Un Vagabond dans le bureau du Kage [Zennosuke, Sho]

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Après les explications de mes amis et partenaires, Sho, le conseiller représentant Kumo dans notre discussion, m’a invité de le suivre pour finalement rencontrer le dirigeant de toute cette nation, le Raikage. Je prends une seconde pour étreindre mes amis et leur dire de se rendre à la prochaine destination pour nos négociations qui est le village caché de la Feuille. Ils auront à se charger eux-mêmes de l’alliance, car j’ai des tâches de mon côté qui nécessitent toute mon attention.

Par la suite, suivant le chef des Kadoria, nous nous rendons jusqu’à l’énorme bâtisse qui se trouve non loin de l’endroit où nous nous trouvons. Nous sommes évidemment escorter de deux gardes qui émanent confiance et compétence. Simplement par leur présence, je comprends qu’il s’agit de guerriers de haut calibre.

Nous arrivons finalement à ce qui est le palais du chef de cette cité. Rapidement, nous atteignons une salle où d’autres gardes vérifient mes vêtements et mes possessions, prenant en main tout ce qu’ils trouvent potentiellement dangereux, dont mes cure-dents sauf celui que j’ai dans ma bouche, pour ensuite nous laisser passer. Une dame nous indique de la suivre et nous marchons qu’une ou deux minutes à peine avant d’arriver devant une porte plus grande que les précédentes et à l’allure plus solide. Sho cogne et nous y pénétrons.

Après avoir refermé la porte, le jeune conseiller se retire légèrement vers ma gauche tout en m’annonçant. Je fais un tour rapide de la salle pour y découvrir une pièce riche et pleine de goût, mais évidemment axée sur la force armée plus que sur l’art. Je fais un petit sourire, un peu gêné, et je fais un pas vers les deux chaises qui font face au bureau derrière lequel celui qui a le titre de Godaime Raikage se tient. Je n’en prends pas tout de suite, préférant attendre qu’on me l’offre.

Je lance un dernier regard à Sho qui lui donne les trois formulaires que nous avons remplis avec ses notes personnelles en les déposants sur le bureau. Je souris de nouveau et dépose une main sur le dossier d’une des chaises.

« Bonjour monsieur Raikage. Je me nomme effectivement Takusanken, mais vous pouvez m’appeler Taku. J’avais bien hâte de m’entretenir avec vous, pour plusieurs raisons! »

L’on m’avait fait part de la présence de nukenins au sein de ce village. Trois petits phénomènes, avec leur caractère et leurs particularités et leurs spécificités. J’avais pris le temps de prendre connaissance de toute information les concernant, ayant été mis à ma disposition par le Chokkatsu. Secrètement, quelques membres de cette unité, se relayaient pour surveiller nos trois visiteurs. Nous sommes un village ninja, nous ne pouvons-nous laisser pénétrer sans une vigilance de tous les instants. Cette surveillance, était doublée d’une autre, tout aussi secrète, s’exerçant dans la tour de surveillance du village. Là, résidait le cœur de l’arsenal de surveillance par le chakra de toute personne étrangère au village. C'est ainsi que je parvenais à suivre l'évolution de cette question.

Kadoria Sho était apparu. En le voyant, je comprenais qu’il arrivait avec les nukenins. J’étais averti, par le Chokkatsu, de leur avancée vers le palais. Par conséquent, je m’étais préparé mentalement. J’indiquais à mon ancien disciple, d’un signe de la tête, que j’étais disposé à les recevoir, lui et le nukenin. Probablement le chef du groupe. Qui d’autre pourrait accompagner Sho jusqu'ici ? Je n’eut pas à attendre bien longtemps pour voir entrer le bonhomme. Un homme grand de taille, des cheveux d’une particularité. En l’observant, je remarque directement que c’est un samouraï. Non pas par la mise, mais par son air d’ensemble. Il me semble qu’il dispose de cette aura qui rend les maîtres d’armes samouraïs si particuliers. Je l’invite à s’asseoir, ainsi que Sho. Je ne crois pas que ce nukenin aura une requête si particulière qui nécessite que je sois le seul présent. Puis Sho est conseiller du village après tout…

« Très bien Taku. Seki Zennosuke. Allez-y, je vous écoute. Quelles sont les raisons qui vous ont poussé à venir à Kumo ? »

Je croisais les doigts de mes mains entre elles, mes coudes posés sur la table. L’air concentré, mes sourcils étaient légèrement incurvés vers le bas de mon visage ce qui devait me donner l’air de quelqu’un de préoccupé. Je l’étais en partie d’ailleurs. Je devinais quelque peu, ce pourquoi cet homme se trouvait là devant moi, mais, en conformité avec ma nature, j’essayais d’anticiper ses réflexions. Exercice parfois inutile, mais prévoir les réactions des hommes, leurs désirs secrets, fait partie du rôle naturel d’un dirigeant. Voilà pourquoi je ne me laissais jamais de faire ce genre de choses. Mais Taku n’était plus loin de vider son sac. Alors patience.

Spoiler:

L'entrée dans le bureau s'est rapidement bien passée, Sho avait bien rendu les informations concernant Taku et ses camarades alors qu celui ci s'asseyait sur la première chaise disponible en prenant la parole.

Alors que le nukenin se présentait au Raikage en lui remerciant de cette entrevue où ils allaient pouvoir discuter de différents sujets alors que Sho s'asseyait sur la dernière chaise à disposition, sans un mot.

Ici, la parole était tenue entre le Raikage et l’étranger, Sho devait juste écouter et rester extrêmement vigilant. Aucune source de malveillance n'émanait du Samourai et les extérieurs étaient extrêmement bien protégés. Mais il faut toujours faire preuve de patience.

L'ancien membre du Satoru devenu Raikage suite à la disparition de Karasu Tsumei démarra la discussion en demandant à l'homme blond qu'elles étaient les raisons de sa venue au Village des Nuages avec ses compagnons.

Le Kadoria n'avait qu'à observer la scène le plus attentivement possible, essayer de déchiffrer la manière de parler de Taku selon les sentiments au moment précis grâce à des tics ou autres.

Sho était ici en tant que Chuunin du village mais avant tout en tant que Conseiller, la question des nukenins avaient été à l'ordre du jour du dernier conseil, le chef des manipulateurs de la Gravité attendait donc de voir la manière de faire de son ancien Sensei de l'équipe Senshi.

L'équipe Senshi...un pan de la vie du Kadoria, principalement aux côtés du Seki et de Dento Shiwoon, son grand ami aujourd'hui devenu déserteur, qu'était-il devenu ? Un mercenaire ? Ou peut être avait-il rejoint les rangs du Sabakyo ? Voire d'un autre village ?

Mais cela n'était ni le moment ni l'heure pour penser à tout cela, le Kadoria devait continuer d'écouter l'échange entre les deux hommes qui allaient reprendre puisque la réflexion du chuunin n'avait durer qu'une vingtaine de secondes.

Spoiler:

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L’homme en charge m’offre de prendre place, ce que je fais, suivit de Sho. Je sens leurs regards lourds de conséquences tenter de me disséquer. Je suppose qu’il tente de trouver une faille dans ma démarche ou bien de voir s’il y a, dans mes explications, un double sens à exploiter. C’est donc ça, d’être à la tête d’une nation?

Me grattant nerveusement l’arrière de la tête, je m’installe dans le banc. Le Kage et le conseiller ne tente même pas de camouflés leurs intensité. Ils sont directs. C’est appréciable dans certaines situations; j’espère qu’il s’agisse de ce genre de moment. Celui qui se prénomme Zennosuke m’invite à parler, à lui raconter la raison de ma présence.
Ma main lâche l’arrière de ma nuque et se dépose d’elle-même sur ma cuisse tandis que ma seconde s’empare du cure-dent qui se trouvait entre mes lèvres et prend une position similaire. Mon corps se penche légèrement en avant, appuyer par mes avant-bras sur mes jambes, m’ouvrant donc à la discussion. Ainsi, quelques mèches, çà et là, se glissent sur mon visage, obstruant un peu ma vue. Néanmoins, un sourire chaleureux apparaît alors que je prends parole. C’est peut-être pour briser l’ambiance silencieuse et professionnel avec un brin de joie ou simplement parce que je suis heureux de m’être rendu si loin en si peu de temps.

« Monsieur Raikage, je suis à Kumo pour trois raisons distinctes. La première, et la plus importante personnellement, est de retrouver les anciens membres de ma famille. Vous voyez, » dis-je alors que mes doigts commencent à faire danser mon bout de bois sans en demander le droit à ma raison, « je viens d’un village de Tetsu no Kuni. Il se nommait Osai. Il a été détruit lors de la Grande Guerre. Je tente de savoir ce qui s’est passé alors que je n’y étais pas, car je sais d’expérience que certains membres de me famille sont en vie puisqu’ils tentent de mettre fin à la mienne. »

Je replace mes cheveux d’un mouvement rapide, un peu empreint de gêne et de nervosité, tout en conservant le regard plongé dans celui du Godaime Raikage. J’offre tout de même un petit jet d’œil à Sho, qui m’a aidé à me faire entendre jusqu’à présent. J’attends sa réponse, je veux voir s’il peut m’aider directement ou s’il peut m’offrir accès à des archives traitant de cette histoire.

Silencieux, j’écoutais. J’écoutais le shinobi errant m’expliquer plus en profondeur ce pourquoi il avait quitté son lieu de prédilection pour venir jusqu’ici à Kumogakure no Sato. Je n’avais pas bougé d’un iota. Toujours mains jointes, coudes sur la table, préoccupé. J’attendais patiemment que notre invité déroule. Ce qui ne tarda pas. Trois raisons principales l’avaient mené jusqu’à chez moi. La première, celle qu’il daigna, partager en premier, le concernait lui uniquement. Je jetais un regard vers Sho. Rapide. Pour essayer de voir ce qu’il pensait réellement. Mais, je n’espérais pas grand-chose. Sho était mon aîné certes, mais dans la vie de shinobi et dans la vie de tous les jours, j’en savais plus que lui. Mon réseau d’information était autrement supérieur au sien. Il n’y avait rien à espérer de ce côté-là, pas plus que du côté de ma mémoire car, en consultant les documents liés à Tetsu no Kuni, je n’ai pas souvenance d’un village du nom d’Osai. Après tout, le type de tragédie ayant frappé ce village n’est pas spécifique, surtout en cette période de pure barbarie.

Je laissais reposer mes bras le long de la table et collant et décollant les paumes de mes mains l’une à l’autre, j’expliquais, regard rivé sur le shinobi errant.

« Je suis bien navré Taku, pour ce qui est arrivé aux tiens. Je n’ai pas souvenir d’une telle tragédie frappant Tetsu no Kuni. Il faut dire que notre alliance avec le Fer remonte d’il y a quelques années seulement et depuis lors, ce pays est plus ou moins pacifié par les efforts conjoints de nos troupes coalisées. »

Je marquais une courte pause. Une légère hésitation à aborder l’angle familial. Un sujet délicat, surtout que cet errant se faisait pourchasser, d’après ses dires par les survivants de son clan. Pour quelle raison ? J’étais curieux de le savoir, même si je n’avais pas l’intention d’instaurer un débat sur son histoire. Vous comprenez, d’autres urgences ailleurs m’appellent, et je trouve plus d’intérêt à connaître l’histoire personnelle de chacun de mes hommes que celle d’un errant tel que Taku.

« Je vous suggère de rencontrer les dirigeants du Fer directement. Eux sauront vous donner les informations liées à cette sombre période de l’histoire. Je suis curieux, cependant, de savoir pour quelle raison les survivants de cette tragédie, vous pourchassent ? Les membres de votre famille devraient être heureux que vous soyez en vie. Vous ne m’avez pas l’air d’être un mauvais bonhomme. »

Visage toujours préocuppé, virant au sévère, j’enchainais peu après :

« Ce n’est pas pour vous brusquer, mais je serais curieux de savoir quelles sont les autres raisons de votre venue ici. »

Je ramenais mes mains vers mon visage. Attentif, j’attendais la suite.

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Tout en repoussant les mèches blondes qui étaient tombées devant mes yeux, je laisse passer un soupire de déception face aux dires du dirigeant du village caché des Nuages. Toutefois, son idée d’aller directement à Tetsu no Kuni et d’en discuter avec le dirigeant de cette région n’est pas mauvaise et me redonne le sourire aussitôt. Ensuite, il touche la corde sensible. Cette fibre particulièrement douloureuse qui me blesse encore lorsque j’en parle. Mon expression devient aussitôt plus sensible.

« Ce n’est pas important, monsieur Raikage. Ce ne sont que mes problèmes et je ne veux pas réellement vous importuner avec ça. »

C’était une ouverture maladroite, mais le Godaime Raikage a préféré aller de l’avant et, donc, de s’enquiert de mes autres questions qui sont, à vrai dire, la véritable raison de ma visite. Il est bien vrai que je ne suis pas ici pour raconter mon passé ou chercher oreille attentive à qui conter mes douleurs.

Donc, je me redresse, dépose mes paumes contre me cuisses, cessant momentanément de jouer avec mon cure-dent, et reprends une attitude plus sereine.

« Bref, vous avez raison! Passons à autre chose! La seconde raison de ma présence, » dis-je en levant légèrement ma main droite de son emplacement qui montre le chiffre deux sur mes doigts. « Permettez-moi d’être audacieux, mais j’aimerais prendre la tête de mon clan. Comme vous l’avez dit, la nation du Fer et la vôtre sont alliés depuis un moment. Je sais que je ne suis pas de Kumojin, mais j’aimerais qu’ensemble nous trouvions un terrain d’entente. »

Je ne fais que me replacer comme je l’étais : avant-bras sur mes cuisses, légèrement penché vers l’avant. Je reprends aussitôt la parole.

« J’ai une vision pour les Samuraïs et je crois être quelqu’un de bon. En ce moment, ils font n’importe quoi et n’ont aucune discipline. Si je ne le fais pas, quelqu’un d’autre prendra contrôle de ce groupe. Je connais bien les Bushis, ils voudront regagner leur nation, » continue-je en recommençant à jouer avec mon bout de bois. « Je ne veux pas ça. Je ne veux pas vous prendre ce clan, encore moins la nation. Ce que je désire, c’est d’apporter une vague de conditionnement, d’entraînement, une unité et, bien-sûr, ma vision qui a été changée, purifiée et qui a évoluée lors de mes nombreux voyages! »

Souriant d’une façon un peu trop enjouée, presqu’enfantine, je conserve le contacte visuel avec cet homme qui peut décider tellement de chose sur la continuité de ma vie. Je fais attention pour ne pas être insistant.

Le samouraï semblait se ressaisir rapidement. Il prenait conscience, qu’au fond, l’interlocuteur que j’étais, n’avais nullement besoin ou intérêt à se répandre en parole à ce sujet. Oui, j’étais touché pour lui, à cause de cette tragédie qu’il m’avait compté. Perdre son village n’est pas une chose gaie. J’en sais quelque chose. Je l’ai vécu dans ma plus tendre jeunesse ou au début de mon adolescence. Au choix. J’avais onze ans lorsque le village où je suis né fut détruit par une attaque de barbares. Des sauvages qui s’en étaient pris à mon village composé aux 9/10 de paysans. N’eut été l’apparition de kumojins, j’aurais probablement perdu la vie. Comprendre ce samouraï m’était donc aisé, car j’ai moi aussi connu ce type de tragédie. Mais… Je n’avais nullement envie d’en parler. Puis, la similitude s’arrêtait là. Aucun membre de famille, proche ou éloignée ne me recherchait. Aucun.

Je gardais le silence et laissais mon inviter dérouler. A présent, la question du clan des samouraïs était abordée. J’écoutais plus attentivement. Car voyez-vous, dès lors que l’on évoque les habitants de Tetsu no Kuni ou ceux de Konoha, je suis toute ouïe. Je tiens à honorer mes engagements auprès de mes alliés tout autant que je le fais avec les populations de Kaminari no Kuni. Et quand Taku parle de prendre le pouvoir au pays du Fer, me demandant mon avis, je suis pris de court.

« A vrai dire, je suis étonné que vous me parliez de ces projets. Les samouraïs du Fer sont nos alliés et non nos sujets. Par conséquent, vous êtes libres d’essayer de convaincre vos frères samouraï. »

Une première précision, mais il m’apparaissait utile d’en apporter une autre.

« Je ne suis que le protecteur des samouraï… Si d’aventure ce titre n’est pas pompeux. Je vous suggère, et je pense que c’est ce que vous ferez, d’aborder cette question de manière pacifique. Toute prise de pouvoir par les armes entraînera l’intervention de la Foudre. »

Je croisais les doigts de ma main entre eux, les ramenant vers moi. Le Taku serait probablement étonné par ma position. Je crois même qu’il l’était. Mon regard était neutre peut être sévère.

« J’espère bien que vous ne séparerez pas les samouraïs de Kaminari. Nos relations avec Feu Yakigote Tochiro étaient très bonnes. Il va de soi que ma préférence va à un samouraï qui saura garder nos relations intactes. Un samouraï qui n’oubliera pas que nous, kumojins, sommes les premiers alliés du Fer. »

Remplissait-il ces conditions élémentaires ? Je n’en savais rien. Je ne disposais que de très peu d’informations à propos de Taku. Quel était son programme au-delà de remettre de la discipline dans les rangs samouraïs ? Quelle était sa vision par rapport au reste du monde ? Par rapport à Kumo ?

« Il est vrai que la discipline commence à manquer dans les rangs des mythiques samouraïs. Mais à ce propos, je n’ai aucune recommandation à vous faire dans la mesure où mon propre village est souvent sujet à défection. Le jour où j’aurais la bonne formule, je vous en ferais part. Mais… Mis à part tout ceci, admettons que vous deveniez le successeur de Yakigote Tochiro Dono. Quelle serait votre politique vis-à-vis du reste du monde ? Vis-à-vis de Kumo ? »

Je ne doutais pas un instant qu’il ne dirait que du bien de Kumo. Comment pourrait-il en être autrement vu qu’il se trouvait devant le Raikage et en compagnie du Chef du clan Kadoria ? Mais pour le reste, j'étais curieux.

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Toujours penché vers l’avant sur cette chaise plutôt confortable, j’écoute Zennosuke. La stature et le calme de cet homme m’impressionnent. Alors que moi, si fébrile, je laisse mes émotions paraître, il trouve moyen de s’adresser à moi sans l’ombre d’un biais malgré sa subjectivité. Néanmoins, je reste aussi souriant qu’au départ, espérant profondément pouvoir aider les miens.

La nouvelle me frappe plus durement que je ne l’aurais cru. Donc, je dois directement m’adresser aux dirigeants de Tetsu no Kuni. J’eu cru comprendre que cette nation appartenait à l’Éclair depuis belle lurette, mais il semblerait qu’elle soit officiellement libre de ses décisions. Je ne cache pas ma surprise! Au final, le Kage n’a pas d’influence sur la décision. Tout ce voyage, toute cette attente, pour finalement devoir encore avancer à contrecourant sans aide. Définitivement, je ne comprendrai jamais ce qu’impliquent la bureaucratie et l’administration. Toutefois, ce n’est pas la fin! J’irai dans la nation du Fer pour faire mon offre de direction différente, de vent de nouveau.

Sieur Godaime Raikage m’explique donc qu’il lui est logiquement préférable de maintenir de bonnes relations avec ladite nation et qu’un chef qui apprécie le village Shinobi dont il est dirigeant et leurs alliés serait, pour lui, bénéfique. Par la suite, il s’enquiert de ma stratégie ou de mes plans à la tête des Samuraïs. Je ferme les yeux, pendant une seconde, pour me reconcentrer. Un sourire revient sur mon visage, cachant mon désarroi précédent.

« Je suis quelqu’un de relativement simple, monsieur. J’aime la paix, l’honnêteté et je déteste les secrets. Je veux trois choses, pour l’avenir de ce groupe qui m’a enseigné, il y a fort longtemps, la voie du sabre, » dis-je en montrant de nouveau le chiffre sur mes doigts. « La première est que ce groupe d’une puissance incroyable sorte de sa nation pour aider! Tellement de pays et de villages se font attaquer par des bandits, des créatures, voire même la nature elle-même! Je crois que nous pourrions faire quelque chose de plus. »

J’attends un instant, observant les yeux de l’homme. Je m’assure que tout est bien enregistré puisque je parle plutôt rapidement, voulant certainement ne rien laisser de côté.

« La deuxième est de permettre aux Bushis de prendre contrôle de leurs esprits. Ils sont tellement enfermés profondément dans leurs traditions qu’ils ne voient pas ce qui se passe à l’extérieur! Ils ne changent pas et c’est un énorme problème! Oui, je veux abolir le Bushido! »

Je m’annonce d’un ton plus ferme et plus fort que voulu.

« En fait, en tant que tel, les valeurs du Bushido ne sont pas mauvaises. Toutefois, obligé quelqu’un à suivre aveuglément un code, à ne jamais rien remettre en question, à ne jamais penser, ça c’est très mauvais, » continue-je en mettant une emphase sur le mot penser.

Une fois de plus, je me redresse sur le banc. Cette fois-ci, je laisse glisser le mot « bref » voyant que je me suis encore laisser prendre dans mes valeurs, dans mes goûts, au lieu d’être direct et calme.

*Qu’est-ce qui se passe Taku? Pourquoi es-tu si empressé à expliquer à Zennosuke tes points de vue?*

Je place mon cure-dent dans ma bouche et redresse légèrement le menton.

« La troisième est encore plus importante! Je veux faire redorer le blason de mes ancêtres! Sans vouloir insulter qui que ce soit, les Ninjas sont partout! Autant que je suis intéressé par cet Art qu’est le Ninjutsu, je refuse que l’Art du Sabre disparaisse! C’est important que notre présence soit connue de tous et pas uniquement en tant qu’armée allié à Kumo, mais aussi en tant que nation avec sa propre culture et ses propres plans! »

Je souris au Kage. J’ai peur de l’avoir brusqué avec ce dernier point.

« Je ne veux que la paix et l’évolution de tous, monsieur Seki. Je n’ai pas d’ennemis et pourtant j’ai toujours combattu pour aider, du plus profond de mon cœur. J’ai sauvé des villages sans rien attendre en retour autre que mon nom soit connu, que le Vagabond blond qui veut changer le monde devienne une légende. Ainsi, tous les gens sauront qu’il n’y a pas que la mort, la peine et la destruction! »

Mon corps se glisse doucement dans le sofa comme si j’avais dépensé une quantité considérable d’énergie.

« Pour ce qui est de Kumo et des autres nations, j’aimerais des relations amicales. J’aimerais évidemment qu’il soit possible de faire en sorte que toutes les nations soient alliées, mais je sais que c’est impossible. Si je suis à la tête des Samuraïs, par contre, je pourrais maintenir les victimes au strict minimum. »

Un rire m’échappe.

« C’est pour ça que les gens disent que je suis utopiste. »

« Et vous l’êtes assurément Taku. »

Ce que je venais de rétorquer du tic au tac au samouraï. Il me paraissait bien trop idéaliste, bien trop bon, doux, généreux. Ce genre de personne ne saisait pas la noirceur du monde dans lequel tous sont plongés. Je ne sais par quel procédé, par quelle magie, les gens comme Taku ne voient que le bon côté des choses. Regrettable erreur. J’étais calme. Je n’avais pas bougé d’un pouce pourtant, certains propos sortis de la bouche de mon invité samouraïs me paraissaient désaxés par rapport à la réalité. Je lui avais certes dit que par ma voix, Kumo ne s’autorisait aucun droit de regard sur l’élection du chef des samouraïs. Mais s’il s’avait lire entre les lignes grossièrement énormes à desseins, il comprendrait que je ne comptais pas pour autant que les relations fortes entre Tetsu et Kaminari changent.

« Petite précision. Tetsu et Kaminari no Kuni entretiennent des relations fortes. J’aimerais que cela continue ainsi. Notre politique n’est pas de nous imposer à notre allié du Fer, dont nous respectons, dit au passage, les us et coutumes. Le jour où vous serez chef des samouraïs, n’oubliez pas, dans votre grande générosité, que Kumo est votre premier allié. »

Je lui jetais un regard insistant. Il n’était pour le moment personne d’autre qu’un grand rêveur, mais, curieusement, la vie aime les grands rêveurs. Ils finissent souvent, à force de détermination et d’abnégation à parvenir à leur but. Et ce Taku… Je ne le voyais pas échouer dans son entreprise. S’il parvenait à avoir un entretien avec le Raikage que j’étais, combien la chose serait-elle aisée pour lui de rencontrer les sphères politiques de Tetsu no Kuni ? Ses propres frères d'armes ? Juste une question de temps à mes yeux. La difficulté qu’il aura à surmonter par après, serait la présence d’éventuels concurrents au poste qu’il veut briguer. Et ce n’est pas avec des discours tels que celui qu’il a soutenu devant moi, qu’il sera appuyé.

Pour ma part, je ne comptais nullement intervenir sur la question du bushido. J’ai grande confiance aux samouraïs. J’ai grand respect pour leur philosophie de vie que je juge tout à fait respectable. Taku, en mon sens faisait erreur, en voulant abolir certaines choses, son jugement de départ était faussé. À mes yeux. Mais, si d’aventure il devait accéder au grade suprême dans l’ordre samouraï ; si d’aventure il devait abolir le bushido, a moins que la majorité des samouraïs ne le demande, je n’interviendrais pas. Jamais.

« Mon cher utopiste, je ne pense pas que le bushido soit si mauvais qu’il faille l’abolir. Les samouraïs, les vrais, sont d’une dignité hors du commun. Leur sens du respect d’eux-même et de l’autre, leurs valeurs, leur code de vie, globalement, ne me paraissent pas être des facteurs inhibant de leur être. Si vous deviez vous aventurer à supprimer le bushido en tant que chef des samouraïs, attendez-vous à de terribles représailles de la part de vos hommes. Car cette décision serait vécue comme une trahison et nécessairement, induirait des soulèvements. L’homme, en général, n’aime pas que l’on modifie ses habitudes. »

Une petite mise en garde. Le rêveur devait être réveillé. Autrement, il court droit au mur. En mon sens. Je me taisais, attendant le point suivant de la discussion ou d’éventuelles réactions à ce que je venais de dire.

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Une fois encore. Une fois de plus. J’ai l’impression que tous les dirigeants, tous les hommes aux postes de pouvoir ou qui sont plus puissants que moi, politiquement ou physiquement, me regardent comme si j’étais cette chose pure qui ne comprend pas à quel point la vie est dure et l’Homme est malsain.

Je le sais.

J’en suis conscient.

J’ai simplement décidé d’essayer d’y changer quelque chose. Contrairement à la quasi-totalité des personnes que j’ai rencontrées. Un jour, je ferai un changement. Un jour, les gens que j’ai rencontré accepteront ma résolution et verrons la grandeur de mon projet de paix. Je sais que je subirai des assauts de parts et d’autres, les insultes des cyniques et les tentatives de découragement des autres qui sont certainement déçus de l’était de leurs propres vies, mais je ne lâcherai pas prise. Mon nom sera connu comme celui du libérateur, celui qui a amené une vague de paix où il fait bon vivre.

*Je n’ai pas peur des étapes devant moi,* pense-je alors qu’il me met en garde contre mes idées de changement.

« Non, vous avez raison. Abolir était un mot fort. Je vous simplement dire que je désirais rendre ce code d’honneur comme facultatif au lieu d’obligatoire. Ceux qui veulent vivre selon les anciennes règles sont les bienvenus, évidemment, à penser comme ils le veulent! Mais, bref, ce sera une discussion à avoir, un jour, avec un conseil de mes pairs, je suppose! Merci de vos conseils, » dis-je pour conclure ce sujet en ramenant une jambe vers ma poitrine, le talon sur le banc.

Ma main lève encore un doigt, celui montrant le dernier sujet à aborder. Tout en conservant le contact visuel, comme je l’ai fait pratiquement depuis le début, je prends une inspiration et je me lance.

« La troisième et dernière raison de ma visite! J’aimerais négocier une alliance entre le groupe Zen’Ryou et votre village, » continue-je, enjoué. « Nous avons déjà discuté à ce sujet au sein de l’Alliance de Pays Neutres et nous sommes parvenus à une entente intéressante! Une copie de nos règles et nos buts se trouve avec les documents que monsieur Kadoria vous a donnés. »

Une fois de plus, je reprends la même position avancée. Cette fois-ci, par contre, je monte légèrement mes manches, laissant à l’air pur mes tatouages de vipère et d’araignée. Mon expression est encore plus illuminée qu’à l’accoutumé.

« Est-ce que c’est le genre de chose que vous faites, ici, des termes avec des groupes tels que le nôtre? »

Nous venions de passer par d’intéressantes discussions sur le bushido, les projets de Takusanken par rapport à Tetsu no Kuni. Le bonhomme était quelqu’un de particulier. Un homme avec un bon fond. Un très bon même. Mais un homme, un peu trop idéaliste à bien y regarder. Ses propositions sont tout sauf réalistes. Dans l’ensemble du moins. Il allait rencontrer de très grosses résistances. Et ça… Il ne semblait pas s’y être préparé mentalement. Car si lui était du style réglo, il tomberait indéniablement sur quelqu’un qui ne l’est pas. Un homme ou une femme, ou un groupe d’homme sournois aux projets opposés aux siens. Des gens qui lui mettraient des bâtons dans les roues, des gens qui ne se limiteraient pour venir à bout de leurs objectifs, des gens qui iraient probablement jusqu’à vouloir attenter à sa vie pour la sauvegarde de leurs intérêts crypto personnels. Non… Taku n’était pas encore assez éveillé face au monde. Mais quoi qu’il en soit, il comprendrait tôt ou tard.

C’est par la suite que Taku abordait un point intéressant. Un point tout aussi intéressant que le précédent, mais une chose qui me concernait au plus haut point. Taku ne proposait ni plus ni moins qu’une alliance avec Kumo. Il expliquait s’être déjà lié à l’alliance des pays neutres. Voyez-vous ça ! Je comprenais directement que le bonhomme, après avoir quitté Kumo, se rendrait vers le grand village ninja le plus proche afin de proposer ses services : Konoha. Et après Konoha, ce serait Suna. Puis allez savoir ce qu’il comptait réellement faire de toutes ces alliances. Peut-être s’offrir une belle couverture face aux puissants. Et si… Après tout ce qu’il avait pu dire, ce Taku n’était autre qu’un faux jeton ? D’un œil différent, d’une oreille attentive, je l’écoutais jusqu’au moment où vint mon tour de répondre.

« Je ne suis pas contre le principe. Mais quel avantage Kumo tirera-t-il d’une alliance avec votre organisation ? Que nous apporterez-vous réellement ? Qu’est-ce que Kumo gagnerait de concret à être votre allié ? Serez-vous des notres sur les champs de batailles ? Nous donnerez-vous des informations sur l’état du monde ? Les puissances shinobis ? Les organisations criminelles ? »

A l’instant où je prononçais le terme criminel, je pensais automatiquement au Sabakyo. Le prototype même du criminel à mes yeux je venais de réaliser que ce bourlingueur deTaku, pouvait me renseigner à ce propos. Enfin… Il faut voir si dans son grand élan de bonté, il n’avait pas déjà rencontré cet ennemi et s’il ne s’était pas lié à lui. Ce grand rêveur en serait capable. Assurément.

« En parlant de criminels, connaissez-vous le déserteur Sabakyo Seito ? Au cours de vos périples l’avez-vous rencontré ? Avez-vous croisé certains de ses hommes ? »

Puis j’écoutais. Direct. Nul besoin de tourner autour du pot. Je lui posais simplement la question. Puis j’attendais voir quelle serait la réaction de l’optimiste Taku. S’il l’avait rencontré, dans sa grande franchise, il me le dirait. Et là, il deviendrait bien plus intéressant qu’il ne l’a jamais été à mes yeux. Alors Takusanken ? Tes réponses s’il te plait.

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Cette fois-ci, j’ai réussi à avoir l’attention de Zennosuke! C’est une victoire en soi puisque j’ai finalement pu entrevoir un changement dans son expression faciale, chose qui ne s’est pas produit depuis le début de notre conversation. En fait, c’était aussi le cas avec Sho. J’en viens à me demander si de tuer ses émotions est nécessaire pour diriger. Si tel est le cas, je ne vois honnêtement pas le point. D’avancer avec passion et certitude, c’est ce qui fait la différence!

Il me pose plusieurs questions que j’écoute alors que ma réponse est déjà toute préparée. Je vois que son intérêt n’est pas mensonger.

*Serait-il, lui aussi, enclin à donner sa chance à un nouveau groupe?*

L’homme marque une pause durant laquelle j’allais entreprendre d’énoncer mes propositions, mais il reprend rapidement la parole. Le Kage de l’Éclair me demande si je connais un certain Sabakyo Seito. Je prends quelques secondes durant lesquelles je sonde mon esprit pour voir si ce nom a un jour été prononcé en ma présence.

« Malheureusement, non. Je ne l’ai jamais rencontré. Sabakyo? N’est-ce pas ce groupe qui utilise les gaz? Je crois avoir lu un peu sur eux dans un livre, mais je ne me souviens pas lequel, » dis-je alors qu’un souvenir croise mon esprit. « Est-ce en lien avec le groupe dont monsieur Kadoria nous avait parlé lors de notre première rencontre? Les Shoraizen, c’est ça? Qui sont-ils? »

Je gratte l’arrière de ma tête pendant un instant, voyant que je suis probablement cavalier de demander ces questions. Je reprends rapidement mon calme en laissant suffisamment de temps à mon interlocuteur pour répondre s’il le désire.

« Pour ce qui est de notre utilité, voici ce que nous proposons! Et, il faut dire, les termes peuvent être négociés! Ce que nous voulons par-dessus tout c’est d’aider les victimes et les innocents, vous voyez? Nous préférons ne pas avoir à nous mêler d’un affrontement entre deux forces Shinobis, mais si cette situation arrive, nous serons du côté des blessés et des civils coincés entre deux feux, » commence-je. « Par ailleurs, nous voulons aussi aider à la traque et à la capture de criminels dangereux, toujours selon nos règles qui sont énoncées dans vos documents. Sinon, nous pourrons évidemment partager de l’information sur des groupes criminels ou sur les situations de différents villages tant que ces données ne sont pas trop sensibles pour une autre force Shinobi. Là-dessus, nous désirons rester neutres! Si vous avez du transport, nous pouvons aider pour la protection. Évidemment, contre toutes formes de désastre naturel, de force surnaturelle ou de Furyou ou de monstres du genre. »

Je reprends mon souffle.

« En gros, si nous pouvons vous aider sans nuire un autre village Shinobi, nous le ferons! Il ne suffira qu’à nous communiquer vos besoins. Notre objectif, sur le long terme, est de devenir une force suffisamment influente pour aider aux négociations en tant que puissance neutre. »

Je laisse une seconde au Seki pour assimiler mon monologue.

« Au final, de notre côté, voici ce que nous aimerions de l’alliance. Avoir accès, parfois, à des informations ou à vos archives selon ce que vous préférez, pouvoir demander de l’aide sous certaines conditions lors de traques ou de protections et, si nous passions sur vos terres, pouvoir avoir accès à un gît et aux commerces. »

Je regarde Zennosuke dans les yeux avant de terminer.

« Un jour, le Clan Zen’Ryou sera beaucoup plus gros et influent. Nous voulons être en bon terme avec toutes les nations pour prendre des décisions éclairées et c’est pourquoi nous voulons avoir au moins un représentant de chaque nationalité parmi les nôtres. »

Je m’enfonce légèrement dans le banc, montrant ainsi que l’homme peut prendre parole puisque j’ai terminé mon offre. Je reste souriant, mais ma nervosité doit néanmoins être apparente. La balle est dans le camp du dirigeant de la nation. Toutefois, je ne suis pas sot! Je sais que nous devons avoir l’air d’être des néophytes, des débutants, des petits idéalistes. C’est vrai! Cependant, ce n’est pas ce qui va nous arrêter.

Nous changerons le monde!

Une étape à la fois.

Je regardais avec scepticisme le samouraï errant. Ainsi donc il ne connaissait pas le Sabakyo ? Je me caressais le menton fixant mon regard sur mon interlocuteur afin de desceller des contradictions entre son expression corporelle et les mots qui étaient sortis de sa bouche. Mais rien. Cet homme, de toute façon semblait tout bonnement incapable d’être autre chose que loyal et entier. Véridique dans la parole donnée. Etait-ce un leurre ? Était-il possible que de pareils hommes existent sur cette terre ? Seul l’avenir peut nous révéler ce qu’il y a dans le cœur des hommes. Je décidais de faire confiance à cet homme. Mais, je me devais de faire une dernière tentative.

« N’avez-vous jamais croisé un prédicateur de ce clan ? Un homme anciennement Intendant du village de Konoha durant vos pérégrinations ? »

Une toute dernière tentative. Peut-être avait-il croisé cet homme sous un autre homme. Enfin… Passons à autre chose. Tôt ou tard, je saurais où se terre cet homme et ce, malgré le mutisme et l’immobilisme de Konoha à ce sujet.

A présent, nous échangions sur les termes même de cette alliance envisagée. Je tournais la chose sous toutes les coutures, sous tous les angles ? Que pouvais-je gagner, en tant que dirigeant de Kumo, d’une alliance avec un idéaliste tel que Taku ? J’écoutais chacune des dispositions des « clauses » de cette proposition. Il me semblait, qu’elles se neutralisaient les unes les autres à cause d’ouvertures, de flou ou de vide savamment introduites par ce samouraï. Pour sûr, son intérêt serait sauvegardé si nous devions conclure. Car je comprenais bien, qu’au fond, c’est la neutralité d’une grande puissance vis-à-vis de leur organisation qui le motivait. Du moins, je supposais.

Je pesais le pour et le contre de chacune des propositions. Ne pas se mêler aux combats des grandes puissances, si dans l’avenir il devait en avoir. Etre du côté des blessés… Je grommelais.

« Si Kumo s’allie à votre organisation, à moins de ne pouvoir intervenir en faveur de notre village par temps de conflit, votre organisation n’interviendra pas pour le camp adverse. D’aucune manière. Ni aide directe, ni aide indirecte. Je veux qu’on soit clairement en phase sur ce point. »

Je marquais une petite pause. Puis j’enchainais. Reformuler les termes de notre alliance par mes propres mots m’apparaissait nécessaire.

« Votre organisation ne livrera d’information sur notre village à aucune entité ; aucune personne que ceux du Zen’Ryou. A ce propos, je veux la liste des membres de ton organisation ainsi que le descriptif physique de ceux-ci. A chaque nouvelle recrue, vous m’en ferez part car les libéralités que nous offrons à vos membres sont nominales. Je me réserve le droit de refuser que notre alliance s’élargisse à certaines recrues futures ou certains membres de votre organisation. J’attends de vous la transmission d’informations sur les villages shinobis. A vous de voir ce qu’il est possible de faire. J’attends de vous des informations sur les organisations nukenins surtout celles criminelles. Pour les informations du village, cela dépendra de la nature de celles-ci. Par contre, vous ne pourrez avoir accès à nos archives. Par contre, je suis d’accord sur le droit de passage, de git au sein de Kaminari no Kuni. Vous pourrez également avoir accès aux commerces du pays…. Je suis en phase avec vous pour ce qui concerne le volet traques. C’est dit. »

J’attendais. A lui de conclure. Mais mes propos et mon attitude laissaient clairement comprendre que je n’étais point dans le compromis. J’espérais que le village pourrait au moins tirer quelque profit de cette organisation. Ne serait-ce que sur le volet information sur l’état du monde.

**Invité** Informations

L’insistance de Zennosuke sur ma potentielle connaissance de cet homme ou de son groupe devient légèrement désobligeante. Néanmoins, je crois comprendre que cette organisation est à l’encontre deux valeurs de Kumo. Je suppose qu’ils sont ennemis et c’est un exemple parfait de situation dans laquelle je ne veux pas me retrouver : des combats entre idéologies de Shinobis.

*En quoi est-ce que ça l’aide l’avancée mondiale? Rien. Voilà.*

Je prends une longue inspiration avant de répondre à l’homme en charge.

« Je ne connais pas l’étendu de votre relation avec ce Sabakyo ou des siens, mais je peux vous assurer que je ne l’ai jamais rencontré et que je n’ai aucune idée de quoi consiste son groupe ni qui sont les siens. J’aimerais être d’une plus grande aide. »

J’hoche de la tête, maintenant certain d’avoir été écouté et compris.

Le Godaime Raikage semble pris entre deux opinions. J’ai l’impression qu’il désire m’aider, mais qu’il n’aime pas qui je suis, essentiellement. Étrangement, ça me fait sourire, différemment que j’en ai l’habitude. Mon expression doit être vraiment étrange.

Il me demande première si j’ai l’intention de m’impliquer du côté des autres lors de batailles entre Shinobis ce à quoi je réponds rapidement « Nous ne voulons qu’aider les victimes et les innocents. » Et, voyant que ma réponse n’est pas claire, je rajoute. « Non, ce n’est pas notre mission, d’influencer ce genre de combats. »

J’écoute ensuite les conditions et les termes de notre entente du point de vue du Seki. Ses points sont valides, évidents même. Je ferme les yeux, une seconde, analysant chaque détail.

« Je suis d’accord pour le tout, » dis-je en conservant mes inquiétudes sur quels informations concernant directement les autres villages Shinobi il me sera possible de partager. « Pour faciliter les échanges, j’aimerais chercher un représentant de Kumo. Cette personne aura la responsabilité de partager les informations, de nous aider lorsque nécessaire et de nous demander de l’aide lorsque vous la réclamez. En gros, je pense que ça nous permettra de centraliser nos échanges en passant par une personne de confiance qui sera considérée comme un membre du Zen’Ryou, mais encore à cent pourcent un habitant de votre belle nation! Qu’en dites-vous? »

En disant ces derniers mots, je m’installe à la limite du banc, signifiant ainsi que je me lèverai sous peu. Les termes de l’alliance maintenant concrets et l’accord des deux parties présent, il ne reste plus que les formalités et les détails. Aussi, le voyage est long jusqu’à Tetsu no Kuni.

Une confirmation. Ce nukenin ne connaissait pas le moins du monde le Sabakyo. Il venait de l’affirmer à nouveau avec un air de dire que mon insistance lui paraissait lourde. Je le comprends, mais ma position de meneur d’hommes m’oblige à insister sur les sujets qui me semblent cruciaux ; en dépit des états d’âmes de mes interlocuteurs. Je hoche la tête pour lui faire comprendre que son message a été perçu et compris. À cet instant précis, je suis certain que le jour où il croisera cet ex intendant, il sera sur ses gardes.

Les échanges glissent sur les autres points : celui relatif à notre accord. Le samouraï apportait des précisions. Il semblait qu'il comprenait mes craintes. Ses objectifs, d’après ce qu’il en disait, étaient différents des potentiels sources de conflit entre le Zen’Ryou et Kumo que je m’étais évertué à lui exposer. Même s’il tentait de rassurer, je restais sceptique ; préférant attendre le moment où le Zen’Ryou aurait à faire un choix lorsqu’un conflit se déclencherait. Là, nous saurons si les objectifs réels de cette organisation n’est pas en opposition avec cet espèce d’humanisme béat qui fera que le Zen’Ryou violera notre accord. Mais, tout ceci était bien loin…

Takusanken abordait ce qui me semblait être le dernier point de notre entretien, au vu du comportement du samouraï. À présent qu’il était en phase avec les propositions que je lui avait faites, à présent que notre accord était scellé à 99%, il exposait une nouvelle mesure : la nomination d’un membre kumojin dans son organisation. D’après sa vision, ce kumojin servirait d’interface entre le Zen’Ryou et Kumo ; entre lui et le Raikage que je suis. Sur le champ, j’ai envie de questionner l’utilité de cette démarche. Pourquoi mettre des interfaces ? Je vois dans cette démarche un futur goulot d’étranglement pour tout ce qui est efficacité. Ce samouraï est décidément à part.

« OK. Nous ferons ainsi. J’attendrais de voir qui est ce kumojin. »

Je crois que cet entretien prend fin. Je hoche de la tête tout en le regardant dans les yeux, histoire de lui dire que j’en ai terminé. J’ai bien remarqué son geste. Lui aussi en a fini, raison pour laquelle je me lève de mon siège et contourne mon bureau. J’arrive à sa hauteur et le salue respectueusement. Même quand on est Kage, il n’y a aucune raison de se la péter ou prendre les gens de haut. Je raccompagne le samouraï vers la porte.

« A nous revoir Takusanken. »

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