A Samui Chifumi,
Je reçois ta lettre avec grande surprise. Le retour de Yuki parmi nous est une chose étrange, qui ne peut être entrevue avec légèreté ! Jamais, jusqu’à présent, quelqu’un n’est parvenu à créer un Jutsu permettant de vaincre la Mort. Même l’un des plus terribles Kinjutsu de ce monde – la Réincarnation des Âmes – ne permet une résurrection partielle et éphémère. L’éveil de Yuki est donc un mystère qui se doit d’être étudié et contrôlé dans l’urgence ! S’il y a eu interaction étrangère, il nous faut le savoir au plus vite … et mettre la main sur cette explication encore mystérieuse.
En attendant, je félicite tes initiatives et les confirme :
rien ne doit ressortir de cette affaire, et personne ne doit en être informée à l’extérieur du Clan tant que je ne l’ai pas rencontré. Si cela venait à se savoir, les Samui pourraient être accusés de développer un Kinjutsu mortel alors que nous n’y connaissons rien et n’y sommes pour rien. Personne ne doit donc la savoir en vie, et aucun contact ne doit être toléré avec l’extérieur du Clan. Tout Samui présent dans notre domaine doit être tenu au secret, sous peine capitale pour mise en danger du Clan !
J’ignore si je pourrais me rendre à Ki no Kuni. C’est un pays neutre, en dehors de notre juridiction, et sur lequel Suna a des prétentions de longue date. Qu’un ponte du Shukaï s’y rende ne doit pas être pris à la légère. Par ailleurs, les affaires au Shozaichi sont plus agitées qu’auparavant, et des problèmes locaux doivent être réglés avant que je ne puisse me pencher sur des affaires personnelles.
J’ignore si Yuki te parlera de « ses vérités » ; si c’est le cas, n’hésite pas à m’en dire plus par lettre interposée et codée, comme nous le faisons il y a de ça une trentaine d’années. En attendant, je tâcherai d’accélérer les choses ici afin de libérer de mon temps, et de me rendre incognito au Pays du Bois.
Deux priorités : la santé de Yuki, et le silence absolu !
Je te renvoie Eikô avec cette missive, en qui – tu le sais – j’ai placé toute mon autorité, mon pouvoir de représentation et ma confiance. Il pourra répondre de moi auprès de Masayuki si elle le souhaite. N’hésite pas à me faire parvenir d’autres messages de cette nature ; mais sois prudent, car toute conversation n’est pas à l’abri.
Kakeshuou Samui, Capitaine de l'Ôdâ - 集会