Il était encore tôt mais la clientèle commençait déjà à affluer dans le bar. Et avec elle des ryos supplémentaires! Depuis mon bureau, face à la baie vitrée qui surplombait le rez-de-chaussée de l'établissement, j'observais les nouveaux-arrivants ainsi que mon personnel pour m'assurer que tout allait bien. Une simple précaution afin de me rassurer. Après tout la réputation d'un bar faisait souvent son succès ou sa perte et je comptais bien faire du Heaven's Night un endroit de choix pour ceux qui avaient de l'argent à dépenser sans compter. Je n'avais jamais été matérialiste mais je me découvrais peu à peu une passion pour la comptabilité. Après tout c'était plutôt sympathique de compter les pièces et billets pour se rendre compte que la pauvreté n'était plus qu'un lointain souvenir. D'une certaine façon ça me rassurait...

J'allais tourner les talons pour retourner m’asseoir derrière mon bureau quand deux silhouettes familières captèrent mon attention. Un mince sourire en coin ses dessina sur mon visage tandis que je reconnaissais Akisa et Kôtarô. Je connaissais bien la première pour avoir passé quelques soirées en sa compagnie mais le second restait presque un inconnu. Sans raisons particulières toutefois. C'est juste qu'il y a des gens avec qui vous avez le contact facile et d'autres qui vous semblent à jamais hermétique. C'était ainsi, il n'y avait pas besoin d'explications pour tout sinon la vie perdait bêtement son charme...

La demoiselle et son partenaire allèrent prendre place au comptoir et j'allais les rejoindre quand l'un de mes hommes de mains vint m'apporter le décompte des bouteilles qu'il restait à la cave. Je parcouru un instant du regard le parchemin avant d'acquiescer et le lui rendre. Je me foutais pas mal de mes stocks tant qu'il y avait suffisamment à boire pour tout le monde. Si j'avais engagé du personnel supplémentaire, c'était précisément pour ne pas avoir à me soucier de la logistique. Ce soucis réglé je descendis de mon bureau pour rejoindre le comptoir et la jeune femme. Cette dernière me fit la bise et je la lui rendis de bon coeur avant de serrer la main de Kôtarô qui, lui, se montra plus réservé. Comme quoi nous semblions d'accord sur le fait que nous ne serions jamais les meilleurs amis du monde. Tant mieux...

- "Salut Akisa, ça fait un moment!" fis-je en lui adressant un clin d'oeil. "Et toi aussi Kôtarô! C'est un plaisir de vous recevoir ici!"

Je les dévisageai tour à tour en appréciant le physique de la demoiselle qui faisait des ravages depuis qu'elle avait pris confiance de sa féminité. J'imaginais aisément ce que les hommes devaient penser de cette créature lorsqu'ils se retournaient sur son passage. Tout simplement parce que je pensais pareil...

- "Venez avec moi!" fis-je en leur faisant un signe de la main. "On va monter dans mon bureau histoire d'être tranquilles pour discuter! Et bien sûr ne vous en faites pas pour les consommations, c'est la maison qui offre! C'est la moindre des choses pas vrai?"

Je les fis donc monter à ma suite dans mon bureau ou j'ouvris une bouteille de leur choix pour leur en servir deux verres. Je m'installai ensuite confortablement sur le canapé qui trônait dans un coin de la pièce, les invitant à prendre place sur celui face à moi. Je sortis presque immédiatement plusieurs sortes de drogues de dessous la table pour leur faire comprendre qu'ils pouvaient se servir s'ils le souhaitaient. Il n'y avait rien de mieux que les paradis artificiels. Quoique, peut-être le sexe en fait...

- "Je me suis posé un sceau qui m'empêche de boire de l'alcool!" expliquai-je en désignant le symbole sur ma gorge. "Du coup je compense un peu comme je peux si vous voyez ce que je veux dire..."

Bien sûr qu'ils voyaient. D'ailleurs si ce n'était pas encore assez clair j'entrepris de rouler un joint que je vissai ensuite entre mes lèvres avant de l'allumer. Les clients ne pouvaient pas nous voir où nous nous situions actuellement alors je ne prenais pas le risque d'écorner l'image du bar. Parfait!

- "Alors Akisa, qu'est-ce que tu deviens? Avec tout ça je ne te vois plus autant que je le voudrais! Et crois bien que je le regrette d'ailleurs..."

Inutile d'interroger Kôtarô puisque je m'en fichais pas mal. L'hypocrisie n'était pas l'un de mes défauts alors autant éviter de poser des questions dont les réponses nous indiffèrent. Et puis sa présence, sans m'incommoder, me dérangeait! Mon regard se fit plus explicite sans même que je m'en rende compte tandis qu'il se mettait à glisser sur la gracieuse silhouette de la demoiselle. Je me rendis compte que mes yeux - en fait, uniquement le vrai et non celui en verre - exprimaient sûrement clairement le désir qu'elle provoquait en moi. Quel homme normalement constitué n'aurait pas réagit pareil? Je repris quelques barres sur mon semblant de cigarette avant de la tendre à l'intéressée...

Je me fendis d'un clin d’œil à l'attention de la demoiselle lorsqu'elle me qualifia de gentleman. Il faut dire que ce n'était pas souvent qu'on me rangeait dans cette catégorie d'hommes mais ce n'en était que plus plaisant que ça arrivait! Beaucoup penseraient sûrement le contraire à mon sujet mais ça m'importait peu. Akisa était l'une des rares qui comptaient à mes yeux et rentrait dans le cercle fermé des gens que je considérais comme des amis. De ce fait son avis revêtait une importance toute particulière. Elle m'avoua ensuite qu'à demi-mots que son moral aurait pu être meilleur avant de me parler des hauts et des bas de la vie, me demandant ce que j'en pensais:

- "On ne peut plus d'accord, ouais! Mais c'est ce qui fait tout l'intérêt de la chose pas vrai?" m'amusai-je.

J'étais satisfait qu'elle accepte le joint que je lui tendais mais j'espérais qu'elle n'avait pas de problèmes plus importants. Si c'était le cas je me ferais une joie de l'aider! Mais avant que j'aie eu le temps de la questionner plus avant sur le sujet Kôtarô se releva avec vigueur, dénigrant le fait qu'Akisa ait accepté la drogue que je lui tendais. Je tournai alors un regard désapprobateur dans sa direction: il avait le droit de ne pas apprécier ce genre de substances mais il n'avait aucune raison de réagir avec autant de véhémence. J'allais d'ailleurs le lui faire remarquer mais la jeune femme se chargea de régler le problème, emmenant après elle son ami pour aller discuter à l'extérieur.

Je patientai donc en me roulant un deuxième joint. C'était toujours plus agréable d'en avoir un chacun, deux valant mieux qu'un seul. Logique élémentaire, hé ouais! Je ne sais pas vraiment ce que les deux amis se dirent mais le fait qu'Akesi revienne seule en disant plutôt long sur le sujet. De mon côté j'étais content de pouvoir passer du temps seul à seul avec elle sans la présence d'une personne qui, sans me déranger, ne m'importait pas plus que ça. Je la gratifiai d'un sourire en réponse au sien qui se voulait rassurant.

- "J'espère que ce n'est pas trop grave et qu'il ne t'en voudra pas pour une si petite chose! Désolé si j'ai foutu la merde entre vous..." m'excusai-je néanmoins.

Elle releva que ça faisait un bail que nous ne nous étions pas retrouvés tous les deux. Effectivement! Et le moins que l'on puisse dire, c'est que ça ne me dérangeait pas le moins du monde. Comment est-ce que ça aurait pu alors que je me trouvais en présence d'une amie avec un physique si avantageux? Je faisais de mon mieux pour garder mon regard rivé dans le sien et ne pas succomber à l'envie d'explorer mon corps avec mon oeil. Voir avec mes mains...

Je repris alors mes esprits alors que des pensées fort peu morales m'envahissaient, me concentrant sur ce qu'elle venait de dire. Ainsi donc elle voulait savoir comment se passaient mes journées avec Zanshi qui, au passage, avait donc des liens familiaux avec elle en sa qualité d'amie intime de Kioshi. Je me dis qu'il valait mieux éviter de parler du fait que j'étais une catastrophe en orthographe et que la Kage m'imposait des dictées pour m'améliorer. Je ne savais pas vraiment pourquoi mais je souhaitais donner la meilleure image de moi-même à la jeune femme en cet instant...

- "Ho, tu sais..." commençai-je, hésitant. "Disons qu'elle nous mène la vie dure à moi et au reste de l'équipe mais c'est pour notre bien! J'ai jamais autant progressé qu'à ses côtés et sous son égide je pourrais même devenir un shinobi réputé prochainement. Même si ce n'est pas gagné pour le moment. Tu t'en doutes, il me reste pas mal de progrès à faire mais je dirais que je suis sur la bonne voie!"

Les choses étaient si simples avec Akisa... Je pouvais me permettre d'être moi-même en temps normal avec elle. Elle ne me jugeait pas et je faisais de même! S'il y a des gens avec qui nous sommes prédestinés à nous entendre alors il n'y avait aucun doute que la jeune femme faisait partie de ceux-là. Je me sentais bien en sa présence, décontracté! Tout venait naturellement ou presque et ça faisait un bien fou...

- "Laisse-moi te resservir!" proposai-je quand elle eut terminé son deuxième verre. "Rassures-toi, je n'essaie pas de te saouler!"

Quoique... Je pris la bouteille et vint m'installer à ses côtés, trouvant que la table qui nous séparait ne nous permettait pas une certaine promiscuité dont j'avais envie en cet instant. Je versai donc du rouge dans son verre tout en allumant mon second joint et lui laissant le premier. Les conversation s'enchaînèrent à un rythme soutenu, ponctuées par des éclats de rires ou plus simplement une bonne ambiance. Je lui parlai de ma mission avec Zanshi ou de nos entraînements tandis qu'elle me parlait de son futur récent, depuis que nous nous étions perdus de vue à cause de nos obligations personnelles.

- "Tu sais on ne devrait plus mettre aussi longtemps avant de se revoir la prochaine fois! On délire bien tous les deux et je ne m'en étais pas rendu compte mais tu m'as manqué!" fis-je après un énième rire. "Alors promis hein? On remettra ça aussi souvent que possible! De toute façon tu es toujours la bienvenue ici et puis en plus tu peux boire à l'oeil! Ça fait quand même deux bonnes raisons de revenir souvent!"

Je levai alors instinctivement la tête pour glisser l'une de ses mèches rebelles derrière son oreille et dégager ainsi son visage délicat. Je lui décochai ensuite un sourire avant de rabattre à regret ma main de sa joue. J'avais repris un peu de mon sérieux et pendant quelques secondes un silence s'installa entre nous. Je crois qu'elle avait compris qu'elle me plaisait mais je ne savais pas vraiment si c'était réciproque. Autant ne pas gâcher une amitié avec un geste qui pourrait être mal pris...

- "Dis, pourquoi Kôtarô a réagi ainsi? Je sais bien qu'il a promis de veiller sur toi mais quand même... Est-ce qu'il m'en veut d'une manière ou d'une autre? Si je peux faire quoi que ce soit pour arranger les choses, n'hésites pas à le dire et j'aviserai!" mentis-je.

Non en fait je m'en foutais de ce type! Mais je ne voulais pas qu'Akisa se sentent tiraillée entre ses deux amis et si je pouvais simplement éviter que les choses s'enveniment, pourquoi pas? Après tout ça ne coûtait pas grand chose de faire un geste pour clarifier les choses avec lui.

- "Tu crois qu'il est... jaloux?" ajoutai-je avec un large sourire. "Il y a quand même quelque chose de bizarre dans ses yeux quand il te regarde, tu ne trouves pas?"

J'effleurai alors sa cuisse volontairement mais d'un mouvement qui laissait présager le contraire avant de rouler un nouveau joint. Avec tout ça nous avions terminé les deux autres et j'avais envie de faire la fête ce soir! Quel dommage que je ne puisse pas ôter mon sceau pour boire. Mais du coup ça n'aurait eu aucun intérêt, pas vrai?

- "En fait est-ce que tu cherches un senseï?" m'enquis-je. "Je sais que la perte de l'ancien t'as durement touchée et j'en suis désolé. Si tu veux en parler, d'ailleurs... Tu peux tout me dire tu sais?"

Je lui décochai alors un clin d'oeil en me rapprochant un peu plus d'elle...

Je restai un instant immobile et silencieux lorsque la demoiselle retira ses lèvres des miennes. Un mince sourire se dessina sur mon visage alors que je savourais encore ce souvenir qui me semblait si récent et lointain à la fois. J'avais bien évidemment espéré que la soirée prenne cette tournure mais je n'avais pas vraiment envisagé le fait qu'Akisa soit si réceptive. Pourtant nous venions de franchir un cap dans notre relation car l'intéressée ne semblait pas regretter son geste et je dois dire que de mon côté je n'allais certainement pas me plaindre d'une telle initiative.

Je l'observai m'annoncer qu'elle était heureuse d'avoir fait ma connaissance et que j'étais quelqu'un de bien malgré ce que les gens pouvaient en dire. Le tout en caressant ma joue avec douceur. Ça faisait combien de temps que je n'avais pas eu droit à une marque d'affection de ce genre? Bien trop longtemps, je m'en rendais compte. Je savourai un instant le sourire qu'elle me faisait l'honneur de me décocher avant de l'accueillir au creux de mes bras et glisser une main sur la peau nue de son dos qui par ailleurs était brûlant. Était-ce une manifestation de son pouvoir clanique ou simplement une expression du désir qui nous attiraient l'un à l'autre?

- "Moi aussi je suis content de te connaître Yamada Akisa..." murmurai-je finalement à son oreille, un sourire en coin. "et tu n'as pas idée à quel point..."

Oui car au-delà de la petite attention charnelle dont elle venait de me gratifier, tout était simple avec elle. Je sortais d'une relation compliquée avec Yami et cette légèreté qui enveloppait la demoiselle. Rien n'était compliqué et tout se faisait naturellement avec elle. Nous étions sur la même longueur et ce depuis des années maintenant. Elle venait de le confirmer encore une fois quelques secondes plus tôt lorsqu'elle me parla de sa vision de la vie et de la meilleure façon d'en profiter. Je ne pouvais qu'être d'accord avec elle. La politique ne m'intéressait pas et les guerres non plus! Je me contentais d'aimer mon village et de le servir du mieux que je le pouvais. Pour le reste je tenais à ma liberté et c'était entre autre l'une des raisons qui m'avaient poussé à refuser le passage au grade supérieur. Et cette liberté, justement, j'avais l'impression qu'Akesi ne pourrait que la sublimer...

Je baissai le regard sur la chevelure ébène aux reflets violacés de mon amie avant de fermer les yeux pour mieux respirer le merveilleux parfum qui s'échappait de son corps. Je me rendis compte que j'avais sûrement été stupide ou négligeant pour ne pas remarquer avant qu'elle était une jeune femme que l'on gagnait à avoir auprès de soi. Ses compliments me faisaient un bien fou et en cet instant c'était précisément ce dont j'avais besoin. Un moment de complicité avec l'une des personnes qui me comprenait certainement le mieux! Loin des tracas du quotidien ou des ennuis liés à la perte des conseillers! Loin de la politique, de l'armée ou de toutes ces choses que je ne comprenais pas vraiment et que je ne cherchais d'ailleurs pas à comprendre...

Elle était là! J'étais là! Le reste n'avait pour l'instant pas la moindre importance et je ne voulais pas penser au lendemain. Nous avions toute la nuit devant nous pour savourer une nouvelle forme de relation. Tout ce que je désirais à présent c'était me laisser guider par le désir et profiter de l'instant présent. Je voulais me contenter de vivre et non d'appréhender le futur. Les choses risquaient de ne plus jamais être pareilles entre elle et moi? Et alors? Ce qui devait se passer, se passerait! Il n'y avait pas besoin de réfléchir plus loin! Et je savais qu'Akisa devait certainement penser pareil...

- "Tu sais... Je t'apprécie aussi parce que les choses sont simples avec toi!" avouai-je finalement sur le ton du murmure. "Et je suis ravi que tu puisses t'évader à mes côtés car c'est précisément ce que je ressens aux tiens! Pendant toutes ces années je t'avais sous les yeux mais je n'ai jamais pu réellement apprécier la personne que tu étais avant aujourd'hui! Tu m'as ouvert les yeux sur certaines choses sans même t'en rendre compte et je crois que je ne te serai jamais assez reconnaissant pour ça!"

Je glissai une main sur sa joue puis sous son menton pour plonger à nouveau mon regard dans le sien et m'y noyer quelques instants. Est-ce que l'honnêteté devait me pousser à lui avouer que je ne me sentais pas prêt pour une relation? Lui parler de Yami? Cette dernière restait bien présente dans mes pensées même si je faisais de mon mieux pour l'oublier et la considérer comme ma simple coéquipière. Son ombre planait à cet instant même au-dessus de moi bien que je savais ne plus avoir de compte à lui rendre. Mais le soucis ce n'était pas le Ketsueki au fond, c'était plutôt le mal que je pourrais faire à Akesi. C'était bien la dernière chose que je souhaitais en cet instant!

Je l'embrassai alors tendrement avant de me redresser et quitter la chaleur de ses bras à regret. Je m'assis de trois-quart sur mon bureau, le temps de prendre le nécessaire pour rouler un nouveau joint. Le tout sans vraiment quitter du regard la demoiselle qui me faisait l'honneur de sa visite. Est-ce qu'elle était encore mon amie? Plus vraiment! Est-ce qu'elle était à présent mon amante? Nous n'en étions pas encore là! Mais avant toute chose il fallait que je sois clair:

- "Je ne crois pas t'avoir déjà parlé de Yami, si?" commençai-je en regrettant déjà mon honnêteté. "J'ai vécu quelque chose de très fort avec elle au fil de ces derniers mois mais nous avons rompu! Enfin... Elle a rompu, je crois! Je te passe les détails mais il m'arrive encore de penser à elle même si, crois-moi, je ne le souhaite plus vraiment!"

Je glissai le joint entre mes lèvres pour l'allumer et en tirer quelques longues bouffées, crachant la fumée en direction du plafond. Je détournai ensuite le regard vers la baie vitrée comme si ça avait pu m'aider à formuler correctement la suite. Je voulais bien lui faire comprendre que je ne craignais absolument pas ce qui était en train d'arriver mais plutôt les conséquences de cet instant charnière.

- "Ce que j'essaie de dire c'est que je ne veux pas te faire souffrir parce que j'ai encore en tête une autre personne! Je ne veux pas que l'ombre d'une relation puisse influer sur celle qui pourrait éventuellement naître entre nous! Je suis conscient que je brise un peu ce moment de tendresse mais je veux que ce soit aussi clair que possible entre nous. La seule question à laquelle j'aimerais avoir une réponse à présent c'est..."

Je marquai un instant de pause, le temps de venir m'agenouiller face à la demoiselle qui n'avait pas quitté le canapé, histoire d'être à sa hauteur. Je la dévorai un instant du regard comme si je souhaitais qu'elle me saute dessus et m'évite de poser une question que je jugeais déjà fatidique. Décidément il m'était toujours difficile de m'exprimer lorsque la discussion virait sur les sentiments et leurs conséquences...

- "Est-ce que tu crois que tu pourrais me faire oublier cette femme? Où est-ce que je ne suis qu'une distraction dans ta soirée? Parce que si c'est le cas je crois que je préfèrerais qu'on en reste là..." mentis-je.

Je regrettai aussitôt d'avoir posé cette question! Akisa était souvent jugée uniquement sur son physique avantageux et non pour la véritable perle qu'était sa personnalité. La plupart des gens qui se montraient désobligeants avec elle le payaient chèrement et c'était extrêmement stupide de penser que la demoiselle était une fille superficielle. Ma question pouvait lui faire penser que je me rangeais dans cette catégorie et que je faisais de son désir visible pour moi une simple envie passagère. Je soupirai en maudissant ma maladresse et j'en conclus rapidement qu'il y avait mieux que des mots pour lui faire comprendre l'envie et les prémisses de sentiments que j'avais pour elle. Oui, il y avait les gestes...

Je me redressai pour unir à nouveau mes lèvres aux siennes, avec plus d'insistance cette fois-ci. Je reléguai aux oubliettes mes dernières appréhensions tandis que je m'abandonnais au désir qui menaçait de me terrasser. Mes mains parcoururent ses courbes délicates et généreuses à la fois tandis que ma bouche se perdait dans son cou. Quelques instants plus tard je la délestais de ses vêtements et faisait subir le même sort aux miens. Il n'y avait plus qu'elle, moi et le bureau. Bureau dans lequel j'avais envie d'explorer les moindres recoins du corps d'Akisa...

Akisa rompit notre étreinte et se redressa. Avais-je fais quelques chose de mal? J'étais sur le point de m'abandonner au désir que je ressentais pour elle et voila qu'elle s'écartait pour se positionner face à moi. Finalement peut-être que lui parler de Yami n'était pas la meilleure chose à faire que ça la travaillait comme si elle craignait que je ne sois pas à cent pour cent avec elle. Ce genre de réaction aurait pu être logique mais connaissant l'abnégation de la demoiselle aux cheveux aux reflets violacés, j'avais un peu de peine à comprendre ce que cet acte signifiait. Elle prit alors la parole tout en me poussant sur le fauteuil et j'écartai les bras pour les poser sur sa partie supérieure en écoutant ce qu'elle avait à me dire.

Elle m'avoua ne pas avoir eu de relations avec quelqu'un au point de devenir dingue. Je souris à cette affirmation, sachant déjà cela puisque nous nous disions pratiquement tout. Mais j'avais un peu de mal à voir où elle voulait en venir et je décidai donc de la laisser poursuivre. Elle marqua cependant un temps d'arrêt histoire de glisser ses bras autours de mon coup et m'offrir à nouveau un contact passionné avec ses lèvres qu'elle posa sur les miennes. Je répliquai avec passion mais elle se dégagea à nouveau pour m'observer. Je compris que la suite des explications allait arriver et si j'étais curieux, j'étais également déçu qu'elle rompe son baiser...

Elle me confirma que les propos relevant du romantisme n'étaient pas vraiment son truc et qu'elle préférait simplement se laisser vivre. Je compris alors qu'il ne servait à rien de me perdre en paroles inutiles avec elle et qu'il suffisait de me laisser guider par mes envies, tout comme elle le faisait. Cette manière de voir la vie était exquise et pas si éloignée de ce que je m'employais à faire depuis que j'avais conscience de mon existence. Sinon je n'aurais pas fini dans la rue à survivre en me battant chaque soir pour gagner de quoi me nourrir ou me loger. Elle se pencha à nouveau pour mordiller mon oreille et je fermai les yeux pour mieux profiter de cette attention qui me fit frémir d'excitation.

Plus que le contact de sa langue sur le lob de mon oreille, ce fut davantage ses propos qui m'excitèrent: ainsi donc je n'avais guère besoin de parler pour qu'elle s'offre à moi! Elle ne me faisait aucune promesse d'avenir mais m'offrait celle du plaisir! Je pouvais passer chez elle quand je le désirais pour profiter d'un plaisir qui, je l'étais certain, allait certainement dépasser mes espérances les plus secrètes. Je souris en la dévisageant alors qu'elle s'employait à flatter ma virilité qui, de son côté, réagit au quart de tour suite au va et viens de sa main. À nouveau elle rompit ce contact pour me prendre les mains et en poser une sur sa cuisse et l'autre au niveau de son intimité. La chaleur qui s'en dégageait de son corps ne laissait aucun doute quant à l'envie qu'elle devait elle aussi ressentir.

Elle parla à nouveau pour m'indiquer qu'elle espérait que je ne recherchais pas une relation sérieuse et qu'elle était à moi si je cherchais à passer du bon temps. À vrai dire je n'étais plus vraiment capable de réflexion à cet instant précis tant le côté animal de mon être prenait le dessus. Et si ça n'avait pas été le cas la suite m'aurait de toute façon fait succomber. La sublime créature guida ma main vers sa féminité, m'intimant l'ordre de l'explorer tandis qu'elle écartait les cuisses. Oui madame, à votre service!

- "Si je te veux? Tu n'as même pas idée..." soufflai-je avec un vague sourire aux coins des lèvres. "Ce soir tu es moi et je suis à toi!"

Pour autant j'avais envie de prendre mon temps et de savourer chaque seconde qui s'écoulait. Nous avions toute une nuit devant nous mais ça restait bien trop peu quand je songeais à tous le plaisir que nous pouvions partager. Je me redressai pour lui capturer la main et la tirer hors du bureau. Après un regard à l'extérieur une fois la porte ouverte pour vérifier que personne ne faisait attention, je la traînai à ma suite jusqu'à la chambre que j'utilisais parfois lorsque j'avais la flemme de rentrer chez moi. Un grand lit double nous y attendait et je la poussai dessus aussi fermement que doucement avant de glisser à nouveau mes doigts au niveau de sa voie illusionnée.



Nous restâmes un instant immobiles, l'un contre l'autre à haleter encore quelques instants tandis que le plaisir s'en allait pour laisser place à une forme d'ataraxie si particulière. Je quittai ensuite la chaleur de son corps en roulant sur le côté pour attraper un joint déjà roulé et l'allumer. J'invitai ensuite la demoiselle à poser la tête sur mon torse tandis que je l'enveloppais de l'autre. Entre deux bouffées je déposai un baiser sur son front, encore incapable de parler tandis que mon corps se remettait du plaisir qui venait de le submerger. Puis, finalement:

- "Il y a pas à dire, coucher avec toi est un vrai bonheur..." avouai-je en souriant. "J'espère que tu es prêtes pour le deuxième round Akisa parce que je recharge et on repart à la guerre!"

Je me mis à rire avant de la serrer contre moi avec un peu plus de force. Elle m'avait invité à venir chez elle quand je le désirais. Et bien elle pouvait en être assurée: ça allait être régulièrement.

- "Je crois que tu n'auras plus beaucoup de nuits paisibles à l'avenir! Et Kôtarô non plus! Il va vraiment me détester celui-là!" m'amusai-je.

Je repris quelques taffes sur mon joint avant de le lui tendre...

HRP:

Je savourai la caresse de ses doigts sur mon torse tandis qu'elle me disait m'offrit toute sa nuit. J'étais un privilégié de pouvoir posséder mon amie pour encore de longues heures qui, si elles n'allaient pas être de tout repos, promettaient en revanche bien du plaisir. Je me tournai vers elle lorsqu'elle enchaîna en me disant espérer que je n'avais pas de rendez-vous susceptibles de l'éloigner d'elle. En réalité j'avais invité un fournisseur en boissons pour passer la soirée au Heaven's Night avec l'espoir d'obtenir des réductions. Mais mon personnel se chargerait de le mettre à l'aise en mon absence. Ces dernières étaient courantes vu mes devoirs de Shinobi et ils savaient comment les palier. Et puis rien ne pouvait me faire quitter cette chambre alors que j'y découvrais des plaisirs qui me faisaient tourner la tête.

- "Les rendez-vous peuvent bien attendre..." soufflai-je en caressant sa poitrine du bout des doigts. "Il y a certaines priorités dans la vie!"

Inutile de vous dire que le sexe était l'une d'elle je suppose? La splendide demoiselle vint prendre place à califourchon sur moi tandis qu'elle me gratifiait à nouveau du contact de sa langue contre mon cou. Elle y déposa un suçon qu'il faudrait toutefois que je camoufle sans quoi je risquais de devoir répondre à des questions gênantes. Puis nous nous laissâmes à nouveau porter par notre désir tandis qu'elle prenait les choses à son compte. Experte de la domaine du plaisir charnel, Akisa me fit chavirer dans le plus pur bonheur tandis qu'elle s'acharnait sur ma virilité. Elle avait un don pour maîtriser le désir qu'elle provoquait, me menant constamment aux portes de la jouissance sans jamais me les faire franchir. Je n'en demandais pas moins à vrai dire...

Nos ébats s'étirèrent longuement et nous finîmes finalement sur un fauteuil, bien loin du lit sur lequel tout ceci avait commencé. Comment nous étions arrivés là? J'en avais pas la moindre idée pour être précis tant j'avais été obnubilé par notre corps à corps des plus captivants. L'esprit grisé par la drogue et le souvenir encore bien présent de notre relation charnelle, je me laissai emporter par le désir de ne plus bouger et simplement profiter du contact de son corps contre le mien. J'adorais la façon qu'elle avait de parcourir mon torse de ses doigts et d'effleurer la longue cicatrice qui la barrait. Le moindre de ses gestes avait le don pour me donner envie de lui sauter dessus encore et encore. Et visiblement je n'étais pas le seul à en avoir envie puisqu'elle me dit que j'avais bien fait de confier le bar à mon personnel avant de me demander ce que nous pouvions faire. Elle proposa presque immédiatement d'enchaîner sur le troisième round:

- "Je crois que ça s'impose, oui..." m'amusai-je. "Et puis jamais deux sans trois, pas vrai?"

Ou quatre, cinq, six ou sept... Tant que j'avais de l'énergie je comptais bien la gratifier de ma virilité et savourer le plaisir qu'elle m'offrait à chacune de ses ondulations, chacun de ses mouvements. J'aurais été fou de m'en priver comme j'aurais été stupide de laisser le souvenir de Yami assombrir cet instant aussi délicieux que mouvementé. Je serrai la demoiselle dans mes bras avant de caresser du revers de la main son flanc puis ses jambes comme si je cherchais à la faire frisonner à ce simple contact. Puis je me redressai et la soulevai avec moi, lui suggérant d'enrouler ses jambes autours de mes fesses tandis que je la plaquais contre un mur...



Je glissai contre elle et enfouis mon visage au creux de son coup. Elle avait la peau chaude et je ne savais pas si c'était le don de son clan qui s'exprimait à cet instant ou simplement l'accumulation de plaisir charnel. Nous restâmes un moment silencieux pour reprendre notre souffle avant que je la pousse gentiment sur le côté pour venir prendre place à ses côtés, contre son dos. Je gratifiai son oreille d'un baiser auquel ma langue se mêla rapidement avant de m'allumer un nouveau joint. J'adorais mêler plaisir et... plaisir!

- "Tu sais, le Heaven's Night renferme aussi un bordel! Mais ça je suppose que tu l'avais déjà remarqué pas vrai?" glissai-je dans un murmure. "Si tu le souhaites on pourrait s'arranger pour avoir un peu de compagnie..."

Dans mon esprit je parlais évidemment d'une femme ou deux supplémentaires car je n'avais pas d'hommes en stock sur le menu que le bordel proposait. Mais ça, elle l'avait sûrement déjà compris. Je ne connaissais pas vraiment le point de vue de la demoiselle quant au fait de coucher avec d'autres femmes mais j'espérais qu'elle n'avait rien contre et surtout qu'elle ne verrait pas là une sorte de reproche quant à ses aptitudes sexuelles. Car il n'en était rien, elle restait une déesse sans égale dans ce domaine... Aussi excité qu'anxieux, j'attendis l'avis de mon amie amante en espérant qu'elle allait céder à ma proposition...

Bon d'accord, très bien! Pas d'autres femmes! J'étais un brin déçu je l'avoue car j'imaginais plutôt bien mon amie avec une congénère mais si ce n'était pas son truc ce n'était pas bien grave: la demoiselle était tout à fait apte à satisfaire mes besoins et envies vu son expertise prononcé dans les arts charnels. Je savourai donc le baiser qu'elle déposa dans mon cou avant de récupérer le joint et le fumer tranquillement. Je me redressai ensuite contre le mur afin de profiter d'une petite pause. Mine de rien ça faisait un sacré moment qu'on faisait les coquins et il fallait bien laisser le corps se reposer un petit peu. Et puis Akisa était littéralement chaude voir brûlante. J'avais un peu peur que ses dons étranges m'embrasent...

- "À vos ordres M'dame!" glissai-je à son oreille. "Je ne te savais pas si jalouse et possessive..."

Le ton employé marquait le côté plaisantin de ma phrase. Je doutais qu'elle soit du genre à perdre du temps en jalousie même si je n'avais jamais vraiment pu découvrir cette facette de sa personnalité. Toujours est-il que j'étais tout à fait satisfait de passer du temps seul avec elle. C'était fatiguant pour le corps mais apaisant pour l'esprit. Je pouvais simplement être moi-même sans avoir peur de décevoir ou d'offenser. Bref, c'était des instants qui manquaient dans mon existence ces derniers temps...

J'en vins un instant à imaginer la Yamada vers sa fête à une putain que j'aurais eu l'audace d'inviter. Ça pouvait être excitant d'une certaine manière. Mais je chassai bien vite cette hypothèse improbable et maintenant reléguée aux oubliettes suite au refus de ma partenaire d'une nuit. Il fallait que j'arrête de penser à ce genre de choses! J'enveloppai Akisa de mes bras bras tout en caressant du bout des doigts sa peau douce. Je respirai un instant la douce odeur qui se dégageait de ses cheveux si particuliers tout en continuant de fumer mon pétard.

- "Je vais partir de Suna quelques temps pour une mission diplomatique et je me demandais si tu ne voulais pas garder un oeil sur le Heaven's Night en mon absence? J'ai confié la gestion à Yami mais j'aimerais quelqu'un de confiance pour s'assurer qu'elle ne fait pas de conneries... Ça te tente? De jouer l'espionne qui aura, entre autres, toutes les boissons offertes?"

Je n'avais pas confiance en beaucoup de monde mais Akisa était l'une des personnes qui avait réussi à l'obtenir. Quant à Yami, je n'étais pas certain de ce qu'elle devenait ou de la façon qu'elle avait de voir les choses actuellement. Avec Akisa comme garde-fou, je pourrais au moins me tenir informé de la situation même en parcourant le monde. Il fallait bien que je prenne quelques précautions et je croyais la jeune femme tout à fait capable de maîtriser son sujet. Elle s'en sortirait sûrement très bien!

- "Parle-moi un peu de Kioshi tu veux bien? Est-ce que c'est un bon chef de clan? Tu sais comment ça se passe entre lui et la Kage en ce moment? J'imagine qu'elle n'est pas facile à contenter la mamie pas vrai?"

Je lui déposai un baiser sur le front avant d'allumer un nouveau pétard. J'avais envie de tomber dans la drogue, le sexe et le bienfait qu'ils provoquaient. Sans modération! Et puis si au passage je pouvais apprendre des trucs un peu utile, pourquoi pas...

J'esquissai un petit sourire quand Akisa accepta de garder un oeil sur le bar en mon absence. Ça me rassurait de pouvoir compter sur elle en plus de Yami pour veiller sur ce qui était devenu la prunelle de mes yeux. Elles se compléteraient merveilleusement bien même et je pourrais m'en aller tranquillement. Une bonne chose! Je la remerciai d'un clin d’œil et d'un baiser sur le front avant de me concentrer sur la douceur de sa peau et la chaleur de son corps. Le tout, bien évidemment, en écoutant ce qu'elle me racontait au sujet de Kioshi et de la Kage. C'est à dire pas grand chose malheureusement...

J'eus un nouveau sourire lorsqu'elle me dit que ça ne devait pas être facile pour eux tous les jours, comme dans tout couple qui se respecte. Ho ça oui, j'en étais persuadé. J'avais de la peine à imaginer ma senseï en couple quant à Kioshi je le connaissais surtout d'un cours passage sur l'île qui était apparue quelques mois plus tôt et d'une soirée de beuverie pour l'enterrement de vie de jeune garçon de Kibo. Mais finalement le sujet n'avait que peu d'importance. Ma curiosité était un peu inassouvie mais ça n'allait pas m'empêcher de dormir ce soir...

- "T'en fais pas ce n'est pas facile de démembrer un Akuzu!" fis-je alors qu'elle m'incitait à la prudence. "Et puis je compte bien passer d'autres nuits comme celle-là en ta compagnie alors compte sur moi pour rester en un seul morceau!"

Je donnai un petit coup sur son nez du bout du doigt avant de l'embrasser à nouveau et découvrir à nouveau son corps de mes mains, territoire maintes fois exploré mais jamais conquis... Il n'en fallut pas beaucoup plus pour raviver nos instincts primaires et enchaîner sur un nouveau corps à corps endiablé. Me noyant tantôt dans son regard tantôt dans ses bras je me maudis d'avoir imaginé un instant la présence d'autres femmes à nos côtés pour la nuit alors qu'Akisa était bien plus ardente que toutes les filles du bordel réuni.

Et je me maudis de nombreuses fois cette nuit-là... Toujours avec la même intensité et la même passion tandis que le sommeil ne semblait pas avoir de prises sur nous. Une soirée de débauche sexuelle digne de l'imagination des plus pervers d'entre nous. Et lorsqu'on ferma enfin les yeux, mes bras enveloppant Akisa comme pour ne pas la perdre dans mon sommeil, ce fut pour les ouvrir quelques heures après midi. Après les salutations de réveil d'usage, nous nous rhabillâmes à regret pour affronter cette nouvelle journée déjà bien entamée. J'avais pas mal de travail et un entraînement en soirée et il était temps qu'on se sépare.

- "C'était super!" lui glissai à l'oreille. "J'espère qu'on se reverra avant mon départ!"

Je déposai un baiser au coin de ses lèvres avant de quitter la chambre et partir en quête de nourriture lorsque Akisa eu tourné les talons. Il valait mieux aborder un jour nouveau avec le ventre plein...