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 toc, toc, toc, du saké? [Yamada Kioshi]

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Konoha
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Message(#) Sujet: toc, toc, toc, du saké? [Yamada Kioshi] toc, toc, toc, du saké? [Yamada Kioshi] EmptySam 25 Oct 2014 - 1:26

Spoiler:
La soirée avait commencé de la manière la plus classique, soit une jeune Kawaguchi ayant voulu ruminer sa mauvaise humeur autour d'un ou deux verres d'alcool peu chers et peu forts. A priori, tout allait bien. Elle déprimait dans son coin dans le bar tantôt sur sa dernière décision d'indépendance, tantôt sur les actes de son père de ces dernières années tantôt sur son compte en banque au rouge. Et le tout, loin des attentions adorables de son coéquipier qui avait bien voulu l'héberger le temps qu'elle se trouve son logement. Cependant, il avait fallu qu'un garçon lui offre des verres et il avait fallu qu'elle ne choisisse que les alcools forts. Enfin, elle avait enchaîné les verres à grande vitesse et s'était rapidement retrouvée bourrée. La suite n'était guère reluisante : elle avait voulu rentrer, avait cru que son ami habitait chez la Kazekage, les gardes de la Kazekage l'arrêtèrent et dirent que son coéquipier - le petit génie - était peut-être parti, elle le prit au mot de la lettre, déprima encore plus, tomba sur ses bourreaux habituels, eut droit à une belle petite bagarre où clairement elle s'était prise une bonne dérouillée et le tout avec le garçon qui avait proposé des verres.

Et la soirée était très loin d'être terminée. Elle avait encore assez de force pour imaginer de nouvelles folies. Et le garçon n'était plus là. Il devait décuver dans un coin de Suna sûrement.

Actuellement, Tsukiko avait la "ferme" intention de se rendre à la demeure de Kibo, préparer ses valises et partir à sa "poursuite". Ainsi elle marcha en titubant, dodelinant, trébuchant et tourna sans cesse chaque rue. Un moment, elle ne cessait de tourner à toutes les droites rencontrées, la ramenant inlassablement au même point. Elle ne comprit que très tardivement qu'elle s'était "perdue" dans les rues de Suna, et plus particulièrement dans les quartiers résidentiels.

- IMPOSSIBLE! Hurla-t-elle à elle-même. J'suis un guide de Suna. J'connais Suna par coeur, disait-elle à l'adresse de la lune avec une voix bien "molle" et la bouche de plus en plus pâteuses et sèches.

Elle continua à marcher mais elle se trompait encore et encore de rue et n'arrivait guère à reconnaître la moindre ruelle en raison de la quantité d'alcool dans son sang. Sobre, elle était peut-être une experte de Suna, mais bourrée - et du genre à très mal tenir l'alcool - elle était aussi paumée qu'un parfait inconnu. Des larmes recommencèrent à couler et de petits sanglots s'élevaient.

- J'veux rentrer... j'veux rentrer...

Ses pas s'arrêtèrent soudainement lorsqu'elle passa à côté d'une bâtisse. Elle avait "l'impression" de reconnaître la bâtisse. Elle s'approcha d'un pas, de deux pas et finit par s'avancer jusqu'à la porte. Elle détailla longuement ce bout de bois et n'eut que très tardivement l'ingénieuse idée de lire le petit écriteau de bois.

- Yama...da... Kio...shi. AH ! SENSEIIII ! Enfin, ancien sensei. Mais il sait où est ma maison. Et puis, faut lui dire que Kibo est parti. Méchant Kibo. Il doit être tout triste maintenant mon ancien sensei, tout en se parlant, elle donna trois coups bien forts à la porte. Ah... Il était sourd!

En se rappelant de ce "détail", elle tapa son front sur la porte. Cependant, elle "oublia" d'en maîtriser la force, et se cogna un brin trop fort. Ce fut définitivement le coup de grâce qui l'obligea à abdiquer.

Effectivement, suite à une bagarre il y a moins d'une heure contre ses bourreaux habituels du clan, elle avait eu droit à de beaux coups qui avaient laissé des bleus et courbatures ici et là sur son corps. Ajoutons à cela que l'alcool commençait à faire de véritables ravages. Tout son être semblait brûler de l'intérieur et elle avait soif, terriblement soif. Enfin, entre l'alcool et ce coup de tête involontaire à la porte, une terrible migraine avait élu logement dans sa petite tête engourdie.

Soudain, la porte s'ouvrit. Tsukiko, qui y était adossée, faillit tomber à la renverse. Heureusement, les jambes de Kioshi réussirent un peu à "amortir" la chute. La petite dame souleva aussi vite qu'elle put la tête et le vit. Aussitôt tous ses soucis s'envolèrent, du moins temporairement, et un grand sourire s'afficha sur son visage.

- ANCIEN PROFESSEUR! Vous avez entendu alors que vous êtes sourds! Vous êtes un monsieur magique! en parallèle elle avait levé les bras, indiquant sa grande joie et son admiration. AHHHHH ! Vrai, vous étiez sourd! Il faut écrire!

Elle tenta de se relever un peu et tenta d'écrire sur le sable. Cependant les traits s'embrouillaient dans son esprit et sa migraine revenait. A cet instant, il était trop dur pour Tsukiko de réfléchir. Elle opta donc pour la position "Koala", soit coller au jambe du chef du Kakumeigun en y posant ses joues brûlantes.

- Dîtes, vous avez du saké? J'ai trèèèèèès soif, dit-elle en imitant le geste de boire. Elle retourna immédiatement à sa position Koala Il faut pas pleurer ancien sensei si Kibo est parti hein.

Des divagations d'une pauvre fille bourrée au visage recouvert par la morve, les larmes, la poussière et même quelques traces de sang dues à un petit saignement de nez suite à sa petite bagarre. Mais Kioshi le comprendra-t-il ou prendra-t-il au pied de la lettre ce qu'elle venait de dire?
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: toc, toc, toc, du saké? [Yamada Kioshi] toc, toc, toc, du saké? [Yamada Kioshi] EmptySam 25 Oct 2014 - 10:25

    « Tu as bu ? »

    Ou bien tu es malade. N’empêche, ce n’est certainement pas ton état normal. Je ne m’attendais pas à une telle visite. En réalité, je pensais aller rendre une visite surprise à Zanshi, histoire de fêter comme il se doit mon rétablissement. Mais mes plans viennent de changer, à priori. Et cette demoiselle ne semblait pas vouloir se décoller de ma jambe. Pourquoi me parlait-elle de Kibo ? Il est allé enquêter sur la disparition de Lucy, je suis au courant. On en a parlé. D’ailleurs, comment se fait-il que tu me crois encore sourd ? N’as-tu pas entendu la nouvelle ? Mais bon, là n’est pas la priorité. Je reculais pour pouvoir refermer la porte d’entrée, il vaut mieux éviter d’afficher ce genre de spectacle. Mais je gardais cette sangsue sur le membre inférieur.

    « Et si tu me lâchais que je puisse chercher ton saké ? »

    Au moins ça avait le mérite de fonctionner. Je me rendis au robinet où je remplis un verre d’eau. Quand on n’a pas l’air bien, l’alcool n’est souvent pas un remède. En revenant vers elle, je pus un peu mieux la détailler, vu qu’avant elle se trouvait sous moi. Des vêtements crasseux, comme si elle s’était roulée par terre, des contusions par endroit, le visage pourpre, les joues marquées par des larmes. On dirait l’une de mes soirées au bar, mais en bien pire. Je buvais pour oublier. A présent que j’ai enfin récupéré mes souvenirs, je n’ai plus ce vice : je chéris aussi bien les bons souvenirs que les cauchemars, car tous font ce que je suis à présent.

    « Bois ça, ça ira mieux… »

    Alors que je lui tendais le verre, je lui pris ensuite le bras afin de la guider jusqu’à une pièce adjacente : la chambre. On y trouvait une petite table de chevet, un lit parfaitement fait, mais également un bac à sable dont les reliefs prouvaient qu’un corps s’y allongeait régulièrement. C’était mon véritable lit. Mais je fis s’assoir la demoiselle sur le lit dans le sens commun des gens. Je posais ma main sur son front où apparaissait une bosse.

    « Tu es fiévreuse… Qu’est-ce qui t’es arrivée ? »
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: toc, toc, toc, du saké? [Yamada Kioshi] toc, toc, toc, du saké? [Yamada Kioshi] EmptyLun 27 Oct 2014 - 18:45

Elle était "décidée" à ne pas quitter la jambe de son professeur mais cette volonté de "fer" fut bien vite démolie aux premières paroles de Kioshi. En effet, le mot "saké" eut l'effet d'un "sésame ouvre toi" sur les bras de la jeune Kawaguchi.

- Saké ... saké, marmonnait-elle en posant sa tête à nouveau sur la porte refermée, remarquant à peine les déplacements du propriétaire de la demeure. Tout ce qui l'importait était l'idée d'avoir encore de l'alcool mais également la fraîcheur de cette porte. Il fait bon dans une porte. Il fait si chauuuud tous les jours à Suna. Ooooh saké!

Elle le prit, avalant d'un coup, en reversant la moitié du contenu sur elle. Il semblerait qu'en fin de soirée - ou fin de matinée -, elle allait perdre tout usage de la bouche ou de sa voix. Elle mit un certain temps pour comprendre que ce prétendu "saké" n'avait pas de goût. Une personne sobre ou un tantinet en état d'ébriété aurait pu comprendre mais Tsukiko n'était ni sobre, ni un tantinet bourrée.

- Mais... il est périmé ce saké. Il a pas de goût. Retournons au bar, ils doivent encore en avoir, dit-elle avec un ton boudeur et des plus colériques tout en se laissant trainer par son professeur dans la maisonnée. Vous allez trop vite ... han ma tête. Pourquoi le monde tourne hein? Vous croyez que c'est une attaque ennemie? Mais ... écouteezzzz moi ! rale-t-elle.

Un petit "ouh" s'échappa de ses lèvres lorsqu'il la fit asseoir. Mine de rien, se relever ou s'asseoir lui donnaient de sacrés haut le cœur, comme si tout son être était balancé à très grande vitesse dans un parcours complètement fou.

- Rien. Riiiennnn. J'ai... on m'a offert du saké. Beaucoup de saké. Et de bière et de... pppff, c'est nul de réfléchir. Buvons ... ou pas, conclut-elle en voyant le regard de Kioshi. Elle soupira à la face de ce dernier sans faire exprès, et consentit à donner quelques détails. Et puis j'voulais voir Kibo chez la Kazekage mais on nous a interdit de le rejoindre. Deux méchants gardes. Et puis, on m'a dit.. Kibo était parti. Et puis... on m'a dit qu'il y aurait plein de saké dans le désert. Alors j'ai suivi ces garçons et puis.. avec un ami. Et puis.... ils étaient méchants, ils ont commencé à se bagarrer et j'sais pas pourquoi.

Et elle souvint d'un grand détail en remarquant un "bac à sable".

- J'arrivais pas utiliser mon sable. Ca veut dire que j'suis plus une Kawaguchi ? Han... pas grave. Je m'en fiche de ça mais j'aimais bien le sable. Pfffffff... mon sable. conclut-elle, les larmes aux yeux. Cependant, voilà des larmes qui se tarissent bien vite. Je ne me sens pas bien. Pas bien du tout. Woah, tout tourne... même quand j'ai les yeux fermés.

Elle avait viré au blanc et elle avait quelques petits spasmes au niveau du torse, prouvant qu'elle se retenait de vomir. Cependant pour combien de temps avant qu'elle ne déverse le surplus devant elle. Elle ferma les yeux encore et posa son front sur l'épaule de Kioshi, pensant naïvement que ce geste suffirait pour faire disparaître ses nausées.

Finalement, toute sa mauvaise humeur avait fini par se liquider, ne laissant place qu'à une fille complètement malade.
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: toc, toc, toc, du saké? [Yamada Kioshi] toc, toc, toc, du saké? [Yamada Kioshi] EmptyLun 27 Oct 2014 - 22:30

    « Une bande de garçons hein… Les mêmes que notre premier entraînement dans le désert ? »

    Ca pourrait expliquer les contusions. Pour ce qui est de la bosse, je connaissais déjà la réponse. La remarque concernant le fait d’être une Kawaguchi était tout sauf pas grave. Le pas grave signifiait juste qu’elle abandonnait la lutte, en aucun cas une victoire ou une trêve dans ses questions existentielles. A la limite une acceptation de son état, mais plutôt une résignation…

    Tsukiko n’allait pas bien, elle était dans une mauvaise passe. Le problème : en forme, elle ne mentionne pas ses soucis, elle se cache derrière un masque. Là, elle est en état de parler, mais elle ne va pas bien physiquement. La laisser ainsi pour l’interroger serait cruel de ma part… Mais en la soignant elle retournera simplement au point de départ, sans évolution.

    « Tu me promets de répondre sincèrement à toutes mes questions si je te fais aller mieux ? Que tu me diras tout ce qui s’est passé ? »

    Je vais donc choisir de faire confiance à sa parole. Evidemment, elle acquiesce. Et je ne manquerais pas de lui rappeler ça si elle tente de montrer une quelconque façade joyeuse ensuite. Bon, avant qu’elle ne vomisse ou qu’elle ne tombe dans le coma, il faut que je m’occupe d’elle. Je place mes mains sur son front et commence à me concentrer. A l’aide de la chaleur, j’évapore toute l’alcoolémie de son sang. Le tournis et les nausées partiront bien vite. Mais la douleur et la fatigue risquent de se faire plus présentes…

    Reculant les draps du lit, je passe ensuite une main sous les jambes de la demoiselle et l’autre dans son dos avant de la soulever. Lentement, elle va reprendre ses esprits. Je l’allonge avant de reposer ma main sur son front pour vérifier sa température.

    « Chhh… Ne dis rien pour le moment. Ferme les yeux et repose-toi. On parlera plus tard… »

    Avant de placer les draps sur elle, je passe rapidement ma main au-dessus de ses vêtements, élevant brièvement la chaleur pour les rendre sec et confortable. Je n’allais tout de même pas la déshabiller : je ne la connaissais pas encore assez pour me le permettre. Ensuite la couverture, vérifier qu’elle soit bien installée pour se reposer comme il se doit.

    « Bonne nuit Tsukiko… »

    Mais pas pour moi. Avant de pouvoir me reposer, j’avais une mission à remplir. On ne blesse pas impunément mes élèves !


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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: toc, toc, toc, du saké? [Yamada Kioshi] toc, toc, toc, du saké? [Yamada Kioshi] EmptyMar 28 Oct 2014 - 23:46

- Tu me promets de répondre sincèrement à toutes mes questions si je te fais aller mieux ? Que tu me diras tout ce qui s’est passé ?
- Oui...oui... promis. Aidez-moi. Je ne me sens pas bien du tout.

Elle était si mal à cet instant qu'elle accepterait de signer n'importe quel pacte avec la première personne qui lui proposait de la soulager en apportant une solution à ce malaise physique croissant. Elle ne voulait pas vomir et encore moins continuer à voir ce monde tourbillonner toujours plus vite. Elle souhaitait que tout ceci s'arrête au plus vite.

Et c'est ce qui se passa. La main de Kioshi se posa sur son front et aussitôt une douce chaleur l'enveloppa, la ramenant lentement mais sûrement à la dure réalité. Ses nausées ainsi que ses tournis disparurent, ses idées se firent plus claires et la douleur ainsi que la fatigue explosèrent et indiquant ainsi leur présence en puissance. Cependant, elle n'avait guère la force d'exprimer tout cela en travers des mots. Elle se contenta donc de se taire, de fermer les yeux et se laisser faire.

Une fois au chaud dans les draps propres, elle ne tarda guère à se plonger dans un profond sommeil. Dormait-elle paisiblement? Rêvait-elle d'un beau prince charmant? Il ne semblerait pas. Elle ne cessait de s'agiter ou de marmonner des paroles sans queue ni tête. Elle revoyait encore et toujours le visage de sa mère, celui de son père, les conflits bien avant la création des villages, les différents remords qui la rongeaient pour telles actions faites ou non faites. Ce n'était guère une nouveauté, c'était une nuit comme une autre au final, une conséquence parmi tant d'autres de ses nombreux conflits sans fin qui agitaient ce monde.

Heureusement, il y avait une fin à tout cela et celle-ci se manifestait en travers d'un réveil bien difficile dû aux impitoyables rayons du soleil de Suna. Elle se réveilla mais ne fit aucun mouvement. Tout d'abord, Elle tentait de se détacher de ces souvenirs et cauchemars et seulement après, elle acceptait de faire un premier geste, le premier qui indiquait qu'elle quittait définitivement le monde de Morphée.

- Hein...?

Elle avait ouvert grand les yeux quand elle remarqua le "mur". Ce n'était pas le mur de la chambre d'ami de Kibo et surtout, le lit n'était pas situé dans un endroit. De plus, le lit n'était pas le lit qu'elle utilisait depuis quelques jours. Enfin, une terrible odeur lui montait aux narines et de terribles courbatures lui arrachèrent des grimaces amères.

- Argh... disait-elle en se relevant à moitié, décidée à savoir où elle était et pourquoi. Non... c'est... un cauchemar n'est-ce pas? Enfin, pas vous. Moi. Vous comprenez j'espère.

Un "non" désespéré qui était sorti de sa bouche quand elle vit Yamada Kioshi assis sur une chaise, l'observer. Que faisait-il ici? Que faisait-elle ici? A peine s'était-elle posée la question que les événements de la nuit lui revenaient en mémoire. Le rouge lui monta aux joues et elle se cacha le visage instinctivement avec ses mains. Pouvait-on l'enterrer sous le sable de Suna à cet instant? Pouvait-elle faire effondrer une partie du mur pour mourir sous la pression du sable sur le thorax? Pouvait-elle tout simplement disparaître? Pourquoi avait-il fallu qu'elle finisse dans cette maison parmi toutes les maisons de Suna? Pourquoi donc celui du chef du Kakumeigun? Pourquoi lui?

Elle finit par découvrir son visage et lançer un regard honteux au propriétaire puis un autre au drap.

- Merci d'avoir pris soin de moi. Je m'excuse de vous avoir dérangé ainsi et ... Je laverai le linge et je vous l'apporterais rapidement. Promis.

Et elle se tut, incapable de dire un mot de plus tellement la honte la submergeait. Plus les minutes passées et plus les souvenirs se firent plus nets, la plongeant davantage dans son désespoir.

- Je n'ai pas l'habitude de boire autant... Je veux dire, je n'ai pas su mes limites. Dans tous les cas, je ne vous dérangerais plus. Et hum... je vais partir, je pense. Vous devez avoir beaucoup de choses à faire.

Elle posa un premier pied au sol, un second, et tenta de se relever. Elle s'immobilisa quelques secondes, retenant son souffle face à la douleur qui l'a pris au bas-ventre. Elle tenta de sourire mais c'était bien impossible.

"Plus pitoyable, tu meurs".

Elle se rassit finalement, s'avouant vaincue à la douleur. Cette dernière avait laissé la fatigue briller la nuit dernière, maintenant elle voulait être sur le devant de la scène.

- J'ai un peu mal. J'irais mieux dans quelques minutes.

« Tu me promets de répondre sincèrement à toutes mes questions si je te fais aller mieux ? Que tu me diras tout ce qui s’est passé ? »
. Une phrase qui lui vint soudainement en mémoire quand elle détailla davantage Kioshi. Son visage se décomposa aussitôt en se rappelant de sa "promesse".

- Une promesse sous douleur compte toujours? demanda-t-elle, connaissant déjà la réponse.
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: toc, toc, toc, du saké? [Yamada Kioshi] toc, toc, toc, du saké? [Yamada Kioshi] EmptyMer 29 Oct 2014 - 11:33

    « Une promesse dépend des circonstances ? »

    C’était peut-être fourbe que de lui faire promettre dans l’état dans lequel elle se trouvait, mais en même temps je n’avais pas beaucoup d’autre choix. Après ma petite aventure suite à son sommeil, j’avais passé le reste de la nuit à son chevet. Peut-être cela se voit-il à mes cernes ?

    « Tu as eu un sommeil bien agité… »

    Malgré le fait que tu étais bien fatiguée. La preuve : j’avais dû changer le torchon imbibé d’eau qui se trouvait sur ton front à plusieurs reprises. Ca t’apaisait quelques minutes, mais ça ne durait jamais. Je me levais et m’approchais d’elle, postant mon index sur ses lèvres.

    « Chhht. Allonge toi d’abord et reprend un peu de force. »

    Une main sur son épaule, je l’aidais à se recoucher et remis la couverture sur elle pour qu’elle n’ait pas froid. Oh et inutile de dire que je ne la laisserais pas faire mon linge.

    « Ne suis-je pas ton professeur ? Il est naturel que je m’occupe de toi… »

    N’est-ce pas mon rôle ? Je m’éloignais de nouveau, la laissant allongée pour rejoindre l’autre pièce. Peut-être me voyait-elle à travers l’encadrement de la porte. J’allais au robinet où je me lavais les mains : quelques gouttes de sang y figuraient encore. Les jeunes hommes qui l’avaient blessée la nuit dernière n’oseront même plus lui adresser la parole. Evidemment, je ne les ai pas tués. Œil pour œil, dent pour dent. Eux se trouvent sans doute dans une chambre d’hôpital à présent. Je passais aussi un peu d’eau sur mon visage pour rester éveillé. Ensuite je remplis un verre d’eau et retournai auprès de la demoiselle.

    « Tiens, bois ça. Je te promets que ce n’est pas du saké. »

    Petit clin d’œil. Pendant qu’elle buvait, je reposais une main sur son front afin de vérifier sa température. Ca devrait aller. Juste une bonne cuite et une bagarre, rien de mortel. Je m’asseyais alors sur la chaise face au lit.

    « Je crois que tu as une histoire pour moi ? »
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Message(#) Sujet: Re: toc, toc, toc, du saké? [Yamada Kioshi] toc, toc, toc, du saké? [Yamada Kioshi] EmptyMer 29 Oct 2014 - 20:32

- Disons qu'une promesse arrachée dans un moment de faiblesse est comme un aveu arraché sous la torture non? se permit-elle de répondre avant de se taire à nouveau, comprenant qu'elle n'avait guère le choix. Elle s'était engagée et elle devait tenir cette maudite promesse. Oh, je suppose que c'est l'alcool et les douleurs. Enfin, elles partiront vite ces douleurs. L'avantage d'être ninja, c'est d'être habitué aux coups à cause des nombreux entraînements.

Les sommeils agités et peu reposants n'étaient pas rares et c'était une des nombreuses raisons qui la maintenait éveillée assez tardivement ou qui l'obligeait à s'épuiser littéralement pour espérer un sommeil profond sans cauchemar. Cependant, elle préférait ne rien dire à ce sujet à Kioshi, quitte à "mentir" sur ce point. Elle lui avait promis de lui raconter la nuit dernière et non ses démons du passé.

Elle voulut se relever à nouveau pour partir mais la main de Kioshi sur son épaule l'en empêcha.

- Hein... non, non, vous devez être très occupés! Pas la peine de vous embêter pour moi je vous dis... dit-elle, pensant sincèrement qu'il avait autre chose de bien plus urgent à faire en tant que chef du Kakumeigun que s'occuper d'une pauvre fille qui s'était lamentablement bourrée la gueule.
- Ne suis-je pas ton professeur ? Il est naturel que je m’occupe de toi…, dit-il en s'éloignant, laissant une Tsukiko pensive.

Elle était perdue. Elle était certaine qu'elle ne faisait plus partie de l'équipe Miira car d'une part c'était Kibo qui l'avait introduit et non Kioshi, et d'autre part parce que leur première rencontre avait été catastrophique à son sens. Enfin elle souhaitait partir au plus vite pour ne plus être un dérangement. Les cernes sous les yeux de Kioshi n'échappèrent pas à son attention et elle avait vite compris qu'elle en était la raison. A priori, tout semblait indiquer qu'elle aurait dû "être jetée" à la porte il y a longtemps. Mais il insistait pour qu'elle reste et se proclamait encore comme son "professeur". Elle se posait encore la question d'être ou de ne pas être dans l'équipe quand il revint avec un verre d'eau, la gratifiant au passage d'une petite taquinerie qui n'eut le don que de la rendre à nouveau rouge de honte.

- Merci. Dites... je n'ai pas les effets secondaires de l'alcool. C'est normale?, elle se tut quelques minutes pour observer son "professeur" et en vint à une conclusion. Vous devez y être pour quelque chose je pense. Je ne me souviens plus trop des détails vers la "fin".

"Noyer sa déception dans l'alcool est une totale échec pour le coup"
se disait-elle, se notant de ne plus jamais toquer à la porte de Kioshi lors d'une prochaine cuite volontaire dans le but d'oublier une ou deux choses momentanément.

- J'ai une histoire oui... ce qui s'est passée la nuit dernière, effectivement.

Elle se tut et réfléchissait ce qu'elle allait pouvoir dire. Rester sincère sans tout dire... voilà une tâche compliquée.

- J'ai voulu boire un ou deux verres au bar avant de rentrer parce que de temps en temps, c'est pas mal. Ne trouvez-vous pas ? posait-elle la question innocemment en enchaînant immédiatement à la suite. Donc juste de la bière et puis, quelqu'un m'a invité et m'a proposé un ou deux verres de plus. J'ai accepté l'invitation et j'ai profité pour boire un alcool plus fort et plus cher. Je ne comptais prendre qu'un verre et rentrer mais, il semblerait que j'ai dépassé mes limites sans m'en apercevoir. Après cela, il y a eu une petite dispute dans le bar entre des joueurs, j'y étais mêlée malgré moi et le garçon qui m'a invité m'a "sauvé" disons. Après cela, je me suis dite qu'il faut rentrer mais... je ne sais pas pourquoi, j'ai pensé qu'il fallait se rendre chez la Kazekage, que Kibo habitait là-bas...

Elle s'arrêta quelques secondes pour tenter de se rappeler de l'illogisme qui l'avait animé. Même si elle se souvenait de certains détails, d'autres lui échappait tant ils étaient absurdes à ses yeux durant cet état sobre.

- Oh! Euh ... Kibo parce que j'ai quitté la demeure familiale et le temps d'emménager dans un nouveau logement, il a bien voulu m'héberger. Après cela, je me suis donc dirigée vers la demeure de la Kazekage et évidemment les gardes m'ont rejeté.... Dîtes, ils gardent une trace de ce genre de bêtise?

Elle espérait sincèrement ne pas voir figurer un tel acte stupide et sans sens dans son dossier.

- Ensuite, avec ce garçon toujours, on est tombé sur trois garçons. Ils ont promis qu'il y avait du saké quelque part et encore une fois, l'idée m'avait semblé sublime. J'ai suivi avec ce garçon et la situation a dégénéré. Les trois voulaient repousser le garçon et lui ne voulait pas. Ils ont commencé à se battre, je m'y suis mêlée car je voulais pas qu'on tape le garçon qui m'avait aidé au bar... et vu que j'avais pas mal bu, j'ai pas très bien maîtrisé mon sunaton. Puis j'ai atterri ici. Voilà!

Comme promis, voici les faits sans aucun grand mensonge. Cependant, elle avait la désagréable impression de s'être faite passé pour une fille des plus faciles et insouciantes. Certes, elle avait été insouciante mais elle était certaine de ne pas être facile. Jusqu'à ce jour, elle s'était rarement bourrée et c'était bien la première fois qu'elle était tombée dans un tel état. Autant dire, s'il se considérait encore comme "professeur", il y avait de forte chance pour qu'il délaisse ce titre. Qui voudrait s'occuper d'une "boulette" comme elle?

- Hum... Tout à l'heure, quand vous aviez dit professeur... Euh... Je ne savais pas que je faisais toujours partie de votre équipe. Enfin... j'en fais partie? Touours?
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Message(#) Sujet: Re: toc, toc, toc, du saké? [Yamada Kioshi] toc, toc, toc, du saké? [Yamada Kioshi] EmptyJeu 30 Oct 2014 - 15:11

    « Si au lieu de te cacher derrière de faux sourire tu restais honnête avec tes sentiments, peut-être n’aurais pas besoin d’avoir recours à de tel procédé… »

    Je n’employais pas un ton froid, je lui exposais juste les faits : je n’agis pas ainsi au quotidien, uniquement quand la situation l’exige. Et sa façon d’être le nécessite.

    « Disons que j’ai une certaine expérience avec l’alcool, et que je connais donc quelques astuces pour se rétablir aussi. »

    Explication de l’absence d’effets secondaires suite à la cuite. De mes élèves, il n’y a que Kibo qui m’ait vu dans cet état je crois. Et quelques villageois. Mais j’avais commencé bien avant de devenir le chef du Kakumeigun. Dans son passé, chacun possède des trésors et des cauchemars. Certains sont plus supportables que d’autres. Mais j’ai appris à chérir n’importe quel souvenir, qu’importe sa nature.

    « Chez Kibo ? »

    Avec l’histoire de la demoiselle et sa relation avec son clan, le fait qu’elle quitte le domaine familial n’est sans doute pas lié à une bonne raison. Fuyait-elle ? Abandonnait-elle le combat ? Déjà quand on boit autant qu’elle, il ne peut y avoir que deux situations. La première est qu’on est avec des amis, ce qui représente donc une fête, une victoire. La seconde est quand on boit seul, et habituellement ce n’est pas par joie. Tu as commencé à boire seule n’est-ce pas ?

    « Tout événement est consigné dans un rapport. Mais au vu de mon rang, je peux peut-être influencer ton dossier… »

    Peut-être. Parce que je n’aide que ceux qui le méritent. Le mérites-tu, Tsukiko ?

    « Quand ai-je dit que tu ne faisais plus parti de l’équipe ? Kibo t’a intégré, il a choisi de te faire confiance. A toi de prouver que tu en es digne. Tu viens de me raconter les faits, et si tu me parlais des raisons à présent ? »

    Je me levais de ma chaise pour venir m’assoir sur le bord du lit, à côté de la demoiselle. Je me penchais au-dessus d’elle, plongeant mon regard dans le sien pour m’assurer qu’elle comprenne bien le message, et observer sa réaction. Si elle détourne les yeux, ça signifie qu’elle cache toujours quelque chose.

    « Mon rôle est d’aider mes élèves, quelque soit la situation. Mais pour ça, il me faut connaître cette situation. Au lieu de boire, tu peux aussi parler. La force n’est pas de n’avoir jamais besoin d’aide mais de prendre les mains que l’on te tend pour te relever. »
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Message(#) Sujet: Re: toc, toc, toc, du saké? [Yamada Kioshi] toc, toc, toc, du saké? [Yamada Kioshi] EmptyJeu 30 Oct 2014 - 23:16

- La dernière personne à avoir agi ainsi avec moi était mon grand père, mort il y a bien une dizaine d'années.

Cette attitude à la fois forte, autoritaire et aimante lui avait manqué. Personne ne l'avait vraiment poussé jusqu'à ses derniers retranchements afin qu'elle confesse ses faiblesses et ses pensées sincèrement. Personne n'avait montré une once de patiente, d'intérêt ou d'entêtement. Cette attention avait fini par briser ses derniers remparts.

- Je voulais être un membre à part entière de mon clan pour avoir la reconnaissance d'une seule et unique personne : mon père.

Elle avait abandonné ce "faux-sourire" et cette voix enjouée sur jouée ou forcée. Son ton était plus grave et bien moins "forte". Elle ne parlait plus avec un faux sentiment de joie qu'elle s'imposait quotidiennement pour palier aux épreuves quotidiennes. Elle ne laissait plus qu'entendre ses vrais sentiments, tous plus noirs les uns et autres.

- Quand je vivais au pays du Feu, je ne connaissais pas mon père et personne n'en parlait. Il n'était qu'une figure imaginaire inspirée d'une multitude de modèle que je voyais autour de moi. Je l'imaginais grand, fort, aimant et protecteur. Je vous laisse imaginer ma joie quand j'ai découvert que j'avais un père alors que je ne m'étais attendue à ne découvrir que des cousins ou seulement un clan acceptant de m'enseigner le Sunaton. Mais... les premiers temps étaient compliqués. Et il ne réservait son amour qu'à sa "vraie" famille, pas à une pièce rapportée ou à une "erreur".

Elle fit signe à Kioshi de ne rien dire, s'attendant déjà à une réflexion comme quoi elle n'était pas une erreur. Il pouvait dire tout ce qu'il voulait, les faits étaient les faits.

- Alors, pour avoir "droit" à cet amour, j'ai travaillé dur. Je me suis acharnée aux entraînements alors que sincèrement le ninjutsu n'est pas ma tasse de thé favorite. Je me suis enrôlée dans l'armée comme tout Kawaguchi alors que je ne voulais pas du tout, en accord avec le dernier souhait de ma mère de voir sa fille vivre "paisiblement". J'ai même supporté toutes les moqueries, toutes les exclusions et remarques en me disant qu'un jour... un jour j'aurais une récompense. Vous savez l'adage qui dit que l'endurant aura la plus belle récompense?

Elle finit par baisser la tête, sa mâchoire se crispa, son coeur s'emballait et surtout, une étrange énergie s'emparait de son corps, une énergie qui semblait lui ordonner de se lever, de casser tout ce qui était devant elle ou à défaut de courir loin, très loin et ne plus revenir. Elle se retint. Elle avait une promesse à tenir et de plus, elle n'irait guère loin avec Kioshi. Enfin, elle voulait se confier un peu, quitte à tout avouer, quitte à tout révéler, quitte à se couvrir de honte.

Elle voulait seulement parler. Dix ans étaient une longue période où tant de choses s'étaient accumulées.

- Malgré tous mes efforts, il ne m'a jamais pris dans ses bras avec amour. Il ne m'a jamais défendu contre les mauvaises langues, ni même l'honneur de ma mère. Et il n'a jamais, jamais avoué à quiconque que j'étais sa fille sans en être gêné. Suite à la tempête de sable, quand vous m'aviez pris dans vos bras ... je crois que vous étiez la première personne à le faire aussi sincèrement après tant d'années...

A cette révélation, une larme avait fini par couler sur ses joues. Sa voix se fit plus tremblante mais elle continuait à parler. Il fallait car elle ne pouvait plus s'arrêter.

- Je voyais bien que je le "dérangeais" et je ne me plaisais plus dans cette maison. J'ai voulu partir et je l'ai dit. J'avais encore espéré m'être trompée et que peut-être qu'il m'aimait un peu... mais il ne m'a pas empêché, il n'a pas eu l'air triste... A croire qu'il était heureux que je parte, que son "erreur" disparaisse de vue... J'ai tant fait pour lui et ... J'aurais préféré qu'il ne se manifeste pas et continuer à vivre sans père, termina-t-elle en haussant le ton.

Elle n'arrivait pas à penser à l'éventualité qu'il était heureux que sa fille trouve un lieu plus paisible, loin de la malsaine influence de la belle-mère ou du clan. Elle était trop aveuglée par sa déception pour voir cet aspect et le père ne communiquait guère, ce qui n'arrangeait pas les choses évidemment. Elle finit par relever la tête et plonger son regard étrangement déterminé dans celui de Kioshi.

- Mais je refuse d'admettre que mes efforts et "sacrifices" ont été vains et encore moins abandonné après avoir fait tant de chemins! Je vais créer mon propre style de sunaton, tout en apprenant le style du clan comme une vraie Kawaguchi. Et surtout je refuse d'abandonner les personnes qui ont cru en moi ou ce village qui m'a accepté à l'instar du clan. Je jure de devenir une grande Kunoichi qui saura protéger ceux qui l'ont soutenu et surtout une Kunoichi devant qui mon clan s'agenouillera et devant qui mon père aura honte. Honte de ne pas m'avoir reconnu comme sa fille quand je le voulais.

La rancœur comme la détermination étaient dorénavant sa force. Elle n'avait abandonné qu'un rêve d'enfant pour se tourner vers un projet bien plus grand et ambitieux. Elle avançait mais en empruntant un chemin bien différent que celui qu'elle avait souhaité il y a de cela quelques pauvres semaines. Comme quoi, chaque événement avait son importance dans la vie d'une personne.

- J'ai bu parce que ... je suis déçue. Mais, je jure que je n'avais pas pour "projet" de me bourrer la gueule. Ils n'en valent pas la peine, et surtout lui. Je n'ai juste pas su mes limites...

Elle était sincère sur ce point aussi. Elle n'avait voulu que deux ou trois verres d'alcool peu forts mais elle avait fauté, elle n'avait pas résisté à l'appel du plus fort.

Elle se pinça les lèvres et finit par baisser un tantinet la tête, prête à dire une dernière phrase.

- Je souhaite être votre élève, devenir cette Kunoichi forte. J'avoue ne pas avoir agi de la meilleure manière jusqu'à maintenant mais je promets de faire des efforts. S'il vous plaît.

A ses yeux, c'était le maître adéquat, celui qui saura la guider justement et comme il se devait. A voir, si elle méritait toujours le privilège d'être son élève.
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Message(#) Sujet: Re: toc, toc, toc, du saké? [Yamada Kioshi] toc, toc, toc, du saké? [Yamada Kioshi] EmptyDim 2 Nov 2014 - 17:26

    Une fille aimée par sa mère, une batarde ignorée du père, l’élève d’un maître, …

    « Ton récit me fait de la peine… »

    Une main alla caresser sa joue, glissant jusqu’au menton afin de lui faire redresser la tête, lentement. Mon pouce essuya une larme.

    « Mais ce n’est pas ton histoire. C’est toi qui m’attriste… »

    J’avais un ton mitigé, entre la chaleur et la pitié. Elle était toujours liée aux autres, un complément d’autrui.

    « Qui es-tu, Tsukiko Kawaguchi ? Est-ce ton nom qui te définit ? Ai-je la fille d’untel sous mes yeux, ou est-ce une jeune demoiselle bien à part, une entité à elle seule ? »

    Comprenais-tu seulement ce que je disais ? Car c’était ce que je pointais du doigt, ce que je critiquais, ce qui m’attristait. Que tu ne t’en rendes pas compte est affligeant. Pas pour toi, mais pour ceux pour qui tu comptes. Je me rappelle que tu avais dit une fois : je suis une batarde. On te le dit si souvent que tu y crois toi-même ? Une erreur du passé, une naissance qui n’aurait jamais dû être… Je ne t’ai jamais entendu dire être une personne…

    « Toutes tes décisions, tous tes choix ont été pris à cause, ou grâce, aux autres. As-tu seulement une fois fait quelque chose pour toi, et uniquement pour toi ? »

    Certes, ton histoire est triste. Moi qui m’entends très bien avec mes parents et qui ai été désiré, puis-je seulement comprendre ce que tu as traversé, ce que tu traverses ?

    « Tu étais civile sur le souhait de paix de ta mère… Tu es devenue ninja pour essayer de plaire à ton père… Tu cherches la maîtrise du Sunaton pour être acceptée par ton clan… Tu désires être dans mon équipe pour ne pas être différente des autres ? Là, tu veux devenir plus forte pour que ton père ait honte de ne pas t’avoir reconnu plus tôt… »

    Vois-tu où je veux en venir, ou mes propos restent-ils obscurs ?

    « Tsukiko… Pourquoi devenir quelqu’un d’autre à cause du regard de ton entourage ? Tu me répondras sans doute pour ne pas être seul. Mais tu ne vois pas assez loin. Tu peux être entourée par tout le monde que tu veux, si tu n’es pas bien dans ta peau, tu te sentiras toujours triste et seule. Que vaut-il mieux ? Être accepté tel que tu es, ou changer pour être accepté ? Tu plairas aux autres, mais ton reflet te répugnera… »

    L’homme qui se sent serein est l’homme le plus heureux du monde, pas celui qui porte un masque pour être entouré. Parce que si le masque tombe, que se passera-t-il donc ? Je ne connais pas ton père, mais peut-être est-ce justement parce que tu cherches à être quelqu’un d’autre qu’il ne t’accepte pas ? Comment accepter quelqu’un qui ne s’accepte pas soi-même ?

    « Mes élèves arborent leur propre chemin, pas celui d’autrui… »

    Qu’importe que l’on m’aime ou qu’on me déteste, je suis ici parce que c’est mon foyer, et qu’y demeurent mes amis et ma famille. Qu’importe la façon dont ils me voient, je ne cherche qu’à les protéger. Mon seul souhait : qu’aucun autre nom ne vienne se graver sur mon pendentif. C’était d’ailleurs pour cela que je ne pouvais blesser Zanshi, malgré qu’elle ait tenté de me tuer.

    Je posais ma main sur la tête de la demoiselle, caressant ses cheveux délicatement avant de lui dire d’un ton doux :

    « Il n’y a que nous dans cette pièce, alors n’aie pas peur de ce que tu pourrais dire. Moi je suis là. Mais toi, qui es-tu vraiment ? Es-tu une fille aimée par sa mère, une batarde ignorée par son père, l’élève du chef du Kakumeigun ? Qui es-tu ? »

    On est celui qu’on choisit d’être. Qu’on. Pas quelqu’un d’autre. Le moment est peut-être venu pour toi de te poser cette question. Le dicton ne dit-il pas : connais-toi toi-même ?
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Message(#) Sujet: Re: toc, toc, toc, du saké? [Yamada Kioshi] toc, toc, toc, du saké? [Yamada Kioshi] EmptyLun 3 Nov 2014 - 13:22

- Qui suis-je? Je ne sais pas, conclut-elle en baissant à nouveau la tête.

Elle ne comprenait pas où il voulait en venir et ce qu'il souhaitait apprendre. Effectivement, elle prenait la question de l'optique du maître, tentant de comprendre l'intérêt qu'il trouverait dans ce genre de questions et dans ses réponses. Les autres personnes qui l'avaient abordé jusqu'ici n'avaient tenté que de s'approprier de telles informations pour quelques fins égoïstes ou pour la blâmer à nouveau pour un quelconque fait.

"Sauf qu'il n'est pas ainsi" se rappela-t-elle. Son attention à son égard était sincère et ses questions dénuées de toute intention malsaine. Elle se mit donc à réfléchir et à se poser à nouveau la question, mais différemment.

Comment se décrirait-elle?
Que souhaitait-elle?
Qui était-elle à ses propres yeux? Qui voyait-elle chaque matin dans un miroir?

- Je me décrirais comme une fille aux cheveux roses curieuse, du genre à connaître chaque recoin ou petites rumeurs de Suna parmi les civils. Ou encore une fille qui adore passer des heures entiers à faire des sculptures de sable ou encore arpenter le désert pour trouver des ... trésors.

Répondait-elle à la question selon Kioshi? Elle ne savait pas. De son point de vue, elle donnait la réponse exacte.

- Je suis une kunoichi au service de Suna. J'ai juré allégeance à ce village et à ses habitants, soit une promesse de toujours les protéger et ne jamais les trahir. Je le ferais car je tiens mes promesses et parce que je chéris certaines personnes malgré ... beaucoup de choses. Je maîtrise plutôt bien le sunaton malgré que j'ai commencé tardivement ma formation et... je ne maîtrise rien d'autre. J'ai des difficultés mais je m'accroche, car je suis habituée à toujours me battre, endurer ou être patiente pour obtenir quelque chose. Et... c'est peut-être contradictoire, mais je souhaiterai développer des techniques qui m'empêcheront de tuer le moins de monde possible.

Elle pouvait très bien quitter sa fonction de ninjas comme beaucoup de jeunes, mais elle avait juré de protéger Suna et comme dit ci-dessus, elle tenait toujours ses promesses. Quoi qu'il lui en coûte maintenant, elle sera un des nombreux boucliers de ce village.

- Je suis bel et bien la fille de mes parents. J'ai l'apparence de ma mère, j'ai le même don que mon père... mais, j'ai ma personnalité. Ou plutôt, j'avais. Je pense.

C'était là que l'incertitude persistait. Est-ce que tout ce qu'elle venait de dire était une "personnalité"? Elle s'était décrite à son sens mais elle avait l'impression que l'essentiel lui filait entre les doigts ou plutôt se cachait quelque part, derrière une solide barrière forgée sur toutes ses déceptions et ses colères.

- Je souhaite...

Et la vision d'un moine lui vint en mémoire. Elle se souvint aussitôt la promesse faite à lui comme à elle.

- Je souhaite ne plus vivre dans le mensonge et l'illusion, mais dans la vérité. Je me suis promise de toujours la découvrir, aussi dure et cruelle soit-elle... elle arrêta de parler quelques instants, releva la tête et fixa Kioshi. Je... crois que je me suis éloignée du sujet.

Tsukiko s'était laissée emporter par ses paroles sincères. Cherchait-elle à plaire? Non. Cherchait-elle à apitoyer? Non. Cherchait-elle à atteindre un quelconque but? Non, si ce n'est tenter de se définir.

- Cependant, je n'en reste pas moins la fille aimée de ma mère, la bâtarde rejetée de mon père et, peut-être, votre élève. Ce sont mes rôles, bon gré, mal gré ... et, je suis bien décidée à être cette kunoichi pour prouver ma valeur, et prouver à tous ces gens qui m'ont dénigré qu'ils ont eu tord.

L'entêtement de la jeunesse ne connaissait pas de limite.
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: toc, toc, toc, du saké? [Yamada Kioshi] toc, toc, toc, du saké? [Yamada Kioshi] EmptyMer 5 Nov 2014 - 11:47

    Il s’agit encore d’une fille. Jeune. Trop jeune peut-être. Une petite Genin au point de vue encore naïf sur le monde. Comme Kibo avant, jusqu’à sa première mission à mes côtés. Sauf que l’entrée à l’âge adulte se fait souvent brutalement, et ils ne sont pas tous capables de le supporter.

    Elle se décrit tel qu’une personne extérieure pourrait la décrire, mais elle oublie toujours l’essentiel : elle n’interprète pas les adjectifs qu’elle se donne. Exploratrice, elle cherche sans cesse de nouvelles choses. Mais pour la surprise de la découverte, ou pour éviter de songer aux choses qu’elle sait déjà ? Développer des techniques non mortelles… Un ninja dont le métier consiste en des combats à mort mais qui ne souhaite pas tuer. Parce qu’elle aime les gens, parce qu’elle ne le supporterait pas, parce qu’elle a peur, parce qu’elle est religieuse, … ? Elle souhaite prouver sa valeur, mais il n’y a pas que cette voie pour cela. Un conseiller ou un Damyo n’est pas ninja, mais il n’est pas un inconnu pour autant. Si elle abhorre le meurtre, pourquoi choisir le chemin sanglant ?

    « Ton rêve le plus cher est la quête de reconnaissance… Mais pourquoi choisir la voie du ninja pour cela ? »

    Tsukiko présente le discours de plusieurs ninjas sortant de l’académie, de plusieurs Genins n’ayant pas encore vu Dame la Mort à l’œuvre. Certes, un combat ne se résume pas toujours à tuer l’adversaire. On peut aussi l’immobiliser, l’assommer, le paralyser. Mais le but principal est bien souvent, et simplement, de rester en vie. Des fois, nous n’avons pas le choix. C’est tuer ou être tué. On ne choisit que rarement la seconde option…

    « Tu ne veux pas de techniques mortelles… Mais si on est sur le point de te tuer, et que la seule solution de t’en sortir est de lui lancer un kunai dans la gorge, le ferais-tu ? »

    Le discours n’était plus le même : je devais lui faire prendre conscience des enjeux de cette voie. Si elle veut faire demi-tour, elle en a encore l’occasion. Plus tard ce sera trop tard. Tu voulais bien la vérité, la vérité crue et cruelle, non ? Sauf que Tsukiko a peut-être pas assez d’estime pour elle pour fournir la réponse attendue…

    « Un autre cas plausible si tu es dans une équipe : Kibo va se faire transpercer le cœur et le seul moyen de le sauver est de tuer son assaillant avant qu’il ne l’atteigne. Laisseras-tu ton camarade mourir pour rester en accord avec ton vœu de non assassinat ? »

    Un meurtre reste un meurtre, quelque soit la situation ou la raison. Des fois, le cas rend la chose plus supportable, plus acceptable pour la conscience, mais la personne tuée aura toujours une famille, ou des proches. Le comprends-tu ? Si tu n’es pas capable de faire ce pas, tu n’as pas ta place dans ce système.

    « La vie de ninja est tout sauf rose. La mort nous guette à n’importe quel instant. Nous ne sommes en sécurité nulle part. La force n’attire que plus de convoitise, mais la faiblesse te rend vulnérable, toi et tes proches. »

    Ma main se faufila à l’intérieur du col de ma chemise, cherchant le pendentif dissimulé pour le lui montrer. Une plaque de fer sur laquelle sont gravés des noms. Qu’importe si elle en reconnait certains ou non, moi je les connais tous. Et tous ne sont plus de ce monde.

    « Sur cette voie tu perdras immanquablement des gens, des proches, tout comme tu en enlèveras à d’autres. Il t’arrivera peut-être même de combattre un ami. Peut-être même qu’un proche te poignardera dans le dos et te laissera pour mort. Un ninja peut peut-être changer les choses, mais il n’en sortira jamais indemne. »

    Tu ignores la moitié des choses que j’ai vécues. Toutes les atrocités que j’ai vues. Tu t’es retrouvée saoule un soir. Sais-tu combien de nuits j’ai passées une bouteille à la main ? Je ne cherche pas à t’effrayer, mais à te faire comprendre la vérité, puisque tu ne veux ni mensonge ni illusion, et que je ne t’en aurais pas donné de toute façon.
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Message(#) Sujet: Re: toc, toc, toc, du saké? [Yamada Kioshi] toc, toc, toc, du saké? [Yamada Kioshi] EmptyVen 7 Nov 2014 - 15:42

Tsukiko s'approcha doucement du pendentif pour mieux le détailler. Des noms y étaient gravés, certains connus, d'autres non. Cependant, c'était des noms soit des personnes que Kioshi devait connaître personnellement pour les graver sur un bout de fer. Son visage s'assombrit soudainement et ses prunelles vagues indiquèrent qu'elle était dans de profondes réflexions.

- Connaissez-vous le clan Kawaguchi, hormis que les membres savent user du sunaton? demanda-t-elle avec un ton lugubre. Cela répond, en partie, à la question du pourquoi je ne peux pas vraiment abandonner la voie que j'ai choisi.

Les Kawaguchi étaient un clan ancien et noble, un clan qui avait grandement participé à la construction et à la protection du village depuis sa création. De plus, ils étaient entourés de leur élément, ce qui les rendait incroyable confiant au sujet de leur compétence. Tant de notoriété et d'arrogance avaient drastiquement changé l'âme de ce peuple.

- Je ne sais pas pour votre clan, mais pour le mien, il a changé de tout en tout. Certains anciens racontent les anecdotes de leur époque, les us et coutumes, les difficultés, l'entraide, la passion pour le sable... c'était un peuple de nomade comme les Yamada. Peut-être moins vu que les membres appréciaient se construire quelques habitats de sable et y rester quelques années. Sauf qu'ils ont grandement aidé à la construction de Suna, et ils se sont établis comme un clan soudé dans un coin du village.

Est-ce qu'un Yamada à l'âme encore nomade pouvait vraiment comprendre tout cela? Elle en doutait, mais tentée. Elle-même avait du mal à expliquer quelque fois les actes et pensées de son clan, se sentant piégée dans un cercle vicieux, mais que pouvait-elle faire d'autre? Hormis le clan, quel avenir avait-elle à cet instant?

- Lorsque l'on nait Kawaguchi, même à... moitié, on en reste pas moins un Kawaguchi aux yeux du clan. On est un membre à entraîner pour en faire d'excellents ninjas au service de Suna et ceux qui traînent peuvent être isolés mais jamais, jamais on ne laissera un membre partir de gré aussi facilement ou quitter la voie ninja. C'est une question d'honneur et de promesse faites au village, que le clan sera toujours là pour le protéger.

Effectivement, beaucoup pouvait la rejeter pour sa condition de bâtarde mais les hauts dirigeants du clan comme les meilleurs soldats ne laisseront pour rien au monde un manieur du sable s'échapper entre leur doigt aussi aisément.

- Supposons je quitte cette condition, combien de temps avant qu'on ne me rappelle sur un champ de bataille? Je vous avais dit que je suis née hors des frontières du pays, plus précisément dans les environs de Konoha, avant sa création. Dès qu'on voyait un enfant apte à développer quelques capacités ninjas, on n'hésitait pas à l'envoyer au front pour porter des messages, pour poser des pièges... pour plusieurs choses. Ma mère pouvait m'interdire d'utiliser le sunaton, mais je l'utilisais quand il fallait me protéger ou fuir. Je pouvais être civile à Konoha mais dès qu'un combat faisait rage, que le village manquait de ninjas, ils n'hésitaient pas à faire appel à toute personne ayant un petit potentiel pour défendre telle ou telle position.

Combien de fois n'avait-on pas fait appel à elle tantôt pour éteindre telle incendie ou rejoindre tel front? Les autorités avaient des enregistrements, elles savaient plus ou moins les rares personnes avec un talent non engagé comme shinobi et elles savaient taper là où cela faisait mal pour les sortir de leur exil.

- Si je quitte... où aller? Plus personne ne m'attend nulle part, hormis peut-être à Suna. Et je suis fatiguée d'abandonner, d'errer ou être en position de faible dans des conflits auxquels on me confrontera obligatoirement, de gré ou contre gré. Je veux commencer à construire quelque chose, à être quelqu'un, à être forte. Ma seule et unique chance est ici, à Suna, en tant que shinobi. S'il faut apprendre des techniques meurtrières, je le ferais mais je maintiens l'idée de ne les utiliser qu'en derniers recours, que si je n'ai pas le choix.

Elle finit par relever les yeux en lançant un regard désespéré à Kioshi.

- Je ... commence à comprendre tout ce que vous dites. Mais vous aussi, comprenez que je ne peux pas faire demi-tour. Je n'ai que cette voie, pour le moment.

Pour le moment, elle n'avait que cette fois et elle saisira cette opportunité. Elle n'avait pas la patiente d'attendre encore un série d'années pour une autre opportunité. Peut-être même qu'en devenant ninja, elle tombera sur une autre opportunité, une merveilleuse? Elle rejeta bien vite cette idée. L'heure n'était pas aux rêveries ou espérances.

Comprenait-il? Ses motivations étaient variées mais toutes venaient à la même et unique conclusion : rester sur la voie shinobi, ne plus fuir et être enfin "forte" et "courageuse".
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Message(#) Sujet: Re: toc, toc, toc, du saké? [Yamada Kioshi] toc, toc, toc, du saké? [Yamada Kioshi] EmptySam 8 Nov 2014 - 12:57

    « Les temps changent… »

    Dis-je en rangeant mon pendentif à l’intérieur de mon haut. Un clan de grands ninjas, et par conséquent elle doit suivre leur trace ? Un peu comme les Uchiwa, avant qu’ils ne disparaissent lors de la grande guerre. Mais les temps changent, et la situation également.

    Nous étions pareils. Des Yamada, des nomades du désert, avant la création de Suna. Nous manipulions peut-être la chaleur, mais il faut d’abord contrôler son chakra pour cela. Comme la chaleur nous était nécessaire à notre survie dans ce milieu climatique, nous n’avions pas le choix. Tu fais partie de la famille, tu te dois de la protéger. Mais ça n’était un devoir, une obligation pour personne. Rien que pour soi, il le fallait. Et dans ce groupe de voyageurs, c’était un plaisir de pouvoir servir à quelque chose.

    A présent, entre les murs de Suna, nous n’avons plus le besoin de manipuler la chaleur, et donc d’apprendre à contrôler le chakra. En bref, la voie du ninja ne nous est plus nécessaire. Cependant, tout civil Yamada en connaît tout de même un peu, vu que nous existions avant le village. Mis à part les nouveau-nés qui eux ont véritablement le choix entre l’ignorance totale ou l’apprentissage.

    « A présent tu mentionnes la voie du ninja non pas comme un choix, mais comme une obligation… »

    C’est contreproductif en même temps que d’être affligeant. Nous devrions tous avoir le pouvoir de choisir, même si ce n’est pas toujours le cas. Ici, tu peux obtenir ce choix.

    « Supposons que tu quittes ta condition et que tu connais quelqu’un d’assez haut placé pour approcher ton dossier… »

    Pas besoin d’en dire plus, c’est suffisamment compréhensible. Avoir le pouvoir ne signifie pas forcément contraindre les gens : on peut aussi l’utiliser pour leur confort.

    « Si je te donne l’occasion de faire demi-tour, si tu as le choix : que choisirais-tu ? »
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Message(#) Sujet: Re: toc, toc, toc, du saké? [Yamada Kioshi] toc, toc, toc, du saké? [Yamada Kioshi] EmptySam 8 Nov 2014 - 13:00

- Supposons que tu quittes ta condition et que tu connais quelqu’un d’assez haut placé pour approcher ton dossier…

Tsukiko arqua les sourcils devant ses paroles emplies de sous-entendus. Elle ne savait si ce qu'elle "entendait" était vraie ou pas. Il finit bien vite par confirmer ses soupçons et doutes, en lui posant de but en blanc la question. Si elle avait l'occasion de faire demi-tour, que choisirait-elle?

- Pardon? demanda-t-elle, perturbée par cette soudaine question. Vous ferez ... ça?

Elle l'étudia quelques secondes et comprit qu'il était des plus sérieux dans cette proposition. Il lui offrait à cet instant une chance de tout abandonner et d'avoir une vie "paisible" et tout aussi honorable. Dans cette dernière, elle pourrait être "quelqu'un" tout en respectant les dernières paroles de sa défunte mère.

Plus elle réfléchissait, et plus elle se rendait compte d'une chose extrêmement importante: elle avait le choix et était libre de se prononcer sur son destin. On ne lui imposait rien, on ne la poussait pas dans ses derniers retranchements pour l'obliger à se plier bon gré, mal gré et on ne cherchait guère à la briser pour la remonter selon le bon vouloir de l'interlocuteur.

Ce sentiment de liberté lui faisait plaisir d'une part - un sentiment qu'elle n'avait plus connu depuis un certain temps - et également peur d'autre part - en raison des conséquences que SON choix entraînera.

- J'ai le choix de continuer ou... d'abandonner?

Le mot "abandonner" ne sonnait pas bien à ses oreilles. Elle n'aimait pas ce mot.

Abandonner.
Pouvait-elle abandonner toutes ces années d'entraînements? Pouvait-elle tourner la page sur toutes ces années de patiente vis-à-vis de certaines personnes? Pouvait-elle tout bonnement abandonner une voie de souffrance pour une autre voie qui aurait aussi ses propres difficultés? Pouvait-elle revenir sur sa promesse?
Elle ne pouvait pas.

- Je continuerai, conclut-elle. J'ai dit que je ne fuirai plus. Cette voie ou une autre, quelle différence? Peut-être que l'une est moins violente mais elle aura aussi son lot de galères. Une chose que j'ai finalement apprise.

Ce qui rendait une voie plus "facile" qu'une autre était l'entourage. Sur la voie du ninja, elle avait bien plus de supports - bons comme mauvais - que sur une voie civile. Elle pouvait se plaindre, elle pouvait paraître comme une pauvre poupée mais la vérité était la suivante: elle vivait "mieux" en kunoichi qu'en tant que civile. Elle subissait des blâmes dans les deux conditions mais au moins, le premier lui apportait un tantinet du confort matériel entre autre et une possibilité d'être plus "forte".

- Je refuse d'abandonner tous ses efforts faits jusqu'à maintenant, d'abandonner ma promesse d'être une excellente kunoichi et surtout... je préfère apprendre auprès d'une personne comme vous, une personne qui ne ment pas et qui me donnera le choix.



Effectivement, le chef du Kakumeigun avait fait un grand impact dans l'esprit de la jeune fille. D'une certaine manière, il commençait à être un "modèle" aux yeux de la "petite", un modèle à suivre, un modèle qui avait toujours manqué dans sa petite existence.

Etait-elle sûre de ce qu'elle disait? Absolument pas. Se sentait-elle heureuse? Pas totalement. Elle ne savait pas si elle avait fait le bon choix et n'arrivait pas à voir toutes les conséquences mais... elle avait fait son choix.

S'en était fini des incertitudes et des "si".

- Je reste.
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: toc, toc, toc, du saké? [Yamada Kioshi] toc, toc, toc, du saké? [Yamada Kioshi] EmptyDim 9 Nov 2014 - 18:35

    Aux yeux de la loi, ma proposition consiste peut-être en une traitrise. Mais qui a écrit cette loi ? Certainement pas un ninja. N’importe quel ninja avec un minimum d’expérience comprendrait tout à fait mon acte. Nous n’avons pas tous un pendentif avec des noms gravés dessus, mais nous avons tous plusieurs noms en tête, en souvenir. Des souvenirs, parce que c’est tout ce qu’il reste de ces noms… Parfois même, il n’y a plus de corps, et parfois aucune sépulture. Plus rien que nous. Nous qui nous souvenons d’eux. Jusqu’à ce que nous les rejoignons, et à ce moment ils ne seront plus personnes, comme s’ils n’avaient jamais existé.

    Elle a donc le choix. Et malgré tout, elle fait ce choix.

    « Ta décision n’aura pas été faite par obligation, et tu n’auras plus le droit de t’en servir pour excuse… »

    Un léger sourire apparaissait sur mes lèvres. Un peu de mélancolie : ne comprenant pas vraiment pourquoi ce choix. Mais que pouvais-je dire ? J’étais moi aussi sur cette voie, et en plus j’avais pris le parti de la laisser choisir, ainsi je ne pouvais décemment pas influencer sa décision finale.

    Mais je redressais malgré tout la tête vers elle. Je me devais de respecter son verdict à présent.

    « Bienvenue, ninja du sable. »

    Ses compliments m’allèrent droit au cœur, et je me disais que Kibo devait sans doute penser la même chose. Cependant, il faut toujours faire attention à qui l’on donne sa confiance. On n’est jamais mieux trahi que par ses proches. J’ai déjà été trahi par Zanshi… Après, le pardon dépend de la personne. Mais si elle ne comptait pas tant à mes yeux, peut-être aurais-je pu réagir correctement quand il le fallait…

    « Reste encore un peu ici. Allonge-toi et repose toi. Si quelqu’un demande où tu étais passée, tu n’auras qu’à dire que tu étais avec le chef du Kakumeigun et on ne t’embêtera pas davantage. »

    Je passais rapidement ma main dans les cheveux de la demoiselle, ma façon de la saluer avant de tourner les talons et de me rendre au travail.

    Kawaguchi Tsukiko avait pris la voie du chaos et de la violence. Mais contrairement à bien d’autres, elle pourra se vanter qu’il s’agissait d’un choix, qu’elle le fait volontairement. Deviendra-t-elle un grand ninja pour cette simple raison ? Les années nous le diront.
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