2. Arrestations

(#) Sujet: 2. Arrestations Lun 2 Mar 2015 - 12:19

Les étonnantes révélations sur un attentat dirigé par l’Homme Masqué sur le village de Suna ne pouvaient laisser le Kazekage Habashi Zanshi de marbre. Un tantinet suspicieuse face à celui qui s’était entre autre fait passer pour Kyoshi Rei afin d’être étroitement surveillé, elle vérifia tout de même les informations de ce dernier dans les archives qu’elle avait à sa disposition. Et effectivement, l’affirmation du moine selon laquelle un haut placé du village avait été absent il y a trente jours était vraie. Mais la situation était pire que prévue.

Il n’y avait pas un seul absent chez les hauts placés. Il y en avait cinq.

Ketsueki Masaaki, vieil homme éminent spécialisé dans l’infiltration et l’information du dernier clan à avoir rejoint Suna. Dès qu’on l’arrêta, il assura être parti en mission de reconnaissance à Ki no Kuni sur les ordres d'Habashi Zanshi elle-même. Ces derniers confirmèrent cette version des faits.

Saibogu Shun, jeune homme expert en technologie et spécialiste de la branche armement du village. Lorsqu’il fut arrêté, il jura avoir été envoyé en mission à l’extérieur. Le commanditaire, une jeune femme, ainsi que le service de distribution des missions corroborèrent ces informations.

Ariname Maki, membre éminente et respectée au sein des marionnettistes. Une fois arrêtée, elle garda le silence, jugeant cette mise en scène d’une indécence sans nom. Les premiers shinobis à se pencher sur le dossier virent qu’elle avait été envoyée en mission avec son équipe, ce qui expliquait son absence. Le premier Genin de cette équipe qu’ils interrogèrent assura que sa chef n’avait jamais eu un comportement étrange.

Yamada Kôichi, membre un peu « à part » de son clan de par son asociabilité. Arrêté, il clama immédiatement son innocence et assura qu’à la date concernée, il était parti voir un ami malade d’un village civil de Kaze no Kuni. Si cet ami existe dans les registres civils du pays, il a été retrouvé mort.

Akuzu Aya, experte en médecine ninja. Elle avait été envoyée par le village pour porter soutien à un centre spécialisé pour les derniers rescapés de l’Ile Inconnue. Des dizaines de personnes purent confirmer sa présence.

Ces cinq hauts gradés avaient plus de points communs que prévu. Leurs alibis, bien que pour la plupart solides, ne suffisaient pas à prouver leur innocence : faux témoignage, raison valable mais possibilité de détour, éventualité d’avoir rencontré l’Homme Masqué là-bas…
De plus, ces cinq personnes avaient les accréditations parmi les plus grandes au sein du village, et il était envisageable que de leur position ils aient pu rallier ou faire mentir d’autres personnes.

Ils furent envoyés dans un bâtiment en reconstruction au cœur de Suna, dans lequel des sceaux bloquaient le chakra de ceux qui y entraient. Compte tenu du fait que l’attentat, s’il existe, n’est qu’une question de temps, des interrogatoires trop longs ou une demande de soutien de la part d’un Yamanaka ne furent pas envisagés. Surveillé à l’extérieur par des gardes armés, il fut décidé d’envoyer des shinobis sur place pour les interroger, espérant pouvoir démasquer le ou les traitres.

A l’intérieur, les cinq suspects ayant chacun une pièce personnelle ainsi que quelques pièces communes, n’avaient rien d’autre qu’à manger, à boire, et quelques meubles comme des lits pour dormir. Aucun d’eux n’avait eu un traitement plus docile que les autres.

Mais leurs pensées étaient bien plus hétérogènes.

*Bon dieu qu’est-ce que c’est que cette histoire…*

*Moi un espion, une taupe ? Mais pourquoi ne vérifient-ils pas mon alibi ?!*

*Que l’ancien Kazekage ait encore des shinobis enclins à l’aider ici, c’est plausible, mais…*

*Prouver mon innocence sera facile, mais j’ai peur que tout ceci ne soit le prélude d’un grave évènement…*

*Bien. Tout se passe comme prévu. Je sais ce qu’il me reste à faire…*

Règles:
Premier envoyé:

(#) Sujet: Re: 2. Arrestations Lun 2 Mar 2015 - 13:35

Menace d'attentat de la part de l'Homme masqué, coup de filet sur les hautes sphères du village et interrogatoire poussé mais surtout pressé pour chacun d'eux. Le village était en état d'alerte maximum, comme rarement il avait pu l'être. Des shinobi patrouillant dans les rues en équipe complète, des senseurs sur chaque toit, des interdictions à tout va, rien n'allait vraiment comme il fallait. J'avais même été convoqué pour venir interroger l'un des cinq suspect, lequel ? On m'avait laissé choisir. Je devais me rendre dans un bâtiment en reconstruction où l'utilisation du chakra avait été annulé par du fuînjutsu.

Je me présentais aux gardes à la porte, qui me laissèrent passer après un contrôle d'identité classique. On m'indiqua la position des différentes salles d'interrogatoires, le nom et la fonction de chacun des suspect. L'endroit me gênait beaucoup, à cause des sceaux anti-chakra naturellement. Je détestais cette façon de faire mais dans ce cas précis nous y étions obligé. Je regardais chaque pièce, faisant des allers-retours dans le couloir en réfléchissant à chaque alibi et chaque mobile possible. Deux évidences se dégageaient facilement : Le Ketsueki, pour service rendu à celui qui les avait aidé à entrer au village, même si détruire ce même village paraissait ridicule, le clan n'en restait pas moins celui où les possibles alliés de l'ancien Kazekage pouvaient être nombreux. La deuxième possibilité était le Saibogu : intelligence, connaissances de nos services de protection, et surtout conflit ouvert avec le village sur certains points.

J'allais voir l'homme en charge de la sécurité du bâtiment, lui indiquant mon choix. J'approchais de la porte de notre intellectuel avant de l'ouvrir doucement, de tourner le dos pour la fermer, de me placer face à lui, tirant une chaise de dessous la table avant de m'y asseoir. Le premier contact était établi et aucun mot ne sortait pourtant de ma bouche. Je détestais ce clan, au plus haut point : trop dangereux, aimant trop se sentir supérieur par leurs inventions. Je les haïssais mais il ne fallait pas que je le lui montre. Il était déjà placé là, presque détaché de la réalité dans laquelle il était.

Bon, on va pas y aller par quatre chemins, nous sommes un peu pressés par le temps. Je t'explique la situation, et je m'excuse auparavant de ne pas être aussi intelligent que toi et de te tutoyer : Tu es Saibogu, tu connais parfaitement toutes les défenses du village, toutes nos technologies et en plus vous n'aimez plus vraiment vivre ici il parait... Puis qu'on se le dise, tes alibis je m'en contrefous. Pourquoi ? Me dites pas que vous n'êtes pas capable de programmer des trucs permettant de camoufler une entrée ou autre.

Mon pied battait un rythme parfaitement régulier, dérangeant même. Mon regard rougeoyant le fixant dans les yeux. Il devait l'affronter si il voulait garder quelque espoir ridicule de s'en sortir, d'autant plus que je n'étais pas connu par ma finesse en interrogatoire. Mes mains, croisés sur la table, bougeaient doucement, laissant parfois un doigt s'échapper et revenir délicatement entre ceux de l'autre main. Je fixais ses yeux tout en observant ses réactions corporelles pouvant le trahir. Si c'était lui le traitre, il allait devoir parler, et plutôt vite.

Clone ? Complice ? Alors dis moi comment tu as pu être en mission et entrain de trahir le village ? Tu as payé des faux témoins ? Tu as influencé les gérants du bureau des missions ? Dépêche toi, ma patience à des limites, et il n'y a pas que l'Homme Masqué qui sait frapper. Garde tes aveux et je te le montrerais volontiers, surtout si des civils meurt par ta faute, par votre faute, à ton clan et à toi.

Spoiler:

(#) Sujet: Re: 2. Arrestations Lun 2 Mar 2015 - 14:18

Wada Eichi avait donc décidé d’interroger le seul suspect appartenant au clan du Saibogu. Lorsque l’intéressé vit la porte de sa pièce pourtant personnelle et un Sunajin y entrer, il n’hésita pas une seule seconde sur la raison de cette venue : un interrogatoire. Saibogu Shun replaça ses lunettes sur le haut de son nez, et écouta le jeune qui était venu lui poser des questions. Faisaient-ils pareil aux autres ? Les interrogatoires…

Bien sûr, vu tout ce qui s’était passé au sein même du clan Saibogu, il était quelque-part un suspect idéal et ce malgré son alibi. Mais il ressentait que cette entrevue n’était pas totalement désintéressée. Il comprenait parfaitement l’urgence de la situation, et que s’il y avait une menace qui planait sur le village, son interlocuteur soit de mauvaise humeur. Mais il voyait surtout un homme qui n’aimait pas son clan.
« Bonjour à vous aussi. Et effectivement, vous semblez avoir moins d’intellect que moi, monsieur. »
L’homme se redressa et replaça debout. Il n’avait nullement l’intention de rester dans une position aussi… réductrice que celle d’un homme interrogé, immobile. Tout ceci était pour lui une mascarade. Et il connaissait ses droits.
« De ce que j’ai compris, car nous avons eu le temps d’en discuter tous les cinq, nous sommes ici parce que nous avons eu le malheur d’avoir été en dehors du village à une certaine date. Mais vous qui semblez vanter mes mérites en matière de programmation… Pourquoi n’aurais-je pas falsifié ou « camoufler » comme vous dites ma sortie ? »
Ses yeux voyagèrent dans toute la pièce. Il n’avait même pas l’intention de regarder celui qui l’interrogeait. Et tant qu’il restait dans cette pièce, il pouvait y faire ce qui lui semblait. D’ailleurs, il avait le droit de voyager librement dans tout le bâtiment, mais il avait compris que si on l’interrogeait ici, ce n’était pas pour qu’il sorte de sa « salle personnelle ».
« Je n’ai pas trahi le village. Et contrairement à ce que vous pensez, nombreux sont les Saibogu heureux de leur situation et heureux de vivre ici. Et je pense également que vous attachez trop d’importance au Yondaime. S’il a vraiment des espions au sein du village, ils ne doivent plus être nombreux. Habashi Zanshi a beaucoup travaillé dessus. »

Premier envoyé:

(#) Sujet: Re: 2. Arrestations Lun 2 Mar 2015 - 15:10

Comme je m'en doutais, imbu de sa personne le Saibogu décida de se lever, prendre l'air supérieur propre à son clan détestable et me traiter comme un moins que rien en évitant mon regard. Je fermais les yeux, laissant apparaitre un sourire en coin alors qu'il continuait ses paroles ridiculement classiques. Rien ne paraissait l'atteindre, et il me laissait même des pistes, comme si il ne craignait rien. Je sentais doucement cette petite colère monter en moi, la même que lors de l'interrogatoire d'Hasü. Il fallait que je me contrôle. Je me levais à mon tour, approchant doucement de l'interrogé avant de le coincer dans un coin de la pièce, j'en avais marre qu'il fuit lamentablement le duel psychologique en se cachant derrière ses capacités cognitives.

Hum... L'intelligence ne fait pas tout mon brave, il y a par exemple l'instinct qui m'a sauvé plus d'une fois. Je serais ravi de te le prouver mais je ne suis pas là pour ça. Quant à vos possibilités de camoufler votre échappée, effectivement, sauf que d'autres personnes ont affirmé la véracité de vos faits, c'est là le problème. Donc elle n'est pas falsifiée mais...

Je tiltais, dans mes yeux s'allumaient une petite étincelle. Malgré toute son intelligence, quelque chose venait de le trahir, un détail ridicule certes mais qui pouvait avoir son importance. Je me reculais, laissant le champ libre au Saibogu. Je laissais ma tête aller de droite à gauche comme un pendule, un rire s'échappant même de mon visage.

Pourquoi avoir parlé de l'Homme masqué comme le Yondaime et Habashi Zanshi sans son titre alors qu'elle est, à a connaissance, la Kazekage en fonction. Je tournais la tête, mais pas totalement mon corps, mes yeux embrasés voulant comme écraser le fameux inventeur à mes côtés. Aussi intelligent était-il, ne pas maitriser la langue était plutôt rédhibitoire.

Je n'ai pas votre brillante masse vous servant de cerveau, mais j'adore écouter parler les têtes pensantes, ayant été par le passé l'élève de la Godaime. Alors maintenant vous allez m'expliquer une chose, et attention à votre réponse : Pourquoi utiliser l'ex-titre de ce terroriste d'Homme-Masqué alors que pour la Kazekage en place vous n'avez usé que de son nom ? Vous vous sentez plus proche de cet enfoiré que de notre Godaime ? Quand on vous dit qu'il faut réfléchir avant de parler, cela s'applique même à vous...

Ce serait sa dernière réponse face à moi, sa justification cruciale car le temps nous était compté et mes services étaient déjà appelés ailleurs. Je reprenais place sur ma chaise, me penchant doucement en arrière pour prendre le plus d'envergure possible face à ce potentiel traitre. Son erreur de langage était infime, peut-être même était-ce simplement non-voulu, en tout cas je l'avais repéré et les ordres étaient de repérer tout ce qui pouvait paraitre suspect, et s'en était.

Déjà la porte s'ouvrait pour m'inviter à sortir et à me rendre dans ma nouvelle affectation, le village jouissait d'une activité rare et c'était éprouvant, tant psychologiquement que physiquement. Je ne sortais pas pour le moment, attendant les explications qui devaient venir. Après nous aviserions de quoi convenir quant à ce très cher intellectuel.

(#) Sujet: Re: 2. Arrestations Lun 2 Mar 2015 - 16:16

« L’intelligence ne fait pas tout ». Une phrase qui fit tilt dans l’esprit du Saibogu, qui était forcément perturbé par toute cette mise en scène. Il était néanmoins de ceux qui pensaient bien que l’intelligence était la plus puissante des armes, qu’il valait mieux prévenir que guérir. Mais il choisit de se taire et de ne pas trop polémiquer là-dessus, sachant que cette pensée affichée pourrait lui attirer des ennuis, et qu’un seul petit rapprochement avec Kyoshi Rei pourrait lui valoir d’être le suspect numéro un. Et si jamais la taupe – à condition qu’elle existait – venait à être découverte, elle aurait forcément un sort peu enviable vu les mesures prises pour cinq suspects.

Mais voilà, comme tout shinobi digne de ce nom, son interlocuteur avait parlé d’un détail qui l’avait embêté. L’appellation de titre ou de nom, et il n’avait pas tort. Saibogu Shun avait nommé l’ancien Kazekage par son titre, et l’actuel par son nom. Une différence notable, qu’avait brillement remarqué le jeune Sunajin. Malheureusement…
« Bien vu, monsieur. Néanmoins je n’ai pas la même définition du respect que vous, semble-t-il. Appeler quelqu’un par son nom plutôt que par son grade ou un simple numéro est pour moi une meilleure marque de respect que l’inverse. Et rassurez-vous… »
Après quelques regards aux quatre coins de la pièce, l’homme décida de se rasseoir sur son lit, un des rares meubles qu’il y avait dans sa chambre.
« J’ai autant envie de coincer cet enfoiré que vous, mais je crains qu’en m’interrogeant vous ne fassiez que perdre du temps. »
On appela l’interrogateur, qui adressa un dernier regard au Saibogu avant de le laisser tout seul. Allaient-ils envoyer plusieurs personnes ? Faire une sorte de « tournée » de shinobis était la meilleure chose à faire pour déceler des indices ou des preuves que d’autres n’auraient pas vu. Saibogu Shun se doutait que ça n’en resterait pas là.

Repas de midi.

Les cinq suspects mangeaient dans une des salles communes du bâtiment. Le repas s’était jusque-là tenu extrêmement silencieux.
« Excusez-moi, mais je n’aime pas ce silence. Il serait peut-être bon de parler de ce qui nous arrive, non ? J’ai reçu la visite d’un shinobi qui m’a interrogée. J’imagine que c’est la même chose pour vous ? »
Tous acquiescèrent d’un mouvement de tête plus ou moins marqués. Mais c’était loin d’être une discussion facile, pour chacun d’entre eux. Et c’était compréhensible.
« Nous sommes tous les cinq suspects dans une affaire de trahison, il n’y a rien de surprenant à ça. Cela ne fait que commencer après tout, et ce n’est pas pour me réjouir. Mon clan est ici en grande partie grâce à Kyoshi Rei.
─ Et le mien commence à être en tension avec le village, croyez-moi, je vous comprends Masaaki. »
Un petit sourire s’afficha sur le visage des suspects, hormis chez Yamada Kôichi et Ariname Maki. C’est justement la marionnettiste qui prit la parole, après avoir servi de l’eau à la tablée.
« Tout ceci n’est qu’une mascarade. On se sert de nous comme des pantins, pour que quelqu’un porte le chapeau. A mon avis, la fuite si elle existe vient d’ailleurs.
─ Vraiment ? De toute façon, qu’importe qui a pu renseigné Kyoshi Rei mais si cette personne existe, je la tuerai de mes mains pour les torts qu’elle est en train de m’infliger ! »
Akuzu Aya ricana, mais ce ne fut pas du goût de tout le monde. Ils terminèrent leur repas, et certains se remirent à des occupations assez simples : repos, lecture, réflexion.

14h13...

Alors qu’un shinobi était là pour interroger Yamada Kôichi, ce dernier est retrouvé immobile sur son lit. Alertant les gardes et les autres suspects, son corps est déplacé dans le salon. Akuzu Aya, seule kunoïchi médecin sur place, vérifia le pouls de l’homme. Son visage fermé était sans appel.
« Il est mort. »
Les instructions étant claires, personne ne fut autorisé à sortir et il y avait interdiction de faire évacuer le cadavre. Ce dernier fut replacé dans sa chambre.

*Yamada Kôchi mort, il ne me semblait pourtant pas qu’il était malade… *

*Et si c’était un empoisonnement ?*

*S’il a été tué, alors…*

*Bien, les choses vont s’avérer bien plus faciles désormais.*
Deuxième envoyé:

(#) Sujet: Re: 2. Arrestations Lun 2 Mar 2015 - 16:58

U

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P

Spoiler:

(#) Sujet: Re: 2. Arrestations Mar 3 Mar 2015 - 17:32

Malin était Yamada Kioshi qui se demanda qu’elle pouvait être la réaction des suspects face à l’apparition de Kyoshi Rei. Faire un henge efficace était difficile, surtout lorsque l’on ne savait pas à quel point les deux traitres du village se connaissaient. Le chef du Kakumeigun se contenta donc de se cloner à l’extérieur du bâtiment, et de faire sorte de respecter la taille et la corpulence de l’Homme Masqué. Cela suffirait probablement, et restait plus simple que de transformer tous les détails d’un visage pourtant si connu du village.

Les cinq clones ne disparurent pas en entrant dans le bâtiment, mais ces derniers ne purent bien entendu utiliser eux-mêmes de chakra une fois à l’intérieur.

Lorsque le faux Homme Masqué entra dans la chambre de Ketsueki Masaaki, ce dernier resta totalement de marbre.
« Bien essayé, mais je connais bien les méthodes d’interrogatoire, je ne suis plus tout jeune vous savez. Peut-être que simuler un étonnement ou une panique de ma part aurait mieux valu pour moi, mais je n’aime pas mentir. »

Quand le clone de Yamada Kioshi déguisé pénétra dans la salle personnelle de Saibogu Shun, ce dernier recula un bref instant, avant de reprendre son calme plutôt facilement.
« C’est une astuce pour voir ma réaction, ou suis-je bien en face de l’enfoiré qui salit ma réputation ? »

Une fois qu’Ariname Maki vit l’Homme Masqué entrer, elle resta silencieuse mais se mit immédiatement en position de combat. Elle ne savait pas si c’était une ruse ou autre chose du genre. Mais elle était fermement décidée à ne pas se laisser faire.

Quand un clone de Kioshi partit chercher un échantillon de sang de Yamada Kôichi, le corps de ce dernier n’avait pas bougé. Rien d’inhabituel à signaler.

Enfin, quand Akuzu Aya vit l’Homme Masqué rentrer dans sa chambre personnelle, elle sursauta et se plaça aussitôt dans une posture de combat.
« Gardes ! C’est quoi ce bordel ?! »

Deuxième envoyé:

(#) Sujet: Re: 2. Arrestations Mar 3 Mar 2015 - 19:16

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Spoiler:

(#) Sujet: Re: 2. Arrestations Mar 3 Mar 2015 - 20:06

Les faux Homme Masqué se retirèrent, soulageant certains suspects et continuant d’énerver d’autres. Tout ceci n’avait donc été qu’une machination rondement menée, et chacun se rendit compte – si ça n’avait pas déjà été le cas – que cela n’avait qu’un seul but : vérifier leur réactions. Les quatre espérèrent secrètement qu’un ou plusieurs autres avaient pu se trahir ou montrer quelque-chose. Mais un seul était coupable.

L’après-midi se déroula avec quelques interrogatoires, qui ne menèrent néanmoins à rien, du moins à première vue. Tous sortirent plusieurs fois de leurs chambres. Certains se parlèrent même. Après tout, il n’y avait rien qui prouvait que Yamada Kôichi avait été assassiné. Peut-être avait-il été malade, peut-être même s’était-il suicidé ? Petit à petit, l’idée qu’il fut le coupable et qu’il décida de se suicider s’introduisit dans l’esprit de nombreuses personnes : gardes, enquêteurs, shinobis, suspects.

Vers 18h…

Saibogu Shun allait chercher Akuzu Aya dans la chambre personnelle de cette dernière, vu qu’elle n’était nulle part ailleurs. Il en avait parfaitement le droit, et eut la politesse de frapper avant d’entrer, sous l’autorisation de cette dernière. Mais la bonne conduite ne fut que de courte durée pour le jeune homme, visiblement très anxieux. Il avait beaucoup réfléchi.
« C’est toi, hein ?
─ Pardon ? De quoi parlez-vous ?
─ Arrête un peu Aya, on a été dans la même équipe aux débuts de Suna. Tu crois que les gardes ou les shinobis qu’ils envoient ne sont pas au courant qu’on a pu faire des missions ensemble. Tous les cinq on se connaissait, on a discuté, de près ou de loin. Mais toi, je te connais très bien, tu aurais très bien pu empoisonner Kôichi. »
Il était visiblement déterminé, sûrement rassuré par le fait que la jeune femme ne pourrait probablement rien contre lui, sans chakra. Et maintenant qu’il semblait l’accuser d’avoir empoisonné le Yamada, il n’avait qu’à faire attention pour ne pas subir le même sort. L’Akuzu, quant à elle, semblait déstabilisée. Sa voix tremblait légèrement.
« Tu dis n’importe quoi, Shun… Je n’ai pas tué cet homme. Ca aurait pu être n’importe qui. Enfin, imaginons qu’il ait été empoisonné, n’importe qui aurait pu se procurer ce poison, vu notre position. »
Et la discussion se poursuivit…

19h35.

Les quatre suspects dinèrent ensemble. Ariname Maki arriva la dernière, et ce fut Ketsueki Masaaki qui servit le repas. La discussion tarda, comme le midi, à arriver. Mais elle semblait inévitable.
« Vous avez reçu la visite de l’Homme Masqué, vous aussi ?
─ Oui, ils m’ont bien énervée à me faire ce coup.
─ Une supercherie de plus. »
Hormis cette intervention, le repas se passa dans un calme étrange. Ils se quittèrent et chacun repartit se coucher dans les pièces personnelles prévues à cet effet.

Le lendemain matin, vers 7h30…

Un shinobi envoyé pour interroger chacun à son tour les suspects tomba sur un os. Ou plutôt, un corps.
Saibogu Shun ne se réveillait pas.
L’alerte donnée, les gardes et les trois autres suspects affluèrent. Akuzu Aya courut vérifier le pouls de la victime et après quelques mouvements et vérifications, elle se retourna sans regarder l’un de ses interlocuteurs.
« Il est mort. »
Yamada Kôichi, puis Saibogu Shun. Le doute n’était plus permis. On décréta l’aménagement de certaines cellules de l’Ergastule pour la soirée. Ce qui signifiait que les trois suspects restants allaient devoir encore cohabiter une partie de la journée ensemble, avant d’être séparés. Il restait donc encore quelques heures pour découvrir la vérité dans de bonnes conditions, avant que ça soit encore plus difficile.

*Saibogu Shun est mort. C’est forcément l’un des deux autres.*

*Je vais devoir rester calme.*

*Tout va vite se terminer, rassurez-vous…*

Troisième envoyé:

(#) Sujet: Re: 2. Arrestations Mer 4 Mar 2015 - 15:55

La tension était palpable ici. Concernés de prêts ou de loin. Inquiétés, accusés, suspects, enquêteurs, même les civils devaient sentir malgré eux que quelque chose allait se passer. Du côté des shinobis c'était plutôt agité. Des patrouilles un peu partout.Tout ça me fatiguait. Mon père était déjà en action quelque part je ne savais où, oeuvrant lui aussi pour la protection du village, obéissant à des ordres. Je n'avais rejoint mon équipe que depuis peu avec Eichi Sensei, Uji et Emishi, et il se passait déjà quelque chose de grave. Déjà il était question d'attentat. Mais comme la menace venait d'ailleurs, de celui avait été une fois Kazekage m'avait-on dit en me briefant. Sachant cela, mon respect envers le titre de Kage baissa encore. Ils étaient toujours fautifs de quelque chose. Cherchaient toujours à oeuvrer par la guerre et le sang.
Je ne savais pas pourquoi on m'avait désigné pour participer à la lourde tâche d'enquêter pour trouver celui qui était le traître parmi les suspects. De mon rang de genin j'étais assez surpris. Peut-être était-ce le fruit du hasard. Ou alors Eichi, ou encore mon cousin Kioshi qui m'avaient recommandé, pensant que je pouvais me rendre utile. Eux avaient déjà bougé leurs pions et fait avancer l'enquête. Ce qu'ils avaient récupérés en informations allait m'aider très certainement.

Avec mon air blasé, mais pas moins motivé, je pénétrai de bon matin dans le bâtiment en reconstruction où étaient enfermés les suspects. Certains des gardes furent surpris quand ils me virent arriver. Ils devaient penser que j'étais bien jeune, simplement genin, pas assez expérimenté. Que faisais-je ici ? Ils n'avaient pas tord. Mais en bon sunajin je voulais moi aussi tout faire pour déjouer les plans de l'homme masqué. Et parce que ce type avait mal tourné je ne le respectais aucunement, il me dégoûtait. Il représentait tout ce que je cherchais à combattre ou à ne pas être.
Je saluais donc les ninjas de garde, et avant de pénétrer dans les lieux communs où étaient enfermés les suspects, j'informai un de mes alliés sur mes intentions. De la même manière on m'informa que le Saibogu était mort lui aussi de causes mystérieuses, sûrement empoisonné car aucune blessures ou traces de sévices sur le corps. Encore un pensais-je. L'assassin n'était qu'un fourbe sans respect de la vie des autres. On m'expliqua donc comment s'était déroulé la découverte du corps sans vie, puis juste avant que je ne rentre on me précisa que je n'avais pas beaucoup de temps.

Ne sachant si on allait me suivre ou pas, parce que je manquais d'expérience, je me concentrai pour réfléchir un peu. J'avais pu prendre connaissance des notes prises par mon cousin Kioshi sur les réactions de chacun face à ses clones déguisés. Les ayant relu plusieurs fois, j'avais plusieurs doutes à propos de la ninja médecin. Je le trouvais louche, et puis c'était elle qui à chaque fois allait vérifier le pouls des victimes. Elle montrait quelques signes d'énervement et de violence dans ses paroles, comme lorsqu'elle s'était mise en position de combat avant d'agresser les gardes verbalement devant le clone de Kioshi.

Pour me faciliter la tâche parce que j'étais simple genin, on m'avait rassemblé les trois suspects dans la salle commune. Je me posais devant eux et les regardais un par un.

“ Tu dois te dire que tu accomplis de grandes choses. Que tu n'en as plus pour longtemps. Deux victimes, dont l'un était de mon clan. (je serrai la mâchoire pendant une courte seconde) Je dois te féliciter. En revanche le sous-homme qui te sert de maître a sûrement prévu de te tuer toi aussi. Après tout, un parmi tant d'autre ça fait pas de mal. Sur ce point je suis d'accord puisqu'en le servant tu t'abaisses à n'être un pion manipulé. Quelqu'un qui le sera toute sa vie. Même un chat est plus libre que tu ne le seras jamais... Tsss. ”

Je fis une pause marquée pour vérifier les réactions sur leurs visages, leurs réactions corporelles. Par ces mots je désirais toucher des questions morales pour faire tiquer un peu.

“ Akuzu Aya. Tu es notre suspect principal. Ta famille et tes proches sont déjà en train de subir un interrogatoire, imagine le choc pour les plus jeunes. Et c'est ta faute. Tu es ninja médecin et malgré tout ce que tu penses croire, on sait que tu n'hésiterais pas à empoisonner. Qui plus est tu es celle qui a vérifié le pouls des deux victimes sans sourciller selon les témoins. ”

Mon visage affichait un air sérieux, un regard perçant alors que je la menaçais elle. J'avais bluffé en lui disant pour sa famille. Quelques longues secondes passèrent pendant lesquelles je me concentrais sur elle pour noter ses réactions que je m'empresserai de rapporter à mon remplaçant. Sur ce, je rattrapais ma mine blasée une fois cela fait avant d'ajouter.

“ J'imagine ce que ça doit faire d'être en position de suspect face à un genin. Dur. ”

J'en avais fini avec eux. Ils avaient de toute façon pour consigne de ne pas bouger de là où ils étaient. Pendant que moi je me dirigeai vers la chambre de cette Akuzu Aya en leur tournant le dos. Sans perde de temps j'en fouillais chaque petit recoin. Je regardais sous le lit, sous les draps, la couette et même dans le mattelat. Tout y passait et je ne me privais pas. Quand ce fut fait, je prenais en note ce qu'il y avait à prendre, et emportait ma trouvaille s'il y en avait une. N'importe quoi qui pouvait s'avérer utile à l'enquête.

Je quittai enfin les lieux en soufflant un grand coup. Je pouvais redevenir moi-même.

HRP:

(#) Sujet: Re: 2. Arrestations Sam 7 Mar 2015 - 20:17

Les forces armées de Suna ayant été occupées par l’attaque de Kyoshi Rei la veille, ce fut un Genin que les autorités envoyèrent. Même si le cas de celui qui avait été l’Homme Masqué était réglé, ayant reçu pour peine un emprisonnement de deux-cent ans, trouver la taupe restait un objectif majeur. Et le Genin avait décidé de s’adresser à l’ensemble des trois suspects restant. Il leur parla dans une salle commune. Mais si le message était clairement adressé au trio, il convergea vers une personne en particulier. Akuzu Aya.

Cette dernière ne put s’empêcher de ravaler sa salive devant tout ce qu’elle venait d’entendre. Ses mains ne tremblèrent néanmoins pas un seul instant, sûrement à cause de ses qualités de médecin qui se devait de rester parfaitement maître de ses mouvements lors de ses opérations. Mais elle était affectée, et personne ne manqua de l’observer. La question était : qui ne le serait pas, dans sa position ?
« Donc à cause du poison, on en déduit que… C’est n’importe quoi. »
Ses yeux ne purent s’empêcher d’aller chercher ceux de la marionnettiste. Comment ne pas se douter que c’était elle ? Pourquoi visait-on le médecin plutôt que celle qui imbibait les lames de ses pantins avec des poisons ? Ses poings se serrèrent.
« Si vous faites le moindre mal à ma famille, je vous jure que… Vous vous trompez, je vous le jure. Vous êtes tous des idiots ! »
Son poing droit avait martelé la table alors qu’au même instant le Genin était parti vers sa chambre. Une fouille… Tant mieux, pensa-t-elle, car elle savait ce qui allait arriver. Elle savait que ce foutu gamin ne trouverait rien à l’intérieur. Elle le savait.

Vers midi…

Deux gardes pénétrèrent dans le bâtiment. Vu que deux des cinq suspects étaient décédés, on avait retiré tout objet susceptible de commettre un meurtre. Et parmi ces objets retirés du bâtiment, les couverts. Pour manger ce midi, les suspects allaient devoir le faire ensemble, entourés de gardes.

On retrouva Akuzu Aya morte, poignardée dans le dos. Son corps ensanglanté était allongé dans sa pièce personnelle. Naturellement, un garde resta dans la pièce tandis que l’autre alla chercher dans la pièce voisine.

Le vieux Ketsueki Masaaki était lui aussi décédé. Son corps présentait clairement plusieurs plaies ouvertes. Le garde accourut vers la chambre de la marionnettiste.

Cette dernière était assise dans sa chambre, un kunaï ensanglanté à la main, qu’elle regardait avec horreur. Son visage pourtant si neutre semblait désormais horrifié. Lorsqu’elle remarqua le garde qui avait déboulé dans sa chambre, elle lui adressa un regard aussi fébrile que ses mains. Rapidement, elle approcha l’arme de sa gorge.

Mais le garde sauta et l’empêcha de se suicider. Rapidement rejoint par l’autre garde, la femme fut maîtrisée.

Ses empruntes furent retrouvées sur le kunaï. On retrouva également dans son oreiller un tube dans lequel il restait encore un peu de poison en poudre. On l’attacha à une chaine dans la salle à manger, en attendant que les autorités de Suna décident de ce qu’il faudrait faire.

Mais que ce soit la prison à vie ou l’exécution : la vie d'Ariname Maki, la taupe de Suna, était terminée.

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