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 Le retour de la Route 1 : Les Portes du Nuage

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Yashira Mugen
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Message(#) Sujet: Le retour de la Route 1 : Les Portes du Nuage Le retour de la Route 1 : Les Portes du Nuage EmptyMar 14 Oct 2014 - 14:09

Si vous me demandiez aujourd'hui combien de temps cela avait duré, je ne saurais quoi répondre. La route que j'avais emprunté, à la fois longue et périlleuse, m'avait mené bien plus loin que je l'aurais imaginé. A la fois en terme de distance, car elle me mena jusqu'aux confins du Pays du Vent et même plus loin encore, qu'en terme d'expérience. Il n'est pas donné à tout le monde de vivre les années que je laissais derrière moi. J'en sortais grandi et endurci. Certains évitent de suivre ce genre de chemin par peur de l'inconnu et des embûches. En effet, pourquoi se compliquer la vie quand on peut rester tranquillement terré dans son agréable routine, sans personne pour nous ennuyer. Moi-même l'aurais volontiers évité si j'avais eu le choix... Mais le choix n'était pas un luxe dont j'avais disposé le jour ou j'ai quitté le Village de Kumo. Certains me diront que cela faisait quatre ou cinq ans, d'autres six... La vérité est que pour l'instant, je n'en savais rien. Et puis une fois arrivé à une si longue durée, une année en plus ou en moins n'a plus vraiment d'importance. Mes camarades de Kumo ? Je n'étais même pas certain d'en trouver encore que j'avais pu connaître... Il fallait dire que, ces derniers temps, la longévité d'un Shinobi est aussi incertaine que la paix pour laquelle on dit qu'il se bat... J'avais entendu nombre de rumeurs. Le Raïkage ? Un inconnu pour moi... A partir de là, je puis vous avouer que j'ai failli hésiter à tout simplement rester tout à mon exil, et puis merde le pays. Mais même si je ne savais pas exactement depuis combien de temps je marchais, j'avais conscience que je m'en trouvais épuisé. Je ne pouvais plus continuer ainsi, alors autant rentrer. De toute façon, j'avais trouvé ce que j'étais parti chercher.

Au fil d'un long périple, je m'étais enfin débarrassé de mes Démons, tant physiques que dans mon esprit. Mes amis furent nombreux, autant que mes adversaires, mais ces derniers n'étaient rien en comparaison de ce que je fuyais. J'avais vaincu mon ennemi. Celui qui me suivait depuis si longtemps, de sorte que je ne puisse jamais trop longtemps m'arrêter. Car à chaque fois il me rattrapait, en prenant grand soin de détruire tout ce qui se trouvait dans le périmètre ou j'avais tenté de prendre une simple nuit de repos. Marcher, toujours marcher, pour distancer cette créature sombre des ténèbres qui souhaitait ma mort, me condamnant à une vie d'errance et de solitude. C'est pour me libérer de cette malédiction qui pesait sur moi que j'étais parti. Et finalement, à l'autre bout du monde des Shinobis, j'ai su m'arrêter. Je me suis alors retourné, et je l'ai affronté. Si je vous parle aujourd'hui, c'est que je l'ai emporté. Il était alors temps de rentrer à la maison, et de faire le long chemin inverse qui allait me ramener chez les miens. J'étais libéré de toute crainte, de toutes ces peurs qui m'avaient si longtemps hanté. Bien qu'affaibli, le corps, le cœur et l'âme éreintés, j'avais su trouver dans mon périple une certaine forme de sérénité. Certains allaient surement me trouver bien différent du Shinobi dont on avait conté les exploits au combat... Mais qu'importe, j'étais encore jeune ! Le temps ne manquait guère pour retrouver ma force d'antan. C'est donc ici que ma route prenait fin. Le long sentier qui menait jusqu'à mon village, assiégé de ses hautes falaises escarpées. Une violente nostalgie résonna en moi. Combien de fois avais-je pris ce chemin pour rentrer à la maison... J'avais tant rêvé de lui au cours de mon voyage, qu'il m'apparaissait désormais comme étrangement irréel... Mais j'étais bien en train de l'arpenter de mon pas devenu lent mais soutenu, endurci par les centaines de kilomètres que je laissais là derrière. Devant moi se dressait la lointaine silhouette des portes de Kumo. Un sourire se dessinant discrètement sous ma grosse barbe de voyageur solitaire, je me trouvais étonnamment soulagé. Mon calvaire prenait fin ici.

Les sentinelles étaient bien meilleures que jadis. Même si j'avais depuis longtemps détecté leur position grâce à mon cher ami Hikken, l'invisible caméléon géant qui avait prit soin d'explorer les environs pour moi, moi-même était incapable de les repérer. Remarquable performance. Ainsi, la sécurité semblait plus compétente qu'à mon départ, à mon grand soulagement. Surement allait-on me demander d'aller m'entretenir avec le nouveau Raïkage... Moi-même savait que c'était très important si je souhaitais me réinvestir dans les forces armées. Mais pour l'heure, tous allaient malgré eux avoir le bon sens de me foutre gentiment la paix. J'avais besoin de repos. J'avais le besoin simple mais indispensable de m'allonger seul dans mon ancienne demeure, au-dessus du quartier Général de l'ancien Satoru, et de dormir. Dormir, encore et encore, avec comme seule préoccupation de me reposer avant de m'occuper de toute la paperasse qui allait m'être imposée. Tous pourront comprendre cela, et j'espérais qu'on ne m'ennuie pas avant au moins les deux prochains jours... Après seulement je m'occuperais de toutes les commodités indispensables à mon retour. Ça y est, les gardes de la portes se montraient devant moi. J'enlevais doucement la capuche sombre pour découvrir mon visage émacié, mangé en grande parti par la barbe et les signes de fatigue prononcés. Mon bandeau de Shinobi brilla sur mon front au contact des rayons du soleil. Je l'avais conservé tout ce temps en ne pensant qu'au jour ou il allait enfin me permettre de rentrer chez moi.

Et voila. Je m'arrêtais devant eux, alors que le chef de l'escouade s'approchait, intrigué. J'humais l'air tendre des montagnes qui m'avaient tant manquées. Une longue et calme respiration, et j'ouvrais enfin mes yeux bleus, fatigués mais résolus. J'étais enfin rentré.


Dernière édition par Yashira Mugen le Mar 21 Oct 2014 - 20:32, édité 1 fois
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Nukenin
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Message(#) Sujet: Re: Le retour de la Route 1 : Les Portes du Nuage Le retour de la Route 1 : Les Portes du Nuage EmptyMer 15 Oct 2014 - 23:38

Quand deux ninjas de haut niveau se rencontrent à nouveau...

Le voyage avait été long jusqu’à Kaminari no Kuni. Sans aucune halte, le Seki avait voulu d’un trait, quitter Hi no Kuni, et minimiser ainsi tout danger, tout risque d’attaque. Passant non loin du temple du feu, le Jonin avait pu remarquer combien l’agitation était grande dans les parages. Le Seitô avait causé de nombreux dégâts. Un fou. Un malade obnubilé par la seule recherche des résultats qu’il souhaitait atteindre. Pour la capture ou la mort de deux kumojins, il avait tué de nombreux civils venus du monde entier, en plus de shinobis de Konoha. En tant qu’Intendant du village de la feuille… Le regard triste du Seki se posa un instant sur ce lieu avant qu’il ne donne un coup d’accélérateur à son aigle de chakra. La vitesse du volatile se fit plus grande tandis que le ninja prenait de l’altitude.

Quelques heures après, le Seki quittait Hi no Kuni et entrait dans Yu no Kuni. Même s’il ne se trouvait plus en territoire ennemi, le Jônin ne relâcha pas son attention. Il ne ralentit pas non plus la vitesse de sa création de chakra. En territoire neutre si proche de Hi no Kuni, une traîtrise était vite arrivée. Le vent sifflait dans les oreilles du ninja tandis qu’il avalait les distances en direction de Kumo. Il lui fallut plusieurs heures à nouveau avant de pouvoir pénétrer à Shimo no Kuni, ce territoire allié officieux. Ici, les risques d’attaques konohajins étaient faibles. Ici le Seki pouvait relâcher la tension, se ménager une halte. Une pause.

Ce qu’il fit. Le Jonin descendit sur une montage proche de Kaminari. Il avait besoin de souffler, de réfléchir à tout ce qui s’était passé. Le Raikage, et sa mission secrète. Comment s’était-elle terminée ? Avait-il réussi ? Et Hasaki ? Avait-il pu rentrer à Kumo ? Indemne ? Beaucoup de questionnements qui au final ne trouveraient des réponses qu’une fois que le Jonin rentrerait à Kumo la grande…

Une heure de pause, le temps de se refaire physiquement. Puis le Jonin reprit la route ou plutôt la voie des airs. D’un battement d’ailes, la nouvelle création de chakra prit la direction du pays de la Foudre et du village des nuages. Plusieurs heures après, voilà le Jonin en train de survoler les alentours de Kumo. De loin, le Seki avait immédiatement remarqué que quelque chose ne tournait pas rond. Un air de désolation planait sur le village. Un air de désolation que n’aimait pas le moins du monde le Seki. Son cœur se serra tandis qu’il voyait le début du sentier perdu et son dédale de routes perdues. Son oiseau perdit de l’altitude à mesure qu’il se rapprochait. Les portes étaient en vue et là, près d’elles, une silhouette se dessinait. Une silhouette qui n’était pas inconnue au Seki… L’aigle de chakra se rapprocha, puis dépassa la personne que le Jonin n’osait pas reconnaître. Le Capitaine du Satoru ?

« Ya… Yashira Mugen ! »

L’aigle de chakra venait de se positionner entre le chef des gardes qui s’approchait et l’ancien chef de l’unité spéciale. D’un signe respectueux, le chef de la garde salua le Seki. Puis il se rapprocha de lui.

_ Zennosuke San ! Mugen Sama ! Je suis agréablement surpris de vous revoir tous les deux… Votre mission s’est bien passée Zennosuke San ?

Le Seki posa un regard sur le chef des gardes. Sa question cachait une interrogation, un questionnement que devait partager bon nombre de personnes. Ils devaient tous se poser des questions sur l'état des relations Kumo-Konoha. Étaient-ils au courant de ce qui avait mené le Seki hors de Kumo ?

« Un échec quasiment. Mais il y a des chances que le Raikage puisse régler la situation... Que s’est-il passé ici ? » Questionna Zennosuke. Anxieux, le regard porté au-delà des portes.

_ Une partie du quartier Hakushi a été détruit suite à l’apparition d’un furyou. Puis nous avons reçu la visite du furyou principal.

Les yeux du Seki s’écarquillèrent devant la nouvelle ; une bien mauvaise d’ailleurs. Comprenait-il bien ? Le furyou qui se faisait appeler Sa Majesté était venu ici ? Ceci expliquait tout. Cependant le pourquoi restait encore sans réponse. Voilà une question qu'il poserait plus tard. Pour l'heure ce ninja qu'ils respectait tant, Yashira Mugen se trouvait à deux pas de lui. Était-ce bien le Sennin d'ailleurs ?

« OK. A l’heure qu’il est j’imagine que les furyou sont partis… »

Le chef de la garde acquiesça. Et Zennosuke se tourna vers Mugen.

« Mugen San, Je dois avouer que je suis ravi de te revoir de retour. »

Un mot de salutations, un plaisir véritable quoiqu’exprimé sans effusions. Zennosuke, lui aussi était las. Et les nouvelles qui l’avaient accueillies à son retour n’étaient pas pour le rendre plus heureux…
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Seki Hasaki
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Message(#) Sujet: Re: Le retour de la Route 1 : Les Portes du Nuage Le retour de la Route 1 : Les Portes du Nuage EmptyJeu 16 Oct 2014 - 20:22


L’efficacité du dispositif de détection autour du village n’était pour sûr plus à refaire. Cela ne m’étonnait aucunement vu que c’est moi qui suis responsable de l’amélioration du système de défense de Kumo. C’est je suppose en partit grâce à cela que j’étais devenue conseiller de la défense et je n’avais plus rien à prouver désormais auprès de mon Raikage sur ce point de vue là. Non plus d’ailleurs quant à ma loyauté et à ma détermination au vue des différentes affaires qui m’ont été confiés par le passé.

Il n’y avait donc pas, un mais deux personnes qui arrivaient à Kumo, le premier fut un homme fort mais apparemment affaiblit, son visage fut aperçu avant son arrivée aux portes et le nom que l’on m’indiqua fut celui de Yashira Mugen, ancien chef du Satoru et plusieurs autres choses, ayant disparu depuis au moins cinq années. Selon les rapports, il était partit pour raison personnelle, en quête de quelque chose ou simplement en ermite, ce coin là de son dossier est assez flou. Et oui je connais les dossiers, non pas de tout le monde, mais de tout ceux ayant un niveau élevé et/ou pouvant devenir un individu dangereux pour la sécurité des informations du village ainsi que la sûreté de ses habitants. C’est d’ailleurs pour cela que je décidais de me déplacer en personne, j’affectionnais particulièrement questionner un individu potentiellement dangereux. Aimer les gouts du risque ? Je ne pense pas. Par contre, il allait devoir passer par le nouveau dispositif mis en place depuis peut. J’arrivais rapidement aux portes, mon bureau n’était pas loin, se trouvant dans la tour du Raikage et plus particulièrement dans une salle adjacente à celle des surveillances. Le deuxième individu était Zennosuke, une personne que je connaissais particulièrement bien, j’en profiterais pour le saluer. Me pointant devant ces deux personnes, passant par une porte de la porte principale, j’affichais un visage neutre à glacer le sang. J’étais vêtu comme à mon habitude de mon apparat bleu tandis que je m’approchais de ces deux hommes.


    Je vous souhaite bon retour à Kumo, Yashira Mugen, Zennosuke.


J’observais alors Zennosuke, un membre du clan Seki qui était pas si mal en point malgré son escapade et son retour de pas mal d’heures maintenant. Je ne lui poserais pas de questions, je ne ferais aucun commentaire quant à sa santé ou la situation du village, mon regard disait tout et les gardes ont surement dû déjà le mettre au courant. Je reprenais la parole en observant ce fantôme qui vue de près et par mon sens de la sensorialité souffrait beaucoup. J’allais faire preuve de clémence, surement, mais bien entendu après quelques passages obligatoires pour n’importe quel shinobi qui n’est pas du village ou pas depuis longtemps.

    Je désire tout d’abord me présenter avant d’entamer une discussion de courte durée, le temps de remplir quelques formulaires rapide et de passer un examen médical de routine. Je suis Seki Hasaki, jonin de Kumo, actuel chef de clan et conseiller de la défense, d’où ma présence en ces lieux. Suivez-moi, cela sera rapide et il y a de quoi manger ou boire.


Je souriais légèrement, par politesse. Seulement, je venais de mentir vis-à-vis de l’examen médical, avait-il un F sur lui et était-il réellement Mugen, c’est ça le réel but de cet examen. Cependant, un bon niveau comme le mien en sensorialité aurait surement pu suffire, mais il n’est pas un ninja de seconde zone et ayant été le chef de l’unité d’élite de Kumo, il pourrait facilement cacher des informations au meilleur senseur.

    Zennosuke, tu peux nous accompagner, si tu le souhaite, même si il serait plus sage d’aller directement à l’hôpital.


Je connaissais son état, nul besoin d’être senseur pour cela, cela se voyait, surement dû à ma connaissance de lui qui date depuis déjà quelques mois et nous avons tellement fait de missions ensemble que je pense bien le connaitre. Preuve en est qu’en mission, nul besoin de communiquer pour se comprendre, cela en était de même pour la santé de l’autre, car en mission, si l’un de tes coéquipiers est blessé, souffrant ou pas dans sa meilleur forme, cela pourrait compromettre l’intégrité même de la mission en question. Sur quoi, je fis signe à Mugen de me suivre vers une autre entrée qui conduisait dans une belle salle avec l’équipement de base médical nécessaire, deux médecins et deux gardes dans certains cas. Il y avait également de quoi manger et boire, l’ambiance de la salle était chaleureuse, pour accueillir au mieux nos invités, quel qu’ils soient.
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Yashira Mugen
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Message(#) Sujet: Re: Le retour de la Route 1 : Les Portes du Nuage Le retour de la Route 1 : Les Portes du Nuage EmptySam 18 Oct 2014 - 12:34

L'air pur et léger des montagnes de Kumo m'apparaissait comme familier, éveillant en moi la rassurante sensation d'être enfin rentré à la maison. Un sentiment que je n'avais plus connu depuis de longues années, idéalisant le jour où je pourrais de nouveau contempler les falaises abruptes de mon cher Sentier Perdu. Alors que le chef de l'escouade chargée de la surveillance de la Grande Porte s'approchait d'un air intrigué, la brise pure qui venait caresser mon visage émacié m'apporta le signal de Hikken m'annonçant l'approche d'une présence, apparemment aérienne. En d'autres circonstances je me serais aussitôt mis sur mes gardes, mais toute la fatigue accumulée qui assaillait mon corps meurtri par le dur voyage tombait maintenant de tout son poids. Surement le fait d'être arrivé me donnait l'impression que je pouvais enfin accorder à mon esprit la permission de se reposer. Et puis maintenant que nous étions en pays tranquille, chose que Hikken n'avait jamais connu, il n'y avait plus matière à rester aux aguets. La brave bête n'en avait pas encore pris conscience, et, fidèle compagnon, le Caméléon restait dans son rôle et m'avertissait de tout danger potentiel.

Une créature constituée de chakra vint depuis le ciel atterrir entre moi et le chef de la garde. Je reconnu d'un coup d’œil l'une de ces créations dont le clan Seki de Kumo avait le secret. Par réflexe, je serrais malgré tout le grand bâton ouvragé qui aidait mes jambes à ne pas s'affaler. Décidément, il allait me falloir un moment d'adaptation pour ne plus percevoir tout ce que je voyais comme une menace. Voila ce qui résulte de plusieurs années d'errance à être poursuivi par le même implacable ennemi... Même une fois en paix, l'âme et l'esprit ne parviennent pas à se défaire de cet état d'alerte perpétuel qui maintient tous les sens en observation constante. Un sens de la survie qui reste en permanence en action pour s'éviter toute mauvaise surprise. Un jeune homme descendit du volatile d'énergie. Je su aussitôt que je le connaissais, mais il fallu faire une manœuvre très étrange pour retrouver son identité. Ce fut comme si je cherchais un dossier perdu dans ma tête, le localisais, puis fouillais dedans pour extirper le sous-dossier "Ninja de la maison". C'était un document mémoriel en piteux état, car depuis fort longtemps inexploité. J'espérais que toutes les données fussent encore conservées... Car même si quelques années ne suffisent pas à effacer les souvenirs, les expériences que j'ai vécu, pour la plupart particulièrement traumatisantes, avaient fait leur lot de dégât à mon esprit blessé. Et c'est la-dedans que je retrouvais le fichier qui concernait cette personne.

Bon dieu, le gamin avait grandi ! Il s'agissait surement de Seki Zennosuke, un garnement que j'avais connu comme tant d'autres à l'aube de sa vie de Ninja. Le jeune homme semblait s'être façonné une bonne expérience de Shinobi. Quel était son rang, à présent ? Le garçon me salua avec une bonne humeur décalée par rapport à son état physique. Il était bien amoché, ça se voyait. Surement revenait-il de je ne sais quelle mission dont Kumo l'avait assigné. Psychologiquement, il semblait avoir été épargné, contrairement à un certain ancien détenteur du titre de Sennin dont je ne citerai pas le nom ici. Et voilà, je recommençais à divaguer dans mon esprit perturbé ! Ce fut lorsque mon inconscient entendit parler de la destruction du quartier Hakushi que je pu sortir de ma rêverie. Le jeune Zennosuke et le chef de la garde parlaient du "Furyou". Je ne relevais pas, bien qu'ignorant parfaitement le sens de leurs paroles, car ce terme m'étais étranger. Apparemment une nouvelle menace qui n'existait pas de mon temps, mais qui donnait du fil à retordre au Village Caché. Je m'appuyais un peu plus sur mon bâton de marche, sentant que la vraie fatigue n'allait pas tarder à se manifester... Ce fut à ce moment là qu'un autre individu passa les portes pour se présenter à nous. Encore un garçon dont j'aurai pu être le père, bien que je n'eus pas le plaisir d'avoir connu ce gaillard là.

Seki Hasaki. Bon sang, c'était ce clan qui contrôlait Kumo, maintenant ? A en juger par ses dires, celui-ci était responsable de la protection du Village. Il était donc chose normale qu'il ait tenu à se présenter à mon arrivée. Si longtemps j'étais parti, ne donnant que quelques rares nouvelles par courrier au précédent Raïkage... Ils n'étaient sûrs ni de mes intentions, ni de ma loyauté, ni des raisons de mon arrivée. Dans un bruit grave enrayé, j'éclairci un peu ma gorge avant de parler. Avoir une conversation avec quelqu'un m'apparaissait aujourd'hui comme un réel défi tellement il avait été rare pour moi de m'attarder faire la causette avec d'autres personnes... Ma voix était effectivement rauque, un peu plus qu'auparavant, et avait bien baissé d'un bon octave dans son timbre devenu sombre. C'est ce à quoi ressemblait le Sennin de Kumo au jour d'aujourd'hui. Un barbu fatigué qui avait besoin de son bâton pour marcher, dont les yeux bleus jadis électriques et résolus ne reflétaient plus qu'une puissante fatalité que j'avais pourtant finalement dépassé. Quiconque m'avait connu dans le passé savait qu'il n'était pas facile de me tirer les vers du nez, alors maintenant, vous parlez d'une affaire...


    "Pour sûr vous êtes bien informé... Pour tout vous dire, je ne m'attendais pas à ce qu'on me reconnaisse d'emblée, et encore moins à ce qu'on me déballe le tapis rouge comme vous le faites, chef du Clan Seki. D'accord pour les examens et toute autre formalité que vous voulez. J'avais l'intention d'aller dormir directement, mais j'imagine que je ne suis plus à une heure près..."

Examen médicale... Formulaires... Examens de routine... Bon sang en réalité qu'est-ce que je me serais bien épargné toutes ces conneries ! Mais l'un des gérants principaux du Village me l'imposait avec délicatesse et tact, je devinais aussi que je n'avais en réalité aucun choix, ni plus aucune liberté, tant qu'il ne se sera pas convaincu de l’innocence de mes réelles intentions. Je n'avais plus qu'à me plier. Mieux je jouerai le jeu, et plus vite il sera fini. Et puis il était intéressant de mettre d'emblée le Conseiller du Village en confiance. Car je revenais pour de bon, avec comme projet de recouvrir entièrement mon blason ensablé dans l'histoire. Certains savaient ce que mon retour signifiait. J'allais me battre corps et âme pour trouver la confiance du nouveau Kage afin de pouvoir participer directement à la sécurité du village dont j'avais participé à la construction. Le Sennin Yashira Mugen, Capitaine du Satoru ? J'avais toujours trouvé que ça sonnait bien. J'allais bien me débrouiller pour trouver un équivalent d'ici peu. Mais pour cela, il allait falloir montrer que l’Éclair de Kumo n'était pas si rouillé qu'il le montrait sous sa vieille barbe et son regard fatigué. Au moment où je finissais pas phrase, j'émis un faible sifflement. Hikken, le Caméléon géant de la taille d'un grand taureau, apparu comme par enchantement tout prêt de nous, avant de disparaître en rompant le lien de chakra qui le maintenant dans notre monde. Je n'avais pas besoin de lui dans l'enceinte du village.

    "Zennosuke, ça me ferait plaisir de te voir plus tard. Va dire à ceux que j'ai pu connaître que je suis de retour à Kumo. J'ignore qui il peut rester, mais je passerais vite vous rendre visite pour me tenir au courant de notre situation actuelle."

Sur ce, je tournais les talons pour suivre Hasaki dans une belle pièce non loin de là. Mon pas était à la fois calculé et robuste, car je mettais toutes mes forces à avancer. Equipement médical, de quoi se rassasier... Le Conseiller avait tenu parole. Je pris place sans m'attarder à une chaise confortable, posant mon bâton et mon grand sac de voyage tout prêt de moi. Je m'emparais prestement d'un verre que j'entrepris de remplir modestement à moitié. Je le bu d'un trait, puis l'en resservi un second. Je levais mon regard un peu vide vers Seki Hasaki. J'ignorais comment cela allait se passer, mais j'avais l'intuition qu'il n'allait pas me lâcher après seulement quelques questions sur les spécialités locales des pays d'à côté... Maintenant que nous étions entre nous, je me permis d'être un peu plus familier avec mon interlocuteur. Je présumais qu'il n'était pas homme à se courroucer de cela, mais il était nécessaire, même s'il l'avait déjà deviné d'un coup d’œil, de le mettre au courant de mon état des plus précaires.

    "Je sais qu'il y a peu de chance de couper court... Mais je t'avoue que j'aimerais retrouver le plus vite possible mes appartements au dessus du Quartier Général du Satoru, s'ils existent encore... Si on s'éternise au jeu du question réponse, je crains qu'il soit possible que je tourne de l’œil ici-même..."

Et malheureusement, je savais que ça allait durer un peu plus longtemps que ce que j'aurai apprécié... Je voyais au moins que la sécurité de Kumo était bien plus au point qu'auparavant. Intérieurement, je félicitais mon hôte de cette prouesse dans l'organisation et la réception des invités. Comme je compris que, malgré mes paroles, je n'étais pas prêt d'être libéré, je me mis tout à mon aise et me mis à goûter à ces quelques nourritures qu'on me proposait.

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Nukenin
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Message(#) Sujet: Re: Le retour de la Route 1 : Les Portes du Nuage Le retour de la Route 1 : Les Portes du Nuage EmptyLun 20 Oct 2014 - 22:21

Le Seki acquiesça lorsque le Sennin lui fit part de sa volonté de le revoir prochainement. Pour sûr Zennonsuke était intéressé par cette entrevue. Après tout, ce revenant avait toujours été son modèle. Malgré le fait qu’il avait grandi, mûri, qu’il était devenu plus sage et bien plus puissant, Mugen avait toujours représenté ce qu’il souhaitait ardemment devenir : un grand ninja totalement acquis à la cause du Village. Quelqu’un de discret, n’ayant pas besoin d’en faire des tonnes, de sonner de la trompette pour annoncer chacun de ses actes. Non. L’efficacité devait dicter chacun des actes du Seki, le bien être de Kumo devait rythmer chacune de ses prises de paroles, chacune de ses positions. Voilà l’image que lui avait toujours laissé le Sennin. Et voilà la voie qu’il s’était toujours efforcé de suivre jusqu’à présent. Quand bien même il était encore loin de l’éclat du Sennin, le Seki le savait, il en était plus proche que jamais.

Son regard se porta sur celui qui avait longtemps été le capitaine du Satoru. Ce dernier s’en allait en compagnie d’Hasaki. Pour sûr il serait soumis à des tests, à un interrogatoire, certes soft, mais un interrogatoire tout de même avec tout ce qu’il y a de plus chiant à la clef. Mais tout ceci était nécessaire. Pour l’intérêt de Kumo. Si lui-même n’était pas trop épuisé pour cette tâche, le Jonin aurait mené le Sennin au QG du Satoru. Cependant, Hasaki mènerait certainement admirablement l’interrogatoire. Pourvu seulement qu’il n’en fasse pas trop. Regard perdu, le Seki les suivit des yeux jusqu’à ce que son regard soit attiré par quelque bâtisse du village. C’est à ce moment que le Jonin reprit conscience de l’état du village. Son cœur sembla se serrer au fond de sa cage thoracique tandis que ses dents se serraient. Les mots du chef de la garde lui revinrent en tête. Une partie du quartier Hakushi avait été détruit hein ? Automatiquement, le nom de l’ancien déserteur, Hakushi Mihawk, revinrent en tête du Seki. Où était-il lors de cet évènement ? Comment encaissait-il cette mauvaise nouvelle qui concernait les siens deux fois plus que Kumo ? Combien de blessés ou de morts pouvaient-on déplorer ?

À peine s’était-il séparé du chef de la garde, que le Jonin s’avançait à pas hésitants vers son village chéri. Son regard peiné se porterait sur chaque stigmate que porteraient les murs, les ruelles la végétation de Kumo. Les furyous lui paieraient au centuple, eux qui osaient s’en prendre à Kumo la grande. Tôt ou tard, leur secret serait découvert. Tôt ou tard ils seraient vaincus.

Dans la tête du Seki, un itinéraire se mit en place : le quartier Hakushi pour estimer de visu les dégâts causés, puis il s’en irait chez lui et verrait comment se porte sa chère mère. Après cela, il s’en irait à l’hôpital pour examiner son corps et voir s’il souffrait de quelques séquelles possibles suite à l’inhalation du gaz du Sabakyô. Pour finir, il tenterait d’avoir une entrevue avec le Raikage. Des choses à se dire, les deux hommes en avaient un paquet. Puis, Zennosuke se faisait du soucis pour cet homme secret qui avait fait de lui un shinobi de l’ombre.
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Seki Hasaki
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Message(#) Sujet: Re: Le retour de la Route 1 : Les Portes du Nuage Le retour de la Route 1 : Les Portes du Nuage EmptyDim 26 Oct 2014 - 17:43


Je me retrouvais donc en face d’un ancien Sennin, d’une ancienne légende. Mon camarade Zennosuke, membre du Satoru s’en allait vaquer à ses occupations et je l’espère, se soigner. Quant à moi, je montrais la direction de la salle dans laquelle se trouvait deux médecins ninja qui me saluèrent très respectueusement et saluèrent simplement le fantôme d’un passé plutôt lointain. Yashira Mugen se fit guider devant un fauteuil où on lui demanda de se déshabiller entièrement avant de suivre une inspection minutieuse de son corps avant de le faire s’asseoir et de continuer l’inspection qui ne dura pas plus de quelques minutes. Quant à moi, je me trouvais assis confortablement sur une chaise tout en l’observant lui et son chakra. Je ne parlais pas, il n’y avait que les ninjas médecins qui lui parlaient de temps en temps. Un rapport écrit était régulièrement remplit et lorsque les médecins lui demandèrent de se rhabiller, ils me passèrent ce même rapport avec une phrase qui m’intéressait tout particulièrement. Perturbation de chakra, trace d’un potentiel F ou de sang noir. Son sang avait été prélevé d’ailleurs pour analyses plus poussées. Il m'était cependant impossible de le tutoyer, cette personne m'était inconnue, bien que je connaisse son nom et son identité, je ne l'avais jamais rencontré.

    Je ne pense pas avoir de questions supplémentaires, votre santé physique et psychologique se trouve être la seule chose qui m’importait le plus en priorité. Bien entendu, vous vous tiendrez disponible dans les jours qui viennent pour un entretien quelconque avec le Raikage ou un conseiller où des questions précises vous seront posés.


Après tout, il pouvait très bien être le pion de quelqu’un dans l’ombre, des Furyous ou même de Kyoshi Rei. Je n’étais pas très bon pour piéger les gens, tout du moins pas aujourd’hui, revenue depuis trop peut de temps, je ne pouvais me concentrer à la situation présente plus que nécessaire. Il s’avérait ne pas présenter un danger, par contre je me devais de le garder à l’œil et de toute façon, avec mon travail aboutit sur la défense Kumojin, je me devais d’être un minimum rassuré. Il serait sous surveillance très discrète afin qu’un ninja de son niveau ne puisse le savoir durant les prochaines semaines et puis une ou deux fois par semaines pendant un ans. Je faisais preuve d'un sourire léger mais sincère.

    Je vais tout de même vous faire accompagner jusqu’à une résidence prévue pour nos invités le temps qu’on puisse actualiser votre situation et vous permettre de retourner chez vous. J’espère vous revoir sur pied dans les plus brefs délais, en attendant, reposez-vous bien.


Je fis donc appel à un ninja se trouvant à l’extérieur de la salle de l’accompagner jusqu’à la résidence pour invités qui déjà se trouvait elle-même sous surveillance et avec un dispositif proche des invités, comme les auberges en fin de compte. Cela ne devrait durer que deux ou trois jours pour les formalités, sa régularisation afin de retourner chez lui. Sur ce, j’attendis qu’il s’en aille pour m’absenter également, j’avais encore à m’occuper après tout.
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