques, impassible il continuait à déverser son flot continue de haine et de colère intense envers les pauvres êtres qu'étaient le dernier rempart de Suna. Ils étaient les seuls, oui les seuls encore dans ces lieux pour pouvoir défendre le village. Sur les frêles épaules de l'enfant reposait le sort de tout un peuple, ce village de malheur. Ces habitants imbéciles à la Ogami et Shinji, aujourd'hui qu'importe ou ils étaient il incombait à la Ketsueki de protéger Suna. Tous, tous se souviendraient de son nom car la revenante ne tremblait plus. Son corps se tordait sous la tension régnante et son visage blafard accumulait la concentration nécessaire pour accomplir son plan. Alors était-ce ainsi que tout allait se finir? Ses petits poings se fermèrent et elle chassa de son esprit cette solution. Trop tôt, trop jeune, pas de maturité dans cette option pas viable. A moins que...

A moins que Rei ne transperce le moine d'un simple mouvement, et pour la seconde fois La pleura, une unique larme de sang coulant sur sa joue droite avant de plonger vers la terre. Il était mort? Pas encore, il agonisait, il donnait sa vie pour une autre. Il protégeait les siens, les révélations importaient peu La n'écoutait pas. Elle déglutit avec anxiété, elle ignora l'appel mentale de la Kawaguchi, elle ignora même les avertissements internes de son corps. Aujourd'hui elle accomplirait son dernier devoir, elle ne pouvait pas laisser un Dieu s'en prendre à ce village à sa...famille? Merde elle était trop conne pour en avoir une, elle n'était qu'affliction et maladie, un boulet que trainait ses connaissances. Sa bouche se tordit et elle cracha contre les pierres, vraiment pitoyable sa situation. Elle qui souhaitait autrefois détruire à son tour les fondations internes du sable se retrouvait aujourd'hui devant l'éventualité extrême? Elle avait bien changée la petite, Yami en était responsable. Et pour Yami elle n'échouerait pas. Par orgueil elle tacherait d'emporter Rei avec elle. Elle s'ouvrit la main et quatre copies apparurent dans l'instant, la dernière se forma en amont. Yami lui pardonnerait cette action. Du moins elle espérait que son acte serait comprit.

Elle partit, elle l'originale se cacha parmi les décombres, en transe ses prunelles devinrent l'incarnation de la violence et elle passa entre sa bouche un morceau de bois pour étouffer ses plaintes. Qui n'avait jamais eu peur de mourir? Elle en tout cas craignait plus que tout la vie, mais au moins l'illusion qu'elle créait motiverait Yami. Cette peine lui couta mais les sentiments n'avaient déjà plus leurs places sur un champ de bataille. Les clones foncèrent sur Rei le submergeant, quatre d'entre eux sautèrent sur les membres de l'homme en furie tandis que la cinquième se placait devant tous. Aujourd'hui La périrait de sa propre attaque, et sous les pierres l'originale hurlait à en mordre le bois, à en déchirer les planches. Et ses membres claquèrent, et sur la bataille la copie s’exécuta.

-Vivez, vivez et que Suna perdure. Yami merci pour tout, puisse le destin nous réunir à nouveau. Si je n'emporte pas Dieu avec moi alors mon sacrifice sera vain.

Toujours faire dans le dramatique, le mélo-drame. La précision des mises en scènes et du détails tenaient réellement à cœur à l'enfant. Et l'aurore écarlate se forma au dessus de la tête de l'ancien masqué. Et avec une fureur sans précédent en hurlant le clone se précipita vers l'homme en emportant avec elle les sentiments conflictuels de La. Les piques fondirent sur tout ce qui s'y trouvait en bas, les copies, l'homme masqué. Si il esquivait alors tant mieux, l'attaque de la mentaliste aurait plus de chances de toucher avec de la chance.

La chance n'existait pas sinon La se serait vraiment sacrifiée.

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Message(#) Sujet: Re: 9. Démasqués 9. Démasqués EmptyMar 24 Mar 2015 - 21:27

Un fracas meurtrier. Un bruit sourd. Mais un malheur inattendu. Howaito l’avait fait, il s’était sacrifié. Comment ? Que diable. C’était lui que Kyoshi Rei avait tranché, c’était ses yeux qui se fermaient petit à petit. Un remord, soudainement dissipé par ce qui avait été indubitablement le choix du moine. Un sacrifice idiot, pour protéger ce qui était de toute façon voué à disparaître. Il avait voulu défendre une Sunajin qu’il aimait, au-delà de sa haine pour le système. Est-ce que l’Homme Masqué avait été faible de ne jamais avoir pu faire cela ? Non. Et pourquoi pas ?

Perdu, il ne chercha pas faire opposition aux derniers efforts du Kiezan qui le repoussa, et s’enleva la lame qui lui avait coupé le poumon. Il s’écroula au sol, tandis que méthodiquement, son opposant sauta en arrière et se remit en position.

Mais en reprenant ses appuis, de folles douleurs le prirent d’assaut. Et lorsqu’il regarda de plus près le corps blessé de celle qui emmena le moine, il comprit. Une Ketsueki. C’était donc elle qui avait pris son sang à l’intérieur de l’Ergastule. Une initiative d’Howaito ? La pitié qu’il avait à son égard disparut. Mais les blessures qu’il ressentait lui faisaient comprendre qu’il était en difficulté.

Les paroles hurlées par la dénommée Tsukiko n’eurent pas de sens. Un ami ? Les shinobi n’ont pas d’amis. Les shinobis sont des armes. Mais comment croire que lui-même n’en n’eut jamais été un ? C’était un meurtrier qui avait accepté ce rôle, voilà tout. Mais pourquoi ? Pourquoi sentait-il qu’il n’avait plus de but ?

Il esquiva sans problème le petit projectile de sable, mais fut attrapé à la jambe et plaqué au sol, ravivant sa douleur principale liée à sa plaie au ventre. Grattant le sol de ses ongles pour se relever, il ne put empêcher des clones d’enfant d’arriver sur lui. Un mudra et une armure Kinton commença à prendre possession de son corps, mais l’impact de l’incroyable technique détruisit rapidement cette protection et attribua des entailles un peu partout sur le corps de l’ancien Kazekage.
    « A-Anami… »
Des murs de terre se soulevèrent autour de l’homme presque mort. Un de ses derniers sceaux de corps actifs se déclencha et balaya cette prison avec une rafale Raïton. Mais les blessures infligées par l’enfant et l’immobilisation effectuée par Ketsueki Yami avaient rendu l’ancienne Ombre du Vent immobilisé, ses seuls mouvements étant uniquement visés à se tordre de douleur.

Mais soudain, elle était apparue. Anami, bras droit de l’Homme Masqué, qui avait entendu l’appel de son beau-frère. En réalité, elle avait senti son énergie grâce à l’Artefact et au sceau qui les liait. Et à présent, ils allaient pouvoir s’en aller. Elle n’avait qu’à le faire se téléporter avec le sceau du zéro que le Kyoshi avait sur son corps.
    « Sunajins, prenez cet attentat comme les p-prémices du… changement q-que je vais apporter… Nous nous retrouverons assez… vite. »
Un sourire noir s’afficha sur son visage. Mais il fut soudainement effacé par l’inefficacité d’Anami. Elle avait pourtant composé un signe incantatoire. Mais dans ce cas… pourquoi n’avait-il pas été téléporté dans l’une de leurs bases ? La jeune femme, un masque blanc à la main, se retourna vers le blessé.
    « Je ne comprends pas… Je n’arrive pas à te… »
Son regard s’arrêta soudain sur une faible lueur qui perçait les vêtements en lambeaux de l’homme démasqué. Elle se jeta sur ce dernier et lui arracha le peu d’habit qui lui restait. Un sceau au ventre bloquait le sceau du zéro.

Difficilement, Kyoshi Rei avait regardé son abdomen. Ce Fûinjutsu qui avait verrouillé son sceau du zéro… C’était Howaito, qui l’avait apposé quand il s’était jeté pour protéger Kawaguchi Tsukiko.

Un effroi. Celui de ne plus être en sécurité. Son regard tremblant remonta pour chercher celui d’Anami. La brune avait elle aussi comprit. Une larme naquit sur chacun de ses yeux.

Kyoshi Rei ressentit quelque-chose qui lui sembla infâme. Il y avait une chance qu’il s’en sorte, si jamais Anami servait à les retenir. Malgré sa folie, son intellect restait assez en état pour lui permettre d’envisager les hypothèses. Mais aucune n’aboutissait sur la survie d’Anami et la sienne.

Il ressentit le même désir de protection qu’Howaito avait eu envers Kawaguchi Tsukiko. Lui aussi, et c’était plus fort que lui, voulait défendre la seule personne qu’il aimait encore dans ce monde.
Est-ce que le moine l’avait prévu jusqu’à ce point ? Si oui, alors il était bien plus intelligent que l’Homme Masqué ne l’avait jamais été. Si non, alors par des faits distincts, celui qui avait été l’ennemi public numéro un venait de pleinement comprendre le non-sens de son projet.
    « D-désolé Anami… Sauve-toi, mourir tous les deux ne fait pas partie du plan…
    Mais… Rei, et Ema ?
    Elle n’aurait peut-être p-pas voulu ça… Mais elle ne voudrait pas te voir mourir in… inutilement. »
Anami s’approcha et voulut lui remettre son masque blanc. Mais il détourna la tête.
    « C’est inutile… Cela fait longtemps q-que je suis démasqué… »
Il luttait pour rester en vie. Il avait bien senti que les blessures infligées par les deux Ketsueki lui étaient fatales. Un sourire apparut sur son visage ensanglanté, et ses yeux se fermèrent sur la vue de sa belle-sœur. Et de nombreux souvenirs accompagnèrent son voyage vers le repos éternel.
***

Cela faisait bien une heure que le couple, enlacé sur le sable, admirait le lever de soleil de Kaze no Kuni. Amoureuse et heureuse, Ema se releva et commença à sourire à son époux.
    « J’aimerais qu’on vive ici un jour ! »
Le regard amusé de Kyoshi Rei lui fit se rappeler de l’objectif de ce dernier. Elle ricana.
    « Ah mais j’oubliais, c’est vrai qu’avant ça monsieur doit changer le monde et le rendre plus juste ! Tu vas vraiment y arriver, tu crois ?
    Je ne sais pas mon cœur. J’espère… »
La jeune femme vint l’enlacer et l’embrassa avec tendresse. Puis elle se releva et fit volte-face pour admirer le coucher de soleil.
    « En tout cas il n’y a pas à dire, le coucher de soleil à Kaze no Kuni est magnifique ! »

***

Kyoshi Rei rassembla ses dernières forces pour ressortir une dernière fois de son repos. Ses yeux se rouvrirent avec difficulté. Anami, la soeur d'Ema n’était plus là.
    « T-tu as raison mon cœur… »
Là-haut, le soleil se couchait.
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: 9. Démasqués 9. Démasqués EmptyMer 25 Mar 2015 - 0:45

C’était la fin.

Elle le sut aux dernières paroles prononcées par Kyoshi Rei. Elle était proche de lui à cet instant car elle avait voulu savoir s’il était mort. Une pensée justifiée suite à l’apparition mystérieuse d’une jeune femme et l’apparition soudaine d’un dôme de terre tout autour d’eux. Ce n’est que suite à une lueur au niveau d’une des blessures de ce mourant qu’elle crut comprendre la raison de la « mort ». Un sceau était là, bloquant quelque chose qu’elle ne saurait dire. Toujours est-il qu’il était bloqué. Et une seule personne avait pu l’apposer.

- Est-ce … qu’il vit ? finit-elle par demander d’une voix des plus étouffées à Yami qui s’était approchée de la demoiselle.

Elle avait l’impression que la seconde qui séparait de sa question et de la réponse était interminable. Elle désirait à la fois connaître cette dernière comme s’en préserver. Indécise, tremblante, elle n’osait pas faire le moindre geste supplémentaire, préférant fixer longuement le merveilleux coucher de soleil du Pays du Vent, seule beauté dans toute cette horreur humaine.

Et le verdict tomba. Il vivait. Tsukiko écoutait à peine la suite des éventuelles explications ou questionnements, préférant se diriger droit vers le lieu où était posé Howaito. Elle s’était attendue à le voir réveillé et souriant – ou avec son air constamment calme et posé – mais rien de tout cela. Il était encore à même le sol, les yeux clos, la respiration fébrile et le teint affreusement pâle – comme celui d’un mort –. Dans sa précipitation, avait-elle oublié d’écouter les explications médicales de Yami ? Plus important, les avait-elle donnés à la blonde ?

Medic-nin ou non, il ne fallait guère être un génie pour comprendre qu’il avait besoin de soins immédiat et bien plus spécialisés. Elle remerciait le ciel, priant réellement, que l’hôpital avait pu être épargné de la folie destructive de Rei. Sans tarder, elle appela Yami pour évacuer le moine dans les meilleures conditions. Appeler des renforts était à exclure pour tant et tant de raisons. D’une, elle ne souhaitait pas le quitter si aisément jusqu’à ce qu’elle le sache en de bonnes mains. De deux, les renforts – du moins les survivants – aidaient les blessés en les sauvant des décombres ou en leur apportant un soutien moral face à toutes les pertes. De trois, une masse importante de civils étaient morts et le moral du village était au plus bas.

Kyoshi Rei avait pu mourir sans décimer le village, mais il l’avait tout de même détruit. Il avait démoli son âme même en travers de toutes ces vies innocentes, la veine même de l’existence des Shinobis à son sens. En apportant un tel coup, il avait donné un grand coup dans le moral, dans les croyances et les certitudes. Les villages n’étaient pas aussi forts qu’ils se prétendaient, et les Shinobis guère de confiance comme l’on s’y attendait tous. A tout instant l’ami pouvait être un ennemi et vice versa.

A cette pensée, elle reporta son attention à la blessure du moine. Elle ne vit qu’à cet instant ses mains couvertes de sang. Elle mit un certain temps pour comprendre que ce n’était pas le sien mais celui de cet homme qui avait voulu aider Suna. ET qui l’avait aidé, malgré ses erreurs et imperfections et malgré ses propres convictions. Elle n’oubliera pas mais voilà une promesse qu’elle ne fera que plus tard, lorsqu’elle aurait arrêté de courir jusqu’aux urgences.

Arrivée à l’hôpital, elle se rendit compte de l’important nombre de blessés allant des blessures superficielles aux blessures graves. Devant un tel spectacle, Tsukiko ne pouvait qu’être paniquée. Elle avait aussi un blessé grave et qui avait besoin de soins urgents.

- Yami … il faut l’aider. Maintenant. Tout de suite, dit-elle à la brune, d’une voix suppliante. Fais quelque chose … tu connais l’hôpital mieux que moi.

La suite n’était qu’un épais brouillard dans l’esprit de la blonde. Le moine avait été admise aux urgences, Yami s’était mise au travail – pour l’opération du moine ou pour aider d’autres civils, elle ne saurait dire – et La était dans les parages. Elle crut s’être entendue féliciter la petite pour avoir aidé sa cousine à combattre l’Homme Masqué.

Elle aurait pu aider les autres, à rétablir le village ou à ensevelir les morts mais c’était bien au-dessus de ses forces. Un de ses amis était entre la vie et la mort juste derrière la porte devant laquelle elle attendait, et elle était tout bonnement incapable de reconstruire quelque chose qu’elle avait tant mis de cœur à améliorer, à sécuriser.

Elle attendait. Voilà tout. Une attente qui se termina par un nouveau verdict.

- Il vit pour le moment mais son état reste … incertain. Il faudra attendre quelques jours … Qu’il se réveille.

Le médecin se tut, évitant de dire la possibilité qu’il ne se réveille pas. Tsukiko préférait seulement acquiescer, retenant plus que jamais tous ses sentiments d’imploser. Il fut mis dans une chambre, et on admit dans le bloc opératoire un nouveau cas.

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Message(#) Sujet: Re: 9. Démasqués 9. Démasqués EmptyMer 25 Mar 2015 - 11:04

C'était fini. Nous l'avions eu... Je n'avais pas osé relâcher ma prise pour être certaine de le maîtriser jusqu'au bout et voilà qu'il venait de prononcer ces derniers mots. Je n'y croyais pas. Je déglutissais, tremblotante, m'approchant du corps de l'homme qui avait tant fait souffrir mon clans et bons nombres de personnes : civils comme shinobis, et m'assurais que la vie l'avait bien quitté en prenant son pouls, osant à peine établir le contact avec Kyoshi Rei, comme si ce simple acte allait me souiller.

Il s'était perdu dans la cause qu'il défendait, il avait adressé ses dernières paroles à la personne qu'il aimait mais je n'en avais que faire. Je n'éprouvais pas la moindre pitié pour l'homme masqué qui n'avait eu aucun scrupule à se servir des miens. J'écarquillais les yeux, esquissant un maigre sourire ébahi : il était mort ! C'était véritablement fini ! Qu'en était-il de la taupe qui l'avait libéré ? J'imaginais que d'autres Sunajins l'avait immobilisé : les pertes avaient-elles été lourdes ? Je ne pouvais pas me préoccuper de cela pour le moment, tirée de ma rêverie par les questionnements de Tsukiko concernant le moine.

« Il est vivant mais en piteux état. Il a besoin de soins imminents. »

A peine avais-je fini mes paroles que la Kawaguchi se précipitait dans la ruelle où se trouvait Howaito. Pour ma part, je cherchais du regard ma protégée qui avait disparu et ne se trouvait pas parmi ses clones. Comprenant qui je cherchais, Hotep pointait du doigt une masse de décombres, il avait perçu son chakra. Je me précipitais à l'endroit indiqué et extirpais la Ketsueki de là dessous, l'attrapant par la main pour l'attirer à moi et l'envelopper de mes bras. Elle était sauve. J'étais éprise par l'émotion devant notre vengeance accompli, des larmes de sang roulaient sur mes joues, témoignant de mon grand émoi.

« Tu t'es bien battue ! Je suis fière de toi La ! Nous avons vengé les nôtres ! »

Notre chef avait aussi fini par donner sa vie à Rei et j'en étais affligée. Je n'avais pas vraiment d'attachement pour lui mais il représentait notre clan et il savait le mener avec droiture avec les codes propre à notre famille.

Bien vite, Tsukiko m'appelait pour mener Howaito à l'hôpital. Oui, nous fêterions notre victoire plus tard il fallait pour l'heure soignés les blessés et offrir une sépulture décente à ceux qui nous avait quitté. L'hôpital était rempli comme on pouvait s'y attendre, ma technique pour amoindrir la douleur de mes blessures faisaient toujours effet mais mes plaies me gênaient dans mes mouvements. Cependant, il était hors de question que j'use de mon chakra restant pour me soigner moi alors que je pouvais venir en aide à autrui. Je descellais la panique de mon amie et m'empressais de la rassurer :

« Laisse moi faire, je l'emmène au bloc opératoire. »

Bien vite, Howaito fut pris en charge par l'équipe médicale a laquelle je me joignais pour apporter mon aide en plus d'avoir été témoin de la scène. Après plusieurs heures, l'intervention était finalement terminée et nous ne savions toujours pas s'il allait s'en sortir... Seul le temps permettrait de nous le dire mais pour l'heure, il avait besoin de repos et était transfusé pour remplacer tout le sang qu'il avait perdu.

Lorsque je sortis du bloc, j'étais éreintée, presque vidée de mon chakra et nouvellement soignée de mes propres blessures par l'une de mes collègues. Toutefois, le travail n'était pas fini et, à défaut d'avoir suffisamment de chakra pour aider dans une nouvelle intervention, j'allais porté secours aux personnes qu'il y avait encore à évacuer : vivantes comme mortes... J'ignorais quelles étaient nos pertes mais elles se montraient lourdes... J'avais également vu le dossier d'admission de Kioshi par exemple : je ne manquerais pas d'aller le voir lorsque tout le reste serait fini car en attendant, il était entre de bonnes mains et probablement tiré d'affaire.

J'avais transporté des cadavres de civils jusqu'à la morgue et m'apprêtais à ressortir lorsque d'autres shinobis entrèrent pour en emmener un autre. Mes yeux s'écarquillèrent en un instant, rivés sur ce tableau macabre et irréel. Je tremblais soudainement, incapable de bouger, observant simplement, de nouvelles larmes écarlates roulèrent abondamment sur mes joues alors que je voyais ces hommes disposer un corps sans vie dans un nouveau caisson, comme les autres. Un corps inerte qui me plongeait dans le désespoir et le désarroi. Ils s'en allèrent pour poursuivre leur office comme je l'avais fait jusqu'à maintenant. Quant à moi, plus rien n'existait autour de moi, plus rien n'avait de sens et plus rien ne valait la peine. Je sombrais dans l'inconscience devant ce constat : il m'avait arraché Oniri...

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