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 Until I Am Called

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Message(#) Sujet: Until I Am Called Until I Am Called EmptyJeu 18 Déc 2014 - 6:01

L’odeur de la forêt flotta aux narines du masque aux crocs argentés. Les trois yeux verts, brillants dans la nuit comme des lucioles. Son chakra était éteint, réduit à une étincelle qui aurait tué le shinobi ordinaire. Mais un Furyou ne peut pas mourir, et le cœur de Raiu no Kenji ne peut, jamais, s’arrêter. C’est une balade monstrueuse dans sa poitrine, revêtu sous les habits du plus grand des chasseurs.

Entrée du premier furyou primaire, Meteora. Kan’Sei no Tsura. Raiu no Kenji, le Havre de la tempête et Celui-Qui-Fut.

Son regard se promenait au loin, vers ce qu’on appelait l’île. Il avait fait long chemin depuis le pays du vent, à travers les patrouilles et les victimes, même s’il avait réduit sa chasse au minimum. Son souffle métallique à travers son masque, était le seul ayant franchi ses lèvres depuis son altercation avec la Kunoichi dans le village à proximité de Suna. Il avait eu en idée d’aller voir Habashi Zanshi. Mais le moment était passé. Il était demeuré effacé trop longtemps, à évader ces êtres qui lui ressemblent mais qui ne sont pas lui. Il était désormais une espèce en voie d’extinction. Il avait senti les flammes s’éteindre dans le cœur de ses frères, des flammes pourtant immortelles. Mais Meteora ne croyait pas à l’immortalité des fâbles. Ce monde donnait, ce monde pouvait également reprendre. Son rôle n’avait pas changé, mais pour l’accomplir, on attendait de lui quelque chose. L’odeur de l’eau, de la plage non loin, vint à son tour, portée par le vent. Un rivage, et plus loin encore, l’île.

Quoi est une question qui devait franchir les lèvres de tous les habitants de ce monde. Du jeune enfant qui fait des cauchemars à la seule évocation de son nom, ou le shinobi qui croit … Qui croit avoir une chance d’être celui qui changera l’histoire. Mais ils ne sont que des pions, tout comme lui, entre les mains d’une puissance supérieure.

L’île l’attendait et l’appelait, mais il ne pouvait pas faire un pas de plus. Il pouvait sentir les étapes avancer et se mettre en place. On attendait, on l’attendait, mais on le refusait également. Ceux-Qui-Sont le cherchent, désespérément, comme des loups qui traquent un ours. Pourquoi s’attaquer à plus gros que soi. Survie. Ceux-Qui-Sont ne sont pas plus humains que Meteora. Mais seul le chasseur a la décence de déformer son apparence sous les griffes, sous le masque. Le vrai chasseur refuse sa propre nature. Le loup ne chasse pas le loup.

Quelqu’un pouvait-il comprendre ?

Son frère de chasse aurait pu. Mais il était loin, et avait son propre troupeau à mener. Un chasseur chasse seul. Mais pas toujours pour lui-même. Meteora avait une cause, et Ceux-Qui-Sont avaient la leur. L’une devait disparaître. Mais laquelle ?

Le monde avançait, et le vent changeait de direction. Mais Meteora se voulait un point fixe, inflexible de ce monde. Une vraie éternité, qui puisse concorder avec sa nature. Il est naturel. Alors il attendra, patient, à l’aguet. Attendre son rôle. Il saura quoi faire, et quand. Que ce soit ici, ou ailleurs.

Il s’appuya contre la branche de son arbre, trois feux follets dans une nuit pleine de secrets et de mystère.

Il s’appuya contre un monde qui le traquait.

Qui est le chasseur, maintenant ?
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Message(#) Sujet: Re: Until I Am Called Until I Am Called EmptyLun 22 Déc 2014 - 18:47

Une nuit fraîche et pure. On l’avait informé qu’une dénommée Samui Yuki l’avait rencontré il y a peu, et l’utilisation qu’il avait fait de ses soldats avaient rapidement permis d’établir une logique, un traçage. Le trouver était quelque-chose d’inévitable, mais ça avait pris du temps. Beaucoup trop de temps. Mais maintenant, la Majesté ne marchait plus seulement dans l’obscurité, mais vers la lumière. Trois lumières, plus précisément.

Nosho, Celui-A-Aimer, avait été terriblement simple à trouver. Son ambition étant l’adoration du monde entier, Monwa n’eut à chercher que du côté de ceux qui faisaient le plus de bruit dans des lieux civils. Et lorsqu’il tomba sur une secte qui refusait tout shinobi comme membre, il sut qu’il avait atteint son premier objectif.

Shoka, sachant que sa sœur Shizu avait été scellé par les shinobis et que Kumo l’avait gardé après la destruction de Kiri, avait décidé d’user toute son énergie pour construire une île impénétrable. Les divers mécanismes qu’elle y avait intégrés auraient affaibli l’armée de sa Majesté. Mais les shinobis, dans leur curiosité et aveuglement aussi incompréhensibles qu’idiots, avaient rendu la tâche simple. Ce furent eux qui s’épuisèrent, qui périrent pour certains, et qui tracèrent une voie jusqu’à la haute tour. Atifiziel puis sa Majesté n’eurent aucun mal à marcher, puis à en finir avec Celle-Qui-A-Faim, réduite tant physiquement que spirituellement. Une patience difficile, mais un combat facile.

Shizu, que certains avaient appelé Gogyou Makka, avait été scellée depuis des années. Le Yondaime Raïkage s’était joué d’Obli et l’avait dissimulé dans un endroit probablement difficile d’accès quelque-part dans le monde. Mais Obli, désireux de se racheter avait fait moult recherches qui avaient fini par porter ses fruits. Une fois le sceau trouvé, Monwa n’eut qu’à détruire celle qui fut Celle-Qui-Baigne-En-Eux.

Daken fut le plus difficile à trouver, à tel point que sa Majesté n’eut toujours aucune idée de qui il était réellement. Néanmoins il possédait depuis longtemps son inhibiteur. Grâce à ce dernier et aux batailles qu’il initia contre les shinobis, il fut en mesure de repérer des correspondances plus ou moins grandes avec cinq shinobis. Et depuis que Myouga Nozomi avait été écartée des possibilités, il n’y avait plus que quatre noms qui perduraient. Aburame Miko, Kadoria Yoko, Ketsueki Yami et Jisetsu Arekushi. Les amener dans un même endroit et utiliser le trophée : la clé pour découvrir qui était Celui-Qui-Domine.

Et maintenant…
    Tsura.
Les pieds nus de Monwa s’étaient arrêtés. Il était venu seul, car il avait eu le temps de reprendre toutes ses forces. Il n’avait même pas besoin de déverrouiller la force qu’il avait à sa disposition avec les trois Furyous primaires qu’il avait scellés. Non, il voulait que ce soit un duel. Seul, un Furyou primaire ne pouvait rivaliser avec lui à pleine puissance. Et s’il arrivait à vaincre Celui-Qui-Chasse, alors tout serait presque terminé. Daken seul ne pourrait plus rien faire…
    De tous les Furyous, tu es le plus intriguant. Ce n’est pas la peine de regarder l’île, c’est ta sœur Shoka qui l’a créée. Et je l’ai tuée.
Sa main droite s’ouvrit, et petit à petit une énergie noire prit la forme d’une épée, qu’il empoigna. Son regard ne quittait cependant pas les trois yeux de la créature au masque.
    Ton ambition est de voler le visage des humains. La mienne est avant tout de vous détruire. C’est pour ça que je sais que tu ne m’en veux pas, et même que tu me comprends. Nous ne pouvons pas lutter contre ce pourquoi nous avons été créés. Mais il y a un moment où nous devons changer. Il y a un moment où Celui-Qui-Chasse doit devenir…
L’instant d’après, sa Majesté apparut à moins d’un mètre de Meteora, la lame noire en l’air.
    … Celui-Qui-Est-Chassé.
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Message(#) Sujet: Re: Until I Am Called Until I Am Called EmptyLun 22 Déc 2014 - 21:11

Les trois lucioles tanguèrent légèrement, un souffle grave et profond derrière un visage blanc. Il respira cette sensation particulière. Ce vide sensoriel. Mais cela lui arrachait un sourire. Intriguant, et défiant la réalité que cette créature qui avançait vers lui. Diminuer son chakra à presque nullité était un tour de passe-passe pour un furyou. Mais n’en posséder aucun… Était différent. Comme sentir la lumière du soleil sur sa peau, sans en sentir le soleil. Voir le retour de l’être aimé, sans ressentir cet amour. Quelque part, un dieu regarde.

« Changer est humain. »

Meteora pouvait comprendre ; car aussi fort ait-il pu essayer, lui-même gardait cette parcelle d’humanité en la personne de Raiu no Kenji. Kenji était plus humain que la plupart des proies vaquant sur cette terre. Il respira, inspira, huma l’air, le regard toujours distrait.

« Shoka… »

Shoka le comprenait. Les humains avaient échoués, et les furyous également, toutes des créatures imparfaites en essence. Mais Shoka avait compris, pendant leur heure de gloire brève, à l’aube de la défaite des Uchiwa. Shoka avait toujours été la vraie chasseresse. Meteora était avant tout un collecteur, un passeur. Celui-À-Qui-On-Doit-Dire-Adieu. Enfin, il se releva, son long corps noir mouvant avec légèreté en accord avec ses gestes. Le masque posa enfin ses yeux sur l’autre furyou.

« Tu as peur, furyou. »

Il secoua la tête alors que Monwa disparaissait soudainement pour se retrouver à proximité de lui. Les yeux verts regardèrent la lame noire avec curiosité.

« On a toujours peur…de ce que nous ne pouvons comprendre. »

L’inconnu est le piège. À lui seul, cette créature représentait un mystère de taille pour Meteora. Mais c’est également ce qu’on ne sait qui nous captive et nous inspire. Il se laissa tomber en arrière de sa branche, laissant le vide l’emporter. Sa main effleura le tronc, laissant une marque presque indiscernable dans l’obscurité.

Le chasseur composa les signes dans sa chute, et l’air se tordit autour du tronc, attirant avec violence toute la matière autour, comme une sorte de trou noir instantané. Une technique interdite du clan Kadoria. Des morceaux de bois volèrent dans tous les sens.

Ses pieds trouvèrent le sol et il atterrit avec une certaine grâce, son masque se penchant légèrement sur le côté, intrigué. Il ne pouvait pas repérer la créature grâce au chakra, mais cette sensation particulière subsistait, le lien qui unit le sang, l’identique.

« Avant la fin, je saurai ton secret… »

Le sol autour de ses pieds commençait à craqueler, des lueurs verdâtres semant la nué face aux trois yeux du prédateur…

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Message(#) Sujet: Re: Until I Am Called Until I Am Called EmptyMer 24 Déc 2014 - 15:57

Changer était humain. C’était une phrase qui ressemblait bien à un Furyou primaire. Tsura était un des ces êtres dont l’esprit avait été perverti et poussé à un tel paroxysme illusoire qu’il avait obtenu une logique qui était à la hauteur de ses pouvoirs : tellement grande qu’elle était incompréhensible pour le commun des mortels. Les shinobis ne voyaient en des gens comme Meteora ou Monwa des criminels, de simples ennemis, des fous. Mais ils étaient loin d’être sur le chemin de la vérité. Il y avait des centaines d’années de connaissance et de sagesse qui séparaient l’espèce humaine de celle des Furyous.

Le coup d’épée avait manqué sa cible, mais le Furyou primaire ne cherche pas le contact avec son ennemi. Rapidement, un sort fit trembler la zone. Derrière, les arbres se fissurèrent, craquelèrent puis se brisèrent. Attiré par l’arrière, Monwa luttait pour garder ses pieds nus en place.
    Tu crois que je ne te comprends pas ?! C’est justement parce que je te comprends que je veux te détruire !
Il finit lui aussi par être arraché, comme les arbres et le sol autour de lui. Mais dans son parcours, il projeta une sphère d’énergie noire vers le point de cette technique de gravité, qui explosa. Une pirouette suffit à Monwa pour retomber sur ses jambes.

Ses yeux scrutèrent les trois points de lumière verte qui lui faisaient face. Sa lame noire s’enfonça dans le sol, et petit à petit, le sol s’illumina au centre de l’épée. La zone de lumière s’élargit petit à petit. L’herbe, les plantes, les arbres s’arrêtèrent tous de bouger. Tout ce que la zone de lumière au sol se figeait. Mais pas Monwa.
    Je suis venu t’affronter seul. Mais j’ai déjà ton inhibiteur, tu es donc toi aussi réellement seul.
Il esquissa un sourire, clairement perceptible maintenant que le sol était recouvert d’une lumière blanche qui continuait de s’élargir et d’aller vers Meteora.
    Alors, as-tu peur, primaire ?
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Message(#) Sujet: Re: Until I Am Called Until I Am Called EmptyMer 24 Déc 2014 - 19:46

L’acidité du phosphore lui chatouilla le nez et il observa son adversaire à la même manière que celui-ci, les trois yeux circulant dans la nuit comme les filets d’une rivière à travers le continent. La technique utilisée par le furyou secondaire l’intriguait. Elle n’avait aucune signature énergétique, et outrepassait les lois gravitationnelles. Il s’agissait donc d’une capacité fondamentale qui transcende ce monde. Il souffla longuement en observant la nouvelle lumière blanchâtre, en opposition avec le vert qui secouait sous ses propres pieds.

« Me détruire ? »

La lumière avançait mais Meteora regardait la zone s’élargir. Tout ce qu’elle touche se fige… Mais si la proie peut bouger, elle, tout n’est donc pas figé. Quel jeu passionnant, petit empereur. Mais Celui-Qui-Fut était un Kadoria. Il y a des lois qui ne sont pas altérables.

« Tu ne sais pas comprendre. En apprenant à courir, tu espères savoir marcher. »

Il secoua la tête. La zone se rapprochait dangereusement. Le chasseur diminua le poids de son corps et bondit, se projetant à plus d’une trentaine de mètres dans les airs. Ses yeux brillèrent, et le sol se rompit à sa position précédente. Une marée de liquide verdâtre en fusa comme un geyser, un vert brillant et sulfureux. Le jet le suivit dans sa course, et Meteora laissa sa main traîner dans le flux, maniant sa forme grâce à la gravité. La rivière devint fleuve et s’écrasa sur la zone de lumière en s’élargissant pour la recouvrir.

Si tu peux bouger, alors tu n’as pas figé l’air. Si tu n’as pas figé l’air, tout objet peut la traverser. Tout objet peut s’y mélanger. Vois maintenant si ta peau peut fondre, Furyou ? Vois maintenant si tu peux respirer, Furyou ? Meteora manipula son poids pour rester dans les airs, observant avec attention la scène se déroulant au sol. Autrement, son esprit était vide. C’était l’intrigue de la chasse et du mystère. L’idée de connaître la suite. Il était enjoué.

« J’ai toujours été seul. C’est la proie qui craint d’être séparée de son troupeau. »

Il était un chasseur dans sa représentation originelle. Et sa force venait de son authenticité et non de la force de son bras.


« Ton secret… N’est pas ce que tu as. Il est ce que tu n’as pas, Furyou. »
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Message(#) Sujet: Re: Until I Am Called Until I Am Called EmptyMar 23 Juin 2015 - 3:35

Le fleuve incandescent grondait, menaçant, comme les pluies d'automne qui écrasent parfois les arbres, la fin de l'été venue. Une différence, le roseau peut plier sans se briser. Mais le phosphore efface, réduit à néant.

Meteora voulait l'effacer, lui, ce Monwa, parce que sa présence mettait en danger un équilibre précaire. Un monde où la peur émanait de lui. Un monde où... Quoi ? Monwa faisait partie de l’équation, tout comme Meteora au final. Le fleuve termina sa migration, entama son atterrissage, puis s'écrasa comme le rêve fou et rédempteur d'un extrémiste. Sans les affiliations politiques. Meteora représentait une idéologie minoritaire.

Le paysage se remodelait, mais il n'y avait pas grand-chose à façonner. Le chasseur n'entretenait pas d'affection particulière pour les végétaux ou la solemne beauté du faciès émacié d'une montagne qui se noie dans la brume ou la stagnation vivace du marais. Là, les arbres pleuraient comme ils le pouvaient. La morsure verte était plus terrible que le feu, mais en cela, elle écourtait la peine.

Le phosphore était comme la lave d'un volcan en éruption, apparue soudainement au pied des arbres. Une forêt qui n'avait plus rien d'endormie. Les oiseaux ressemblaient parfois à des lucioles géantes. S'ils a avaient su la nature du feu qui rongeaient leurs plumes, peut-être auraient-ils fait le grand plongeon dans l'océan vert de leur propre chef. Sa sauvait l'impression la plus terrible qui soit de l'aviateur, perdre portance, perdre existence. Les oiseaux mouraient sans savoir pourquoi. La chance.

Ils n'étaient pas les seuls à avoir un dur réveil. C'était l'arche complète qui fuyait l'incendie et la pluie d'arbre. Un spectacle rare, déroutant, pourvu que l'on ne soit pas en train de fuir pour sa vie, peut-être. Meteora pouvait sentir leur souffle, leurs coeurs miniatures qui battaient à des courses folles, la brûlure des muscles sous l'effort. Il pouvoir voir les lumières de leurs vies s'éteindre comme les étoiles qui vacillent le jour venu, même au milieu de la brume acide. Meteora pouvait discerner tous les détails, mais aucun d'entre eux ne retenait son attention. Son portrait était large, le canevas, immense.



Il cessa son emprise sur son propre poids et ses pieds frôlèrent la branche titanesque d'un chêne qui n'avait pas encore cédé. L'acide léchait son écorce, mais il tenait bon, comme un père qui s'obstine à protéger sa fille courtisée. Mais son entêtement était vain, comme le soleil qui renait chaque jour. Mais tout ça, le chêne l'ignorait. On en revenait dans le cercle. 

Les trois yeux scrutaient, étincelants même à travers de ce déluge fluorescent. Une étincelle. Sous le masque, Raiu no Kenji respira de manière presque inaudible. Il croisa les griffes en se poussant vers l’arrière, et la lame noire de Monwa grinça contre le métal usé des larges des couteaux. Le temps sembla ralentir quelques secondes, mais c’était plutôt la vitesse des mouvements qui dépassaient l’œil humain. Meteora ne savait pas ce qu’était prétendre, alors il vécut cet échange comme il l’était vraiment, une force et une abilité qu’il peinait à contrer. La lame de chakra émailla son masque et coupa la pointe d’une des dents d’acier qui l’ornait.

Raiu no Kenji expira en serrant les dents. Il tourna dans sa chute et de ses profondes manches, un jet de phosphore jaillit comme le barrage ancestral qui, négligé et après trop d’hivers, éclate enfin, triomphant dans son combat contre l’art humain.

Pas assez. La bête le savait, l’univers le savait, mais il y a des vérités qu’on doit voir s’étaler sous nos yeux pour pouvoir les vivre. Le furyou de deuxième génération était déjà sur lui, traversant sans difficulté le flux verdâtre. Ses vêtements fondaient tout comme sa chair, mais il ne semblait pas en ressentir d’effet.  Son visage était calme, assuré… Non, pas assuré.

Inerte.

Un contrôle maximal sur le poids de Meteora manipula son corps comme une poupée de chiffon, gesticulant entre les coups de lame. Ça n’avait rien d’élégant, mais Meteora ne savait pas ce qu’était la beauté sinon celle qu’il collectionnait.

Leurs pieds touchèrent le sol. L’épée fit quelques tours dans la main du monarque. Son visage était à nouveau impeccable.

Le prédateur ne songea pas qu’il puisse perdre. Ou mourir. C’était un instinct de proie que d’imaginer la  fin avant de ne l’avoir vécu. Monwa avait demandé  s’il avait peur. Quelle question idiote.

Oui.

C’est la peur qui te donne l’impression d’être vivant. Celle qui te pousse à avancer. Mais les humains ne vivent pas la peur comme Meteora. Ils ont… L’imagination. Cette créature psychique qui pousse des images impossibles dans leurs crânes. Le chasseur ne voyait qu’une image, le présent et ces avenues possibles.

Mais nous savons tous, lecteurs aguerris, que Meteora n’était pas le chasseur parfait qu’il prétendait être. Que son être était le plus morcelé de tous, une balance aux poids inégaux.

*...Ici ?*

*…*


Il y a-t-il une fin dans la salle ?
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Message(#) Sujet: Re: Until I Am Called Until I Am Called EmptyVen 26 Juin 2015 - 0:30

Les griffes claquèrent contre le métal noir, qui n’en était pas vraiment un. L’ombre semblait couler de l’épée, suintait sur les longs couteaux comme une encre surnaturelle. Un léger tremblement trahissait l’effort de Meteora à retenir le coup. Ses muscles étaient enflammés et la sueur l’aveuglait sous son masque. Son souffle était rauque. À chaque fois qu’il gagnait un centimètre, une nouvelle enclume semblait peser sur ses bras, et le tranchant adverse progressait, inéluctable.

 

Monwa semblait satisfait, mais le chasseur ne l’aurait jamais compris. C’était l’aboutissement d’un long chemin, la différence entre la légende et la vraie histoire. Les pieds du prédateur craquelaient le sol sous la pression, au milieu d’une forêt enflammée. Ce n’était pas sans rappeler l’embrasement vert, quand Konoha avait brûlé sous son propre feu. Ça semblait si loin maintenant. Meteora pensa à son frère de chasse, Celui-Qui… Celui qui ? Il cligna des yeux sans comprendre. Il dévia enfin la lame en faisant un pas en arrière. L’épée trancha l’air en sifflant. La main du chasseur toucha le sol en faisant un saut vers l’arrière, manipulant le poids du terrain pour le faire se refermer brutalement sur son adversaire, comme la mâchoire d’une bête titanesque et sous-terraine.

 

La lumière filtra entre les rochers écrasés entre eux. Il y eut un instant de silence dans cette forêt morte et mourante, puis une dôme de lumière naquit et mourut dans le même moment. L’effet était persistant, saisissant. Dévastateur. Comme l’œil d’une tornade, le faux furyou était au centre du cratère. Il riait. Le masque le considéra longuement de ses trois yeux.  Puis il détourna les yeux, soucieux.

 
« Un problème, Tsura ? »
 
Il releva la tête vers Monwa en expirant du nez. Meteora regarda ses griffes, puis son adversaire à nouveau sans comprendre. Il avait l’impression d’avoir la tête vide. Il était là pour… Pourquoi il était-là ? Lorsqu’il releva les yeux, Monwa était tout juste devant lui. Il trébucha de surprise mais n’eut pas le temps de tomber. La lame siffla dans l’air dans une coupe horizontale et il leva les griffes au dernier instant. Le choc résonna dans ses propres os et l’envoya rouler sur le sol sur une dizaine de mètres.

 

Le chasseur se releva péniblement, mais son adversaire ne semblait pas pressé.
 
« Tu es le furyou le plus intrigant jamais créé, Meteora. Le plus incontrôlable, imprévisible. Le plus dangereux. Si tu avais un jour canalisé ta volonté, il n’y aurait aucun monde sur lequel régner. Tu l’aurais déjà mis en cendre. Mais heureusement, tu t’es arrêté à ceci. »
 
Il jeta un objet devant le prédateur. Le bruit de l’impact sonna beaucoup trop fort dans les oreilles du furyou, comme les cloches d’une église ou encore la lettre porteuse de mauvaises nouvelles. L’objet était endommagé, presque impossible à reconnaître. Le feu vert avait fait son œuvre, impossible à éteindre, impossible à ralentir, comme la bête qu’était Meteora jusqu’à aujourd’hui. Impossible à reconnaître, sauf pour lui.

 

Son œuvre.

 
« Tu étais le premier. Et donc le plus raté de tous. Même Shoka est utile, mais toi… Tu n’es qu’un chien fou, et tu n’as plus ta place. Mais dis-moi, chasseur… Quel est ton nom ? »

 
Les yeux sous le masque s’agrandirent, oublièrent tout le reste, le tas de cendre fumant, les arbres enflammés, la douleur et la fatigue. Pourquoi cette question, quel intérêt…

 
« Je… Je suis… »
 
Les mots moururent dans sa gorge.
 

« Un problème de mémoire ? Certains hommes disent qu’ils sont ce qu’ils font. C’était encore plus vrai avec toi. »
 
Le prédateur regarda autour de lui sans comprendre. Où était-il ? Que faisait-il ici. Et ces mémoires, celle d’un homme appelé autrefois Raiu no Kenji, d’où venaient-elles ? C’était la faute de cet homme… Il se jeta sur lui, comme s’il avait oublié le brusque écart de force survenu un instant auparavant. Monwa le réceptionna à la gorge, les griffes balayèrent l’air à quelques centimètres du visage du furyou de deuxième génération. L’épée tourna dans sa main libre.

 

L’épée tourna dans sa main libre.
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Message(#) Sujet: Re: Until I Am Called Until I Am Called Empty

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