« - L'heure est donc venue... ? »

Ce furent les mots que je prononçai quand la voix du maître de l'armée des Furyous retentit dans ma tête. Le dénommé Monwa, « Sa Majesté » comme il aimait s'auto-appeler, avait annoncé qu'il allait coincer une fois pour toutes le Furyou qu'il cherchait. C'était donc enfin le moment du grand final de cette histoire, il n'y avait pas de temps à perdre. J'étais de repos et avait décidé de rester sur mon bouquin ce jour-là. Hélas, il semblait que ce ne fut pas dans les projets des Furyou de me laisser vivre en paix.

Préparant mes affaires, je me remémorai ce qui s'était passé au temple, les différentes recherches que nous avions pu découvrir, les informations qui pouvaient être utiles au monde shinobi afin de vaincre cette menace mondiale. Je ne savais pas comment on pourrait les utiliser, mais il me fallait les conserver, ne pas les oublier, afin de pouvoir les ressortir à bon escient si la situation s'y prête. Toutes mes affaires étaient prêtes, il ne me restait plus qu'à mettre ma casquette sur ma tête et partir. Je pouvais sentir mes mains trembler en enfilant ma serviette, mais ne vous y trompez pas. Ce n'était nullement des tremblements de peur, de lâcheté, mais bel et bien d'excitation quant à ce qu'il nous attendait.

J'étais donc parti, envoyé sous l'ordre de l'Hokage, comme beaucoup de Shinobis dans le village, sur la fameuse « île inconnue », là où se trouvait le dénommé Monwa. J'avais été envoyé en binôme avec Shingen, un récemment promu Chûnin, avec qui j'ai déjà bossé lors de l'inspection du temple de Kyubi. Je ne savais pas grand-chose sur lui, que ça soit sa personnalité ou son style de combat. J'espérais qu'on aurait le temps de pouvoir discuter avant de tomber sur l'ennemi.

Nous arrivâmes donc sur les lieux de la future bataille qui s'annonçait. J'observais l'ensemble des lieux alors que nous nous trouvions sur une côte, mais il n'y avait pas grand-chose à dire. J'avais du mal à croire qu'un lieu aussi abandonné, isolé du monde, avait pu être le lieu de mille et une batailles sanglantes et traumatisantes. J'entendis alors mon camarade soupirer à l'arrivée sur cette île, il s'agissait apparemment de sa première fois aussi en ces lieux. La différence était juste qu'il ne semblait pas avoir mon enthousiasme quant à la mission. Beaucoup diraient que je suis purement inconscient des risques, mais c'est plutôt l'inverse. La tension palpable me donnait un coup d'adrénaline. Il était temps qu'on tombe sur quelque chose.

C'est alors que quelqu'un sortit de nulles parts, ou plutôt, c'est nous qui étions partis à sa rencontre. Bien évidemment, comme n'importe quel Shinobi sensé, je me mis aussitôt en garde, ne sachant pas à qui j'avais affaire. Observant l'homme, je vis que ce dernier portait un bandeau frontal avec un symbole qui m'était inconnu, il ne s'agissait pas de celui d'un des grands pays Shinobi. Était-ce quelqu'un de déguiser, un Serviteur ou pire, un Furyou ? Shingen se présenta, me laissant le temps de juste dire mon nom, tout en conservant ma garde, avant de dire notre statut. L'homme se présenta sous le nom de Kibô, shinobi de Suna. Cela m'avait étonné du fait que ça ne ressemblait pas du tout au symbole du sablier, mais bon. Voyant le sourire de l'homme, je décidai de laisser tomber les doutes et de baisser ma garde pour le moment. Il nous demanda alors la raison de notre venue, je décidai donc d'enchaîner.

« - C'est comme vous dîtes, Kibô-san. Suite à la dernière déclaration de Monwa, qui a sans doute était entendue par l'ensemble des Shinobis, on a été envoyé sur l'île afin d'empêcher le pire d'arriver. Je temporisais ma déclaration pour non seulement rependre mon souffle, mais aussi pour laisser aller mon visage sérieux pour un regard plus enjoué. Ça serait un plaisir de pouvoir compter sur un nouvel allié, surtout dans un lieu comme celui-ci où ne sait pas sur qui on va tomber, ni quand. »

Enfin on se présentait à elle, elle avait failli attendre.

Shinobis, je vous attendais, approchez donc...

La femme leur faisait signe de la rejoindre, calme à première vue.

Vous êtes bien loin de chez vous, qu'est-ce qui vous amène au juste... ?

Probablement l'odeur de la mort, la leur prochaine, pouvait-il la voir dansant autours d'eux ? Elle serait une bien mauvaise hôte maintenant si elle les laissait filer, ce n'était plus envisageable. Le sol se relevait pour former un dôme qui allait bloquer la lumière et ses invités quand un vent violent venu du ciel rendait les déplacements difficile en plaquant tout ainsi vers le sol...

Résumé:

Spoiler:

HRP:

Le shinobi du sable semblait être d'accord avec mon idée de collaboration, ce qui était un bon point déjà pour un éventuel combat. En effet, une équipe improvisée avec accord commun avait des chances de donner un meilleur résultat qu'un groupe formé à la va vite et par obligation. C'était déjà ça. Il ne nous restait maintenant plus qu'à attendre que l'ennemi vienne à nous, ou alors que nous allions le chercher nous-même. Je n'avais jamais affronté un Furyou auparavant, et je me demandai comment ça allait se passer cette histoire. J'avais beau être gonflé à bloc et sûr qu'on pourrait trouver un moyen de battre ces dis « immortels », je redoutai encore l'inconnu qu'ils représentaient.

C'est alors que le silence se rompit, en même temps qu'une femme étrange apparue dans notre dos. J'avais beau regarder, inconnu au bataillon, impossible à l'identifier, pas de signes distinctifs pouvant indiquer un village, ou même à un clan, bref, c'était louche. De deux choses d'une : soit il s'agissait d'un simple Nukenin de passage, et dans ce cas, un potentiel nouvel allié ; soit il s'agissait d'un des membres du groupe tant redouté, et donc, un barrage à notre mission. Elle demandait la raison de notre venue, ce à quoi j'avais envie de la tester.

« - Si je vous dis qu’on est là pour anéantir Monwa, vous répondez ? Réaction immédiate, elle fit trembler le sol pour exécuter ce qui s’apparentait une technique Dôton. C’est bien ce que je pensais. »

Je pensais que je pouvais tenter de m'enfuir afin de ne pas me retrouver emprisonné à l'intérieur, mais alors que je m'apprêtais à sauter, je sentis un puissant courant d'air qui me ramena au sol, à quatre pattes, comme si je sentais une forte pression sur mon dos m'empêchant de me lever. Elle avait combiné un gros jutsu Fûton afin de pouvoir être sûre que nous soyons tous emprisonnés à l'intérieur de son piège.

Nous voilà donc bien : immobilisés au sol, à l'intérieur d'une cage où on n'y voyait rien. On ne pouvait pas vraiment faire grand-chose si ce n'est qu'attendre que ça se passe, ou du moins, c'est ce que je pensai qu'on allait faire. Shingen fit alors une remarque intéressante. Il prétendait que le vent était sans doute moins puissant au niveau des parois. Pourquoi pas, ça pouvait être logique. Et au pire, nous pourrions utiliser les rochers en guise d'appuis pour nous aider à nous relever. Je décidais donc de suivre Shingen, car heureusement, lors de la formation du dôme, j'avais réussi à me retrouver près de lui.

J'arrivais à peine à rester à quatre pattes à cause de la force de la tempête, faisant que je me mette au final à ramper plus qu'autre chose, mais j'arrivai enfin à toucher une des parois du mur. J'entendis soudain la voix de Kibo-san qui me disait de me mettre le plus proche de Shingen possible afin de pouvoir nous protéger tous les deux grâce à une de ses techniques. Je m'exécutai en me dirigeant là où je pensai que Shingen était parti, en espérant à un moment le toucher avec une de mes mains. Succès, j'avais atteint sa position, et alors que je m'apprêtais à crier pour indiquer notre position, j'eus un déclic. Un sourire assez inquiétant se dessina sur mon visage.

« - Shingen, mets-toi assis, en position fœtale, dos à la paroi, contre moi, et dis à Kibo-san de lancer la technique dès que tu me vois commencer mes müdras. »

Je ne savais pas ce que pensait l'autre chunin à ce moment, mais je pouvais deviner qu'il n'avait aucune idée de ce que je m'apprêtais à faire. Je m'efforçai alors à me mettre dans la même position que j'avais demandée à Shingen avant de commencer mes müdras. L'idée était simple, mais complexe : avec tout l'air condensé dans cette pièce, une technique Katon assez basique pouvait bien causer pas mal de ravage, sans doute suffisants pour faire exploser cette paroi de terre. C'est donc, avec un grain dans la tête sans doute, que je m'apprêtais à lancer une boule de feu, en même temps que la technique protectrice de Kibo. Le timing devait être fait de sorte à ce que la protection apparaisse en pile après que je soufflais mes flammes. Il ne restait plus qu'à compter sur la chance. Shingen appelait Kibô, en un court instant je terminai ma combinaison de müdras, et invoquai :

« Katon - Gōkakyū no jutsu ! »

Une grosse explosion retentie juste après la boule de feu, faisant sauter le dôme. J'avais fermé les yeux au cas où, parce que je ne savais pas comment ça allait se passer. Mais heureusement, notre ami Sunajin avait réussi à faire sa part du boulot. Je pouvais ainsi voir des barrières d'eau nous protéger moi et Shingen, ainsi que très certainement Kibo, avec le mur se trouvant derrière nous encore entier. Pensant enfin que nous étions en sécurité, je me relevai, tout en restant à l'intérieur de la protection d'eau, et observai la situation.

Spoiler:

A la lueur des flammes, c’était charmant comme rendez-vous et ça se disait capable de tuer sa Majesté ? Quelle blague amusante, pourtant la maîtresse de cérémonie ne riait, elle savait se tenir. Loin d’être le cas de ses invités qu’elle observait faire sadiquement. Comme c’était mignon de les voir se débattre avec le vent, au moins, ils étaient malins ?

Peut-être que oui… Peut-être que non.

Pathétique Shinobis.

Elle les laissait faire, se rejoindre, se concerter, s’organiser, attaquer ? Tu parles d’une attaque. Son rire retentissait alors qu’on augmentait la température dans un espace déjà réduit, supprimer l’oxygène plus vite comme ça, était-ce bien raisonnable ? Aucune importance, elle de toute façon n’en avait pas besoin. Le principal. Elle se contentait d’imiter le sunajins en s’entourant d’eau, ses yeux se levaient au ciel, on allait encore jouer gentiment ? Qui sait. Son dôme à elle ne servait pas de défense bien longtemps, il tournait en rond autour d’elle un courant qui ne présageait rien de bon, surtout pas quand le suiton se démultiplier enivrant le sol, percutant les parois…

Elle versait de l’eau dans un récipient fermé, le katon perdait vite ses droits, comme son futon précédent, aucune importance, c’était l’heure du bain !

Résumé:

Spoiler:

HRP:

J'étais plutôt fier de moi. J'avais réussi à sortir un plan plutôt osé, limite du génie (fou). Utiliser les armes de l'ennemi contre lui, n'était-ce donc pas la base de certains préceptes d'art martiaux. C'est cela, j'allais montrer que ce n'était pas à quelqu'un comme moi qu'il fallait apprendre à faire le badass ! N'empêche, je devais reconnaître, avec du recul, que j'avais vraiment voulu tenter le diable en faisant cette action. Brûler entièrement la pièce pour faire exploser notre prison, en voilà du risque. Je m'attendais déjà à voir mon adversaire au sol, et moi triomphant avant de revenir à Konoha pour recevoir mes récompenses.

Hélas, il n'en était rien, puisqu'elle avait réussi à se protéger en utilisant une technique similaire à celle de notre ami Sunajin : une protection d'eau suffisante pour annuler les effets de l'explosion. Saloperie ! Si le vent était un bon combustible pour le feu, l'eau ne faisait que refroidir ses ardeurs. Bon, au moins, on y voyait déjà un peu plus clair, ce qui était un bon côté positif. La question maintenait était de savoir si on devait briser notre protection, ou si on devait rester à l'abri le temps de passer à la suite des opérations.

Pas le temps de réfléchir qu'elle passait déjà à l'offensive. Apparemment, je l'avais foutu furax, et maintenant, elle comptait bien nous refroidir en balançant un bon gros suiton, transformant notre cage de terre en véritable cuvette géante. Heureusement pour moi et Shingen, nous nous trouvions encore à l'abri grâce à la protection de Kibo-san, mais dieu sait pour de combien de temps encore. À cause de la puissance du torrent, il m'était maintenant impossible de voir quoique ce soit, pire que précédemment. Contrairement à avant, je pensais plutôt jouer la carte de la sécurité, et rester sur mes positions le temps que ça se calme. Mon collègue proposa de l'attaquer à distance, mais étant donné mon répertoire de techniques Katon, ça n'allait pas servir à grand-chose dans ce syphon.

Soudain, un son puissant me parvint aux oreilles, me les faisant les boucher. Je reconnaissais un peu la voix, mais si c'était du naturel, le Sunajin avait de puissantes cordes vocales comme ce n'était pas permis. Je perdais l'équilibrer en tombant à genoux, et me contentait donc d'observer la scène, ou du moins, le peu que je pouvais capter. Parler ? Je ne suis pas sûr que ça soit dans les projets de notre collègue, ni dans les miens d'ailleurs. Enfin, elle était plutôt en position de forces, fallait bien attendre qu'elle laisse une fenêtre d'ouverture pour nous laisser une contre-offensive... Ah la la, que je déteste être inactif comme ça, c'est comme être obligé de rédiger un texte parce qu'on a rien à dire, mais qu'on est obligé de fournir une réponse rapidement.

Spoiler:

Une voix lui parvenait malgré le chaos et la femme ne pouvait pas cacher son expression de surprise, particulièrement face au choix du sunajins, pourquoi avoir fait ça… ? Elle avait bien vu, bien sentie son choix volontaire de se sacrifier, alors qu’au fond, se perdre, lui le plus fort des trois, c’était les tuer tous.

La technique d’eau se stoppait.

Le corps à bout de force du fou rejoignait la terre trempée. La belle refermait ses yeux en soupirant, ce qui marquait le calme, ses bras formaient un grand cercle désignait la zone de la terre trempée.

Si vous arrivez à sortir de ça. Je vous épargnerais et la discussion que tu demandes, je te l’accorderais. Trois… Deux…

Elle se mettait à compter et autour d’elle, enfin à ses hauteurs, une charge de raiton qui se faisait, son décompte était lent et mélodieux. Comme un avertissement sur la suite évidente… Un son métallique la perturbait, un kunai qui avait heurté une roche en tombant ? Il rebondissait en marquant le sol, détournant son attention, un court instant…

Résumé:

Spoiler:

HRP:

J'en avais marre de ne pas bouger comme ça ! Je suis un homme d'action, besoin de toujours attaquer et attaquer afin de faire battre le rythme du combat ! Je me refusais d'admettre que je pouvais être si inutile dans ce genre de situation, je devais bien pouvoir faire quelque chose non ? Pourtant, j'avais beau me triturer les méninges, mais avec le bordel qui se trouvait de l'autre côté de la barrière, et en comptant sur mes affinités, ça n'allait pas me donner quoi que ce soit. Il me restait plus qu'à attendre une situation plus acceptable pour pouvoir faire ressurgir mon talent !

Soudain, l'eau disparue, ne laissant apparaître qu'un seul entièrement humide. Seraient-ce les mots de Kibo-san qui avaient fait en sorte que notre opposant arrête son torrent d'eau. Je remarquais aussi que la barrière d'eau avait cédé, ce qui à la fois était un soulagement pour que j'aie accès à une plus grande liberté de mouvement, mais cela aussi laissait penser à un autre mauvais présage. Tournant la tête pour confirmer mes soupçons, je pus voir que notre ami Sunajin était étendu au sol entièrement trempé. Inutile d'être un génie pour comprendre qu'il avait fini par se noyer dans le jutsu de notre adversaire. Sans hésitation, je m'apprêtais à lui porter assistance en voyant dans quel état il s'était mis pour nous aider.

Cependant, je fus bien vite interrompu par les paroles de la supposée furyou. Elle énonçait le fait d'avoir entendu la requête d'écoute de Kibo. Cela pouvait s'avérer avantageux pour nous, même si j'aurais voulu plutôt lui enfoncer mon pied entre les deux yeux pour ce qu'elle avait déjà causé comme dégâts. Cependant, elle n'allait pas nous laisser cette chance aussi simplement. Elle comptait nous transformer en côtes de bœuf cramée en envoyant une décharge électrique sur la zone déjà humide. Évidemment, elle allait nous laisser autant de temps pour en échapper qu'un Akimichi laisse son repas une fois cuit à l'air libre.

Alors que j'étais en train de réfléchir à un moyen d'échapper à la situation, et par la même occasion, frapper un coup la femme qui avait déjà commencé son décompte, je sentis le sol sous mes pieds se secouer. Sans que je ne puisse dire quoi que ce soit, je me retrouvai surélevé du sol, sur un pilier de pierre. Il en était de même pour mes coéquipiers, ce qui voulait sans doute dire que l'un des deux autres possédait une affinité Doton qui pouvait nous aider dans cette situation. C'est alors qu'un bonne idée arriva dans mon crâne, faisant que je commençai à accumuler du chakra dans mes pieds.

Si le pilier de pierre nous emmenait assez haut, je pourrais sans doute faire une charge sur mon ennemi en un bond afin de pouvoir lui porter un coup et l'empêcher tout simplement de lancer son attaque. Un instant d'inattention ? Parfait, c'est ce qu'il me fallait ! N'hésitant pas une seconde, je fis un bond en l'air afin de foncer sur la cible. Au lieu de tenter de lui faire mal, je devais assurer de lui empêcher l'exécution de sa technique. Je choisissais donc un coup qui pouvait m'assurer de la toucher plus facilement et de l'éjecter au loin.

« C'est parti : Konoha Senpu ! »

Spoiler:

On aurait pu penser le contraire, mais son travail à elle était plus de l’ordre de l’observation que de l’offensive réelle. Elle constatait une fois de plus la bêtise des shinobi quand le plus puissant se brider par état d’âme et même l’astucieuse acrobatie de l’autre ne lui suffisait pas.

La sentence semblait s’abattre sur leur mort pour l’échec.

La femme avait l’habitude d’être crainte plus que de raison et de voir ces insectes se liguaient quel que soit leur nation pour augmenter leur chance. C’était d’un pathétique. Un soupire et le courant se chargeait commençant dès lors par des arcs à rejoindre le sol humide certes, mais pas pour autant qu’il ne saurait pas prendre pour cible les créatures perchées. Après tout, ses arcs étaient virulents et imprévisibles. Enfin, quand ils arrivaient à leur terme.

Un bruit en face, une silhouette et elle arquait un sourcil, non il n’oserait pas si ? Si, la voilà forçait de constater son audace, un sourire aux lèvres quand il la fauchait et que cette partie-là de son corps éclatait en eau souillant sa jambe. Ça lui épargnait la douleur –si elle existait, mais bon-, mais pas de basculer vers sur un côté. L’homme poursuivait sa course dû à son élan et la femme au sol ?

Elle était bien placée ainsi, une belle vue vis-à-vis du Sunajins, elle croisait les jambes et les bras, visiblement pas plus perturbée que ça.

Bien ! Il semblerait que je dois vous écouter maintenant, disons une question chacun et je me réserve le droit de répondre ou la condamner. Choisissez bien…

Spoiler:

HRP:

Une chance. Une seule et unique chance. C'était ce que j'avais afin d'empêcher tout notre groupe de subir une cure d'électrification qui pouvait s'avérer plutôt violente. Je pouvais deviner les pensées de mes co-équipiers à ce moment-là : « Quel courage ! » « Tu peux le faire, Yusei ! » « Ce type est un génie ! ». Ouais, je sais, mes idées sont parfois imprévisibles, mais tellement géniales parfois. Bon, revenons à l'action. Elle avait enfin ramené son attention sur moi, je n'allais pas devoir me louper. D'abord, une frappe au visage, bien sûr, c'était évid- C'ETAIT UNE FEEEEEEIIIIINTE ! Nyaha, maintenant, enchaînement sur une balayette afin de l'avoir, elle était mienne !

… Ou du moins, c’était ce qui était censé se passer. Au lieu de ça, au moment où je m’apprêtais à la frapper, je sentis mon pied ne pas frapper son corps, mais plutôt… Comme si j’avais frappé dans l’eau. Mon pied continua sa course, me faisant perdre l’équilibre légèrement et m’obligeant à utiliser ma main sur le sol afin de me redresser. Par réflexe, dès qu’un de mes pieds toucha le sol, je reculais de quelques mètres afin de me mettre en position de sécurité. Le temps de pouvoir essayer de comprendre, je pus voir que les jambes de la femme s’étaient changées en eau. Incroyable, c’était… Merde, je me rappelle plus du nom, mais y avait un clan comme ça qui pouvait changer son corps en élément… Enfin, cela n’avait plus vraiment d’importance, puisse que j’allais sans doute payer mon erreur de calcul.

Cependant, il fallait me considérer comme chanceux. Il semblerait que j'avais réussi à lui couper l'envie de nous attaquer, et donc, qu'elle était prête à nous écouter. Mieux que ça, elle nous laissait la possibilité de lui poser une question chacun, même si elle se réservait le droit d'y répondre ou de la rejeter. C'était mieux que rien, je pouvais me calmer un peu. Je souligne bien le « un peu », parce qu'on ne savait jamais. J'avais bien réussi à la provoquer, au moins deux fois, je n'avais pas vraiment envie que cela ne recommence. Mon collègue Konohajin commença en demandant pourquoi l'armée de furyous suivait la surnommée Majesté. J'étais curieux de savoir aussi, même si cela n'allait pas être ce que j'aurais voulu savoir en premier. Alors que je m'apprêtais à lancer ma question, le Sunajin s'en chargea à ma place. Bien évidemment, le « comment les tuer ? » allait venir dans la conversation, il fallait s'y attendre, même si... Il y avait autre chose.

Remontant mes souvenirs, je me remémorais l'opération au temple, qui nous a permis de pouvoir rassembler pas mal d'informations sur les furyous, mais aussi de l'altercation que j'eu avec un Nukenin, qui nous apporta tout son savoir sur l'ennemi numéro 1 du continent. Bien que nous eussions réussi à réunir pas mal de choses, il restait cependant une question, une importante question à laquelle je voulais avoir la réponse. Je voulais confirmer mon hypothèse, mais pour ça, je devais choisir mes mots. Je savais aussi qu'il y avait un risque qu'elle ne connaisse pas la réponse, ou pire, qu'elle le sache mais ne veuille pas nous la donner, mais c'était un risque à prendre... Attendant que notre adversaire porte son attention sur moi, je pris la parole.

« - J’ai réussi à apprendre pas mal de choses. Vos créateurs, la naissance des premiers Furyous, la différence entre les Primaire et les Secondaires, les réceptacles… Mais il y a une information sur laquelle je bloque… »

Déglutissant un coup et remettant ma casquette, je pris une légère inspiration et me prépara au pire qui puisse arriver.

« - Qui est le « Bras enchaîné » ? »

Spoiler:

Il avait marmonné quelque chose avant de prononcer sa phrase « officielle ». La femme se redressait en souriant, avant d’ôter la poussière de ses vêtements, puis ses vêtements tout court en fait, ils étaient trempés après tout. Quelque part, demander la nudité était une question, la réponse était d’offrir aux yeux ce qu’il voulait voir ?

Parce qu’il est nécessaire de le suivre.

Elle fixa l’homme qui parlait du bras enchainé tout en écoutant l’invitation secrète du Sunajins. Pour que cette dernière puisse vivre, il faudrait qu’elle les épargne ? Car si elle les tuait, il les défendrait ? La curiosité était un vilain défaut.

Celui qui répond à ce nom.

Les questions manquaient de précision, ils allaient en payer le prix, la femme tirait sa révérence sous un penché gracieux, avant de disparaître progressivement dans la terre.

Notre rencontre semble finie, vous avez laissé passer votre chance, mais vous avez su conserver votre misérable vie…

HRP:

J'attendais impatiemment, là, au milieu de nulle part, que la personne se trouvant en face de moi daigne répondre aux questions que nous lui avions posées, dans le seul but de pouvoir, faire taire ces maudites hypothèses qui n'avaient aucun sens où alors qui étaient beaucoup trop flippantes pour ne pas arrêter d'y penser. Depuis mon entretien avec Yamanaka-san et l'épéiste aux yeux verrons, beaucoup de questions s'enchaînaient, après tout, je possédais à la fois des informations importantes, mais aussi des interrogations qui venaient remplacer les anciennes. C'était à la fois effrayant... Et excitant ! De l'intrigue, du mystère, des révélations ! De quoi faire une excellente histoire pour mes aventures, nom de dieu !

Le moment fatidique arriva où elle ouvrit enfin la bouche. Hélas, comme je le redoutai, elle ne parlait que de manière très vague, elle s'était jouée de nous. À la réponse de Shingen, elle ne fit que dire une réponse vague, comme quoi, il fallait suivre Monwa. La question de Kibo, qui était aussi simple comme bonjour, avait tout simplement été ignorée, ce qui, paraissait cohérent étant donné la nature de cette dernière. Quant à la mienne... Elle avait sans doute envie de me faire passer pour un crétin, suite à toutes les actions que j'ai faites à son égard. « Celui-qui-porte-ce-nom », sans blague... Elle termina sa phrase en nous faisant comprendre qu'on avait gâché nos chances, et qu'elle nous laissait la vie sauve. Elle s'enfonça en même temps dans le sol, fondant dans ce dernier, avant de disparaître. Usuellement, j'aurais foncé sur la cible, mais... Étant donné la supériorité au niveau de la puissance qu'elle avait fait preuve, ce n'était peut-être pas la peine d'insister.

Alors que je réfléchissais encore sur les mots qu'elle nous a dits, je vis Shingen se précipiter voir la condition de notre collègue Sunajin qui semblait pas mal fatigué. Je ne pouvais m'empêcher de me dire que c'était par ma faute, étant donné que je n'avais pu rien faire lors de la tempête qui frappa la zone de combat, et ait dû laisser tout le travail au plus puissant du groupe. M'approchant donc, je le vis se relever et prendre la parole. Il disait qu'il avait, de base, pour mission de se rendre au centre de l'île, et qu'il serait plus sage pour nous de quitter l'île tant qu'on le pouvait. Je me refusais d'admettre qu'il avait raison, mais après tout, cela se voyait qu'il avait beaucoup plus d'expérience que nous, donc je ne pouvais pas lui répondre. Quand il annonça son départ, je ne fis que le saluer en silence, faisant signe que je le remerciais de l'attention qu'il nous a portée. Une fois qu'il disparut, j'étais en train de réfléchir sur la question de Shingen. En effet, pourquoi s'amuser à perdre son temps avec nous si ce n'est pour nous achever ?

« Pourquoi les Furyous suivent-ils Sa Majesté ?
Parce qu’il est nécessaire de le suivre. »

« … »
« - Il est peut être arrivé quelque chose à Monwa… Si les Furyous sont obligés de le suivre, ils ont peut-être obligation d’aller à son secours s’il le leur a ordonné ? Après, ce n’est que pure supposition… »

Exact, je ne pouvais rien dire sur ce sujet, il n'y avait aucun moyen d'affirmer mes propos. Cette phrase voulait peut-être dire autre chose, voire même pouvait être un mensonge, on est jamais sûr de savoir ce qu'ils pensent. Vint alors la question commune : et maintenant ? Deux options s'offraient à nous : Soit nous quittions l'île, sur les conseils de Kibô-san, et retournions faire notre rapport. Ou alors nous faisions ce qui me semblait plus acceptable et plus morale.

« - Notre mission ici est d’arrêter les Furyous dans leurs actions. Le fait qu’elle se soit enfuie ne veut pas dire qu’elle ne fera rien. De plus, d’autres ont été envoyés sur l’île, et sont sans doute en train d’affronter des Furyous à l’heure actuelle. »

Je reprenais une grande inspiration avant d’afficher un facies plus confiant que précédemment.

« - C’est notre mission, en tant que Konohajins, de porter assistance à nos camarades, n’est-ce pas ? »

J’attendais alors une réponse de Shingen, en espérant qu’il soit de mon avis.

Spoiler:

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