Ils sont rares les moments où je n'ai rien à faire. Mon nouveau grade m'avait apporté de nouvelles occupations. Des missions encore plus dure et longue qu'avant. Ajouté à cela le Dojo Sanshō̄o dont j'étais le propriétaire et que je devais administrer et vous obtenez toutes les tâches que je faisais quotidiennement. Autant dire que j'étais un homme occupé, moi ! De ce fait, il était difficile de me voir dans un lieu tel que celui où je me dirigeai actuellement. Car oui, aussi étrange que cela puisse paraître, je me dirigeai vers la plage !

Quand j'y pense, la dernière fois que j'y étais allé c'était pour une mission ! Celle avec Encho. Nous devions, si mes souvenirs étaient exact, nous débarrasser d'un nukenin qui se trouvait sur une île non loin d'une plage abandonnée. Assez ironique non ? De toute ma vie, je n'étais allé qu'une fois à la plage et c'était pour le travail. Je devais rectifier le tir ! J'allai aller à la plage ! Pour ce faire, je laissai de côté toutes mes occupations. Les missions ? Aujourd'hui, je n'en avais pas. Les affaires du dojo ? J'allai laisser mon second s'en occuper. J'avais assez confiance en lui pour cela. De plus, soyons franc, les tâches administratives n'étaient pas ce que je préférai faire. Ça ne serait donc pas le première fois que mon second soit livré à lui-même.

Bref ; Cessons de penser à mes obligations. Aujourd'hui, je n'en avais plus. Pour un temps je souhaitais m'évader. C'était sûrement pour cela en réalité que j'eus l'idée d'aller à la plage. Pour échapper à tout les travaux que j'avais à faire. Je me dirigeai donc vers la plage la plus éloigné – Oui , quitte à vouloir échappé aux obligations qui me rattachais au village, autant partir le plus loin possible –. Afin de me détacher le plus possible de mon statut, je ne pris aucune affaire qui me reliait de près ou de loin au monde Shinobi. Mes kunais ? Je les avais laissé. Ma bobine de fil de fer ? Aussi. Les parchemins explosifs ? Idem. J'avais absolument tout laissé la bas. Tout sauf une chose. Mon sabre à pouvoir. C'était plus fort que moi, mon sabre devait être attaché à mon dos sans quoi je ne me sentais pas dans mon assiète.

Armé de mon simple sabre, je me dirigeai vers la plage. C'est d'ailleurs au bout de quelques heures de marche que j'arrivai là-bas. A ma grande surprise il n'y avait pas grand monde. C'est la plage pourtant ! Les gens affluent à la plage non ?! Enfin ; Cette plage ne devait pas être très populaire au vue de ses fréquentations. Seule une femme était présente. Elle était assise sur un des rochers au bord de l'eau. De dos, je ne vis que sa longue chevelure noire et l'habit traditionnel qu'elle portait. Je décidai – Allez savoir pourquoi – de l'aborder.

– Vous allez bien ? Que fait une femme telle que vous seul dans un lieu comme celui-ci ?

Spoiler:

Je voulais l'aborder tranquillement. Être sympa avec elle...Mais visiblement c'était une très mauvaise idée. Mon entrée en scène la fit sursauter ce qui fit tomber la jeune femme à l'eau. Je crois que pour le « tranquillement » ça commençait mal, très mal. La jeune femme semblait rentrer dans une colère folle. Je lui avait fait peur d'après ce qu'elle m'avait dit. C'est vrai que, maintenant que j'y pense, un homme qui vous aborde sans que vous vous rendiez compte de sa présence, ça pouvait être effrayant. La femme me fit aussi remarquer mon impolitesse. Ça commençait vraiment à m'énerver. J'essaie d'être gentille et de m'intéresser quelques peu à elle et elle, que fait-elle ? Elle m'agresse comme si j'avais commis un meurtre. Bon, ok je l'avais fait tomber ! Ok, je veux bien avouer que je n'avais pas forcément agis comme j'aurai du le faire, mais tout de même !

Suite à ce premier échange quelques peu mouvementé, la jeune femme me scruta quelques secondes et je fis de même. De dos je n'avais pas vu son visage. Mais le fait est que face à face, la jeune femme avait quelques charmes. Ces yeux de couleurs émeraudes ne me laissaient pas indifférent je devais l'avouer ! Autre chose qui ne me laissait pas indifférent, sa poitrine – Oui, je suis un mec après tout – ! Le regard dirigé sur ses yeux – J'ai beau être un mec je suis tout de même élégant moi, je m'intéresse plus aux yeux qu'à la poitrine – je perdis quelques peu mes esprits. J'avais , par je ne savais trop quel moyen, en quelques sortes plongé dans son regard, ci bien que je ne fis presque plus attention au reste. Jusqu'à ce soudainement ; Brusque retour à la réalité. L'hystérie de la femme reprit.

Et ça y'est...C'était officiel, elle me faisait chier. Elle était belle, y' avait pas à redire quoi que ça soit là dessus ! Mais fallait vraiment qu'elle apprenne à se taire celle-là. Qu'est-ce qu'elle pouvait bien me reprocher cette fois ? Elle se détendait ? Logique. Moi aussi j'étais venu ici pour la même raison qu'elle. Jusque là, elle ne m'avait rien appris. Seconde réflexion, elle me demanda une explication quant-à mes paroles tout en disant que j'avais insinué qu'elle était un monstre...Mon dieu les femmes sont vraiment compliquées. Complexée à un point telle que ça en devenait presque navrant. Ma formulation avait beau être un peu maladroite, il n'y avait aucun sous-entendus dans celle-ci. D'ailleurs, je ne pouvais la voir que de dos ! Je ne pouvais donc pas juger de son éventuel beauté ou non !

La jeune femme ne comptait pas s'arrêter là ! Troisième reproche qu'elle me fit, le fait qu'elle soit habillé en tenue traditionnelle et qu'elle n'était en rien habituée à ce qu'on la voit sous ses traits. Bon là par contre, faut pas abuser. Elle se fout un peu de ma gueule ! J'étais pas censé savoir, moi, qu'une fille serait là, sur cette plage habillée comme elle. Puis soudainement, elle me fit le quatrième reproche. Le fait que je ne me sois pas encore excusé...Elle marquait un point. J'avais été tellement obnubilé par ses yeux que j'en avais oublié les politesse. Je me devais de rectifier le tir ! Toutefois, à peine avais-je essayer d'ouvrir la bouche qu'elle critiqua mon sabre. Un cure-dent hein ? … Il valait mieux que je ne réplique pas sur ce point sans quoi je risquai fort de m'emporter. Quoique.

– Excusez-moi. Je ne pensais pas vous faire peur, enfin. C'est un peu compliqué...Et non, je ne pensai pas à mal en disant ce que j'ai dis. Aussi, je suis là pour la même raison que vous. Me décontracter. Mais peut-être devrais-je quitter ce lieu afin de ne pas vous déranger plus longuement ?

Je m'arrêtais. J'avais, pour lui parler, employé un ton plus aimable. En vérité, j'étais même quelques peu gêné. Je me savais en tort et donc je n'avais pas osé utiliser un ton plus direct. Cependant, le coup du cure-dent refit surface. C'était plus fort que moi.

Ah et, ce que je porte sur le dos c'est un sabre, pas n'importe quel sabre d'ailleurs. Ce n'est en rien un vulgaire cure dent.

Ma dernière phrase contrastait énormément avec mes paroles précédentes. Le fait est que je n'avais pas vraiment apprécier ça remarque. De ce fait, j'avais été beaucoup plus direct sans pour autant paraître méprisant ni quoi que ça soit.

A ma grande surprise, la jeune femme s'excusa à son tour. Tout compte-fait, cette fille semblait sympathique et sociable. Enfin ; Ça, c'était ce que je pensai à ce moment-là. Il ne lui fallut pas plus de cinq secondes pour briser tout mes espoirs de conversation tranquille. En effet, la jeune femme m'expliqua, non sans une certaine élégance, qu'elle était instable psychologiquement...Mon dieu sur quel type de femme venait-je de tomber ? Une sociopathe avait-elle dit ? J'avais vraiment intérêt à me tenir à carreaux si je ne voulais pas la brusquer. Elle avait déjà fait l'effort de s'excuser et d'accepter que je reste à ses cotés. J'allais donc devoir faire de mon mieux pour ne pas faire en sorte qu'elle m'égorge. Ah ah. Bonne blague non ? Comme si elle pouvait m'égorger ! Elle avait beau être quelques peu instable, elle restait une femme - Oui, c'est mon coté misogyne ça – !

Soudainement, elle me montra ce qu'elle appela son « arme ». Les yeux écarquillés, je regardai ce fendoir géant. Rectification : M'égorger ? Elle le pouvait ! Raison de plus pour me tenir à carreaux, ironisai-je. D'ailleurs maintenant que j'y pense ; Comment une femme pouvait se retrouver avec une arme tel que celle-ci dans une plage ? La belle femme au cheveux noir de jais commençait réellement à me foutre les jetons. Cependant, je restai calme de peur de la brusquer. La faire rentrer dans une colère noire était la dernière chose que je souhaitais.

Après m'avoir montré son arme, la jeune et jolie jeune femme souhaitait savoir pourquoi avais-je parlé de mon arme avec des mots forts hyperboliques. Enfin ; En dernier lieu, elle me dit son prénom : Lilith. Un jolie prénom en somme. Peu commun mais jolie !

– Moi c'est Shinichi. Kitase Shinichi. Sabreur et Jonin du village caché de la brume.

Quitte à faire les présentations autant les faire bien ! Je venais de lui donné toutes les informations « de base » sur moi. Cependant, une fois ces quelques mots dit je me rendis compte que cette présentation était un peu trop solennel. Je parlais à une femme pas un supérieur hiérarchique. Nuls besoin de m'embarrasser à décrire mon grade ou ma situation

– Enfin, tout ça on s'en fiche. Je suis en civil aujourd'hui. De plus ça ne doit pas spécialement t'intéresser. Pour ce qui est de mon sabre, il a quelques particularités. Comme dit précédemment, je fais parti du clan des sabreurs. Ainsi, comme tout sabreur qui se respecte, je possède une arme à pouvoir. Peut-être as-tu entendu parler de mon clan ?

Je m'arrêtai là. Etait-ce bien prudent de lui parler si ouvertement de mon arme ? Après tout, je ne la connaissais pas vraiment. De plus, elle n'était peut-être pas Kirijins. De ce fait, lui donner des informations telle que la nature de mes pouvoirs pouvait me paraître un peu rapide. Non pas que je n'avais pas confiance en elle, mais tout de même.

J'vais crever.

Voilà ce à quoi je pensai en écoutant la jeune femme. Que de révélations dans chacune de ses phrases ! Elle était elle aussi ninja. Au vue de sa tenue cela m'étonna quelques peu – Même si il est vrai que posséder une arme telle que celle-ci n'était pas permit au premier villageois –. Ajouté à cela le fait que je l'avais énervé. Elle semblait avoir mal pris le fait que je sois plus gradé qu'elle...Orgueil personnel. Une chose était sûr, je ferai mieux de calmer le jeu. A la seconde où je m'apprêtai à le faire, elle se détendit d'elle-même et me fit remarquer que dans un cadre spatio-temporelle différent, nous aurions certainement pu être ennemie. Rien d'étonnant me direz-vous. En outre, elle s'était mise pas mal de Kirijin sur le dos m'avait-elle dit. Même Kiru...Lui qui était pourtant si aimable. Elle avait vraiment due faire fort pour qu'ils soient en de mauvais termes.

Enfin, qui j'étais pour la juger ? Pour l'instant, elle avait un comportement agréable avec moi – bien qu'un peu bizarre – alors je devais faire de même. La Kunoichi me demanda ensuite quel pouvoir possédait mon sabre. J'hésitai réellement à lui faire part de ce détail. Cependant la jeune femme faisait partie de mon village. Et mes pouvoirs n'avaient rien de secret pour quiconque faisait parti de mon clan ou de mon village. Qui plus est, je n'allai pas lui dire : « J'ai pas envie d'en parler » Sous peine de la brusquer et ainsi de rendre la discussion plus tendue qu'elle ne l'était déjà. M'apprêtant à lui révéler les pouvoirs de mon sabre, je regardai le visage de Lilith. Mauvaise idée. Très très mauvaise idée. Car là, elle commençait réellement à me foutre les jetons. Son regard simple et amicale s'était soudainement transformé. La voilà devenue froide. Elle arborait alors un faux sourire qui aurait fait froid dans le dos au plus téméraire – Car oui, il faut souligner que j'étais téméraire – ! Néanmoins, malgré ses intimidations je me surpris à parler avec grand calme et une grande sérénité.

– Tu sais, niveau sociabilité j'ai vu pire que toi je pense. Moi-même j'ai assez souvent été seul autrefois. Alors sur ce point là je ne me permettrai aucun commentaires. Tu es comme tu es. Je suppose que c'est ça. Ou on t'aime bien ou on peut pas te blairer. Enfin, changeons de sujet. Pour ce qui est de mon sabre ; Je peux t'en parler vu que tu es Kirijin. Il a le pouvoir de se liquéfier tout simplement. Il y a bien évidemment d'autres fonctionnalités un peu plus complexes mais la liquéfaction du métal reste le principale atout de mon arme.

Puis là, c'est le drame. La chute. La fin. L'apothéose. Tellement d'adjectif qui pourraient exprimer cette scène. Cette femme maîtrise le pouvoir du sang. Elle provient des enfers et ne supporte pas le soleil. En outre...MON SANG SENT BON ? Qu'est-ce que j'avais dit déjà ? Elle est comme elle est ? Non mais là c'est une blague. C'est un vampire ! Surpris, je ne pus rien dire de mieux que...

– ...Ah...C'est peu commun comme pouvoir...

Oui j'étais totalement désemparé. J'avais conscience qu'à Kiri les gens n'étaient pas « normaux ». De ce fait, je m'attendais à tout mais sûrement pas à ça.

Étrange sensation. Je ne savais réellement pas sur quel pied danser. Un coup elle me souriait, un coup elle semblait plus brutale. Ma remarque ? Elle semblait l'avoir bien prise mais ne put s'empêcher de lâcher une petite réflexion quant-à sa nature bestiale. Une nature bestiale. Au fond, j'avais eu tort. Ce n'était pas le première fois que je me retrouvai dans ce genre de situation.. Peu après ma promotion à l'examen chunin, j'avais fait la rencontre d'une certaine Uka qui elle aussi possédait ce caractère impulsive et direct d'une bête féroce. Au fond, elle était semblable à cette personne. Je n'avais pas à avoir peur. Soudainement, un souvenir me revint. Celui de la jeune Uka qui, pour je ne me souvenais plus quelle réflexion que je lui avais faite, c'était énervé à un point tel qu'elle essaya presque d'attenter à ma vie...Tout compte-fait. Je DEVAIS avoir peur. Si comme je le pensais, Lilith était en quelques sorte semblable à Uka au niveau du caractère, nous pouvions clairement dire que je marchais sur un fil à chacune de mes déclarations. Et ça, avouons-le, ça ne m'enchantait guère.

Puis, un événement se produisit. La jeune femme tentait, assez maladroitement il fallait l'avouer, de me rassurer – Bon, derrière il y avait des menaces comme quoi si je n'étais pas serein elle risquait de s'énerver mais c'était déjà un bon point –. Puis autre fait marquant, elle me demanda si je voulais bien m'asseoir auprès d'elle. Encore une fois, elle ne put s'empêcher d'ajouter le petit commentaire désobligeant mais peut-être était-ce sa marque de fabrique ? Elle était probablement trop habituée à être moins sociable, résultat, à chaque phrase sympathique qu'elle eut dit, elle nuança son propos en ajoutant derrière une réplique cinglante. Enfin...Si c'était pour elle la meilleure façon de se dévoila un peu sans paraître « faible » ou « trop gentille » cela ne me dérangerait pas. Après tout ; Je n'avais qu'à écouter une phrase sur deux pensai-je. Ah ah. Enfin peu importe elle m'avait invité à m'asseoir à ses cotés et je n'allai pas refuser. N'écoutant donc que mon courage – et mes pulsions de mâle – je m'assis sur le rocher à quelques centimètres seulement de la jeune femme.

Une fois ceci fait, elle me demanda, non sans une certaine politesse, si je pouvais utiliser mon sabre ainsi que ses capacités devant elle. Elle voulait « voir quelques chose qui ressemblait à ce qu'elle contemplait depuis tout à l'heure » m'avait-elle dit. Puis là, la jeune femme marmonna dans sa barbe quelques chose que je ne pus comprendre que par bribes. Si mes oreilles étaient bonnes – Et dieux sait qu'elles l'étaient compte-tenu de leur taille – Lilith avait dit les mots « peu » et « yeux »... Hein ? Pas très compréhensible tout ça. Idiot et naïf comme je l'étais je ne compris pas instantanément le message. Faisant abstraction des quelques mots que je venais de comprendre, je sortis mon sabre et le tendis droit devant moi tout en tournant la tête vers ma spectatrice.

– Liquéfier simplement mon sabre en soi n'a rien de très utile mais vu que tu veux voir. Soit.

Alors que le mot « soit » sortis de ma bouche, je fis liquéfier mon arme par le biais de la pensée. La lame de métal fondit à grande vitesse afin de ne devenir qu'un liquide grisâtre puis ce liquide devint alors de l'eau d'une couleur bleu clair. Limpide, comme celle que l'on pouvait voir dans les océans...Puis soudainement vint la révélation. Je venais de comprendre ce qu'elle avait marmonnée tout à l'heure. Était-il possible que tout comme moi avec ses yeux d'émeraudes, la jeune femme s'était perdu dans mes yeux ? Enfin ; Fière comme elle l'était, je n'avais pas intérêt à fanfaronner ni à m'enorgueillir devant elle sans quoi elle risquait d'être sur la défensive. La démonstration finie, je rangeai ledit sabre dans la sacoche prévue à cette effet qui se trouvait sur mon dos. Une fois ceci fait, je me laissais tomber sur la roche. J'étais en quelques sorte grâce à cette manœuvre « allongé » sur la pierre. Mon regard ne se dirigea plus alors vers la mer mais bel et bien vers le ciel.

– C'est sympa ici. C'est la première fois que je viens mais je pense revenir prochainement. De plus, si c'est le genre d'endroit où on peut faire de belles rencontres je risque de venir plus souvent à la plage.

Oh punaise ! Non mais ! Dites moi pas que j'étais en train de draguer un vampire ? ...Shinichi fait attention à toi ! Elle mord ! Et ce n'était pas qu'un mauvais jeux de mot !

Quand j'étais adolescent et que j'avais appris à lire, j'aimais beaucoup lire de la mythologie. Ces héros, ces hommes. Que des forces de la nature. A chaque histoire, une morale. Parmi toutes les histoires que j'avais lu, une m'avait énormément plu. De par sa symbolique et de par son héros. C'était celle d'Icare. Un jeune homme qui, par le prodige divin, avait des ailes. Ainsi, avec elle, il tenta d'atteindre le soleil. Une belle idée n'est-ce pas ? Oui mais voilà, à vouloir aller trop vite et à vouloir s'approcher très près du soleil, les ailes du jeunes Icare fondirent. Qu'est-il devenu ? Il est mort. Noyé comme un de ces hommes pathétique que l'on jette à la mer.

Pourquoi est-ce que je vous raconte cela ? Tout simplement car mon cas me fit étrangement pensé à celui de cet homme. J'ai voulu aller trop vite et trop près avec Lilith. De ce fait, je risquais de me brûler les ailes. Enfin, elle risquait de me trancher en deux pour être plus réaliste. La jeune femme n'avait pas apprécier mon approche quelques peu cavalière et elle me le fit comprendre. Dans un premier temps toutefois, je pensai que ma manœuvre avait eu l'effet escompté. Elle s'était approchée de moi – un peu trop même ce qui me surprit –. C'est seulement à l'écoute de ses quelques mots que je compris. Icare, la mer, le soleil. La décomposition de mes ailes avaient commencé. Et malheureusement, tout comme Icare, à peine eus-je le temps de m'en rendre compte que c'était trop tard. J'avais l'entre jambe...Euh...Bref, évitions ce sujet. Tout ça pour dire que j'étais dans une mauvaise posture. Cependant j'avais fait attention à certaines chose...Elle me trouvait mignon ? Yahou. Au moins j'avais une chance. Bon par contre fallait qu'elle se calme au niveau de mon entre-jambe sans quoi, j'allai vraiment mal le prendre. De plus, j'avais beau trouver Lilith sympathique, si elle tentait quoi que ça soit, je risquai fort de moi aussi devenir quelques peu « violent ».

Je n'en avais pas l'air comme ça, mais moi aussi je pouvais avoir un comportement plus que belliqueux. Seule différence avec elle, moi, mon comportement. Je savais le maîtriser. Je ne révélai mes pulsions qu'aux nukenins ou shinobis des autres village. Lorsqu'il s'agissait de Kirijin j'étais en règle général aimable. Cependant ça allait vite tourner court si elle touchait trop longuement au parties sensibles. Bref, son petit jeu fini, la jeune femme jeta au loin son arme et m'adressai un baiser sur la joue. Finalement je n'avais pas perdu mes ailes. J'avais quelques peu été brûlé certes. Cependant je pouvais encore voler – vous noterez l'effort de la métaphore filée tout au long de ce recit –. Bref, j'avais évité le pire. Cependant j'avais eu confirmation de mes pensées...Cette fille, elle était comme Uka. Impulsive, direct et surtout violente.

Je me relevai alors de la pierre afin de me mettre en position assise. Bon ? Je fais quoi moi du coup ? Tenter de l'aborder trop vite, c'est mort elle n'apprécie pas. Rien faire ? Elle risque de croire que j'ai peur et du coup elle se braquera en pensant faire à mal. Décamper ? Je n'en avais pas envie. Ma venger ? Avouons que cette idée me plaisait bien mais ce n'était pas digne d'un gentleman tel que moi ! Bref ; C'était la misère ça. Dans quelle situation de merde je m'étais fourrée moi ?

– Pour ce que tu viens de faire...Sache que je passe l'éponge. Mais tiens le toi pour dit, j'ai tué des hommes pour moins que ça. Ce n'est pas une menace évidemment mais sache juste que moi aussi je peux être très menaçant.

Je dégainai alors mon sabre à toute vitesse afin de le pointer juste au dessus de son cou. Puis soudainement, mon sabre se liquéfia juste sous ses yeux. Je retirai alors ma lame afin de la ranger.

– Désolé. Sur ce, on va dire qu'on est quitte. Je ne suis pas spécialement instable mais j'ai un vilain défaut, celui d'être un peu trop orgueilleux. En bref ? Je ne supporte pas de me faire marcher dessus. Enfin qu'importe, désolé de t'avoir précipitée. Ah, et merci pour le baiser. Des vingt dernières secondes je ne vais et je ne veux retenir que ça. Oublions le reste tu veux bien ?

Un gentleman n'est-ce pas ? Pas vraiment non. J’espérai que ma démarche ne l'eut pas brusquée mais il fallait bien remettre les compteurs à zero. De plus, si elle m'aimait bien. Elle allait devoir apprendre à faire avec mon caractère comme moi j'eus appris à y faire avec le sien.

Tout s'est plutôt bien arrangé finalement. Bon, elle avait quand même essayé de m'agacer un peu en disant que mon coup ne lui aurait rien fait. Simple coup de bluff pensai-je. Elle avait beau avoir une maîtrise du sang très poussé, elle n'en restai pas moins humaine – à quelques détails près –. De plus, jusqu'à preuve du contraire, même les techniques de régénération les plus poussées ne pouvaient faire repousser une tête – car oui, je comptais à ce moment précis lui trancher la tête – . Bref tout cela importait peu. Ignorant sa provocation, je laissai la jeune femme se glisser dans mes bras. Je fus d'ailleurs assez troublé lorsqu'elle me dit qu'elle se sentait bien dans autour d'eux...Je n'étais vraiment pas habitué à cela. De plus, la dernière fois qu'une fille c'était approché de moi ainsi, ça avait plutôt mal fini entre nous deux. Si je me souvenais bien, il s'agissait d'une Kumojin, une certaine Ozuka. Au final, j'avais dû me débarrasser d'elle pour mettre à bien ma mission et ainsi gagner un chasse-course. Très poétique vous ne trouvez pas ? Espérons simplement que cette fois-ci, notre histoire ne se termine pas ainsi.

Tandis que la jeune femme se trouvait encore entre mes bras, elle me demanda sympathiquement si je pouvais rester avec elle jusqu'au couché du soleil, ce qui me mit de nouveau mal à l'aise. Puis, elle vrilla sur une autre sujet. Lilith ne souhaitait pas que tout ce qui se passe sur cette plage ne soit rapporté au village. Pour ces différents points, j'acquiesçais d'un signe de tête. A la suite de cela, je regardai de nouveau le soleil. Elle n'avait pas tort. Une petite quinzaine de minutes seulement et il allait se coucher. C'était assez triste tout de même. Moi qui était loin d'être un romantique, je regardai le soleil se coucher en compagnie d'une belle jeune femme. Plongé dans mes rêveries, je regardai succinctement le ciel puis Lilith. Chaque seconde qui passaient firent que le soleil se rapprochait de plus en plus de l'horizon afin de disparaître. En bref ; Chaque secondes qui passaient était une seconde en moins à rester avec elle. Car oui, une fois le soleil couché, je devrai repartir en direction du village afin de m'occuper de mon dojo et reprendre mes activités habituelles. Mission, dojo, entraînement. La routine en somme. Compte-tenu de son statut de shinobi, il en était sûrement de même pour elle.

Soudainement la kunoichi, par ses dires, me tira de mes pensées. Elle me complimentait. Il n'y avait pas à dire, elle n'était pas douée pour cet exercice. Cependant je trouvais ça mignon de sa part d'essayer. A vraie dire, moi aussi j'étais très mauvais pour tout ce qui touchait de près ou de loin le complément. J'arrivai à en faire, certes, mais de manière implicite. Comme tout à l'heure par exemple. Cela mis à part, lorsqu'il s'agissait de clairement donner le fond de ma pensé, j'avais du mal. D'autant plus quand il s'agissait d'une femme. Timidité ? Sûrement... Oui, ça devait être ça. J'étais, il fallait l'avouer, un peu coincé. Déjà avec Ozuka, j'étais comme ça. Alors avec elle ça allait sûrement être pareil. Quoique ? On pouvait toujours essayer, non ?

– Merci...

Faux espoir. Il n'y avait pas à dire, j'étais vraiment mauvais. En même temps que pouvais-je bien dire d'autre ? Les secondes étaient précieuses alors inutile de s'encombrer de paroles.

Je ne sais pas vraiment si je suis triste. Je ne sais pas vraiment si je suis heureux. Éternel indécis que je suis.

C'était assez étrange en fait. D'un coté je ne savais rien d'elle tandis que d'une autre part les quelques minutes que j'avais passé en sa compagnie m'avait donné l'impression de la connaître depuis toujours. Je ne connaissais peut-être pas le coté « démon » qu'elle ventait tant, cependant j'avais appris à voir en elle ce qu'elle avait bien voulu me montrer et ce que mes yeux avaient bien voulu constater. C'est-à-dire une femme charmante, avec qui j'avais passé quelques moments sympathique. Ne vous méprenez pas, je ne venais pas de faire une rencontre avec un ange ni même avec la femme de ma vie – Oui, je n'y croyais pas à ces absurdités – cependant j'avais fait une rencontre sympathique d'un être que j'appréciai énormément en tant qu'ami – voire plus si affinité dans un futur proche – . C'était suffisant non ? Dans tout les cas j'allai devoir m'en contenter pour l'instant car le soleil ne semblait guère vouloir prendre son temps. Il embrassa l'horizon. Rê laissa alors place Apophis provoquant ainsi le départ de la Kunoichi qui avait « des choses plus personnelles à faire ». Moi aussi d'ailleurs j'en avais. Je n'avais que trop profité des bienfaits du repos et de la plage. Il était désormais temps de revenir à la réalité. Celle du travail.

La jeune femme replongea quelques instants ses pieds dans l'eau puis partit. Je fis alors de même. Je quittai la plage en prenant la direction opposé à la sienne. Puis soudainement, après quelques secondes d'un long silence elle se retourna pour m'interpeller. Je m'arrêtai alors afin de prêter oreille à ses dires. La manipulatrice du sang me fit part du plaisir qu'elle eut à me rencontrer et du fait qu'elle aimerait bien un jour que l'on se recroise en mission ou dans un tout autre contexte. Ne me retournant pas, j'esquissai un large sourire qu'elle ne put voir puis dans un souffle léger je répondis d'une voix à peine audible.

– Plaisir partagé. A une prochaine fois

Je doutais de la revoir un jour mais on pouvait toujours espérer. Qui sait, peut-être le destin allait-il me faire recroiser son chemin. J'en doutais fortement et en vérité je ne savais trop quoi penser d'une hypothétique retrouvailles en ville. Car comme elle me l'avait si bien fait remarquer, si elle se comportait ainsi c'était uniquement dû au contexte de notre rencontre. Nuls d'autres que dans d'autres circonstances tout ne se serait pas aussi bien passé. De plus, je ne souhaitais pas la revoir si c'était pour avoir en face de moi une femme hystérique et insupportable. Je préférai encore ne plus la voir et ne garder d'elle que cette image de nous deux sur cette plage. Enfin bref ; Nous verrons bien ce que l'avenir nous réserve. En attendant, j'allai devoir regagner mon village et mon Dojo...Mon second devait s'ennuyer sans moi.