Musique:

Je m'entraînais sur le toit du quartier général pour cette fois, je n'avais pas besoin d'avoir un grand espace comme les terrains se trouvant au sous-sol. Il est vrai que habituellement, je préfère utiliser le terrain de sable pour mes entraînements physiques. L'organisation nous permettait d'avoir le matériel nécessaire à de bons exercices alors je l'utilisais avec respect et sans restriction. Mon examen d'entré, je l'avais fait dans ces mêmes parcelles. Celui-ci s'était soldé par un petit séjour à l'hôpital, ce n'était pas mon meilleur souvenir faut dire, mais ça restait tout de même bon. Une autre fois, j'avais eu l'honneur d'apprendre une technique très puissance de type Raïton. Mon précurseur n'était qu'autre que mon maître, un membre des unités spéciales de Suna, rien que ça. Une technique pour briser les défenses, une technique me permettant aisément de découper de part en part n'importe quoi, corps compris. Enfin, tout ceci n'était que souvenir et n'avait aucun rapport avec mon activité du moment. Sur le moment, je ne faisais que m'entraîner à sculpter mon Shôton pour le rendre plus lisse, plus esthétique.

Je ne le faisais premièrement par plaisir mais aussi pour une promesse que j'avais faite. J'avais promis à ma grande sœur, Yami Ketsueki, de lui offrir une sculpture assez grande en Shôton. Le mien de cristal était d'une couleur bleue comparable à celle de mes yeux, j'envisageais plusieurs idées pour respecter ma part du contrat. Une chose est sûre, je voulais faire quelque chose d'aussi jolie que notre relation, ça s'annonçait bien difficile. Si je pouvais manier depuis petit ces techniques peu ordinaires à Suna, je n'avais pas pour autant pris l'habitude de procéder à l'affinage de mes créations. Mon dragon à mes débuts était bien basique, les écailles n'étaient pas si bien travaillées autant que son visage. Je sentis alors une présence derrière moi, c'était un Shinobi lambda, si mes souvenirs étaient bons il travaillait à l'organisation. Il tenait dans ses mains un ordre de mission, le cachet s'y voyait clairement. Aujourd'hui il officiait plutôt en tant que messager.

Il s'approcha de moi pour me tendre le morceau de papier renfermé sur lui même avant de prononcer quelques mots. C'était une mission urgente qu'il fallait réaliser rapidement, promptement, disait-il. J'ouvris l'ordre pour le lire en diagonale avant de lancer un regard froid et vide à mon interlocuteur.

«  Je m'en occupe.  »

Ordre de mission:

Ce n'était peut-être pas le terme approprié car je n'étais pas seul affecté à la mission. Sur ces mots, le messager repartit sans ne rien prononcer. Je regardais alors avec précision cette fois-ci l'ordre de mission, j'avais cru lire quelque chose de plutôt déplaisant. Celui-ci parlait de vers géants avoisinant notre beau village, comment était-ce possible il n'y avait plus de tempête pourtant et cela depuis quelques jours. J'émettais pleins de doutes face à cette situation, il me fallait quelques renseignements, c'était presque obligatoire. Je me rendis alors à la bibliothèque où j’espérais trouver quelques informations à ce sujet. Ce fût malheureusement résultat, je ressortais bredouille d'un établissement si barbant. J'avais tout simplement perdu du temps, fallait le dire. Je devais me contenter des informations déjà réunies un peu plus tôt avec ma coéquipière Saibogu Oniri. Je regardais alors l'heure du rendez-vous, il fallait que je sois ponctuel et j'avais encore bien des choses à préparer.

Je rentrais alors au quartier général des Midorhato pour me changer, je me mis en survêtement noir, un petit foulard autour du cou et j'étais paré. Je pris l'objet qui était très important à mes yeux, mon Katana que je plaçais à mon dos. Je regardais alors par la fenêtre, le soleil allait être le plus haut possible dans le ciel. Le rendez-vous était fixé à l'entrée du village, à la voie illusionnée. C'était un lieu de ralliement type avant chaque départ en mission, je m'y étais retrouvé quelques fois. Je me trouvais alors en avance aux abords de l'entrée en attendant ma partenaire.

En parlant de ma partenaire, je ne connaissais pas grand chose sur elle si ce n'est sa possible adhésion au groupe Midorhato. Elle allait peut-être faire partie des nôtres et il me fallait donc pouvoir travailler avec elle. J'allais faire des efforts pour ne pas poser mes yeux azurs froids sur elle, il fallait que j'essaie d'être un peu plus sociable que à mon habitude. Pour le reste, je devais me faire une idée par moi même et apprendre à la connaître d'avantage. J'allais lui donner des informations importantes pour la mission, une chose est sûre c'est que nous allions éviter le ver géant le plus redoutable. Ce ver était la mère, la reine mère. On l'avait rencontré avec la Saibogu un peu plus tôt et au vu du rang de la mission, classifiée C, je n'allais sûrement pas me confronter une nouvelle fois à elle.

Je vis alors une silhouette au loin, peut-être était-ce ma coéquipière que j’apercevais. Elle s'appelait Ema, ça je le savais. Et sa description correspondait à la personne se dirigeant vers ma position.Attendant qu'elle soit à ma hauteur, je m'inclinais légèrement respectueusement, comme je le faisais à mon habitude pour saluer une personne.

«  Je me nomme Toshiro Ogami, membre de l'organisation Midorhato. »

Je regardais sérieusement Ema, attendant sa réponse pour ensuite réellement débuter la mission. J'avais tout de même hâte de travailler à ses côtés.

Zenzaburô Ema, c’était bien la jeune femme qui allait être ma partenaire durant cette mission périlleuse. Les présentations faites, on pouvait se préparer à partir. Cela dit, elle reprit la parole en disant être heureuse d’entreprendre une aventure à mes côtés. Je ne compris pourquoi mais la couleur de mes yeux vint se mêler à ses mots, je fermais les yeux brièvement avant de hocher la tête pour la remercier. J’espérais moi aussi réussir cette mission, il le fallait pour préserver la sécurité des dunes aux alentours du village. Suna était bien sûr enfoui dans le sable et si des créatures aussi démentes que celles-là avaient réussi à se hisser sur les côtés de notre ville, il fallait se faire du soucis. Elle disait ne pas avoir ample information sur la mission, il est vrai que nous manquions de rapports, témoignages et plus. De hâte, elle se dirigeait vers les portes pour commencer notre périple. Je suivis donc ma partenaire sous sa demande. Nous marchions côte à côte quand je décidais de lui apporter les maigres informations dont je disposais.

« Pour les informations dont tu me parlais, je peux t’en apporter quelques unes si tu le souhaites. »

Je me rappelais alors de nos péripéties avec Oniri, on avait traversé une tempête à toute vitesse grâce à son engin. J’étais heureux de disposer d’un engin mécanique d’ailleurs, dans le cas contraire je ne serais pas là pour en parler.

« L’objectif est de s’occuper de vers géants avoisinant le village, ils sont carnivores comme dit et très voraces. Ils disposent de rangées de dents acérées, je te donne le conseil d’essayer de les maintenir à distance. On m’avait dit qu’ils sortaient normalement que lors des tempêtes, mais pour une raison inconnue ils se dévoilent maintenant quand il n’y a aucune intempérie »

J’avais des doutes sur la chose, je ne comprenais pas comment il était possible que ces bêtes se soient retrouvées à nos portes. Par chance, la reine mère n’était pas de la partie et j’en étais certain; Il était impossible que le village nous laisse affronter la mère des vers, nous étions seulement des jeunes Shinobi, l’expérience était peut-être demandée. De plus, la taille de cette dernière était phénoménale, même escouade puissante de Suna aurait du mal face à elle. Enfin, il fallait trouver maintenant ces bêtes pour les éradiquer, les empêcher de nuire. Elle m’avait demandé si je savais où commencer, bien sûr j’avais des idées, je voulais commencer par la première. En parlant, nous avions continué sur la route principale menant au désert. Sur cette route, on pouvait voir des marchands voyageant à chameaux à la tête de convois. Mon idée pouvait alors se mettre en place, je comptais faire comme un barrage. Ema d’un côté et moi d’un autre pour recueillir les témoignages de diverses personnes.

Je mis mes mains derrière ma tête avant de regarder ma partenaire droit dans les yeux. J’espérais que cette idée lui convienne.

« Nous ne savons pas où les trouver exactement, on va alors faire une sorte de barrage ici même. Je prends un côté et toi de l’autre et on interroge les marchands ainsi que les civils. Toutes informations peuvent être importantes, après à toi d’en juger la pertinence. Si ça te va, commençons de suite, si tu as un problème avec un marchand appelle moi rapidement. »

Je n’étais peut-être pas l’homme le plus gentil, mais je tenais quand même à que cette mission se passe bien. Si elle avait un problème il était de mon devoir de l’aider et inversement, nous étions partenaires après tout. Je me plaçais alors de mon côté en regardant la route, je voyais alors quelques personnes se dirigeant vers ma position. Je devais redoubler de vigilance, les marchands n’étaient pas particulièrement sympathiques. Ils vivent sur les routes et ont plaisir à profiter des honnêtes gens, à les arnaquer. J’imaginais déjà les dialogues, tout cela s’annonçait bien marrant. Un homme basané monté sur un chameau s’arrêta à mon niveau suite à ma demande. Je levais la main gauche pour les obliger à s’arrêter. Mon âge pouvait causer problème, certains n’étaient peut-être pas prêt à répondre à mes questions en voyant mon apparence. J’arborais un visage froid et vide. L’homme basané avec un voile coloré sur sa tête pour se protéger du soleil accablant leva son fouet en me dévisageant. Je croisais les bras avant de commencer l’interrogatoire.

« Je me présente, Toshiro Ogami, je suis un Shinobi de Suna. Je veux vous poser quelques questions en rapport avec de possibles vers géants arpentant les alentours du village. Avez-vous des informations, avez-vous eu des problèmes en rapport avec ces créatures? »

L’homme me montra de la tête le convoi derrière lui et plus précisément un homme, c’était peut-être son serviteur. D’un air sérieux, je continuais à le fixer. Il m’ignora pour avancer vers le village tandis que son serviteur se rapprocha de moi pour répondre à mes questions. Un faible se soumettant à un homme bien plus aisé, ça ne me faisait pas de la peine, j’avais juste honte pour lui. Pauvre homme d’une apparence bien sale, jeune mais usé par le travail. Je fermais les yeux quelques secondes avant de faire un signe de la tête, je lui montrais que je n’avais pas que ça à faire.

« Héuh alors, vous aviez parlé des vers géants c’est ça missieur , d’puis la nuit des temps qu’on en voit des bêtes d’ce calibre, vous êtes en retard j’vous l’dis moi! »

«  Je ne nie pas l’existence, je veux connaître les positions des bêtes les plus proches. Vous en avez aperçu récemment? »

« AH NON! par contre le p’tit frère à mon seignour, lui il en a vu! Il ont détruit un bétail entier, vous vous rendez compte missieur? Il avait établi un campement au nord est quand les vers ont tout dévoré sur leur p’ssage. Des créatures dangereux vous svez. »

« Ces informations me sont utiles, vous pouvez disposer. Suna vous remercie. »

Le convoi continua alors sa route, je jetais un œil sur ma coéquipière qui avait l’air à son tour occupée. Pour l’instant il n’y avait pas de problème si ce n’est un marchand hautain, je continuais à questionner les gens passant à ma hauteur. Je récupérais alors quelques informations, je me faisais une idée sur la direction à prendre. Je décidais d’arrêter cette activité pour rejoindre ma camarade.

«  Alors, cette pêche aux informations, qu’est-ce que ça a donné? »

Musique:

Je me sentais un peu observé, Ema me regardait lors de mon premier interrogatoire, je ne savais pourquoi mais je sentais son regard posé sur moi. Je ne savais pas si je pouvais servir d'exemple, je n'étais pas le meilleur pour poser des questions. Je me voyais bien demander des informations par la force à un quelconque ennemi mais dans la délicatesse, je ne savais faire. J'avais donc eu quelques informations au sujet des vers géants, la mission commençait bien. Ema quant à elle, je me demandais ce qu'elle en avait ressorti, je me dirigeais alors vers elle. Elle me présenta alors un homme assez âgé et tout usé par le temps, il me faisait penser à mon père adoptif. L'homme me salua, devant un homme de cet âge je ne pouvais que exprimer mon respect en m'abaissant légèrement en signe de respect. Je n'avais pas un si beau sourire à lui présenter, néanmoins j'essayais d'en esquisser un pour la forme. Je me redressais pour écouter ce qu'avait à dire ma partenaire.

Il se nommait Eiko et confirmait la férocité de ses bêtes, je n'étais pas heureux d'entendre ça. J'avais quelques hypothèses qui se fermaient alors, les tempêtes n'étaient premièrement pas nécessaires mais en plus ils étaient tout autant excités même sans intempérie. Je croisais mes bras pour abaisser ma tête avant de fermer les yeux, quelques secondes, puis pour regarder à nouveau le vieil homme.

« Suna vous.. Je vous remercie de votre coopération vieil homme. Si notre mission aboutie, on vous en remerciera gracieusement. »

Ma partenaire avait proposé quelque chose d'intéressant, un Shinobi pouvait être à l'origine de leurs déplacements prêt de notre village. Je hochais la tête de haut en bas pour lui faire comprendre que je réfléchissante à mon tour à ses dires. Tout était bon à prendre après tout, je ne pouvais nier aucune parole surtout si ça venait d'une Kunoichi de Suna tout comme moi, genin, tout comme moi. Je levais la main droite pour remercier l'homme de sa sympathie et pour tout simplement lui dire au revoir. C'était à mon tour de prendre la parole, je lui demandais de marcher à mes côtés pour lui expliquer ce qu'on m'avait donné à mon tour. On s'écartait un peu du chemin pour que notre discussion ne se fasse pas entendre, j'avais mes raisons après tout.

« J'ai préféré qu'on s'écarte du chemin pour discute, j’espère que ça ne te dérange pas. Je ne veux pas qu'on nous entende et que des marchands prétendus soldats se jettent dessus pour se venger. Des morts inutiles, nous n'en avons pas besoin. »

J'essayais de chercher ses yeux, de les fixer d'un regard toujours froid.

« Un homme a bien voulu s'entretenir avec moi, un serviteur peut-être même, enfin ; Au nord-est il est possible qu'on trouve quelques vers géants à anéantir. Il est possible qu'on rencontre dans cette direction, un camp détruit voir même des charognes. »

Cela ne présageait rien de bon, la dernière voir avec ma camarade la Saibogu, on avait pu ressentir une odeur putride et nauséabonde sortant de la bouche d'une de ces créatures. Je me remémorais le passage de cette mission pas très agréable. Il fallait être sur nos gardes, elles avaient pu avancer depuis le signalement du serviteur. La direction semblait bonne mais on pouvait avoir affaire à eux bien plus vite qu'on le pensait, c'était pour ça que scruter les alentours semblait être une bonne idée. Je regardais autour de moi brièvement avant de poser une nouvelle fois mon regard sur Ema.

«  Je préfère te prévenir, je ne suis pas très fort en communication, j'essaie de faire des efforts mais ça reste encore bien abstrait pour moi. »

C'était déjà bien assez dur d'exprimer cette faiblesse à l'égard de ma coéquipière mais pourtant je devais le faire, j'allais travailler avec elle dans le futur. J'en avais déjà parlé à plusieurs personnes, j'avais même fait quelques expériences. Un livre que j'avais acheté m'avait même guidé sur la voie de la sociabilisation mais tout ceci restait bel et bien compliqué. Les émotions, les sourires, c'était encore trop tôt pour que je puisse en faire à tout va. Certaines personnes avaient réussi à me faire débloquer quelques expressions mais étrangement je n'arrivais pas à m'habituer à le faire pour tout mon entourage, enfin bon j’espérais que ça ne lui cause pas trop de soucis. Cependant il est vrai que ça pouvait en faire des soucis, la communication est importante en équipe.

On avait marché quand même pas mal de temps, il me semblait voir à l'horizon des caravanes détruites, des tentes ravagées. On se rapprochait alors peu à peu de ces vestiges pour en vérifier l'état. Je soulevais quelques détritus pour voir si il en restait des traces. Un enclos était à moitié ouvert, du sang semblait être séché sur le sol. L'odeur était tout autant affreuse, je mettais ma main devant mon nez pour la masquer. Je regardais ma coéquipière en soupirant.

«  C'est un vrai carnage, il va falloir être très prudent.»

L'endroit était bien vide mais nul doute que d'un instant à un autre il pouvait y avoir un ennemi à nos trousses. Je vis alors un grand rocher, je proposais à ma partenaire de m'y rejoindre. Je tendais ma main pour l'aider à monter dessus pour ensuite m'y assoir.

«  Je ne sais pas comment ces bêtes procèdent, peut-être qu'elles sentent notre présence grâce à une capacité sensorielle ou même l'odeur ? Je n'en sais que trop rien, mais sur ce rocher je ne pense pas qu'elles puissent nous avaler par le bas. Je vais créer un clone et le mettre au milieu du camp abandonné et je te propose qu'on attende bien sagement pour vérifier quelques possibilités.

Qu'en penses-tu Ema ? »

Sur ces mots, je créais tout de même le clone pour le placer au milieu de l'arène. J'attendais d'avoir l'avis de ma partenaire qui m'intéressait vraiment.

Il faisait chaud, très chaud comme habituellement dans le désert aride du pays du vent. J’avais d’ailleurs accepté avec plaisir la gourde de la damoiselle pour me rafraîchir un tant soit peu; Quelques gorgées et quelques minutes plus tard on se trouvait tous les deux sur un rocher en hauteur. J’étais passé en premier pour lui porter assistance ensuite. J’étais peut-être asocial mais cela n’empêchait que qu’on m’avait inculqué les valeurs les plus simples. La galanterie par exemple, je pouvais considérer ce petit geste dans cette catégorie, du moins c’était ce que je pensais.

Je posais alors mes yeux sur ma partenaire en la fixant avec attention, écoutant ses réponses encore et encore. Puis elle émit un doute sur le fait que le camp soit désert et qu’il n’allait peut-être pas revenir. Ce doute s’était estompé quand elle pense à notre présence sur ce champ de bataille. Je ne pouvais m’empêcher d’émettre un rire des plus naturels. Il était vrai que notre présence allait peut-être attirée les créatures et ça par contre, ce n’était pas très comique. J’avais du mal à me faire à l’idée de les revoir à nouveau. Elle fit une pause avant de reprendre, pendant ce temps là je ne lâchais aucune miette de ses mots. Elle voulait connaître nos possibilités en cas d’attaque, comment allait-on riposter face à ces créatures. Revint la théorie alors très intéressante selon laquelle un homme pourrait être à l’origine de ces méfaits, cela pouvait expliquer le comportement étrange des créatures.

Il me semblait alors judicieux qu’elle fasse selon son désir, c’était à dire de placer un clone à une certaine distance pour nous permettre une bonne vision de la situation. J’étais vraiment d’accord avec son idée, elle pouvait être très intéressante et c’était indéniable. Je hochais la tête à mon tour comme pour approuver son idée. Elle plaça son clone à la distance voulue selon notre plan, tout se mettait en place petit à petit. Maintenant il ne manquait plus que à vérifier nos hypothèses.

« C’est une bonne idée de placer un clone à distance, concernant la manière de les combattre je pense qu’on doit suivre la mission et les exterminer. Les créatures sont des nuisances, je ne vais pas hésiter à les détruire si il est possible. »

Puis elle reprit pour me parler de son plan, si un homme était en effet à la base de ces évènements, il fallait le suivre lui et non les bêtes. Elle me parlait donc d’un jutsu pour pouvoir les immobiliser, malheureusement je n’avais rien pour ça. En y repensant, je n’aspirais pas à paralyser mes adversaires. Je m’étais développé de façon à exterminer les choses et non à les stopper. Peut-être était-ce un problème, pour moi non. Je mettais mes mains derrière ma tête en repensant à ces mots, on avait notre base et maintenant il ne fallait que attendre une éventuelle attaque. Il était possible qu’on attende des heures, je ne l’espérais pas mais ce n’était pas impossible. Je me décidais tout de même à répondre à sa tactique qui était selon moi très bien.

« Tout cela est bien pensé, si un homme est à l’origine de cela, on ira à sa rencontre. Par contre je suis pas un spécialiste en capture, je n’ai pas la possibilité d’entraver. Je ne peux que détruire. »

J’accompagnais ces mots avec un sourire à ma partenaire. Tout cela devait paraître bien comique, je faisais partie d’une organisation prônant la paix et l’amour alors que j’avais des outils si destructeurs. Je voulais une paix bien sûr, mais une paix sans guerre est utopie. Je veux défendre ma nation et établir une paix avec la force et seulement la force. Enfin, pour revenir à ma partenaire elle serait peut-être rassurée si je lui disais que j’avais déjà fait face à ces créatures. Je n’allais pas lui parler de la reine mère, ceci était tout un autre problème. Je ne lui souhaitais pas dans sa vie de voir cette créature, elle était gigantesque et très affreuse. Assis sur le rocher, j’observais les alentours tout en parlant avec Ema,ma partenaire.

« J’ai déjà affronté ces bêtes, elles sont affreuses et puissantes. Je te conseille de n’avoir aucune pitié ni aucune retenue à leur encontre. Tu peux me faire confiance, je protège tes arrières.
Et vraiment il faut qu’on s’occupe de ces démons sinon il va y avoir des blessés encore et encore. Tout ceci est inutile, si je n’arrive pas à exécuter des bêtes alors comment pourrais-je protéger mon village? »

Je déposais à nouveau mon regard sur Ema, c’était limite, j’allais commencer à me confier? Je m’étonnais de moi-même, gêné et les joues rouges je regardais devant moi faisant mine d’observer mon double qui était en quelque sorte notre appât.

Musique:

Une heure après mon clone m’avertit d’un mouvement face à lui, à une trentaine de mètres. Je me levais alors en prévenant ma partenaire d’une possible attaque. Le sable se soulevait sous le passage de l’objet non identifié. Il était fort possible que nos théories soit justifiées et que cela soit un ver géant. Puis on vit un autre mouvement dans la même direction, ils étaient deux à foncer droit sur mon clone. Je tapotais l’épaule de Ema pour lui dire de se préparer à attaquer. Les vers étaient légèrement plus lents que dans mes souvenirs mais après une vingtaine de secondes, le premier sortir du sable en toute hâte. Le sable gisait dans le ciel, un bruit était provoqué par la puissance de sa sortie contre le sable. Je joignais alors mes mains et fit reculer mon clone encore et encore. La créature ouvrait sa gueule laissant apparaître des rangées de dents et une odeur putride. Je pris alors Azura dans ma main droite avant de la jeter sur mon clone. Celui-ci l’attrapa pour essayer de parer l’attaque de la créature.

Le ver s’élança sur mon clone qui tenait son arme en diagonale pour parer l’offensive. Seulement la puissance était telle qu’il se fit projeter à une dizaine de mètres en arrière et explosa. Il n’avait pas tenu le choc, mon arme quant à elle, restait plantée dans le sol. Je soupirais avant de jeter un coup d’œil sur ma camarade.

« Je m’occupe du premier, je te laisse le deuxième et on veille mutuellement l’un sur l’autre.  Si tu as un soucis, tu me préviens.»

J’étais calme, ma voix l’était tout autant. Il ne fallait pas paniquer, ce n’était pas la meilleure chose à faire. Je sautais alors du rocher puis je glissais sur le sable pour récupérer mon arme. Je sautais ensuite au dessus d’un chariot détruit pour éviter une autre attaque de l’ennemi. Le ver explosa bien sûr le reste du chariot projetant alors des morceaux de bois dans toutes les directions. J’étais aussi projeté par la puissance de la chose, je mis ma main gauche au sol pour me freiner et ensuite faire face à la bête. Je rengainais Azura avant de joindre mes mains.

« J’ai déjà fait le coup à tes confrères, créature, mais je t’offre le même. »

Sur ces mots et quelques mudras sortit un dragon de Shôton majestueux; La couleur de mon cristal était bleue clair, une couleur proche de mes yeux. La beauté se jeta sur son ennemie pour planter ses crocs dans son corps des plus affreux. Un cri des plus stridents émana de la bouche de la bête avant d’éclater mon dragon. Du sang coulait de son corps pour se faire aspirer par le sable au sol. J’observais alors la scène et j’étais prêt à redoubler d’efforts, cela était obligatoire vu que le ver ne semblait pas avoir dit son dernier mot.

Musique:

Le combat avait débuté et n'était point aisé comparé à la dernière fois. Je n'avais plus pour mission de les dévier de ma route mais cette fois-ci de les exterminer. La peau dure des bêtes ne me laissaient que très peu de possibilités. J'avais envoyé mon Dragon de cristal majestueux comme à son habitude pour planter ses crocs dans mon ennemi, ce fût un succès d'ailleurs. Seulement je n'avais pas réussi à éliminer l'objectif, il restait devant moi laissant son sang se mêler au sable. Je soupirais en voyant une nouvelle charge que j'essayais d'esquiver en sautant à ma droite. Je me retournais alors en fermant les yeux quelques secondes pour me concentrer, la bête était beaucoup moins agile que pendant ses premières attaques. J'étais décidé à mettre fin à ses jours mais je devais être agile et concis. Je sentais l'odeur nauséabonde de la gueule de la créature, elle fonçait une nouvelle fois sur moi à toute allure. Je comptais alors dans ma tête jusqu'à trois pour sauter au-dessus d'elle.

Je plantais alors Azura -mon Katana- au dos de celle-ci pour lui laisser une plaie béante. Je m’apprêtais à sauter mais mon attaque provoqua comme un spasme chez le ver, ce qui m'éjecta automatiquement sur une grande caisse en bois. La caisse en bois explosa et moi j'étais au sol, toujours l'arme à ma main. Je crachais quelques gouttes de sang avant de me relever et d'observer mon ennemi qui ne savait plus où donner de la tête. Quant à Ema elle venait de me parler, j'avais mis un peu de temps à réaliser ses mots. «  Le nord » ? Oui c'était bien ça, malgré ma clairvoyance une petite latence eut encore lieu pour que je comprenne la situation. Il fallait prendre ce nouveau cap pour avancer dans la mission, c'était sûr. Je posais mes deux mains en avant pour me relever, mes oreilles sifflaient. J'essuyais ma bouche avec ma manche droite avant d'observer l'attaque de ma partenaire. Elle envoya deux kunaïs de Shôton ce qui nous permit de prendre route.

Je devais lui faire confiance, je la suivais donc à travers le désert à cadence lente au début pour puis à peu à cadence rapide ayant retrouvé mes esprits. On était pas seul non, la putride odeur et le bruit nous faisaient comprendre que nos amis n'étaient pas loin. Je jetai de temps en temps des coups d’œils derrière moi pour voir l'état de la situation. Je vis alors une ombre au fond qui semblait statique, pourquoi, j'en avais des questions à poser. Si il voyait le danger pourquoi il ne fuyait pas, puis les minutes avancèrent et on se trouvait face à cet homme. Un homme blond, les yeux rouges et un visage de psychopathe, il nous dévisageait d'un rire démoniaque. Les vers s'arrêtèrent derrière nous comme des bêtes apprivoisées. Je ne mis pas longtemps à faire le lien mais je me demandais bien pourquoi l'homme n'avait pas bougé en nous voyant arrivé. Si il était le coupable, comment faisait-il ? Je n'allais pas tarder à le savoir.

Il tenait dans sa main droite un espèce d'objet qui restait planté au sol. Et pendant qu'il nous regardait il ne cessait d'appuyer sur un levier. J'essayais de reprendre mon souffle avant de jeter un regard plein de doutes à ma partenaire, Ema.

«  Qui êtes vous ? Contrôlez vous ces choses ? »

L'homme pencha alors sa tête.

«  Les vers sont mes amis et vos ennemis, vous êtes mes ennemis donc leurs ennemis. »

Je n'avais pas la tête à écouter les sornettes d'un homme s'amusant à tourner les phrases comme il le souhaitait. Je plantais mon Katana au sol en joignant mes mains.

«  Nous sommes des Shinobis de Suna, expliquez vous ou bien répondez de vos actes immédiatement. Je ne vais avoir aucune pitié avec vous. »

«  Innocent je ne suis pas mais coupable vous êtes, Shinobis vous dites, MEURTRIERS JE DIS !! 
Ver j'utilise pour éradiquer nuisances, comprenez vous ? Non c'est impossible, vous êtes des Shinobis.»

Il avait donc une aversion réelle envers les Shinobis, est-ce que cela l'avait poussé à réaliser de tels actes horribles ? Je n'étais pas là pour faire le psychologue, qu'on soit d'accord. J'étais là pour remplir une mission et protéger mon village. Je laissais volontiers la psychologie à Ema, je n'avais pas la tête à ça et en plus il y avait deux vers géants sur nos derrières.

Il utilisa tout à coup un autre levier sur son objet et les vers s'élancèrent à nouveau sur notre position. L'homme recula en riant de notre malheur, il voulait sûrement apprécier le spectacle. Cependant il laissait toujours son objet planté dans le sable, Il me restait peut-être une minute ou deux avant l'assaut, je chuchotais alors à l'oreille de ma partenaire.

«  Il appuyait par intermittence sur un des leviers de son objet dont je ne connais la provenance. Les vers ont repris leurs routes, je ne crois pas au hasard. Elles sont blessées et ont du se vider de leur sang, je m'occupe des deux pendant que tu te débrouilleras avec l'homme.

En reculant il n'a pas retiré une seule fois l'objet du sol, il doit y être obligé. Je compte sur toi pour t'occuper de lui, je m'occupe du reste, ne te retourne surtout pas et reste concentrée sur ta cible.  Bonne chance, je compte sur toi.»

Je rengainais Azura en joignant mes mains nouveau pour créer un autre clone à mes côtés. Cette fois-ci il n'allait pas mourir si brusquement, j'allais y faire attention. J'avais utilisé trois techniques me demandant pas mal de chakra, ça commençait à se faire ressentir. De plus j'avais dit à ma partenaire de ne pas se retourner mais moi je comptais le faire, si je devais mettre fin aux jours de l'homme pour aider la damoiselle, ça serait mon devoir. Maître, Kibo, grand-frère, je fais face aujourd'hui à deux affreuses bêtes et ça sera avec ton pouvoir que je vais les détruire. C'est un honneur pour moi de connaître cette technique, je vais l'utiliser tout au long de ma vie à bon escient, soyez en sûr. Je me tenais droit, mon clone me mimait. Après quelques mudras et la paume de ma main avant en plus de l'autre bras pour me maintenir, je fis jaillir de mes deux mains deux lasers électriques qui prirent plaisir à rencontrer mes adversaires.

Je visais un côté pour les faire dévier sur l'autre, logiquement. Je devais vite finir le boulot pour ensuite aller apporter mon aide. Une des deux bêtes s'était explosée contre une dune et ne semblait plus bouger, même pas un nerf qui s'amusait à bouger son corps visqueux. Ce n'était pas avec certitude mais il restait une seule bête encore plus blessée que précédemment.

Ce n'était pas une partie de plaisir d'asséner le coup de grâce, mais ça n'allait plus tarder.

Musique:

J'avais été parfaitement explicite avec ma partenaire, je voulais qu'elle s'occupe de l'homme tandis que moi je m'attelais à écarter les bêtes. Elles étaient maintenant deux, les crocs acérés et des gueules puantes. L'homme les contrôlait, il pouvait les manier à sa guise et donc les immobiliser à souhait. Je ne pouvais me permettre de faire plus d'hypothèses quand les vie de notre équipe et du villages étaient en jeux. Je devais me concentrer, oui me concentrer. Les vers géants avaient repris leur route en ma direction. Le sable était soulevé à leur passage, ce même sable était balayé par le vent. J'avais donc la possibilité de facilement repérer les mouvements de mes deux ennemis. Le choc était maintenant évalué à une dizaine de seconde. Malheureusement pour moi, elles étaient côtes à côtes et donc je n'étais pas en mesure de les attaquer en alternant. Je devais faire une pierre deux coups, du moins pour ma première offensive. Azura allait m'être utile encore une fois, cette lame pouvait remplacer un régiment à mes yeux. Elle était d'une valeur inestimable pour moi, depuis sa trouvaille, je ne me séparais plus d'elle.

Ce qui devait arriver arriva, je rencontrais finalement face à face mes deux et chères amies. D'un saut je me décalais sur la gauche pour sauter sur la gueule grande ouverte d'un des deux vers. Les jambes écartés, chacune à l’extrémité de sa bouche je pouvais voir le fond de sa gorge d'une horreur sans pareille. Bien sûr nous étions en l'air, la bête s'était projeté verticalement. Sa partenaire eut la bonne idée de m’attraper en vol et donc de passer au dessus de sa compatriote. En réponse à cela, je sautais à nouveau, les deux bêtes étaient superposées dans les airs. Réagissant rapidement, je rengainai mon arme pour exécuter des mudras bien précis. Après mes signes, je tendis ma paume en direction des deux vers. Je voulais en faire une brochette et les transpercer les deux en même temps. La technique utilisée était puissante et j'allais être éjecté en arrière, je le savais pertinemment. Un laser électrique émana de la paume de ma main pour venir perforer la peau dure de mon adversaire. Mon plan tomba à l'eau, je n'arrivai malheureusement qu'à blesser superficiellement la première. J'avais pourtant utilisé une technique classifiée B, très dangereuse.

Comme prévu, je retombai dans le sable suite à l'utilisation de la technique. Le choc fut violent, je réussis à l'amortir en me passionnant correctement mais malgré moi j'avais émis un petit cri de douleur après m'être explosé contre le terrain. Ouvrant les yeux peu à peu, je vis la bête non blessé s'élancer vers moi à toute vitesse. Je l'avais décidément énervée la petite, je ne disposais pas de temps pour empêcher l'impact, non je n'en disposais pas. Ma partenaire était assez loin et une intervention était inutile, je fermais les yeux en attendant la sentence. Je fus repris par la voix de ma partenaire Ema, elle me disait que c'était le moment. J'ouvris les yeux rapidement pour voir la bête immobiliser face à moi. Malgré mes petites fractures, je pouvais marcher et même courir en me forçant un peu. Cependant, je ne voulus pas utiliser ma force comme cela ; J'allais utiliser une technique que je n'avais jamais montré auparavant. Mes mains s'allièrent pour faire jaillir du sol des pics de Shôton d'une épaisseur et longueur assez importante. La bête était maintenant clouée au sol tandis que sa copine était en train d'agoniser.

Je soupirai alors en croyant que tout cela était fini, je supposais la victoire de Ema et je vis avec stupeur que ce n'était pas le cas. Elle m'avait sauvé et par ma faute elle était maintenant prise en otage par notre suspect. Je m'avançai alors peu à peu vers eux en ne faisant aucun geste brusque. Mon pas était lent à cause de ma fatigue et de petites douleurs sur mon corps.

Je levais mes deux mains vers le haut pour lui faire signer de se calmer.

«  Nul ne sert de s'énerver, calme toi. Ne lui fais aucun mal et je serai clément avec toi. Dans le cas contraire-.. Je te laisse imaginer le tableau.  »

Malgré mes grands airs, j'avais tout de même peur pour ma camarade mais je ne pouvais flancher à ce moment-là. Mon regard froid était planté dans celui du ravisseur, j'arborerai un visage des plus impassibles. Je ne voyais qu'une solution, une seule. Le sang, voilà ce qui allait couler sur le sable chaud du désert aride de Kaze No Kuni.  Pour l'instant le seul sang qui coulait, était celui de ma partenaire du au contact de la lame sur son cou.

«  Je vais la tuer, je vais la tuer ! Es-tu prêt enfant de Suna ? Je vais la tuer, chante, chante petite rose des sables.  Tu devrais me rendre mes affaires et me laisser retourner à mes occupations jeune homme ! »

«  Je vais y tacher mais lâchez Ema, de suite. Sans ça je ne peux accéder à votre requête. »

Pendant notre petite discussion, j'avançai à pas lent vers lui. Je faisais toujours attention à mes gestes pour ne pas éveiller le moindre soupçon. J'entendais le vent souffler dans le désert, laissant une douce seconde de silence s'installer. Un blanc qui en disait peut-être long sur ma concentration, je ne devais pas rater mon coup. Je pris un appui rapide pour me jeter sur l'adversaire à une vitesse de quinze mètres par seconde, un geste qui me demandait beaucoup de force et puisant dans mes dernières ressources. Malgré mes douleurs, j’exécutai cela, je n'avais pas peur des répercussions sur mon corps après coup. La seule chose que je devais faire était de sauver mon binôme. Pendant ma charge, je dégainais une nouvelle fois Azura pour la faire briller au soleil. Elle brillait oui, jusqu'à que ma lame vint découper l'avant-bras de l'homme faisant gicler le sang sur mon visage et celui de Ema.

Le cri du suspect se fit retentir, sa douleur traversa le désert entier. Son avant-bras coupé, le sang continuait à se verser sur le sable chaud. Celui-ci l'aspirait avec plaisir, j'observais la scène d'un air toujours froid. Je posais alors mon pied gauche sur le bras amputé pour l'enfoncer au sol et lui provoquer une douleur encore plus intense. Mon expression était maintenant aussi froide que mon regard et je pointais ma lame sur la tête de l'homme. Une envie de le tuer, oui je voulais le tuer. Il avait détruit des camps, il avait menacé mon village. Je voulais éliminer toutes les menaces de Suna.

Dans ma torpeur, j'étais prêt à ôter la vie d'un homme gisant au sol. Oui il était un criminel, oui il avait tué, oui il avait menacé mon village, tout ceci l'accusant, je ne voyais aucun problème à éliminer cette infime menace. Seulement, on ne fonctionnait pas comme ça à Suna, la paix devait primer sur le reste après tout-.. Dans ma tête à ce moment-là je ne voyais que rouge, je ne pensais plus à la justice mais à la vengeance. Mes expériences me faisaient souvent penser à mon défunt père et à ma promesse que j'ai faite sur sa tombe; De plus, nous parlions aussi de la vie de ma coéquipière, tout était réuni pour me mettre hors de moi. J'hésitais cependant à faire le dernier geste, à entailler son cou et en finir avec cet immonde humain. Seulement une chose vint me sortir de ma folie, cela n'était rien d'autre que la main de ma partenaire sur mon avant-bras. Elle cherchait à me calmer, je le voyais dans son regard. Ema n'avait pas besoin d'utiliser de mots à ce moment précis. Je croyais qu'elle ne le voulait pas mais je me trompais.

Quelques secondes après elle tomba sur moi, j'eus le réflexe d'écarter ma lame et de nous écarter légèrement du bandit. De la fatigue peut-être, ça ne serait pas étonnant. J'examinais alors sa blessure et y voyais une substance inconnue. Elle n'avait pas du sang couleur or après tout, touchant la plaie délicatement j'en mis un peu sur mon doigt de goûter à ce mélange; Une amertume sans nom accouplé à une pointe d'acidité, cela était du poison pour sûr. Je ne pouvais prodiguer des soins à ma partenaire, n'étant pas un Shinobi médecin. L'homme continuait à parler en souhaitant une nouvelle fois la mort de la membre du Midorhato. Il provoquait encore et encore, ma logique aurait voulu une bonne lame à son cou mais pas celle de mon binôme. Lui disant quelques mots pour la rassurer je la posai alors doucement au sol avant de joindre mes mains.

De ce fait, j'invoquais trois clones. Deux clones pour surveiller notre homme et un autre pour porter l'objet à Suna. Pour ma part, je pris Ema dans mes bras mon but étant de la ramener au plus vite à l'hôpital de Suna pour qu'elle se fasse examiner par des médecins qualifiés.

« Ne t'inquiète pas Ema, on va vite rentrer chez nous. »

Je n'avais plus une seule seconde à perdre, la vie de ma camarade était en jeu et je me devais de la faire soigner. J'étais autant responsable d'elle que elle de moi, étant un binôme nous devions veiller l'un sur l'autre. Son état était préoccupant de plus, son regard était vide et de temps en temps elle se recroquevillait dans mes bras pour tousser. De mon côté, je courais à toute hâte en direction de notre patrie. Mes blessures me faisaient souffrir chaque mètre mais ce n'était rien comparé à du poison. Elle transpirait, sa tête bougeait de droite à gauche; Par chance nous nous étions rapproché de Suna. Après quelques charges rapides en utilisant mon chakra et quelques sauts, je me trouvais à la voie illusionnée. Les gardes voyant une blessée à mes bras avertirent aussitôt les unités compétentes. J'eus à peine le temps de poser les pieds que quelques médecins étaient là pour la prendre en charge. J'étais sur mes mains et je peinais à contrôler ma respiration. J'avais parcouru une distance en quelques mouvements, le chakra, les blessures et les combats m'avaient littéralement cloué au sol.

Je refusais l'aide des médecins, mes blessures ne nécessitaient pas une intervention urgente. Ema de son côté se faisait amener à l'hôpital sur un brancard, je la regardais s'éloigner en espérant qu'elle s'en sorte tout simplement. Je n'avais peut-être pas été à la hauteur, je n'avais pu empêcher cela. Elle avait voulu m'apporter assistance et au final c'était elle, la blessée. Après quelques secondes, je me relevais à l'aide d'un infirmier avant de suivre le même chemin que ma partenaire. On me prodigua quelques soins puis je passai ma soirée à attendre des nouvelles de la membre du Midorhato. Au final, ils avaient réussi à administrer un antidote pour soigner la damoiselle aux diamants. Elle était arrivée juste à temps d'après eux, j'étais soulagé. Je ne pouvais malheureusement pas lui rendre visite avant quelques heures, je pris alors la route du centre des missions pour en faire le rapport. Mon clone s'était déjà occupé de faire sceller l'objet avant de donner la position du bandit qui n'avait pu bouger suite à ses blessures.

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