Je me présente, Miko Aburame, nous ne nous connaissons pas vraiment si ce n’est le hasard qui nous a réuni toutes deux il y a de cela plusieurs jours maintenant sur l’Île. J’espère que depuis la dernière fois vous vous portez bien, excusez le retard de ma lettre, disons qu’il m’a fallu un petit moment pour me remettre d’aplomb. Je tenais à vous remercier pour votre aide au moment décisif, à votre courage, même si nos efforts –il faut le reconnaître- n’auront malheureusement servi à rien.
Je tenais également à vous écrire pour une autre raison, je voulais vérifier que vous vous souvenez tout comme moi des événements qui s’étaient déroulés dans cette tour. Je ne vous cache pas que mes souvenirs sont assez brumeux quand bien même Monwa … Enfin Daken m’avait fait sombrer dans une semi-inconscience. Cependant mes insectes –ceux que cet Obli n’a pas retournés contre moi-, ont pu combler mes lacunes.
Ne sachant trop à quoi m’attendre sur ce dont vous vous souveniez, j’ai pris la liberté d’envoyer une lettre à votre Kage, tout comme j’ai prévenu les autres villages afin d’éclaircir toute cette histoire pour un plus grand nombre de personnes et ce le plus rapidement possible. J’ai l’impression qu’il va falloir que je me rende à différents pigeonniers … Et dire que je déteste tout ce qui est paperasse … Mais bon, je pense que vous conviendrez qu’il est temps de mettre fin au règne de terreur des Furyous. Qu’ils soient « primaires » ou « secondaires ».
Une ombre demeure cependant, Obli et la puissance phénoménale qu’il aura accumulée par le biais de Daken, mais bon j’espère que sa folie aura raison de lui et non de nous. Au plaisir de vous revoir un de ces jours, peut-être lors d’une visite au Pays du Vent. Qui sait.
Miko Aburame
PS : J’espère que vous étiez tout aussi à moitié consciente, si ce n’est pas le cas, je vous invite à prendre connaissance de ma lettre adressée à la Kazekage, vous méritez de savoir vous plus qu’un autre je pense. En cas de refus de sa part, n’hésitez pas à me renvoyer cet oiseau.
PPS : Je tenais également à m’excuser … d’avoir réellement espéré que le fardeau d’être possédée par Daken repose sur vos épaules et non les miennes, et m’excuser également de m’être sentie si rassurée au moment de constater que je ne réagissais pas au contact de l’incubateur. Cette lettre est un moyen comme un autre pour moi de me racheter, je m’aperçois malheureusement seulement maintenant à quel point nous étions dans le faux.
J'ai pris bonne réception de votre courrier. Tout d'abord, veuillez m'excuser pour le temps de réponse, j'ai eu moi même du mal à me remettre de mes blessures mais aujourd'hui tout semble aller mieux. J'espère qu'il en va de même pour vous. Il est inutile de me remercier quant à cette situation désespérée pour laquelle, il faut l'avouer, nous nous en sommes sorties grâce à un miracle certain. Vous avez vous même su faire preuve de sang froid et nous nous sommes battues sans jamais baisser les armes alors même que nous savions pertinemment que nous n'étions pas de taille à affronter l'ennemi seules.
Concernant l'affaire en elle même, mon esprit est brouillé et j'ai dû mal à me remémorer tous les événements sans difficulté... Ainsi, je vous remercie donc d'avoir pris contact avec ma Kage pour combler mon ignorance sur certains faits. Pour ma part, j'ai moi même communiqué tout ce dont j'ai pu me rappeler afin de rassurer les miens sur la fin du règne de terreurs des Furyous. Bien qu'il demeure encore flou pour ma part de ce qu'il est advenu d'Obli après avoir "absorbé" Daken et donc l'ensemble des Furyous primaires. J'espère comme vous que sa folie aura eu raison de lui et qu'il ne parviendra pas à réapparaître d'une quelconque façon... En cela nous ne pouvons qu'enquêter et faire preuve de prudence tout en ne relâchant pas totalement notre garde.
Ne vous en faites pas quant au soulagement que vous avez pu ressentir en constatant que vous n'étiez pas celui que Monwa cherchait, je peux le comprendre. Pour ma part, je me trouvais dans l'incompréhension la plus totale, horrifiée à l'idée d'être ce Daken sans même en avoir conscience. Il est sans doute préférable que les choses se soient déroulées ainsi sinon que serait-il advenu de nous...
J'espère avoir le plaisir de vous revoir en d'autres circonstances,
