Une ville cancéreuse.

C'était sans doute la phrase la plus logique pour décrire ce pays et ses villes polluées et dont les rues ressemblaient plus à des charnières qu'autre chose. La rousse baladait avec sa fine équipe derrière elle, le retour de la Kaguya se fêtait et elles venaient ici pour visiter le pays en allant dans un endroit reculé du pays. Ce pays ressemblait à Kiri dans un certains sens et les deux meneurs du groupes se sentaient nostalgiques en observant la population et la tension qui y régnait. Elles avaient appréciés leurs ancien pays et revoir des similitudes dans d'autre contrée du monde ne pouvait que faire ressurgir des souvenirs plus ou moins heureux. La rouquine était néanmoins de moins sensible à ces appels de son passé pour le plus grand bonheur de Nokoa. Si la balafrée continuait de faire des crises lors de cas rares la plupart du temps elle menait son groupe et escorte dans des bonnes directions et accomplissait des objectifs personnels.

La rouquine avait aussi prit gout au plaisir de commander et de s'établir quelque part. Plus son groupe augmentait et plus elle se sentait bien et en sécurité. Néanmoins pour le moment son entourage restait le même. Une équipe constituée d'errantes et de rejetés, des parias mit en marge par le système et qui ensemble existaient autour d'un même rouage qui alimentait la machine des femmes. Freya était au centre de ce véritable système indépendant du monde, cette micro-société existant hors du regard des hommes.

Ici à Ame ce n'était pas les potentiels recrues qui manquait, des combattantes et des solitaires ou des brebis galeuses étaient présentes en masse mais ce n'était pas ce qui intéressait la sabreur. Elle cherchait en se promenant des maillons faibles du système désirant la survie à n'importe quel prix. Elle se ferait diable et déesse pour eux, chaque chose avait un prix et leurs libertés leurs couteraient bien plus qu'une montagne d'or. L'argent n'était pas nécessaire ni important pour l'heure, Nokoa avait ses propres réseaux et subvenait aux besoin du groupe sans qu'elle éprouve le besoin de réellement travailler.

Ainsi les six femmes erraient dans Ame en quête d'âmes dans le besoin et de situation ou la vie prévalait sur le reste, ou le besoin et la nécessité urgente et pressante des femmes frolaient la requête divine. La rousse se plaisait dans ce rôle, elle aimait par dessus tout l'expression de terreur et le regard apeurée qui se couplait généralement avec de la terreur et du désespoir. Certaines pourtant avaient leurs fiertés et ne renvoyaient que du dégout lors des propositions de Freya. Mais au final c'était le groupe qui gagnait, celles qui ne remplissaient pas les conditions étaient délaissés tandis que les autres étaient simplement ignorées comme de vulgaires animaux.

En parlant d'animal la rousse se retourna pour observer un autre spectacle pathétique, depuis quelques minutes Mikudo lui faisait remarquer qu'on suivait le petit groupe. Et en effet lorsqu'elle observa du coin de l'oeil la rousse put appercevoir nettement au détour d'une ruelle une silhouette si fantomatique qu'elle crut rêver.

La minute suivante la figure cachée par l'ombre et la foule lui était présenté par ses complices. Il était plaisant d'observer que chaque membre officieuses de son équipe avait sa spécialité et qu'une Gogyou du vent et une Mamoru travaillant ensemble avait des avantages non négligeables.

La pauvre créature fut amenée loin des regards curieux des passants dans une impasse ou Mikudo et Tesua gardait l'entrée comme de fidèles molosse prêt à japper et sauter sur le premier inconnue.

La suite des évènements permit un léger trémoussement et une sensation de plaisir exquis à l'ancienne représentante de la brume. La pitoyable femme était une prostituée comme on en voyait habituellement des les rues des villes de Ame. Mais à la différence des autres cette dernière avait de l'audace et du courage pour s'enfuir de la maison close ou elle était enfermée avec ses amies et séquestré par un tyran ressemblant d'après sa description plus à un porc qu'a un être humain. Elle suppliait et implorait l'aide de la part de la rousse et des vassales, le problème? Elle n'avait pas un rond et le voyage elle ne le devait qu'aux économies de ses copines, d'ailleurs elle avait épuisée tout son argent et était obligé de mendier depuis quelques temps. Le visage de la rouquine devenait sombre et froid. D'un côté elle était fortement tentée de laisser là cette truie et ses problèmes personnels, après tout chacun sa merde et elle n'était pas réellement convaincu du retour et des apports que pourrait lui apporter la femme. Elle avait surement déjà toutes les maladies du monde.

De l'autre elle sentit le regard pesant de ses coéquipières sur elles, si elles avaient du talent et pouvait user de leurs forces et de leurs dons pour ne pas avoir à faire ce travail et cette besogne répugnante ce groupe n'avait pas eu cette chance et la perspective d'être prisonnière d'un patron tyrannique et n'hésitant à tester la marchandise était désolant. Considéré comme des objets et des marchandises était la pire chose que pouvait imaginer chacune des femmes présentes lors de cet entrevue. Sans leurs pouvoirs et leurs passé elles n'étaient pas loin du role de femmes de joies. La peur et le dégout s'affichèrent dans leurs expressions, au fond elles n'étaient pas si différentes de la gueuse pleurant sous la pluie et sur la boue de Ame.

Elle releva la femme et la mit sur son épaule malgré ses protestations et son étonnement. Elle s'imaginait déjà le pire alors qu'elle ne savait pas qu'elle avait influencé comme rarement sur l'entourage et la décision de la rousse. Cette dernière avait décidé de ne pas faire d'état d'âme et se retrouvait à aider une femme vendant son corps contre un salaire et ses amis. Elle tapa légèrement de la paume de sa main la tête qui se tortillait sur son épaule en souriant.

Après tout si ca se trouve elles apprendraient au groupes des nouvelles positions. Et elle éclata d'un rire en se mettant en route.

-J'espère que tu es consciente de ce que je vais faire petite truie. Une fois sauvée nous discuterons vivement de comment tu peux me payer et crois moi je sens que tu hésiteras entre çà et ton ancienne vie.

Et le collectif esquissa un sourire mauvais. Elles n'étaient pas des femmes de coeurs, non elles étaient des femmes corrompus par cette société et dont les penchants viraient de plus en plus dans l'ombre et l'obscurité. Mais ce monde n'était pas si manichéen et cette mission en était la preuve.