Mission Rang C- L'Enfer Blanc ft Mikami Yorurai & Akio Samui

†Un hiver infernal†

Dans l’interminable ennui de la plaine, la neige incertaine luit comme du sable. Le ciel est de cuivre sans lueur aucune, on croirait voir vivre et mourir la lune. Comme des nuées flottent gris les chênes des forêts prochaines parmi les buées. Le ciel est de cuivre sans lueur aucune. On croirait voir vivre et mourir la lune. Corneille poussive et vous, les loups maigres, par ces bises aigres quoi donc vous arrive ? Dans l’interminable ennui de la plaine la neige incertaine luit comme du sable. Je n’en pouvais plus moi de toute cette glace. Encore heureux que cela n’arrive qu’une fois par année. Cette saison de l’année me rappelait trop de mauvais souvenir… Je ne pouvais pas la regarder en face. Le vent polaire fouette férocement mon corps. Des formations de glace apparaissent au moindre souffle. Ma fourrure me couvre comme un maillot de corps. Il fait moins vingt cinq, mais au cœur de moi, rougeoie calmement une veilleuse où mes pensées dansent à jamais prêtes à s’enflammer. Mes pensées divergeaient vers l’horizon. En ce nouveau jour qui se levait, je devais encore une fois sortir par ce temps pour répondre à mon devoir. Une mission en vue, des vies de perdues, notre mission très claire comme le temps, Nous devions stopper cette abomination.

« Le verglas, c'est beau. La glace, c'est beau. Les grottes aux parois couvertes de glace, c'est beau, surtout quand on peut se regarder dedans. Les ours, c'est moche. Les ours intelligents, c'est très moche. Les ours qui devinent que les gosses viennent dans des grottes pour faire joujou avec la glace et qui décident de les bouffer, c'est super moche. Quand il y en a une trois, c'est encore pire. Vous savez ce qu'il vous reste à faire : ne jamais réveiller l'ours qui s'apprête à aller dormir. »

Là étaient les quelques mots laissées par nos supérieur. A en croire qu’il voulais atténuer l’importance de la situation par de simple tonalité éloigné de la réalité. Voyait-il cela comme un jeu ? « Le sol trempé se gerce aux froidures premières, la neige blanche essaime au loin ses duvets blancs, et met, au bord des toits et des chaumes branlants, des coussinets de laine irisés de lumières. Passent dans les champs nus les plaintes coutumières, a travers le désert des silences dolents, où de grands corbeaux lourds abattent leurs vols lents et s’en viennent de faim rôder près des chaumières. Mais depuis que le ciel de gris s’était couvert, dans la ferme riait une gaieté d’hiver, on s’assemblait en rond autour du foyer rouge, et l’amour s’éveillait, le soir, de gars à gouge, au bouillonnement gras et siffleur, du brassin qui grouillait, comme un ventre, en son chaudron d’airain » me chuchota un esprit à l’oreille, tant pour accompagner ce temps macabre. C’était vraiment affreux. Sans plus tarder, j’arrivais enfin aux portes de la cité attendant pour mes deux partenaires de missions. Nous devions nous diriger vers une ville plus au nord du pays, là où malheur est mort s’était acharné sur un petit village.

«Décidément, je suis toujours le premier arrivé. Comme quoi je ne suis pas le seul pour qui la neige est un inconvenant. »

©Mamoru Ando.

"L'hiver si doux cajole de ses flocons frivoles" Tu parles oui, l'hiver c'est tout ce qu'il y a de plus chiant. C'est froid, c'est gênant et en plus maintenant ça apporte son lot de problème. Entre les rues qui deviennent un véritable terrain de guerre pour les enfants et leur bataille de boules de neige et l'humidité constante, c'était tout ce qu'il y avait de plus désagréable. Je devais bien être le seul et unique Samui à ne pas aimer l'hiver et pourtant, cela devrait être le contraire puisque lors des jours enneigés et froid, la glace m'offre un avantage de terrain et dans un sens, je l'aime bien quand même. La vérité c'est tout simplement que j'étais vexé depuis un peu plus tôt après m'être fait bombarder de neige par les gamins du coin. Sales mioches c'est beaucoup plus drôle quand c'est moi qui bombarde les autres, vraiment.

Mais revenons en à nos moutons, j'étais à présent en train de ranger mes kunais, shurikens et autres ustensiles pouvant m'être utile pour ma mission d'aujourd'hui consistant à aller défendre une ville un peu plus au nord d'une attaque d'ours mangeur d'enfants un peu trop courageux à s'aventurer dans les grottes. Trois apparemment. Ça allait être du gâteau ou du moins je l'espérais. Je n'avais jamais affronté d'ours en fait mais ça ne pouvait pas être si terrible que ça ? En plus on allait être trois, j'étais donc assez confiant. D'un autre côté si je devais me sentir impressionné de devoir me débarrasser de trois gros bébêtes poilues, je pouvais dès à présent prendre ma retraite et repartir vivre à Mizu no Kuni. Quoi que non, ça serait sans doute pire. Enfin bref, je me perdais trop dans mes pensées, il fallait que je sois moins distrait. J'étais donc prêt. Je quittais alors le quartier résidentiel des Samui pour rejoindre les portes du Sozaichi. J'étais à l'heure normalement mais j'apercevais déjà Ando. Bon au moins, je n'étais pas le dernier ce qui semble être un bon point pour moi. J'étais déjà accusé de ne rien glander si en plus on me reprochait d'arriver en retard aux missions. Soit je me retrouvais maintenant aux côtés d'Ando que je saluais.

"Coucou, j'espère que tu n'as pas trop attendu?"

L'hiver battait son plein, la neige s'abattait sans cesse et Mikami ne s'y habituait toujours pas. Il se croyait encore en automne, allez savoir pourquoi. Cela ne l'empêchait pas de se vêtir chaudement, il reconnaissait un temps glacial quand il en voyait un. Saison rugueuse, climat froid, temps impitoyable pour qui voudrait s'aventurer dans les grottes apparemment. Un ordre de mission, encore une fois pas des plus dangereux, mais aux conséquences des plus graves. Imaginez le choc d'un village en comprenant les origines des drames jusqu'alors incompréhensibles qui s'abattaient sur eux. Non, en fait je ne pense pas qu'on puisse imaginer aussi facilement. Du moins, des shinobis ayant pris l'habitude de côtoyer la mort ne pouvaient le ressentir de la même manière. Jusqu'ici il n'avait pas eu à perdre d'être cher, du moins pas depuis le nouveau départ après l'amnésie. Mais envoyé en mission à la chasse au dragon à trois têtes, ayant eu affaire à l'exploitation d'enfant jusqu'à la mort de certain,⁽¹⁾ il eut l'impression de retrouver un sentiment qui lui avait été longtemps familier sans qu'il ne puisse s'en souvenir. Celle de se balader perpétuellement avec une faux au-dessus l'épaule, prête à fendre son corps et son âme à tout moment. Plus tard il la voyait flotter derrière chaque shinobi, et avec le temps, chaque personne qu'il croisait en portait une. Elle le narguait, elle les narguait. Personne n'était à l'abri.

Mikami attendait depuis un moment déjà adossé à une des deux grands portes, un pied levé, les bras croisés, envahi de ces noires pensées qui osaient se mêler à la perspective de cette mission là. En soit, elle risquait justement de ressembler à celle accomplie avec Fuusho.⁽¹⁾ Une bête agissant par instinct, des petits êtres innocents, des visages désertés par la vie... le tout sur un sol froid et dur. Faut pas rater l'ours, voilà ce qu'il se disait. Il paraissait que ceux-ci, se sentant attaqués, entraient dans une rage tellement folle ou dans un instinct de survie si fort qu'il en était impossible de s'échapper. Ce genre de bête est si puissant et rapide que se mettre hors de portée de ses griffes devient, au-delà du fait d'être primordiale, relativement impossible. Les hauteurs pourraient les sauver, mais si celui-ci se logeait dans une grotte...

Ça s'avérait compliqué, il allait falloir frapper en un coup, ou alors prévoir une solution de repli ou un piège efficace. Un enfant comme appât ? Non je plaisante. Mais aller et dézinguer l'animal était-elle la meilleure solution ? Après tout, il subvenait à ses besoins vitaux. En quoi un être humain valait-il mieux qu'un autre animal ? Au sein de l'humanité la question ne se pose même pas, mais si l'on élargit son point de vue, la réponse pourrait prendre une toute autre tournure. Mais le laisser dans sa caverne et faire en sorte que plus personne n'y rentre n'était pas non plus une solution. La bête, affamée, pourrait alors aller se servir sur les sentiers non loin d'un village en considérant qu'elle ait apparemment développé un certain goût pour la chaire humaine. D'ailleurs, c'est vraiment mangeur d'homme un ours ?

Il allait falloir y réfléchir sur le trajet et demander l'avis de ses collègues, car le temps que Mikami avait mis à y réfléchir et à rester statique sous l'arche formant l'entrée du shûkai, les yeux fermés dans ses méditations, la neige l'avait entièrement recouvert. Au point qu'il ne forme plus qu'une excroissance blanche à la grande porte. Premier arrivé sur les lieux, involontairement camouflé, il fut envahit d'un frisson. Les épaisseurs de flocons s'effondrèrent le découvrant ainsi à la vue de tous.

Faut pas rater l'ours.

⁽¹⁾ Mission en question o/

†Enfin au complet†

Vous pensez que c’était marrant d’attendre deux zigoteaux dans cette neige infernale. Il ennuie est un fait réel qui peut prendre tout homme en état d’inactivité. C’est alors que pour passé le temps, je décidai de faire appel au service d’un esprit rôdeur. La particularité de mon pouvoir étant si extraordinaire, qu’il me permettait malgré ma cécité de ressentir et de voir les esprits. Bien entendu, je voyais défiler des formes brumeuses blanches ou violettes, s’ils étaient des démons, à travers un écran tout noir. Je pense que dans la cité, j’étais le seul à pouvoir admirer ce spectacle. Une danse endiablée, d’immaculer, virevoltant dans le ciel. C’était tout de même quelque chose de merveilleux, Creepy, but Wonderful. Je ne savais pas à quel point j’étais en avance. Enfin bref, il fallait bien tuer le temps. Qu’est-ce que vous proposez ? Les esprits voulaient bien répondre présent à mon appelé si soudain, jetèrent le mot : Jan Ken Pon.. Quoi ! Vous ne savez pas de quoi, je parle ? Mais si !!! Vous devez sûrement savoir de quoi, je parle !! Roche-Papier-Ciseau. Un jeu de poing, qui est originaire des contrés de l’ouest. Je pense qu’après, je n’ai pas trop l’obligation de vous en expliciter les règles. Vous le connaissez tout ce jeu… C’est bon !!! Prenant l’esprit devant moi comme adversaire, pour tuer le temps, j’agitai mes poings dans les airs. Je n'osai espérer la tête des passants qui pouvait me voir.

« Jan Ken Pon ! Gagné ! »

« Jan Ken Pon ! Encore Gagné ! »

« Jan Ken Pon ! ahhhhh tamé! Alé encore»

VJe sentais que ce jeu pouvais durer des heures, mais finalement le premier des zigoteaux arriva. J’arrêtai net les gestes que j’étais en train de réaliser, et libérai l’esprits qui jusqu'à maintenant m’avait tenu Compagni. Le jeune shinobi qui se présenta à moi, avait une voix angéliquement féminine à mon gout. Non je délire !!!C’est alors que ce petit détail piqua ma mémoire. Je connaissais cette voix enfantine. Samui Akio, l’un de mes partenaires sur cette mission. J’avais eu l’immense honneur de le croiser ici et là, tel un volatil sans plumage. Lui lançant un léger regard, je dis :

« Non, ne t’en fais pas… Je viens tout juste d’arriver. On attend le dernier retardataireBien qu’en réalité cela fît bien vingt minutes que j’avais passées sous ce temps affreux.»

Soudain un bruit assourdissant venant de derrière le jeune arrivant, résonna. J’étais aveugle donc dans l’incapacité d’y voir claire à travers ce bruit.

©Mamoru Ando.

J'étais pratiquement sur d'être à l'heure, oui pratiquement car en arrivant je remarquais qu'Ando était déjà présent. J'espérais qu'il n'attendait pas depuis trop longtemps, le pauvre avec ce froid glacial, il valait mieux éviter de tomber malade... Surtout avant de devoir affronter des ours enfin... Bref, je lui demandais si je ne l'avais pas trop fait patienter et heureusement non, enfin d'après ses dires. Il ne fallait pas venir en avance, car on devait encore attendre le troisième membre de cette mission, Mikami.

"Tant mieux alors!

Je ne savais évidemment pas qu'il était là depuis vingt minutes et que c'est juste moi qui avais fait les gros retardataires, j'avais sans doute dû mal lire les instructions de départ. Ce n'est pas très grave au pire. Je distinguais alors quelque chose se mouvoir dans un tas de neige et je plissais les yeux pour mieux observer. Mais que cela pouvait-il bien être. Au fur et à mesure que la neige tombait, je distinguais clairement un homme, un Shinobi, Mikami. Pourquoi s'était-il camouflé sous toute cette neige et surtout, n'avait-il pas eu froid. J'avais beau être un Samui et être normalement naturellement résistant au froid, je devais bien avouer être incapable de faire ce que lui venait de faire. De toute façon avoir froid, très peu pour moi mais chacun son délire. Je lui souriais tout de même avant de repenser que l'on allait quand même devoir partir.

"Tout le monde est prêt ?"

Question bien bête quand on y repense, il ne serait pas là sinon. J'espérais simplement que la mission ne trainerait pas trop en longueur, que ce serait fait assez rapidement et que l'on en parlerait plus. C'était pour ainsi dire ma toute première mission où j'allais devoir abattre quelqu'un, ou plutôt des êtres vivants et même si c'est monnaie courante dans le quotidien d'un Shinobi, je dois dire qu'actuellement je n'étais pas forcément plein d'enthousiasme. Mais il fallait bien le faire et il fallait un début à tout donc je n'allais pas me plaindre et encore moins me poser de questions. J'étais un Samui, je devais faire honneur à mon clan et ne pas poser de questions, toujours réussir mes missions mais surtout, j'étais motivé pour devenir quelqu'un de grand, quelqu'un de fort et je n'étais pas seul, il y avait Ando et Mikami aussi sur ce coup. On allait y arriver.

"Aller, , let's go !"

Je montrais alors mon éternelle joie de vivre, celle que je me suis promis de ne jamais perdre, celle qui me donne tant de motivation et surtout celle qui fait ce que je suis aujourd'hui. Un Akio triste, ça n'existe pas ou plutôt ça n'existe plus. Nous allions donc pouvoir nous y mettre, la ville n'était pas vraiment loin d'ici mais il fallait tout de même ne pas perdre de temps en accomplissant le trajet.

Sur ces mots, ils prirent la route du village noté d'une croix sur la carte jointe à l'ordre de mission. Là-bas, ils rencontreraient le chef de village avec qui ils pourraient faire un point sur la situation et connaître l'emplacement exact de la grotte. Le trajet se déroulait sans encombre notable. Seul le manteau de neige recouvrant le sol venait les obliger à soulever leurs pieds plus haut qu'à l'accoutumée. Aussi, quelques éternuements s'échappant inopinément de la bouche de Mikami venaient perturber le silence qui accompagnait chaque paysage enneigé. Leurs traces de pas se dessinaient au fur et à mesure qu'ils avançaient sur l'espace immaculé avant de se voir disparaître petit à petit sous la couverture de flocon qui se reformait lentement, mais sûrement.

Les trois shinobis progressaient donc dans un environnement qui ne laissait aucune trace d'eux, alors qu'aucune trace de vie extérieure ne parvenait ni à leurs oreilles, ni à leurs yeux, les laissant alors méditant et silencieux peut-être pour ne pas briser ce calme devenu trop rare en ces temps agités. C'est vrai que ce climat est assez particulier parmi les autres, comme si ses précipitations persistantes et s'accumulant à la surface du sol étouffait toute vie habituelle. Les monts les entourant étaient blancs. La cime des arbres étaient blanches, la surface de la terre l'était aussi et ne restait pas longtemps perturbée par leur passage. Leur vue de loin était brouillée, leur odorat paralysé et leur ouïe perdue entre désarroi et finesse jamais atteinte.

Alors qu'il essayait de se projeter dans les éventualités qu'ils auraient à affronter en arrivant dans l'antre de l'ours, Mikami avait déjà l'impression d'y rentrer comme si la grotte était à l'échelle de la route qu'ils empruntaient. Dans cette immensité plate et monotone, il s'imagina petit face à la bête qu'ils allaient devoir gérer, affronter, ou tuer. Cette pensée lui donna comme l'appréhension de se retrouver face à une bête assez grosse pour que ne serait-ce que simplement la tuer soit difficilement envisageable selon leur rapport de force. M'enfin, ils auraient plus de détails arrivés sur les lieux et au chaud dans le village voisin à la grotte.

L'amnésique finit par briser le silence hivernal en s'adressant au Mamoru aveugle et au jeune Samui :

- Dites-moi, je sais pas si vous avez déjà réfléchi à la question mais... comment pensez vous que nous pourrions régler cette mission ?

†Un village ravagé
Par la peur†

L’enfer brûle, brûle, brûle. Ricaneur au timbre clair, le diable rôde et circule. Il guette, avance où recule en zigzags, comme l'éclair ; l'enfer brûle, brûle, brûle. Dans le bouge et la cellule, dans les caves et dans l'air le diable rôde et circule. Il se fait fleur, libellule, femme, chat noir, serpent vert ; l'enfer brûle, brûle, brûle. Puis, la moustache en virgule, parfumé de vétiver, le diable rôde et circule. Partout où l'homme pullule, sans cesse, été comme hiver, l'enfer brûle, brûle, brûle. De l'alcôve au vestibule et sur les chemins de fer le diable rôde et circule. C'est le monsieur noctambule qui s'en va, l'oeil grand ouvert. L'enfer brûle, brûle, brûle. À ce moment, flottant comme une bulle, ici, rampant comme un ver, le diable rôde et circule. Il est grand seigneur, crapule, écolier ou magister. L'enfer brûle, brûle, brûle. En toute âme, il inocule son chuchotement amer : le diable rôde et circule. Il promet, traite et stipule d'un ton doucereux et fier, l'enfer brûlé, brûle, brûle. Et se moquant sans scrupules de l'infortuné qu'il perd, le diable rôde et circule. Il rend le bien ridicule et le vieillard inexpert. L'enfer brûle, brûle, brûle. Chez le prêtre et l'incrédule dont il veut l'âme et la chair, le diable rôde et circule. Gare à celui qu'il adule et qu'il appelle " mon cher ". L'enfer brûle, brûle, brûle. Ami de la tarentule, de l'ombre et du chiffre impair, le diable rôde et circule. Midi sonne à ma pendule : si ON allaient voir Lucifer ?... L'enfer brûle, brûle, brûle ; le diable rôde et circule ! Il avait malheureusement touché un petit village sur son chemin. Le silence du moment qui avait été rompu par Mikami, avait été coupé pour une très bonne raison.

« C’est une très bonne question l’ami ! Nous avons tout d’abord, rendez avec le chef du village concernant cette affreuseté. À partir de là nous commencerons notre enquête. En interrogeant les personnes-clés désignées par le chef du village et ainsi monter les échelons pour découvrir toute la véritable noirceur de cette affaire. Et je dois vous avouer que ce genre de massacre, même s’il est allé répertorier que ce sont des animaux quelconques ayant réalisé ces horreurs, cela ne m’empêche guère d’avoir un mauvais pressentiment de déjà vue concernant cette affaire. Ce n’est qu’un pressentiment… Je vous en détaillerai le contenu plus tard.. Au calme.»

L’éveille spirituel face à cette affaire était en augmentation… Après une demi heure de marche supplémentaire, le village était enfin devant nous… Mon pressentiment s’en faisait décupler de par les rires incessants fantomatiques.

©Mamoru Ando.

Sans plus tarder nous prenions la route du dit village indiqué sur la carte dans lequel nous devions exécuter notre mission. Je restais assez silencieux à vrai dire, cela ne me ressemblait pas forcément mais la raison était simple: je ne connaissais pas particulièrement mes équipiers alors je ne savais pas forcément quoi dire. Je les suivais simplement en réfléchissant soucieusement à ce qui nous attendait, je n'étais pas gagné par l'inquiétude car je n'avais peur de rien ou je m'efforçais de le faire croire mais c'était impressionnant. Une seule chose était sure, nous en saurions plus une fois que nous serons sur place face au chef du village qui nous en dira plus sur la situation. Quoi qu'il en soit, je ne pense pas qu'une conversation avec un ours finira forcément bien mais l'idée d'émettre la possibilité de tuer m'impressionnait quand même un peu. J'espérais ne pas avoir à en arriver jusque-là surtout face à des animaux.

De plus, Samui ou pas Samui, le climat ne m'arrangeait pas du tout. Je n'affectionnais pas forcément la neige ni le vent et ce froid glacial qui en rajoutait une couche. Mais de toute façon, je n'avais pas le choix et il fallait faire avec. J'espérais juste ne pas attraper un rhume, ce serait bête de finir clouer au lit pour les jours à venir. Nous n'avions vraiment pas l'environnement pour nous, si on ajoute le fait que nous surement cloitré dans une grotte, je craignais que la situation soit tout sauve à notre avantage. Je me demandais aussi combien de temps allait durer le trajet et surtout, je priais que nous n'ayons pas à camper sur un terrain pareil. La nuit allait être mauvaise dans ces cas-là. Enfin, nous avions encore toute la journée devant nous et le village ne devait pas être si loin que ça. Je fus tiré de mes pensées par Mikami qui nous demandait comment nous envisagions le déroulement de cette mission. J'écoutais ce qu'Ando nous disait sans trop comprendre ce qu'il disait.

"Je ne sais pas trop. Je me demande pourquoi des animaux sauvages se sont approché des hommes après, tout dépendra de ce que l'on nous demande. Si on nous laisse carte blanche peut-être pourrons-nous essayer de simplement les chasser mais si l'ordre est plus clair. Nous devrons vraiment aviser en temps voulu. Et toi ? "

[HRP: Désolé du temps de réponse, je n'avais plus internet]

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