N'oubliez pas que vous pouvez voter toutes les deux heures sur les cinq Topsites pour le forum !
Rappel : Chaque RP doit au minimum faire 15 lignes, soit 1400 caractères espaces non compris minimum.
Le deal à ne pas rater :
Display Star Wars Unlimited Ombres de la Galaxie : où l’acheter ?
Voir le deal

Partagez
 

 Solitudes...Multitudes

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Nouveau
Kurusawa Aishuu
Kurusawa Aishuu
Informations
Messages : 8
Rang : C

Solitudes...Multitudes Empty
Message(#) Sujet: Solitudes...Multitudes Solitudes...Multitudes EmptyDim 19 Oct 2014 - 22:39

Quand le poids de votre vie devient lourd, vous n'avez que deux options. Tout laisser tomber ou bien endurer la souffrance. Quand vous choisissez la première, c'est le signe concret que vous êtes arrivé au terme de votre existence. Rien ne doit pouvoir vous empêcher de faire le pas et de vous ouvrir au nouveau monde. C'est l'inconnu de l'équation de votre vie qui s'offre à vous. Et ce moment solennel où vous décidez de ne plus respirer, de laisser votre destin entre les lois de la biologie et de la physique ne devient qu'une simple clarté et pureté au sein d'un monde sombre et entaché. Tout devient d'une logique simpliste et tellement à portée de main qu'il vous semble trop facile d'abandonner. Alors bon nombre de personnes ne sont pas prêtes à faire le pas définitif, celui qui conclut l'histoire et ferme le livre. Elles se remettent en question, sont marquées de honte et se rendent compte quand voulant le faire, elles ont laissé beaucoup de choses derrière elles. Une famille, des amis, des responsabilités. En soi, une vie complète et remarquable.
Et enfin, il existe celles qui ont décidé d'endurer la souffrance. De ne faire qu'un avec elle, d'être en parfait symbiose et harmonie. Que s'il fallait les dissocier, on ne retiendrait que le vide et leur corps. Aussi mauvaises puissent être ces personnes, elles ont le mérite de réussir là où ceux qui abandonnent ont échoué. Vous vous relevez car vous frôliez le sol. Vous regardez le ciel et l'implorez vous écarter de sa brume puis vous marchez. Peu importe la direction, il est important de marcher pour oublier. Chaque pas vers l'avant constitue un abandon du passé. La facilité que vous avez à vous servir du passé et à l'oublier immédiatement vous épate et c'est votre force. Vous comprenez que finalement, vous avez fait le choix qui s'imposait et qu'il ne fallait pas choisir le plus évident.

Aishuu lui, n'avait aucun de ces deux choix à faire parce qu'il avait ce petit truc qui l'empêchait de se poser ce genre de questions. Même s'il ne ressentait rien pour les autres, il avait parfois des sursauts de tristesses que l'on pourrait apparenter à des regrets ou des pertes que le commun des mortels ne pourrait évaluer. Le jeune Kurusawa était au sol, assis comme à son habitude au milieu de la ville dans une rue bondée de monde. Les gens n'y faisaient plus attention, ils savaient qu'il était là alors ils l'évitaient si bien qu'une sorte de cercle de "sécurité" se créait au fur et à mesure de la journée autour du garçon.
Cela devait être dur.
Dur de devoir endurer la solitude et la façon si abjecte d'ignorer celui que les autres craignent. Aishuu avait compris bien assez tôt que c'était la nature de l'homme de rejeter celui qu'il ne connaissait pas. Pourtant, le gamin n'avait rien de si spécial pour faire peur aux gens. Il était assez beau garçon et toujours souriant - même si certes, ce sourire pouvait parfois paraître niais. Alors autour de lui se créait une bulle qui le plongeait dans une incompréhension du monde environnant. C'est ainsi qu'on commencé à se déclarer ses premières voix.

Un jour, alors qu'il admirait le ciel qu'il n'avait pas contemplé depuis une quinzaine de jour, il fut surpris de voir un ancien camarade de l'académie dans la même rue que lui. Il s'approcha pour le saluer mais ce dernier ne fit mine de ne pas le reconnaître et traça son chemin. Sans voix, le jeune Kurusawa était désemparé. Ce moment fut si bref qui lui parût ne même pas avoir existé. Et pourtant, il en avait encore le net souvenir. C'est comme s'il avait réalisé un arrêt sur image de ces secondes. Les bruits environnants des marchands bruyants, de l'homme saoule qui fanfaronnait dans la rue, de ce serpent qui rampait contre le petit habitat, ce scientifique qui déblatérait tout sorte de vocabulaire dans un langage soutenu qu'on ne comprenait pas. Il ne comprenait pas pourquoi dans ce monde d'hommes où l'interaction était aussi simple, on pouvait ne pas vouloir. Ne pas vouloir parler, ne pas vouloir partager. Ce garçon n'avait pas voulu. Pendant deux heures durant, il se remémora cette scène. Son sourire qui apparut sur son visage quand il reconnu l'enfant, le serpent écrasé par un marchand qui l'avait filé, l'intello qui parlait avec l'homme saoule et les pas de jeune homme qui se rapprochaient. Mais finalement la stupeur, l'embarras et la honte. Des ricanements d'enfants au loin et puis rien. Rien parce qu'il décidé d'enfouir cela au fond de lui. Il voulait oublier ce moment et il partit dans un endroit isolé de la ville où la vue permettait de sillonner le désert de fond en comble. Il soupira et se promit de ne plus y penser. Les yeux dans le vague et la chaleur qui frappait, il eut la tête qui tourna, un moment même il fut au bord du malaise. Il pris sa gourde et bu une gorgée. Soudain ... le serpent, le marchand, l'intello et l'alcoolique, les pas puis ... le vide. Sans prononcer un seul mot, il pris conscience que son esprit se séparait doucement de lui pour verser dans une folie incommensurable. C'est des sifflements incessants qui sifflaient dans sa tête pour commencer et enfin, tous les autres prirent le pas.

Ce jour-là, les gens avaient enfin une raison d'avoir peur de lui. Ce jeune homme qui était accroupi et qui riait n'était pas malade, il était simplement accompagné d'amis qu'il n'avait pas vu depuis longtemps. Nul besoin de spécifier qu'il était seul mais pour lui, la seule compagnie qu'il avait toujours eu, c'était la solitude. Quand je disais qu'il n'avait pas de choix à faire, en réalité je vous ai dupé. Le choix, il venait de le faire. Il allait endurer cette solitude pour le restant de sa vie...
Revenir en haut Aller en bas
http://www.steelcod.com
 

Solitudes...Multitudes

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Shinobi no Hattan :: Archives :: SnH Legacy :: Passé & Lettres :: Flashbacks-