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| | Burning Paradise [feat Shinji] | |
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| (#) Sujet: Burning Paradise [feat Shinji] Ven 24 Oct 2014 - 0:54 | |
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Voilà plusieurs heures que nous déambulions dans le désert avec la hâte de rejoindre notre village. Notre mission s'était déroulée sans encombre et seule une journée avait suffit pour venir à bout des mercenaires pour lesquels nous avions été envoyés a la rescousse. Il fallait dire qu'entre la faculté de l'Akuzu et la mienne, ils n'avaient pas tarder à comprendre qui demeuraient les plus puissants... Une chose était certaine : le climat sulfureux du désert n'avait en revanche pas changé entre temps et nous resterions pour toujours les souffres-douleurs de sa tyrannie incandescente... Pas même le meilleur shinobi de tous les temps serait en mesure de faire quoi que ce soit contre ce climat aride et brûlant...
Malgré le foulard qui recouvrait ma tête, une migraine pressante se faisait sentir... Shinji avait l'air de lui aussi subir les affres de la chaleur. Je décidais de concentrer mon chakra tout en marchant afin de réguler ma propre pression sanguine et d'en rendre sa circulation plus fluide pour retirer toute existence de la céphalée lancinante qui s'installait au creux de mon crâne. Nous nous faisions violence pour ne pas piocher plus que de raison dans notre réserve d'eau qui diminuait malgré tout a vue d’œil bien que Shinji aurait eu tout le loisir de boire de l'alcool en compensation... Il n'avait d'ailleurs toujours pas bu une goutte depuis notre départ en mission et ce détail avait eu le don de me surprendre a tel point que je l'avais remarqué.
Nos pas saccadés et meurtris nous dirigèrent vers une zone que je reconnaissais et qui se situait à encore plusieurs heures de marches pour parvenir à Suna... Éreintés et épuisés de notre affrontement récent, je doutais que nous tenions jusque là... Heureusement pour nous, je connaissais également l'existence d'une oasis à proximité et je m'empressais d'en parler a Shinji, rompant le silence de plomb qui s'était installé entre nous depuis notre entrée dans la fournaise infernale :
« Il y a une oasis non loin d'ici... Je pense que nous devrions y faire un tour pour nous reposer et reprendre des forces. Nous pourrions peut-être même envisager d'y passer la nuit si cela s'avère nécessaire. »
L'Akuzu semblait plutôt enthousiaste à ma suggestion tandis que j'entreprenais un léger changement de cap pour me diriger vers notre futur havre de paix. C'est ainsi qu'à peine une demi-heure plus tard, nous arrivions sur l'Eden tant attendue : une oasis paradisiaque couverte de végétation et d'une source d'eau limpide et tempérée tout en étant emprunte de fraîcheur du fait d'un coin de palmiers qui la recouvrait de leur feuillage, offrant un point d'ombre propice à une sieste bien méritée... Quelques poissons semblaient même avoir élus domicile dans cette eau claire et revitalisante : ils avaient vraiment su dénicher le coin idéal... La simple vu de ce petit paradis me galvanisait d'énergie : je n'en manquais pourtant pas puisque j'avais fait le plein de sang auprès de mes gentils et généreux donateurs ennemis...
Sans attendre davantage, je m'avançais sous le palmier et retirais mes chaussures pour sentir l'herbe fraîche chatouiller la plante de mes pieds fatigués. Je ne perdais également pas de temps pour ôter ma tunique blanche et laisser tomber mon pantalon marron ample au sol. Le reste de mes vêtements ne tardait pas à les rejoindre. Jusqu'ici dos à Shinji, je me retournais face à lui, dans le plus simple appareil, alors qu'il paraissait décontenancé, son visage trahissait un certain mal aise tout comme une gaieté non dissimulée. Pourquoi adoptait-il une expression si étrange ? J'inclinais la tête sur le côté tout en cherchant à comprendre alors qu'il me demandait s'il s'agissait d'une invitation. Je lui répondais, le plus sérieusement du monde :
« Si tu n'as pas envie de venir dans l'eau c'est ton problème ! »
Pour ma part, je comptais bien m'y rafraîchir. Cette dernière était délicieuse ! Lorsque mon corps y entra en entier, avant que je n'en ressortes ma tête mouillée, je sentais littéralement tous mes muscles se détendre... J'inspirais et expirais profondément avant de fermer les yeux tout en profitant de cette sensation de quiétude et de plénitude.
Dernière édition par Ketsueki Yami le Mar 28 Oct 2014 - 16:11, édité 1 fois |
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| (#) Sujet: Re: Burning Paradise [feat Shinji] Ven 24 Oct 2014 - 2:08 | |
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J'avais vraiment de la peine à progresser et ce n'était pas uniquement à cause du soleil ravageur qui régnait en maître sur les étendues sableuses du désert. Ça faisait maintenant trois jours que je n'avais pas touché la moindre goutte d'alcool et si ma détermination n'avait jamais été aussi grande, il n'en restait pas moins que le manque physique commençait à se faire insoutenable. Ça avait commencé par des tremblements d'abord imperceptibles puis de plus en plus violents. Je faisais de mon mieux pour les réprimer ou les cacher à la vue de la merveilleuse Ketsueki qui m'accompagnait, allant même jusqu'à plaquer mes mains avec force contre mon torse ou des mes poches pour les atténuer. Mais je me sentais vraiment mal et j'avais de la peine à chasser de mes pensées l'image d'une bonne bouteille d'alcool frais. Puis j'avais commencé à avoir des sueurs froides et des frissons qui remontaient avec de plus en plus de régularité le long de mon échine. J'avais les lèvres tremblantes et je les mordais régulièrement comme pour mieux faire abstraction de cette autre manifestation du manque. Même sous la chaleur écrasante de l'astre solaire et en plein désert, j'avais l'impression de crever de froid. Et puis il y avait aussi ce mal de crâne qui ne me quittait plus depuis la veille et qui allait certainement réussir à me rendre fou... Mais j'avais de bonnes raisons de poursuivre dans la voie de l'abstinence. Nonobstant les effets bénéfiques que ça aurait à terme sur ma santé, il y avait aussi d'autres arguments à faire valoir: je mettais régulièrement la vie de mes coéquipiers en dangers lors des missions à cause de mon manque de discernement. Mon esprit régulièrement embrumé me poussait à dire et faire des choses que la morale autant que la logique réprouvaient. Oniri m'avait fait remarqué ce fait avec dureté, tout comme mon oncle et ma tante quelques années plus tôt. J'avais toujours su au fond de moi que la voie de débauche que j'avais empruntée voici longtemps maintenant ne me mènerait nulle part sinon dans le mur. Mais en avoir conscience et vouloir changer étaient deux choses bien différentes. Finalement l'élément primordial et déclencheur de cette tentative pour arrêter l'alcool avait été Yami. Cette jeune femme que je chérissais en silence et qui occupait mes pensées avec une régularité aussi douce qu'enivrante. * Allez mon grand! Tu peux le faire! Pour toi... Pour elle... Pour nous...* Je tournai le regard vers elle alors qu'elle me proposait de faire une halte dans une oasis non loin d'ici. Si mes pensées n'avaient pas été focalisées sur le mal être physique qui dévorait mon être avec une rage puissante, j'aurais sûrement pensé à la même chose. Je poussai un long soupire douloureux avant d'acquiescer, le tout en tentant une nouvelle fois de réprimer mes tremblements. - " Excellente idée, ouais! Un peu de repos nous fera le plus grand bien! Passe devant tu veux bien?" Devant... Là où elle ferait moins attention à mon état pitoyable et où je pourrais observer ses gracieuses courbes féminines sans avoir l'air trop insistant. Cette vision aurait au moins le mérite de rendre le sevrage plus supportable, du moins je l'espérais. Mais je remarquai rapidement que même cette merveilleuse vue sur son postérieur n'arrangeait pas les choses. J'eus une nouvelle fois envie d'invoquer une bouteille d'alcool mais je réfrénai avec peine cette pulsion destructrice. Résister à cette tentation eut au moins l'intérêt de me sentir un peu mieux mentalement. Je serrai ensuite avec force mon poignet pour maîtriser le tremblement de ma main avant de prendre de longues rasades d'eau. J'étais presque à court de ce fluide que je buvais allégrement comme pour mieux réfréner l’inextensible soif qui me consumait. Mais heureusement nous n'allions pas tarder à rejoindre l'oasis où je pourrais faire de nouvelles réserves d'eau... Nous arrivâmes finalement sous les premiers palmiers de cette merveilleuse oasis ou j'avais rencontré Taku quelques semaines plus tôt. Le katana que je portais dans mon dos était d'ailleurs un cadeau de cet étranger blond en qui j'avais trouvé un ami. Je crois du moins... J'étais sur le point de demander à la noiraude si elle n'avait pas un éventuel jutsu susceptible d'alléger un peu la souffrance continue qui me brûlait le corps d'un feu invisible mais elle prit les devants. Et pas de la manière dont je m'y attendais. Loin de là! La belle commença à se dévêtir entièrement tandis que je levais un sourcil surpris et ouvrait la bouche de surprise. Pour le coup j'oubliai carrément la sensation mordante du manque et restait interdit, carrément sous le choc. - " Heu... Juste pour que je sois sûr avant de faire une bêtise: c'est une invitation ou pas?" Je me passai une main sur mon oeil valide comme pour m'assurer qu'il ne s'agissait pas d'un mirage mais il semblait bien que ce n'était pas le cas. Je descendis ensuite mes doigts sur mon nez en m'attendant à y trouver du sang à cause du choc visuel que je venais de subir. Je posai ensuite le regard sur son corps splendide aux dimensions parfaites et noyai mon regard dans ses délicieuses courbes avant de faire appel à toute ma volonté pour remonter vers son regard vermeille. Yami n'avait vraisemblablement pas compris le sens de ma question et me rétorqua que si je n'avais pas envie de me baigner, c'était mon problème. J'avais appris à m'amuser de son manque flagrant de dons pour les relations sociales avec le temps. Et puis ça lui donnait un charme supplémentaire. Encore un... - " Ha non non non!" m'empressai-je de répondre. " Je n'ai rien contre les bains de minuit en pleine journée! Absolument rien!" Pour le coup j'avais complètement oublié le mal qui me rongeait de l'intérieur et mes pensées comme mon regard n'étaient plus qu'attirés par une seule chose: l'objet de mes désirs. Je me hâtais donc de me déshabiller à mon tour tout en tentant de faire abstraction de l'effet charnel qu'elle soulevait en moi. Ce n'était vraiment pas le moment pour ma virilité de se manifester. Je marquai un temps d'arrêt lorsque je coinçai mon t-shirt au niveau de ma tête dans ma précipitation. La cicatrice héritée de ce psychopathe affronté avec Seishiro quelques jours plus tôt fut instant visible avant que j'entre à mon tour dans l'eau. Le contact avec l'eau fraîche atténua encore quelque peu ma sensation de manque et je fis quelques longueurs avant de me laisser flotter sur le dos à la surface de l'oasis, mon regard marron posé sur le ciel azur qui nous surplombait. Si le bonheur pouvait s'apparenter à une situation et à un endroit sur terre, nuls doutes alors que j'étais en plein dedans... Je secouai ensuite la tête pour chasser l'eau qui s'était infiltrée dans mes cheveux et nageai en direction de Yami pour venir me stabiliser à sa hauteur. Je lui décocha un de mes sourires dont j'avais le secret avant de commencer à lui tourner autours. Le tout en prenant volontairement soin de frôler de temps à autre ses jambes avec les miennes ou, plus simplement, son corps avec le mien. J'avais bien évidemment envie de lui sauter dessus pour la prendre dans mes bras et parcourir sa peau de baisers ardents mais j'avais compris avec peine que la précipitation était mauvaise conseillère. Du moins avec la Ketsueki... - " Tu as revu Oniri dernièrement en fait?" questionnai-je sur le ton de la conversation. " Est-ce qu'elle t'a... heu... dit quelque chose au sujet de notre mission au temple? Quand nous y sommes retournés pour explorer le reste des ruines?" Je redoutais que l'histoire de notre baiser échangé soit parvenu aux oreilles de ma belle et plus encore qu'aborder le sujet la pousse à se questionner à ce sujet. Mais j'avais besoin d'en avoir le coeur net, de savoir ce qu'il en était précisément. L'ignorance était parfois pire que la certitude... Ce faisant je lui frôlai le dos de ma main dans un geste qui se voulait innocent et fortuit même si - évidemment - il n'en était rien, vous vous en doutez... - " Tu as la peau si pâle..." remarquai-je alors. " Ça fait de toi un cas presque unique à Suna je pense! Et ça te rend encore plus... - attirante? belle? désirable? - ... intéressante! Ce n'est pas gênant avec le soleil et tout ça?" Là pour le coup j'avais envie de me retourner un coup de poing en pleine tronche. J'arrivais pourtant bien à draguer les femmes en général mais celle qui m'attirait plus que tout, qui m’obnubilait, j'étais tout simplement incapable de lui dire ce que je ressentais. Ce que j'avais envie de lui dire...
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| (#) Sujet: Re: Burning Paradise [feat Shinji] Dim 26 Oct 2014 - 16:52 | |
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L'eau était si fraîche que je me délectais de ses caresses sur ma peau diaphane. Elle demeurait calme et seules les ondulations liées a l'entrée de Shinji dans l'eau venaient perturber un instant cette quiétude absolue. Je me rendais compte, sous son action, que mon corps était endolori et mes muscles raidis sous l'action de la fatigue accumulée de ces derniers temps... Je devais bien admettre que je n'avais pas eu beaucoup de moment de répit depuis la fin précipitée que nous avions failli connaître dans les ruines, s'en était suivi l'affrontement entre Megami et Oniri ainsi que ses conséquences puis finalement le déménagement... De nombreuses choses s'étaient donc passées dans un laps de temps très court et je n'étais pas habituée a de tels changements radicaux si soudain... Bien que l'affrontement de Megami ne m'avait laissé que peu de séquelles physiques, j'avais en revanche était grandement secouée sur le plan psychologique... La culpabilité de n'avoir pas pu éviter sa manifestation et donc les blessures d'Oniri, tout comme le fait que je me sentais quelque peu différente depuis le passage au 1er plan de mon hôte parasite... Ma maîtrise du sang aussi avait changé... Je n'étais plus en mesure de durcir mon sang pour une raison inconnue... Je pouvais tout au plus le faire coaguler mais je n'étais plus capable de me créer de simples crocs de sang... Mon fouet de sang n'était plus durci mais s'apparentait désormais a un écoulement que je maîtrisais et auquel je pouvais insuffler mon affinité fuuton... Oniri m'avait confié avoir vu Megami user d'une technique dont je n'étais moi même pas capable mais, bien que je n'avais encore pas eu l'occasion de la tester, je sentais au fond de moi que ce jutsu m'avait aussi été donné...
Mes pensées furent balayées instantanément lorsque je vis Shinji s'approcher de moi, me tournant autour tout en effleurant ma peau de son corps. Je baissais les yeux vers l'eau a son contact. A vrai dire j'étais totalement perdue. Je n'aimais pas être comme cela mais je devais bien admettre que mes émotions étaient confuses et que mon attachement pour Oniri et lui avait atteint des proportions dont je n'aurais jusqu'alors jamais soupçonnées l'existence. L'Akuzu m'avait embrassé a plusieurs reprises bien qu'une seule fois comptait plus que les autres a mon sens et que, par envie de découverte, j'y avais répondu... Oniri m'avait elle aussi embrassée et j'étais bien obligée de me rendre compte que les amis n'agissaient pas comme cela entre eux... Tout deux espéraient de moi ce que je ne connaissais pas et n'étais pas capable de leur offrir sans le faire maladroitement... J'avais donc fini par comprendre qu'ils m'aimaient tout deux et avaient des sentiments pour moi : cela ne se limitait plus à de l'attachement... Je me sentais coupable et à la fois heureuse de tout cet engouement qu'ils avaient pour moi car jamais personne ne m'avait considéré de la sorte et il était plaisant de se sentir aimée et valorisée mais comment devais-je réagir en leur compagnie ? Comment cela fonctionnait-il ? Je les affectionnais tout deux et pourtant je devais choisir ? Devais-je me rapprocher de celui qui avait osé joindre ses lèvres aux miennes en premier donc Shinji, ou bien devais-je me tourner vers celle que j'avais connu en première et qui m'avait appris la voie de l'amitié soit Oniri ?
Voilà justement que l'Akuzu m'interrogeait sur cette dernière... de demandant si je l'avais vu récemment et si elle m'avait parlé de leur dernière mission... Je relevais la tête et le regardais droit dans les yeux en arquant un sourcil interrogateur : pourquoi semblait-il y avoir de la gêne dans ses propos ?
« Oui je la vois désormais tous les jours puisque j'habite chez elle... Mais non elle ne m'a pas parlé de votre retour dans les ruines. Pourquoi ? Elle aurait dû ? Qu'avez vous découvert là bas ? Que s'est-il passé ? »
Mon ton se voulait des plus interrogateur alors qu'il avait réussi a éveiller ma curiosité... J'étais bien contente de n'avoir pas eu a y remettre les pieds cependant car la mort que nous avions tous frôlé là bas m'avait suffit ! Pourtant, j'étais certaine, au fond de moi, que je devrais y retourner un jour ou l'autre... Lorsqu'il évoquait ma couleur de peau, je me demandais vraiment pourquoi il cherchait a détourné a la conversation... Toutefois, je me reprenais en me disant que ce n'était sûrement rien, d'autant plus que je me concentrais désormais sur sa main qui frôlait mon dos du bout des doigts. J'avais envie de le repousser en mon fort intérieur, de lui dire de s'écarter et de ne plus poser un seul doigt sur moi mais je n'y arrivais pas... Je me laissais grisée, sans volonté, sous son contact... Avais-je tord ? Pouvait-il interpréter cela comme un accord de ma part pour accroître son attachement a mon égard ? Je ne le savais pas mais je tâchais de laisser mon instinct me guider. J'avais détourné la tête un instant, n'osant affronter son regard alors qu'il effleurait mon dos mais je reportais désormais mon intention sur lui, faisant face à son regard.
« Oniri aussi a la peau très pâle... Mais je crois que sa mère est originaire de Yuki no kuni... Pour ma part je ne sais pas a quoi cela est dû... Megami avait également une peau de porcelaine malgré le climat tempéré de Suna alors cela doit être propre a mon clan... L'utilisation de notre sang de façon répétée est peut-être a l'origine d'une dépigmentation de notre peau...Le soleil ne me gêne pas et je ne cherche pas à éviter son contact, ma peau n'a jamais rougi à cause de ses rayons.»
Je me tenais droite, face a lui, tandis que l'eau m'arrivait au épaules et que mes cheveux ruisselaient de fines gouttelettes et que je remarquais la cicatrice qu'il arborait sur son torse. Je n'avais pourtant pas le souvenir de cette marque lorsqu'il avait effectué des travaux d'intérêts généraux... Instinctivement, je désignais la blessure du doigt et l'effleurais tout en lui demandant quand s'était-il blessé :
« Qui t'a fait cela ? »
Mes yeux étaient rivés sur la blessure avant de venir retrouver les siens, sa peau frémissait sous mon contact et était étonnamment chaude alors qu'elle avait été trempé l'eau... Ma question avait l'air de le déstabiliser un instant mais autre chose n'allait pas... J'avais déjà remarqué plus tôt qu'il n'était pas dans la meilleure des santé mais maintenant qu'il était face à moi, je remarquais facilement qu'il n'était pas au mieux de sa forme et ses tremblements répétés le prouvaient.
« Que t’arrive t-il ? »
Je posais ma main fraîche sur son front pour m'assurer de sa température, sentant du même coup son pouls pulser au creux de ses tempes, me faisant comprendre qu'il était sujet à une migraine. La dernière fois que j'avais bu du sang de Shinji remontait à bien trop longtemps pour espérer user de notre lien pour le guérir sans en boire toutefois, son état ne permettait pas non plus que j'en ingères trop... Sans vraiment vouloir demander son avis, je remontais mes doigts au dessus de son pectoral droit et l'entaillait de la bague de mon pouce. Je récoltais ensuite du bout des doigts le liquide vermeil qui s'écoulait et le portait à ma bouche, concentrant mon chakra dans ce dernier pour diminuer le flux sanguin de son cerveau qui lui provoquait ce mal de tête tambourinant. Son sang semblait différent... Son arôme n'était plus aussi fort qu'avant sans que je ne puisse en déterminer la raison... Il était vrai que depuis le départ de notre mission, je ne l'avais pas vu avaler une seule goutte d'alcool...
Dernière édition par Ketsueki Yami le Mar 28 Oct 2014 - 16:11, édité 1 fois |
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| (#) Sujet: Re: Burning Paradise [feat Shinji] Lun 27 Oct 2014 - 12:05 | |
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Ma question au sujet d'Oniri et de notre dernière mission au temple semblait susciter une certaine curiosité chez Yami et j'avais exactement atteint le but que je cherchais à éviter: éveiller son intérêt à ce sujet. Mais néanmoins j'avais la confirmation que le Saibogu n'avait pas partagé avec son amie - enfin, son amour plutôt si j'en croyais mon instinct - le récit de notre bref échange charnel. Je me détendis quelque peu même si le manque m'empêchait d'atteindre la sérénité que j'espérais retrouver depuis quelques jours. - " Non pour rien..." répondis-je en haussant les épaules. " Je voulais savoir si elle t'avait dit que je m'étais comporté de manière exemplaire voila tout!" Je lui adressai mon petit sourire en coin tout en la dévorant du regard. J'aurais sûrement du lui avouer à cet instant ce qu'il s'était passé pour éviter qu'elle l'apprenne d'une autre manière. Mais ce moment de tranquillité avec elle était trop délectable pour que j'en vienne à le gâcher avec ce genre de révélations. Plus tard... - " Oui ça c'est pas trop mal passé en fin de compte! On est pas tombés sur de nouvelles momies et mis à part quelques pièges cette expédition ressemblait davantage à une simple exploration de routine qu'à une course effrénée pour notre survie! Bon on s'est bien tapés dessus à un moment mais rien de très exceptionnel non plus! Ça nous a permis d'évacuer nos griefs l'un envers l'autre. Je crois même qu'elle m'aime bien maintenant. Enfin si on peut dire ça comme ça..." J'écoutai ensuite ses explication quant à la pâleur de sa peau tout en nonobstant complètement la référence à Oniri. J'avais parlé d'elle en premier, d'accord! Mais maintenant j'avais envie de profiter au maximum de cet instant de complicité avec la femme qui occupait constamment mes pensées et oublier tout le reste. Je crois que quelques jours plus tôt je n'aurais même pas pu imaginer que je me retrouverais nu comme un ver en train de me baigner avec elle dans un endroit aussi paradisiaque que cet oasis. Néanmoins lorsqu'elle me parla d'une certaine Megami je fronçais les sourcils en me demandant qui pouvait bien être cette femme. J'allais d'ailleurs lui poser la question quand la Ketsueki frôla la cicatrice sur mon torse et me fit complètement oublier ce que j'avais en tête. Ce contact me fit frissonner et lorsqu'elle me demanda qui m'avait fait ça je dus faire appel à toute la concentration que ma migraine m'octroyait encore pour me ressaisir. - " Ho, ça?! J'ai été recruté pour une mission dans les égout de Suna avec un membre du clan Kawaguchi dernièrement et on est tombés sur une pile de cadavres. Un psychopathe qui se croyait médecin enlevait des jeune gens pour les... heu... opérer on va dire! J'ai été blessé lorsque nous l'avons affronté, d'où cette cicatrice! Mais ce n'est pas aussi impressionnant que ça en à l'air, je t'assure..." Tu parles, ouais! J'en avais roté avec cette blessure mais la fierté masculine dont j'avais l'habitude de faire preuve m'empêchait tout simplement de le reconnaître. Et puis j'étais assez satisfait de cette séquelle puisqu'elle avait provoqué l'intérêt de Yami et que j'avais eu droit à un contact physique supplémentaire avec elle. Bon d'accord ce n'était qu'un simple toucher du doigt mais obnubilé comme je l'étais par cette demoiselle, la moindre petite marque d'attention était bonne à prendre n'est-ce pas? Je perdis néanmoins de ma superbe lorsque la noiraude me demanda ce qui n'allait pas. Malgré tous mes effort pour le cacher il semblait bien que je n'avais pas réussi à être aussi discret que je le désirais sur le manque qui me dévorait de l'intérieur. Mon premier réflex fut de détourner le regard tout en me demandant si je devais lui avouer ce qui m'arrivait. D'un côté j'avais envie d'être honnête avec elle mais j'avais peur de replonger et de me faire passer pour un faible qui n'arrivait même pas à se défaire d'une simple dépendance. Comment me verrait-elle après ça? Sûrement d'une manière moins agréable je suppose... Mais je ne pouvais pas non plus lui dire que tout allait bien puisqu'elle avait senti que quelque chose ne tournait pas rond. Prétexter que c'était le cas reviendrait à faire preuve d'un manque de confiance à son égard et ce n'était pas ce que je souhaitais. Mais je n'eus finalement pas besoin de choisir puisqu'elle m'entailla le pectoral de sa bague dentée pour y récolter un peu de sang qu'elle porta ensuite à ses lèvres. J'en savais désormais assez sur elle et son étrange pouvoir clanique pour deviner qu'elle trouvait dans ce fluide vitale des réponses qui échappaient à l'extrême majorité des êtres vivants. Verrait-elle qu'il avait un goût différent, qu'il était exempt d'alcool ingurgité récemment? Il valait mieux partir du principe que oui... Mais je ne m'exprimai pas par des mots mais bien par des actes. Je glissai un bras dans son dos nu et l'attirai doucement contre moi tout en passant une main derrière sa nuque. J'approchai ensuite ma bouche de son oreille et résistai tant bien que mal à l'envie de déposer des baisers dans son cou. Je ne devais pas presser les choses, je le savais. Néanmoins le contact de son corps contre le mien avait le don de m'émoustiller à un point tel qu'il m'était extrêmement difficile de distinguer la raison du désir... - " J'essaie d'arrêter de boire..." fis-je finalement dans un murmure. " Et ce n'est pas évident! Pas évident du tout! Pour le moment je tiens le coup mais le manque devient... Je ne sais pas comment expliquer ce que je ressens! C'est comme si je brûlais dans un volcan et qu'en même temps j'avais aussi froid que si me je roulais nu dans la neige. Le tout avec la désagréable sensation que je me fais transpercer par des dizaines de petites épines à chaque seconde. J'ai l'impression que mon corps ne me répond plus en fait..." Malgré la situation je m'autorisai un petit sourire en me disant que ce que je venais de lui dire pouvait également s'appliquer à ce que je ressentais pour elle. Saisirait-elle cette subtilité involontaire? J'en doutais... Quoiqu'il en soit le contact charnel que j'avais présentement avec elle me faisait le plus grand bien et m’apaisait aussi bien l'âme que le corps. - " Ne me repousse pas s'il-te-plaît..." fis-je sur un ton qui tenait plus de la supplique que de la simple demande. " J'ai besoin de quelqu'un pour m'aider à passer ce cap difficile et j'aimerai vraiment que ce soit toi! Est-ce que... tu peux faire quelque chose pour me soulager un peu, rien qu'un peu? Je ne crois pas que j'y arriverai seul..." J'étais clairement dans un état de faiblesse et je me rendis compte que je me satisfaisais de ce simple contact avec elle, de la tenir dans mes bras. Car si je ressentais plus que de l'amitié pour elle depuis quelques temps c'était avant tout ce lien que j'avais besoin de privilégier pour l'instant. Et c'était la seule personne que je considérais comme une amie et en qui j'avais pratiquement tout confiance. Je fus parcouru d'un nouveau tremblement et un nouveau frisson descendit le long de mon échine tandis que je serrais les dents lorsqu'une douleur sur mon flanc se manifesta au niveau du foie. En réaction je raffermit mon étreinte et fermai les yeux. - " Je... j'ai besoin de toi!" À nouveau ma déclaration pouvait être prise de deux manières et ça tombait plutôt bien à vrai dire puisque les deux versions étaient véridiques. Je calai ensuite mon visage au creux de son cou tout en espérant qu'elle voudrait bien être celle qui arriverait à me sortir de tout ceci bien qu'elle soit déjà la source de motivation dont j'avais eu besoin pour prendre la décision d'arrêter l'alcool! Anxieux, tremblant et un brin perdu, j'attendis avec une crainte mêlée d'espoir sa réponse...
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| (#) Sujet: Re: Burning Paradise [feat Shinji] Lun 27 Oct 2014 - 23:11 | |
| Shinji m'expliquait que sa cicatrice était le résultat d'un coup porté lors d'une mission. Je compatissais pour lui car une telle plaie avait dû être issue d'une blessure horriblement douloureuse... L'idée qu'il ait eu a souffrir ne me convenait pas. J'étais irritée a l'idée de savoir qu'une personne chère a mon cœur avait été prise pour cible... J'espérais franchement que ce fou était enfermé ou avait été tué car si je venais a le croiser, il pourrait être certain que sa vie ne se prolongerait pas...
Ma rage fut vite rabrouée par la surprise puisque Shinji me collait à lui pour créer une étreinte intime entre nos deux corps nus. J'écarquillais les yeux de surprise, déglutissant pour la même raison avant d'entendre ce qu'il avait a me dire. C'était donc cela... il cherchait a arrêter l'alcool et c'était le manque face a cette dépendance qui le mettait dans un tel état... Je ne pouvais certes pas comparé mes ressentis aux siens mais je voyais quelques similitudes dans ce que j'avais pu éprouver ces derniers temps vis à vis de lui en premier lui puis d'Oniri qui m'avait révélé des sentiments similaires... Bien que mes propres émotions ne suscitaient aucune douleurs réelles, je ne pouvais nier que la sensation de frustration et de mal aise vis à vis de cette situation meurtrissait mon cœur... Je voulais découvrir les relations sociales et tout ce que cela impliquait mais dans ma quête d'apprentissage, je découvrais également les aspects négatifs de ce changement et de leur lots de tracas que cela causait si bien que je venais a penser que j'étais bien mieux auparavant, sans tout ce remue méninge qui me torturait l'esprit !
Il semblait réellement désemparé et perdu... Je reculais la tête un instant, sondant ses yeux bruns alors qu'il me demandait telle une supplique de ne pas le repousser. Mon regard se posait sur le sien un instant avant que je repositionne ma tête comme auparavant. Notre contact m'apaisait quelque peu et j'avais l'impression de pouvoir lui redonner de l'énergie rien qu'à travers l'échange de nos peaux collées l'une à l'autre. C'était comme ci notre chakra résonnait à l'unisson, nous baignant dans une énergie invisible dans laquelle il pouvait se ressourcer. Il m'avouait vouloir que ce soit moi qui l'aide a garder le cap pour poursuivre ses efforts dans la voie du sevrage : ses mots me touchaient. C'est pourquoi, lorsqu'il me demandait mon intervention pour le soulager, je n'hésitais pas un instant. A vrai dire je ne savais pas vraiment ce qu'il attendait de moi... Était-ce du réconfort par mes propos ou pas mes actions via mon pouvoir de clan ?! Peut-être un peu des deux... Lorsque je le vis frémir de douleur et parcouru de spasmes, je me confortais dans l'idée de lui apporter mon aide en premier lieu via mes actes. Son étreinte se resserrait sous l'effet de crispation dû à l'affliction dont il était frappée alors qu'il trouvait la force de me dire qu'il avait besoin de moi...J'en profitais pour accentuer notre échange, plaquant mes mains sur ses omoplates tout en posant mon menton dans le creux de son épaule alors que le sien se retrouvais dans mon cou.
Je n'étais pas certaine de ce que je pourrais faire mais si son foie souffrait et que son manque se manifestait par une vive souffrance, je pouvais peut être l'amoindrir grâce à ma maîtrise...
« Je vais t'aider... »
Je marquais une courte pause, ressassant un instant des souvenirs nostalgiques :
« Je te ferais retrouver le sourire comme tu l'as fait pour moi le soir de notre rencontre... »
A ces mots, je m'écartais de lui, tenant ses poignets de mes mains alors que je le mordais sous les côtes. La peau était fine et cet endroit devait être particulièrement douloureux mais j'avais besoin de prélever du sang ici pour voir si je ne pouvais pas dénicher des informations supplémentaires qui me permettraient d'agir en conséquences. Son élixir n'était plus alcoolisé et demeurait particulièrement ferreux. Sa pression artérielle était élevée et son pouls pulsait avec force pour rétablir le déséquilibre dont il était témoin.
Je m'entaillais le doigt, couplant son sang au mien pour mieux le guider avec mon chakra et désengorger son foie qui semblait déstabilisé par cette absence de toxine. J'avais pu ôter son mal de tête de cette façon et j'espérais pouvoir agir de la même façon pour cette douleur ci. J'en profitais pour dynamiser ses globules rouges laissées pantoises par ce manque d'alcool. Grâce a cela, ses tremblements avait cesser et je sentais son corps reprendre peu à peu contenance sous mon action. Ayant fini mon mode opératoire, je laissais ma langue courir sur sa plaie, récoltant les dernières gouttelettes de son sang avant de la colmater. Je me redressais, mes mains encerclant toujours ses poignets, tandis que mes yeux rubis sondaient les siens en quête de réponse sur son état.
Dernière édition par Ketsueki Yami le Mar 28 Oct 2014 - 16:10, édité 1 fois |
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| (#) Sujet: Re: Burning Paradise [feat Shinji] Mar 28 Oct 2014 - 5:47 | |
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Je poussai un long soupire de soulagement lorsque j'entendis les mots de Yami résonner au creux de mon oreille: elle acceptait de m'aider. Et surtout elle ne me repoussait pas alors que j'avais cru un instant que ce rapprochement allait être mal perçu, ce que j'aurais compris je crois. Je sentis une vague de reconnaissance me submerger et je l'exprimai en raffermissant mon étreinte avec une force teintée de douceur. Je n'aurais de toute façon pas trouvé les mots pour exprimer ce que je ressentais à cet instant tout en comprenant ce que signifiait l'amitié. Car au fond l'amour ne pouvait pas vraiment exister sans que celle-ci soit de la partie, non? - " Merci!" murmurai-je finalement en sentant un poids s'ôter de ma poitrine. " Merci infiniment!" Elle me faisait également plaisir en me disant que je l'avais aidée à retrouver le sourire lors de notre première rencontre. Je n'avais pas pris conscience sur le moment à quel point cet instant avait été bénéfique pour elle et je ne pouvais que m'en féliciter. Après tout nous étions engagé dans une relation de respect mutuel et savoir que j'avais été une source de réconfort dans la nuit qui semblait l'englober alors me fit le plus grand bien. Mais je perdis rapidement la sérénité teintée de soulagement lorsque je sentis sa morsure sur mon flanc. Mes muscles se raidirent sous l'effet de la douleur tandis que je poussai un râle de douleur que je ne pus contenir. - " Putain!!! Tu pourrais prévenir avant de faire ce genre de choses quand même!!!" vociférai-je alors, oubliant un instant l'aide qu'elle tentait de m'apporter. Me dégageant un bras des mains qu'elle avait glissées autours de mes poignets, je saisis un morceau de bois qui flottait à la surface de l'eau et le glissai entre mes dents tandis que la douleur me submergeait. Puis je fermai les yeux comme pour mieux éviter de les poser sur ma peau que j'imaginais déjà ruisselante de sang. Mais je m'habituai peu à peu à la douleur tandis que l'adrénaline l'évacuait et je me détendis autant que la situation me le permettait. D'autant plus que la sensation de manque commençait lentement à s'estomper tout comme ma migraine quelques instant plus tôt. Je ne savais pas vraiment ce qu'elle était en train de me faire mais ça fonctionnait! Mon sang se mêlait à l'eau bleutée et s'y diluait lentement tandis que la pression que j'exerçais sur le morceau de bois entre mes dents se fit moins intense. Elle m'avait déjà mordue une fois mais c'était alors une sensation proche de l'orgasme que j'avais ressentie. Là, c'était nettement moins affriolant même si l'efficacité de cette morsure n'était plus à prouver... La caresse de sa langue sur ma plaie m'annonça la fin de son intervention et je crachai le bout de bois qui me servait d'exutoire sur le côté. Il reprit sa course à la surface de l'eau tandis que la noiraude se redressait et me sondait de son regard vermeille. Je tremblais encore mais ce n'était pas à cause du manque cette fois-ci mais bien en réaction logique après le traumatisme que mon corps venait de subir. Ils s'estompèrent néanmoins peu à peu et je pus me concentrer sur le splendide regard de ma partenaire. Je m'y noyai un instant avant de déposer un baiser empreint de reconnaissance sur son front puis poser mes mains sur ses joues, capturant ainsi son visage avec douceur. Je nettoyai rapidement du bout du pouce le sang qui coulait au coin de ses lèvres et appuyai ensuite ma tête contre la sienne. L'une de mes mains glissa dans son cou tandis que de l'autre je vins écarter une mèche de cheveux sombres de son visage délicat. Une fois de plus j'avais envie de lui murmurer tout ce que je ressentais pour elle, toute la gratitude qui m'animait. Mais je ne m'exprimai que par une respiration saccadée comme si nous venions de faire l'amour. Je savourai un instant la caresse de son souffle chaud qui glissait sur mon visage et je ne pus réprimer plus longtemps l'envie qui me rongeait depuis des semaines - que dis-je, des mois - maintenant. Je joignis mes lèvres aux siennes et échangeai un long baiser langoureux avec elle avant de m'écarter à regret d'elle quand ma raison reprit le dessus. J'appuyai alors mon front contre le sien en fermant les yeux avant de relâcher mon étreinte pour revenir vers le sol recouvert d'herbes qui bordait la petite étendue d'eau. C'était étrange de voir comment la passion et la souffrance pouvaient parfois se mélanger. La vie recelait tant de mystères... - " Je vais nous préparer un petit quelque chose à manger, je crève de faim! Profite de l'eau encore un peu tu l'as bien mérité!" fis-je en lui décochant un regard malicieux. " Je te préviendrai quand ce sera prêt!" La plupart des médecins s'accordaient à dire que l'appétit était un bon signe et j'avais tendance à abonder dans leur sens. L'intervention de la noiraude avait été sacrément bénéfique et si je ressentais encore les effets du manque, ils étaient à présent suffisamment atténués pour devenir supportables. Je posai un seau sur le sol et une théière traditionnelle apparut ainsi que diverses petites boites de thé fait à partir de plantes du désert. Je récoltai rapidement du bois sur un palmier tombé sur le sol et le cassai en petit morceaux pour créer rapidement un feu ronronnant tandis que la nuit commençait peu à peu à tomber. Puis une fois que le brasier fut lancé j'allongeai mes bras pour venir enserrer le tronc d'un cocotier sur sa partie supérieure avant de le secouer avec vigueur. Ses fruits tombèrent rapidement au sol et j'en récoltai quelque-un que je tranchai sur leur partie supérieure à l'aide du katana offert par Takusanken. Ceci fait je sortis de mon sac divers aliments parmi lesquels de la viande séchée et une grappe de raisin que j'avais achetée au marché de Suna la veille. Je disposai le tout sur un bout de tissu après l'avoir déplié et me redressai pour contempler mon oeuvre. Ouais, c'était plutôt pas mal... - " Si mademoiselle veut bien se donner la peine..." l'invitai-je alors à sortir de l'eau avec une petite révérence. Je lui tendis rapidement une serviette et tentai de ne pas trop attarder mon regard sur son corps sublime histoire de ne pas me faire passer pour le pervers du coin. D'ailleurs je m'imaginai fort bien en train de rougir à cet instant et il en fallait pas mal pour me faire réagir ainsi. Je lui tendis ensuite l'une des noix de coco ouvertes et l'invitai à boire le lait qui s'y trouvait après avoir trinqué et échangé un sourire avec elle. Puis nous prîmes place autours du feu tandis que la température baissait constamment. Avec le coucher de soleil qui noyait l'oasis dans une douce lueur orangée, l'ambiance devenait franchement agréable. Le feu devint bien vite source d'une chaleur bienvenue alors que quelques poignées de minutes plus tôt il était davantage agressant... Je remis quelques bout de bois dans le foyer avant de commencer à déguster la viande puis récupérer un peu d'eau dans l'oasis pour commencer à la faire bouillir. Le thé était aussi l'un des délices que nous réservait la vie, à n'en pas douter... Nous discutâmes un bon moment de tout et de rien même si nos sujet tournaient beaucoup autour de Suna, de ses avantages et de ses défauts. Puis je me rappelai alors le prénom qu'elle avait prononcé quelque instant plus tôt: - " En fait qui est cette Megami à qui tu faisais allusion avant? La fondatrice de ton clan ou quelque chose dans le genre? J'ai envie d'en apprendre plus sur elle et les Ketsueki! J'avoue que j'en ai que rarement croisés et que j'ai souvent eu une image négative d'eux avant de te connaître. Faut dire aussi que votre maîtrise du sang en repousserait plus d'un..." Je lui décochai l'un de me sourires tout en prenant quelques grains de raisin que je glissai dans ma bouche avec un ravissement certain...
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| (#) Sujet: Re: Burning Paradise [feat Shinji] Mar 28 Oct 2014 - 10:57 | |
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Pour toute réponse, Shinji déposait un baiser sur mon front, m'intimant alors que ce que j'avais essayé de faire pour le soulager avait fonctionné. Un fin sourire s'étirait au coin de mes lèvres alors que j'étais satisfaite d'être parvenu a dissipé sa douleur. Ses mains venaient encadrer mes joues et son pouce ôtait le sang de ma bouche tandis que je fermais les yeux pour mieux apprécier son contact et me laisser flotter par la chaleur qu'il dégageait. Son front vint se coller au mien pour accentuer davantage ce cocon chaleureux qu'il créait autour de nous. Tout ce que je ressentais était étrange... Un flot tumultueux mais apaisant d'émotions me submergeait. Mon cœur palpitait avec ardeur alors que je me sentais sereine.
Lorsqu'il joignait ses lèvres aux miennes et que nos langues se caressaient une nouvelle fois, je me rendais compte que j'en étais presque venue a espérer qu'il le fasse sans que je ne sache pourquoi... La passion m’entraînait dans son étreinte ardente et mille et un picotements parcouraient mon corps, me faisant frissonner. Comment était-ce possible ? Pourquoi mon corps réagissait ainsi et ce malgré moi ? Comment se faisait-il que je n'avais plus le contrôle de mes émotions ? Cette perte de contrôle m'était bien connue avec la présence de Megami mais cela n'avait rien a voir... Alors que je redoutais la possession de Megami, je n'avais aucune crainte, bien au contraire, de tout ce que ces moments passés avec lui ou Oniri me faisait ressentir... Alors pourquoi culpabilisais-je ? Pourquoi avais-je l'impression de mal me conduire et de mal faire les choses ? Et surtout, comment obtenir les réponses à mes questions, moi qui était une vraie novice en la matière ? Je ne voulais pas leur causer de tords... Mais comment pourrais-je faire un choix entre eux deux ?! Je ne voulais pas blesser celui que je rejetterais... Pourquoi en rejeter un d'ailleurs ?! On voulait a tout pris me faire découvrir les relations sociales et les sentiments mais maintenant que je comprenais mieux tout cela, on me demandait de me restreindre et faire des choix ?! Rester dans l'ignorance de tout cela s'était montré beaucoup plus simple...
Je pensais pouvoir vivre des choses nouvelles avec l'apprentissage des codes sociaux et de ce que cela impliquait mais je me rendais bien compte que ce n'était qu'une source de problème supplémentaire... Pourtant, je ne voulais pas y renoncer. Cette sensation de reconnaissance, de manquer a quelqu'un, d'être aimer... jamais je n'avais ressenti tout cela et ce bonheur n'était comparable à nul autre moi qui avais toujours vécue et grandis en solitaire, loin d'un quelconque forme d'amour... Tout cela était trop compliqué pour moi... Je décidais donc d'agir par instinct, sans trop penser aux conséquences pour le moment, et je partirais en quête de réponses pour y voir plus clair...
Shinji rompait son étreinte, désertant même l'eau m'y laissant seule. Je le regardais s'éloigner comme j'avais déjà pu le faire et de la même façon malgré le fait qu'il était nu. La nudité n'était en rien quelque chose de tabou pour moi : nous étions après tout tous nés nus comme des vers donc je ne voyais pas où était le problème ! Il m'expliquait avoir faim et comptait trouver de quoi nous ravitailler tout en me proposant de rester encore un peu dans l'eau : ce que j'acceptais volontiers. Lorsqu'il m'appelait, je sortais de l'eau, me couvrant de la serviette qu'il me tendait avant de m'installer auprès du feu qu'il avait créer et du repas improvisé qu'il avait concocter. La chaleur du foyer me faisait un bien fou désormais puisque le soleil déclinait pour s'en aller se coucher.
Nous passions un moment agréable au coin du feu, à discuter de tout et de rien. J'appréciais de pouvoir discuter avec lui sans mal aise malgré tout cela. Puis venait le moment où il m'interrogeais sur Megami... Je me rappelais alors l'avoir évoqué auparavant sans relever qu'il ne la connaissait pas, au contraire d'Oniri...
« Megami est celle de mon clan qui m'a adopté et donc sorti de l'orphelinat. C'était la seule Ketsueki vivant au manoir a mon arrivée. Elle était la représentante et la 4ème Comtesse du clan. »
Je ne savais pas trop ce que je pouvais aborder ou non avec lui concernant celle qui habitait mon corps...
« Mais elle trempait dans des affaires assez louches a Suna, on dit même qu'elle était une espionne. Son compte a été réglé le soir où elle m'a adopté. C'est normal si tu n'en a jamais croisé... Je suis la dernière Ketsueki vivante a Suna... Peut-être y en a-t-il d'autres ailleurs... »
L'Akuzu c'était levé et s'était glissé dans mon dos, assis sur le sable, alors que je lui expliquais. Je tournais ma tête dans sa direction, me demandant a quoi il jouait puis je le voyais retirer la serviette de mes épaules qu'il commençait a masser. Je déglutissais un instant, pas habituée a ce genre de contact. Repensant alors au mal aise qui me tiraillait, je me décidais à le questionner, le regard rivé sur le sable :
« L'amour fonctionne-t-il comme l'amitié ? »
Je ne savais pas si c'était très intelligent d'interroger une personne qui vous aime sur ce sujet mais j'avais besoin de savoir... Le silence s'installait entre nous alors qu'il poursuivait ses caresses dans le haut de mon dos et que je demeurais perplexe quant à sa réponse...
Dernière édition par Ketsueki Yami le Mar 28 Oct 2014 - 16:10, édité 1 fois |
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| (#) Sujet: Re: Burning Paradise [feat Shinji] Mar 28 Oct 2014 - 13:08 | |
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Les explications de Yami au sujet de Megami étaient assez succinctes mais je crois que je savais l'essentiel au sujet de cette femme. Bon si elle était réellement une espionne qui nuisait à Suna je n'allais certainement pas me plaindre de sa mort même si je me doutais bien qu'on ne pouvait pas simplement le résumer à cet acte de trahison. Et puis tremper dans des affaires louches ne suffisait pas à qualifier une personne de bonne ou, en l'occurrence, de mauvaise. Moi-même je faisais des combats illégaux et la plupart des gens auraient volontiers défini de tel agissements comme étant criminels. Je n'oubliais pas qu'entre le noir et le blanc il y avait toute une nuance de gris. Et puis si cette femme, la quatrième comtesse du clan Ketsueki, avait tiré Yami de cet orphelinat elle ne pouvait tout de même pas être si mauvaise que ça... Je me glissai derrière la noiraude et m'adossai contre le tronc d'un palmier et l'invita à se rapprocher de moi avant d'entreprendre de la masser. J'imaginais que reparler de l'orphelinat avait du réveiller de mauvais souvenirs en elle et elle avait sûrement besoin de se détendre. Et puis après ce qu'elle avait fait pour moi quelques poignées de minutes plus tôt j'avais envie de la choyer encore plus que d'ordinaire. Ce n'était rien de plus qu'un simple témoignage de ma reconnaissance et j'espérais qu'elle le prendrait comme tel. Bon après je ne pouvais pas nier que la vision de son dos nu et le contact de me mains sur sa peau douce et claire soulevait en moi un intérêt qui ne se limitait évidemment pas au simple contact physique. Mais je refoulai bien vite les idées cocasses qui me traversèrent l'esprit et continuai de masser le haut de son dos, passant régulièrement sur sa nuque et ses épaules en me montrant aussi doux que possible. - " Elle avait sûrement bien des torts mais je ne pense pas qu'une personne qui a pris la peine de te tirer de cet orphelinat soit la monstre qu'on aimerait dépeindre. Les gens parlent beaucoup et les rumeurs vont et viennent. Pour ma part je préfère me fier à ses actes et non à ce que l'on dit sur elle. Et je lui suis reconnaissante de ce qu'elle a fait pour toi même si je n'excuse pas ce qu'elle semble avoir fait en dehors de ça..." fis-je d'une voix apaisante. "Qui sait, tu aurais peut-être mal tourné sans ça! Qui sait, tu serais peut-être une Risako en puissance à l'heure actuelle!" Je lâchai un bref rire chaleureux avant de reprendre mes caresses sur sa peau, les jambes repliées de chaque côté de son corps. La noiraude me demanda ensuite quelle était la différence entre l'amour et l'amitié et je arrêtai un instant mes mouvements tant cette demande me surpris. Je savais qu'elle avait de sérieuses carences sociales mais je n'avais jamais imaginé que ça pouvait atteindre un tel degré d'ignorance. Et puis je n'étais certainement pas le mieux placé pour répondre à ce genre de questions alors que je me consumais d'amour pour elle depuis de longues semaines. - " Hum... Bonne question s'il en est!" fis-je avant de reprendre le massage. " Je vais essayer de t'expliquer ça comme je peux d'accord?" Je ne savais pas vraiment quoi répondre car je n'étais pas vraiment un spécialiste dans ces deux domaine. Mes amis se limitaient à la Ketsueki et peut-être Oniri également, je n'étais pas très sûr quant à la relation que j'avais avec la Saibogu. Je m'entendais bien avec d'autres personnes mais je ne croyais pas que je pouvais les qualifier ainsi pour le moment. Qui sait, peut-être avec le temps... Et puis une part de moi avait envie de profiter de cette situation pour la retourner à mon avantage. Mais je ne pouvais pas profiter de cette faiblesse car je tenais trop à elle pour abuser de sa naïveté. Si Yami devait se rendre compte un jour qu'elle ressentait de l'amour plutôt que de l'amitié pour moi, je voulais que ce soit en pleine connaissance de cause et par elle-même. Pas à travers une vision biaisée de l'amour... - " L'amitié est l'affection qui uni deux personnes qui se connaissent depuis un certain temps déjà et qui savent beaucoup de choses l'une sur l'autre. On peut avoir beaucoup de connaissances dans son cercle mais seules quelques-une peuvent mériter d'être qualifiés d'amis. Un ou une amie est quelqu'un en qui tu places ta confiance de manière absolue en sachant qu'elle gardera tes secrets ou toute autre chose que tu pourrais lui dire, qui ne traîne pas avec toi par intérêt ou parce qu'elle attend quoi que ce soit de toi. C'est une personne avec qui tu te sens bien et avec laquelle tu peux être toi-même sans avoir peur d'être jugée en retour, qui t'acceptes comme tu es en fait. Quelqu'un qui répondra toujours présent lorsque tu en as besoin et qui ne ménage pas ses effort pour te remonter le moral quand tu vas mal. Ce n'est pas obligatoirement une personne que tu côtoies tous les jours. Tu peux même ne pas la voir pendant des mois ou des années sans que rien ne change entre vous! L'amitié ne s'use pas avec le temps. Du moins c'est ce que je crois..." Je marquai une pause et enserrai les flancs de Yami de mes mains tout en utilisant mes pouces pour lui malaxer les muscles le long de sa colonne vertébrale. Je lui laissai quelques instants pour réfléchir à ce que je venais de lui dire avant de reprendre: - " L'amour est plus ou moins proche de l'amitié dans le sens où tu le portes à quelqu'un qui correspond à la définition que je viens de te donner d'un ami. Mais contrairement à elle, l'absence de la personne que tu aimes te procure une sensation de manque impossible à combler tandis que tu sens une douce chaleur dans tout ton être lorsque tu es en sa présence. Elle occupe tes pensées constamment et tu ne vis pratiquement plus que pour elle tant l'affection que tu lui portes est puissante. L'amour est un peu comme une drogue en fait sauf qu'il n'y a pratiquement pas d'effets néfastes. Tu pourrais faire n'importe quoi pour une personne que tu aimes, même sacrifier ta vie. Et tu le ferais avec plaisir parce que sa perte signifierait simplement la fin de ton existence, de ton monde. Tandis qu'en sa compagnie la vie te semble merveilleuse et que tu te sens capable d'affronter toutes les embûches qu'elle pourrait mettre sur ton chemin. Crois-moi le jour où tu seras amoureuse tu t'en rendras rapidement compte, c'est impossible de passer à côté d'un sentiment si puissant..." Je marquai à nouveau un instant de silence pour lui laisser le loisir d'assimiler ce que je venais de lui dire. J'espérais évidement qu'elle se rende compte qu'elle avait ce genre de ressenti par rapport à moi même si je gardais à l'esprit qu'il pouvait très bien en être autrement. Peut-être qu'elle n'arrivait justement pas à définir ce qu'elle ressentait pour moi et je souhaitais ardemment que ce ne soit pas la définition de l'amitié qui l'emporte sur celle de l'amour. Mais je me retins de la questionner à ce sujet et à la place je jugeai bon d'ajouter encore quelques mots pour conclure mes explications: - " L'amitié peut évidemment exister sans l'amour mais je suis intimement convaincu que l'inverse est impossible... Tu comprends ce que je t'ai expliqué? Parce que je ne suis pas le plus doué lorsqu'il s'agit de parler de ces choses là, tu as du t'en rendre compte d'ailleurs je suppose?" Je terminai alors mon massage en enserrant sa taille de mes bras pour l'attirer contre moi et l'inviter à s'appuyer contre mon torse. Même avec le feu pour nous réchauffer je gardais à l'esprit qu'elle était nue et qu'il en était pratiquement de même pour moi. Je saisis quelques instants plus tard mon manteau et le déposai autours de ses épaules comme pour mieux la réchauffer sans réellement savoir si elle en avait besoin. Au contraire de moi qui ne me sentais jamais aussi bien que lorsqu'elle était tout contre-moi. J’enfouis ensuite mon visage dans son cou et remontai ma bouche vers son oreille avec l'envie de la mordiller malicieusement. Idée que je refoulai presque immédiatement dans le but de ne pas la mettre plus mal à l'aise qu'elle l'était sans doute déjà.. - " Alors Yami? Est-ce que tu es amoureuse? Est-ce qu'il y a des gens que tu considères comme des amis?" C'était peut-être l'instant de vérité ou une désillusion qui se profilait à l'horizon...
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| (#) Sujet: Re: Burning Paradise [feat Shinji] Mar 28 Oct 2014 - 15:59 | |
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Il m'avait parlé de Megami comme s'il avait s'agit d'une sainte au grand cœur alors qu'elle était en tout point de vue bel et bien le contraire... Je me promettais de le lui dire mais avant cela, j'écoutais avec une attention toute particulière ce qu'il avait a me dire concernant l'amitié et l'amour. Bien sûr, je savais reconnaître un couple quand j'en voyais un mais je me demandais vraiment comment on en prenait conscience , ce que cela faisait ressentir... Quand il m'expliquait ce qu'était l'amitié, je comprenais que c'était cet attachement que je ressentais pour Oniri et lui mais lorsqu'il parlait d'amour et que l'amour sans amitié n'était pas concevable, j'avouais ne plus vraiment savoir où situer ce que je ressentais pour eux... Il ajoutait même que si j'étais amoureuse je m'en rendrais compte mais ce dont j'avais conscience c'était que j'aimais partager du temps avec eux et que en soit, cela était déjà quelque chose de nouveau et de magique pour moi alors était-ce de cet état dont il parlait ? Je n'en avais pas la moindre idée...
Ses mains cajolaient le bas de mon dos et je fermais les yeux en me laissant aller sur l'attention qu'il me portait. Il me demandait si j'avais compris ce qu'il tentait de m'expliquer et j’acquiesçais en l'affirmant :
« Oui... Je crois avoir compris... »
Même si finalement ses explications n'avaient pas rendu plus claires ma situation...
« Tu t'en es plutôt bien sorti pour me le faire comprendre. »
Il m'attirait alors contre lui, faisant pression sur ma taille pour me basculer contre son torse tout en me mettant sa veste sur les épaules. Je me laissais aller contre lui, profitant de l'instant et de la chaleur qu'il me procurait, brouillant un peu plus mes idées déjà bien confuses... Lorsqu'il me demanda si j'étais moi même amoureuse de quelqu'un ou si j'avais des amis, je sentis mon cœur manquer un battement. Je déglutissais, rivant de nouveau mon regard sur le sable alors que de toute façon il ne pouvait pas voir mon visage. Sa tête posée dans mon cou et son souffle chaud qui caressait ma peau n'aida pas a enrailler mon mal aise...
Je caressais du bout des doigts son bras qui m'enserrait, ne sachant pas vraiment quoi lui répondre... Devais-je lui faire part de mes doutes ? De mes craintes ? Je n'étais pas vraiment le genre de personne a m'apitoyer sur mon sort avec autrui mais ce n'était justement pas autrui mais Shinji et il en aurait été de même avec Oniri car après tout cela les concernaient eux aussi et j'estimais qu'ils avaient le droit de savoir même si moi même ignorais encore quoi...
« Oniri est ma meilleure amie et toi aussi tu es mon ami... J'ai également quelques connaissances mais ce n'est pas suffisamment fort pour les considérer comme des amis... »
Je sentais une pointe de déception en lui malgré que je lui tournais le dos avant de poursuivre :
« Mais... Je... Je t'avoues que je suis perdue... Je sais désormais qu'Oniri et toi éprouvez des sentiments plus fort que l'amitié pour moi... la façon dont vous vous comportez avec moi, tout ces mots doux et ces contacts... Je sais bien que les amis ne font pas ce genre de chose mais... je n'ai compris tout cela que récemment et je ne sais pas comment y réagir... »
Je tournais la tête dans sa direction, j'avais besoin de capter son regard en disant ce qui allait suivre :
« Je ne sais pas si j'ai dépassé le stade de l'amitié avec vous ou non... Ce que je peux simplement affirmer c'est que j'aime ces moments tendres passés avec vous et que justement une simple amie n'apprécierait sans doute pas autant toutes ces cajoleries mais... Comment pourrais-je comprendre tout cela ? Comment pourrais-je faire un choix et laisser l'un de vous sur la touche ? Je ne veux pas vous faire du mal... Mes sentiments sont confus même pour moi même alors comment pourrais-je vous donner une quelconque réponse sur ce que je ressens... »
Je marquais une pause avant de poursuivre :
« Je... Je suppose qu'il me faut un peu de temps pour réellement comprendre tout ceci... Je pense sérieusement a ne pas vous voir pendant quelques temps et retourner au manoir pour réfléchir a tout cela loin de vous... Tu dis toi même que l'absence de l'être aimé créer un manque certains alors de cette façon je serais peut-être fixé... »
Tout cela était tellement maladroit, j'en avais bien conscience... Et bien trop compliqué à gérer pour moi actuellement... C'était définitivement trop de bouleversements d'un coup dans ma vie... c'est pourquoi je souhaitais aborder un autre sujet – et pas des moindres - :
« Tu sais... Tu dis que Megami devait être quelqu'un de bien au fond mais je t'assures que tu as tords... La cave du manoir est parsemés de chaînes et instruments de torture en tout genre... La porte est martelé de griffures à l'intérieur de la pièce et une odeur vive de sang et de mort y flotte... Je n'y ai mis qu'une seule fois les pieds mais je peux t'assurer que j'avais la nette impression de pouvoir encore ressentir la souffrance dont avait fait l'objet ses victimes... »
Tant que nous en étions dans la confidence... Devais-je lui en parler ? :
« Lorsqu'elle a été attaqué j'ai été me cacher comme elle me l'a demandé mais j'ai été attiré par un filament de sang qui se mouvait librement jusqu'à m'indiquer son emplacement... Elle était laissé pour morte sur le sol, baignant dans son sang... Je ne sais pas comment elle y est parvenue mais c'était comme ci son élixir m'avait appelé et je me sentis obligée de goûter a ce nectar... Elle s'est servi de ce lien improvisé et de ces dernières forces pour user de son pouvoir de clan et transférer son âme en moi... »
Je marquais une autre pause, soucieuse de vouloir lui faire digérer tout cela tandis que je m'écartais légèrement de lui pour mieux voir sa réaction :
« Megami m'a fait adopté pour se servir de moi... Elle devait savoir que son heure viendrait le soir même et projetait de se servir de mon corps comme réceptacle a son âme pour ne pas disparaître définitivement... Rassures toi... Avec le temps j'ai pu réussir a maintenir une barrière mentale suffisamment forte pour la tenir à l'écart et l'empêcher de prendre possession de mon corps... Mais je suis particulièrement vulnérable quand ma maladie m'a trop gagné ou que j'ai utilisé trop de chakra... S'en suit alors une période où elle est capable de communiquer avec moi et qui me rappelles que je dois faire rapidement renouveler mon sang si je ne veux pas perdre pied... »
C'était la plus grande crainte de ma vie...
« Tu te souviens de ma mort prématurée au temple avec Oniri ? Celle qui a fait recracher une gerbe de sang couplé a de l'eau qui était entrée dans mes poumons pour me sauver... ce n'était pas moi... Megami a pris le dessus sur moi à cet instant pour me sauver et surtout pour se sauver elle même... »
J'avais je n'avais autant parlé de ma vie ni même m'était confiée autant de la sorte si ce n'était auprès d'Oniri. J'étais parti pour tout lui dire :
« La cicatrice que porte Oniri à l'abdomen est le résultat d'un affrontement entre elle et Megami qui a réussi a subtilisé mon corps pendant mon déménagement... Je n'ai rien pu faire... Je n'étais même pas témoin de la scène. Je n'ai aucun souvenir de ce qu'il s'est passé a ce moment là... Tu connais mes capacités et ma façon de réagir en combat mais imagine toi que je suis une réelle enfant de cœur comparée a elle... Toutefois, je ne peux pas totalement la blâmée car elle était là pour moi quand j'étais vraiment seule et même si ce geste m'a contraint à une malédiction certaine, je peux désormais boire le sang des autres à sa source, sans passer par la contrainte des transfusions que j'ai enduré durant toute mon enfance des heures et des heures chaque semaines... »
Voilà... il savait tout... Je scrutais ses yeux en quête de réaction de sa part face a tout ce discours farfelu qui n'était pourtant autre que la vérité... |
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| (#) Sujet: Re: Burning Paradise [feat Shinji] Mer 29 Oct 2014 - 5:30 | |
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J'écoutai toutes les explications de Yami, passant du soulagement à la surprise en faisant un détour par le scepticisme. Je savourai ce faisant sa caresse sur mon bras qui se révélait être un geste allant au-delà de l'amitié et que j'appréciai à sa juste valeur. Tout comme l'honnêteté dont elle semblait faire preuve en me confiant ses sentiments et l'histoire de Megami. J'aurais que le récit concernant la quatrième comtesse du clan Ketsueki ne soit qu'une plaisanterie de mauvais goût mais je pouvais lire dans les yeux couleur rubis de ma noiraude qu'il n'en était rien. Je restai donc un long instant silencieux et détournai le regard pour le poser sur la petite étendue d'eau de l'oasis. La lune qui commençait à s'y refléter lui donnait un éclat apaisant et propre à la concentration. Je gardai néanmoins mes bras autours de Yami comme pour l'assurer de mon soutien et parce qu'au fond tout ce qu'elle venait de me dire ne changeait rien à ce que j'éprouvais pour elle. Ça compliquait les choses, évidemment. J'aurais menti en disant que tout ceci ne me perturbait pas et que je ne la voyais pas sous un nouvel angle. Mais quand on aimait une personne on l'acceptait autant pour ses bons côtés que ses pires défaut n'est-ce pas? Et puis tout ceci ne relevait pas d'un choix que la Ketsueki avait pu faire. Elle était une victime, non l'instigatrice de tout ceci. Je reposai alors mon oeil valide sur son visage délicat pour la dévorer à nouveau du regard d'un air assuré. Ne lui avais-je pas dis à demis-mots que je serais prêt à affronter toutes les épreuves que la vie pourrait mettre sur notre chemin pour peu que je sois à ses côtés? - " Tout ceci est un peu confus pour moi!" avouais-je alors avec un petit sourire contrit. " Je vais tenter de reprendre les choses depuis le début pour me faciliter la tâche si ça ne te dérange pas..." Voyant qu'il n'en était rien, je réfléchis quelques instants à ce qu'elle venait de m'avouer quant à ce qu'elle ressentait pour Oniri et moi. Je sentis bien sûr une pointe de jalousie s'insinuer en moi à l'idée de savoir que la noiraude était déchirée entre la Saibogu et moi. J'avais presque envie de profiter de cet instant d'intimité avec elle pour plaider ma cause et saboter celle de ma rivale mais je voulais le bien de Yami. Elle semblait déjà suffisamment perdue comme ça sans que je tente de la manipuler à mon avantage. Et je voulais que le choix qu'elle ferait, si tant est qu'elle y parvenait, soit motivé par une prise de recul réel et non par des informations erronées. Et si je devais la perdre par excès d'honneur alors qu'il en soit ainsi. Ce que je voulais avant tout, c'était son bonheur. Et si elle estimait qu'elle pourrait l'atteindre aux côtés de la Saibogu et non du moins, qu'il en soit ainsi... - " Tu sais la question n'est pas de savoir si ton choix va nous faire du mal mais bien d'agir selon ce que tu ressens toi!" commençai-je sur un ton moins assuré que je l'aurais désiré. " La vie est beaucoup trop courte pour la passer à vouloir contenter tout le monde. Tu feras souffrir des gens tout au long de ton existence, c'est une évidence. Tout le monde fait des choix qui déplaisent à certains et qui blessent d'autres. Mais c'est à toi que tu dois penser et agir selon ce que ton coeur te dicte, pas en fonction de ce que les gens qui te côtoient désirent. Sans quoi tu passeras ton existence à vivre comme un fantôme, dans l'ombre des gens. Vouloir le bonheur des choses est une bonne chose en soi mais si ça te porte préjudice en retour ça n'a aucun sens, non?" Je passai une main dans sa chevelure sombre avant de les descendre sur sa joue que je caressai du revers de mes doigts. Je l'observai pendant de longues secondes. Ses yeux vermeilles, ses pommettes délicates, ses lèvres si désirables, le petit air perdu qu'elle arborait alors... Autant de choses qui me faisaient fondre et qui ne faisaient que décupler mon désir... - " Tu n'es pas obligée de faire un choix si tu ne te sens pas prête à le faire!" ajoutai-je avec conviction. " Je ne te demande pas de prendre une décision maintenant, bien au contraire. Si tu dois venir vers moi et me confier ton coeur j'aimerais que ce soit en étant certaine de ce que tu ressens à mon encontre. Et je m'avance peut-être un peu mais je crois que c'est ce qu'Oniri désire aussi. La précipitation est mauvaise conseillère dans ce genre de cas et je ne veux pas qu'elle te pousse à faire un choix pour lequel tu n'est pas prête! Alors prends le temps qu'il faudra ma Yami! Qu'il te faille des semaines, des mois ou même des années, je saurai t'attendre... " Je marquai une courte pause pour déposer un baiser au coin de ses lèvres, tendrement. Puis je lui décochai un doux regard tout en glissant l'une de ses mèches de cheveux encore humide derrière l'une de ses oreilles tout en caressant son épaule de mon pouce, gardant le reste des mes doigts lovés autours du haut de son bras. - " Je te demande simplement d'agir en fonction de ce que ton coeur te dicte rien de plus! Je respecterai ta décision, quelle qu'elle soit..." Je lui adressai un clin d’œil furtif avec une pointe de malice comme j'avais pris l'habitude de le faire lorsqu'ils lui étaient destinés. J'estimai que j'avais dis l'essentiel à ce sujet et je ne voulais pas me répandre plus que nécessaire sur la question. Le choix lui revenait à présent mais au moins elle savait ce que je ressentais pour elle et mon point de vue sur la question. Je me sentis libéré d'un poids même si paradoxalement ma crainte de la perdre ne fit qu'augmenter. J'avais tout simplement l'impression de ne pas pouvoir lutter contre Oniri qui la côtoyait plus que moi et disposait peut-être de davantage d'argument que moi pour s'attirer ses faveurs. Je n'étais qu'un pauvre type qui luttait contre ses dépendances et qui était obligé de gagner sa vie dans des combats illégaux pas vrai? Je ne pouvais pas lui offrir une vie de luxe et de confort comme la Saibogu pouvait le faire. J'habitais une piaule minable et mon avenir semblait plus qu'incertain pour le moment. Hormis mon amour inconditionnel je n'avais guère d'arguments à faire valoir et j'avais passé l'âge de croire aux contes de fée. Mais je gardais espoir que Yami arrive à voir l'homme qui se cachait derrière tout ceci et qu'elle pourrait m'accepter tel que j'étais. Avec mes qualités mais surtout mes défauts... Je me concentrai alors sur ses propos au sujet de Megami, de sa salle de torture et de la manière dont elle avait abusé de la noiraude pour y enfermer son âme. Je ne connaissais pas grand chose sur le sujet mais je sentais que Yami ne mentait pas et je considérai donc ce qu'elle m'avait dit comme la plus stricte vérité. Une vérité qui faisait peur parce que je ne la comprenais pas vraiment. J'avais encore un peu de mal à saisir tous les tenants et aboutissants de sa déclaration mais j'étais certain d'une chose: je ne l'abandonnerais pas parce qu'une psychopathe attitrée avait décidé d'élire domicile dans son corps. Bien au contraire! Mais mes sentiments étaient mitigés au sujet de cette pétasse car si elle avait effectivement rendu la vie de la Ketsueki plus compliquée et son existence plus amère, elle l'avait également sauvée dans le temple et l'avait tirée de l'orphelinat où elle aurait sans doute passé le reste de son enfance. Je ne savais pas vraiment si sa présence était une malédiction ou au contraire une bénédiction. Mais ce dont j'étais certain, en revanche, c'est qu'elle n'avait aucun droit de disposer de la vie des autres selon son bon vouloir... - " Toute cette histoire avec Megami me dépasse un peu, je l'avoue!" repris-je donc sur un ton plus sérieux. " Je ne peux qu'imaginer ce que tu ressens et ce que cette... possession implique pour toi mais ce que je sais par contre c'est qu'elle semble te ronger de l'intérieur comme un mal immuable. Elle t'a peut-être sauvé dans ce temple et je ne peux pas m'empêcher de lui être reconnaissante pour tout ceci même si c'est son existence ou ce qu'il en reste qu'elle cherchait avant tout à sauvegarder. Mais écoute-moi bien Yami: tu ne dois jamais, je dis bien jamais, accepter sa présence et t'y résigner. C'est ton corps, ton âme et ta vie! À toi et à toi seule! Tu n'es pas un réceptacle dont elle peut disposer mais une personne à part entière. Et ça personne ne peut te l'enlever, personne!" De mémoire je n'avais jamais utilisé un ton si solennel en m'adressant à la noiraude et j'espérais qu'elle comprenait que j'étais parfaitement sérieux dans mes propos. Je ne cherchais évidemment pas à lui faire la morale d'autant plus que je venais d'apprendre l'existence de Megami et de ce que ça impliquait. Je ne saisissais de loin pas toutes les subtilités que sa présence impliquait et je me doutais bien que Yami était déjà passé par le sentiment de révolte qui m'habitait. Après tout elle partageait son corps depuis des années avec cette parasite, non? - " Est-ce qu'elle peut me voir et m'entendre à travers toi maintenant?" demandai-je avant de comprendre à la réaction de la noiraude que c'était effectivement le cas. " Parfait!" La rage commençait lentement à me dévorer alors que je prenais peu à peu conscience de tout ceci. Je pivotai pour me mettre face à elle et plongeai mon regard dans le sien comme si je cherchais à regarder aux travers de ses yeux pour déceler ce qui se cachait derrière. Car ce n'était pas à Yami que je désirais m'adresser pour ce qui allait suivre mais bien à cette saleté de comtesse qui pensait pouvoir disposer de son corps à sa guise. Je rapprochai mon visage du sien comme pour mieux m'assurer qu'elle ne perdait pas une miette de la conviction qui brillait de mon oeil valide. Les sourcils froncés et les traits tirés, je levai un doigt menaçant à son intention. - " Tu es là n'est-ce pas Megami?" questionnai-je en pure rhétorique. " Alors écoute-moi bien salope et imprime bien ce que je vais te dire parce que tu peux me croire quand je te dis que ce ne sont pas des menaces en l'air! Je vais trouver le moyen de t'extirper de son corps, ho que oui! Si je dois parcourir la terre entière et y vouer mon existence pour t'envoyer en enfer, je le ferai! J'irai trouver les meilleurs spécialistes et les plus éminents savants, je retournerai ciel et terre et j'y sacrifierai jusqu'à ma propre vie mais je ferai tout, absolument tout, pour te contrecarrer. Tu peux considérer que tes jours sont comptés à partir de maintenant et que ta misérable existence va prendre fin! Tu peux me considérer comme un insecte et t'enfermer dans ton arrogance mais souviens-toi bien d'une chose: on t'a déjà tuée dans le passé et si on l'a fait une fois, on peut recommencer! Parce que rien n'est immortel! Et tu vas t'en rendre compte bien assez vite, toute puissante que tu sois!" Je me rendis compte que mes traits étaient tirés à l'extrême à cause de la colère que je ressentais. Je serrai les dents à m'en faire mal et je sentis du sang couler dans ma bouche. Je me forçai à me détendre avec peine et baissai finalement le doigt pour le coupler aux autres tandis que je serrais le poing. Je dus finalement détourner le regard et me rappeler que j'avais bien Yami en face de moi et non cette comtesse de pacotille. - " Ho et encore une chose: je vais retrouver ta dépouille, où qu'elle se trouve! Et quand ce sera fait, je vais profaner ta sépulture ou quoi que ce soit qui leur sert de lieu de repos! Je vais réduire en miette jusqu'à la dernière trace de ton passage dan ce monde et dans quelques années on ne se souviendra même plus de ton nom! Tu vas tomber dans l'oubli, tu entends?" Je ne savais même pas si on avait prit la peine de l'enterrer ou si elle avait été brûlée. Mais je me doutais bien qu'il devrait rester des traces de son passage sur cette terre, que ce soit dans les archives de Suna ou dans le manoir Ketsueki. Tout ce qui lui avait appartenu ou les choses pour lesquelles elle avait eu un intérêt jadis, j'allais les réduire en cendres. J'allais piétiner ce qu'il restait d'elle, bafouer ses souvenir. J'allais la faire souffrir tout comme elle faisait souffrir Yami! Et je m'assurerais qu'elle ne perde pas une miette de cette éradication de sa vie physique! Ho ça oui! J'en fis le serment silencieux et y trouvai un brin de réconfort à cette idée... - " On va te sauver Yami! Oniri et moi! Tu peux compter sur nous! Parce que si on est pas les meilleurs amis du monde avec cette Saibogu, on a au moins un intérêt commun: toi! Et je ne doute pas une seconde qu'elle sera encline à joindre ses efforts aux miens pour régler son compte à cette comtesse de pacotille qui prétend disposer de ton existence! Et ne me dis pas que c'est impossible parce que c'est perdu d'avance si tu n'y crois pas toi-même! À chaque problème sa solution... Et on va la trouver tu peux me croire, je t'en fais la promesse!" J'avais déjà quelques idées en tête et je comptais bien les explorer à fond. De toute façon je ne m'avouerai jamais vaincu, c'était un fait. Tôt ou tard, dans cette vie ou dans l'autre, nous allions détruire cette femme ou ce qu'il en restait... Je pris alors Yami dans mes bras et lui donnai une étreinte empreinte de tendresse et de fermeté à la fois, comme pour l'assurer de mon soutien indéfectible. Elle m'avait aidé et je comptai bien lui rendre la pareille, quoi qu'il m'en coûte! - " Tu n'es plus seule..." lui murmurai-je doucement à l'oreille avant de déposer un baiser au creux de son cou. Et elle ne le serait plus jamais...
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| (#) Sujet: Re: Burning Paradise [feat Shinji] Jeu 30 Oct 2014 - 23:53 | |
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Jamais je ne m'étais sentie aussi mise à nue... Je l'étais déjà depuis quelques temps au sens propre du terme mais cela ne me gênait nullement. En revanche, évoquer mes craintes et mon plus gros secret était tout autre... J'avais l'impression de courber l'échine et d'offrir ma gorge au prédateur qui pourrait user de ma faiblesse pour mieux m'abattre. Sauf que ce prédateur était Shinji et qu'il ne ferait rien pour me nuire : j'avais pleine confiance en lui. Il était perdu par tous mes propos mais je le comprenais... Qui ne l'aurait pas été ?! Moi même j'avais eu du mal a réaliser ce qu'il m'arrivait et ce qu'elle m'avait fait le jour où tout a basculé...
Shinji commençait par reprendre la question de mes sentiments confus, ce qui m'omnibulait le plus en ce moment. Il me conseillait de prendre mon temps pour y réfléchir, que ce n'était pas une décision a prendre à la légère et que j'étais la seule a pouvoir décider de l'issue... Il me confiait même que je ne devais pas penser au mal que ma décision engendrerait pour eux mais bel et bien penser par moi même avec ce que mes sentiments me dictent... Que me dictaient-ils au fait ? Il était encore trop tôt pour le déterminer...
Il passait sa main dans mes cheveux, caressait ma joue et mon épaule, posait un baiser sur mes lèvres, tout en plongeant son regard dans le mien... J'avais beau essayé de résister a toute ces attentions qui m'enfonçaient un peu plus dans le doute et l'incompréhension, je n'y parvenais pas... Je me laissais envahir par cette sensation de chaleur qui me devenait peu à peu de plus en plus familière et qui demeurait si plaisante : aussi douce qu'une caresse de velours sur ma peau...
« Alors prends le temps qu'il faudra ma Yami! Qu'il te faille des semaines, des mois ou même des années, je saurai t'attendre... » Ces propos tournaient en boucle dans ma tête... « Sa » Yami ? Megami m'avait toujours affublé de noms affectifs et Oniri le faisait aussi et voilà que maintenant Shinji aussi s'y mettais ? Mais... Comment pouvais-je choisir entre tant que bonnes intentions et devant leurs sentiments sincères et profonds à mon égard ?! Le temps qu'il me faudra... Au rythme où allait les choses c'était de nombreuses années qu'il faudrait attendre pour espérer obtenir une réponse et encore ! Si mon regard demeurait perdu, le sien l'était tout autant et il s'y ajoutait même une pointe perplexe... Je me demandais bien à quoi il pouvait penser en cet instant... Etait-il déçu de ma réponse ? Au contraire soulagé ? Lui seul le savait... Pour ma part, j'avais déjà bien assez de faire face à mes propres réflexions sans en plus tâcher de comprendre celles des autres !
Puis venait le moment d'aborder Megami : ma Némésis, mon pire cauchemar... La façon qu'il avait de me dire de ne jamais laisser tomber et de toujours me battre contre elle car il s'agissait de mon existence et non pas celle de la Comtesse avait quelque chose de solennel... Jamais je ne l'avais vu exprimer un regard si soutenu qui témoignait de toute sa véracité et de son soutien. Je lui souriais timidement, ne sachant que dire à cela. Je faisais tout pour l'empêcher de me nuire mais était-ce suffisant ? Je n'en avais pas la moindre idée... Devrais-je passer le restant de mon existence a cohabiter avec cet hôte parasite ?! J'espérais bien que non mais je n'avais aucun moyen pour y remédier... J'avais pourtant essayer de trouver des solutions mais jamais rien n'avait fonctionner pour l'éradiquer.
Tout son être exprimait sa hargne à l'encontre de celle qui me torturait tant l'esprit. Il s'adressait à elle a travers moi avec le plus grand des mépris. Je déglutissais, ayant presque l'impression de recevoir les menaces pour moi même. J'étais touchée par sa dévotion a l'idée de m'aider et par le fait qu'il allierait sans doute ses forces avec Oniri pour trouver une solution.
Je sentais mes barrières mentales être forcées par une puissance emprunte de haine... Megami cherchait à se manifester suite à toute ces insultes proférées a son encontre. Alors que Shinji me rappelait que je n'étais désormais plus seule tout en ponctuant ces paroles par un baiser au creux de mon cou, je serrais les dents et fermais les yeux face à la douleur lancinante. Ma main se portait instinctivement sur ma poitrine : mon cœur se serrait comme dans un étau. J'émis un râle plaintif tout en posant une main, fermée en poing, sur le sable frais sous le coup de la souffrance. J'entendais mon palpitant battre lourdement, comme ci son écho se réverbérait à travers tout mon corps... Misé...Misérable... Misérable délinquant ! J'émettais un petit cri de douleur, désormais en sueur, tout en me cramponnant au bras de Shinji. Comment oses-tu me parler sur ce ton hautain ! Tu n'es qu'un sous-fifre ! Un tocard et un clochard de bas étage ! Comment pourrais-tu m'atteindre moi ?!!!! Mes yeux se révulsaient dans leur orbite, faisant vaciller le décor autour de moi alors que mon corps était parcouru de spasmes. Jamais sa manifestation ne s'était fait si violente alors que je me sentais en parfaite forme... Tes paroles ne m'atteignes pas ! Yami n'a rien a faire avec un chien de ton espèce ! Crois-tu seulement que ta vie de clampin saurait la satisfaire ?! AHAHAHAHAHA !!!!!
Shinji ne comprenait pas ce qu'il se passait même s'il devait s'en douter. J'essayais de lui expliquer malgré mon état oscillant entre la consciente et la perte de connaissance :
« Megami... »
Je luttais de toute mes forces pour reprendre le dessus. La respiration haletante et tremblotantes de toute part, je parvenais a refréner sa présence envahissante, la laissant de nouveau muette après plusieurs minutes pendant lesquelles, Shinji ne m'avait pas lâché une seule seconde. Reprenant mes esprits et mon souffle, je lui adressais un petit sourire :
« Je crois qu'elle n'a pas apprécié tes propos. »
J'en riais mais intérieurement cette manifestation soudaine m'effrayait... Ma barrière mentale contre elle s'était-elle amoindrie depuis son affrontement avec Oniri ?! Je ne l'espérais vraiment pas...
A bout de force, je vins me coller contre Shinji, lui même le dos appuyé sur un palmier, son manteau recouvrant mon corps. J'avais la sensation d'avoir été vidé de mon chakra ou en proie a une puissante anémie mais ni l'un ni l'autre n'était le cas... La tête et les mains serrées ainsi posées contre son torse, je scrutais l'horizon baignée par l'éclat lunaire pour retrouver mes esprits alors que j'avais la nette sensation que je me me serais effondrée sur le sable s'il n'avait pas été là pour me maintenir contre lui... Sa présence était si réconfortante... Chaleureuse... Apaisante... |
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| (#) Sujet: Re: Burning Paradise [feat Shinji] Ven 31 Oct 2014 - 10:45 | |
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Je sentis Yami se crisper alors que je l'étreignais et je compris rapidement que la raison de ce mal être physique était certainement dû à Megami. Je la serrai plus fort contre moi avec l'espoir de réprimer quelque peu ses spasmes et de la rassurer par ma présence plus insistante. Comment imaginer ce qu'elle ressentait? Je me sentais responsable de cette situation puisque j'avais délibérément agressé verbalement ce parasite qui occupait son corps et cette manifestation de la comtesse déchue était sans doute sa façon d'y répondre. Je ne pouvais que constater la lâcheté de Megami qui préférait s'en prendre directement à son hôte plutôt que de m'agresser lorsqu'elle en aurait l'occasion. Impuissant et inquiet, je murmurai quelques paroles apaisantes à la noiraude en espérant que ça pourrait soulager quelque peu la souffrance à laquelle elle semblait en proie... Je lui passai une main sur la joue en acquiesçant lorsque m'indiqua qu'il s'agissait bien de la comtesse qui se manifestait et lui décocha un regard empli de compassion. Je pensai alors que c'était moi que ce parasite essayait d'atteindre en faisant ainsi souffrir l'élue de mon coeur. Puisqu'elle ne pouvait pas prendre le contrôle de Yami elle se contentait alors de s'en prendre à son hôte en sachant pertinemment le mal que ça m'infligerait. Mais quelque part j'étais tout de même satisfait de cette manifestation puisque cela signifiait que mes propos ne l'avaient pas laissée insensible. Je me serais certainement plus inquiété si c'était par l'ignorance qu'elle m'avait répondu puisque ça aurait sûrement signifié qu'elle ne me prenait pas au sérieux. D'une façon ou d'une autre, Megami me voyait comme une menace. Et je ne pouvais que m'en féliciter car c'était exactement ce que je m'étais promis de devenir pour elle. - " Ça va aller Yami!" fis-je sans réellement savoir si mes propos étaient fondés. " Tiens le coup!" Cette agression intérieure dura quelques longues minutes - j'avais l'impression que c'était plutôt des heures - pendant lesquelles la Ketsueki eut une respiration haletante et de long tremblements qui n'avaient rien à envier à ceux que causaient le froid le plus mordant. Impuissant face à cette situation je me contentai de la réconforter de ma présence et en lui chuchotant des paroles d'encouragement. Puis finalement la noiraude sembla reprendre le dessus et se détendit quelque peu tout en me disant que Megami n'avait pas apprécié mes propos. Le sourire qu'elle me décocha alors me fendit le coeur car je savais pertinemment qu'elle avait sérieusement souffert. Ce courage avait le don d'éveiller en moi un profond respect pour le courage dont elle faisait preuve. Beaucoup de gens auraient craqué depuis longtemps face à cette adversité... - " C'est plutôt bon signe, non?" répondis-je en tentant de ne pas paraître désinvolte. " Si elle réagit ainsi c'est qu'elle doit au moins avoir un peu peur je suppose. Et elle a raison!" Je lui adressai un clin d’œil tout en déglutissant avec peine en songeant que cette pétasse pouvait très bien revenir à la charge et tenter de faire à nouveau souffrir la sublime jeune femme. Je me promis donc de ne la plus provoquer ce soir et fit de mon mieux pour parvenir à détendre la demoiselle en caressant longuement son dos avec toute la douceur dont j'étais capable. Elle se blottit ensuite contre moi et posa la tête sur mon torse tandis que je l'enveloppais plus efficacement dans mon manteau pour m'assurer qu'elle n'avait pas froid. Je l'imaginais en train d'observer le paysage baigné par l'apaisante clarté lunaire alors que je glissais une main dans ses cheveux et déposais un baiser sur sa tête. - " Tu ferais mieux d'essayer de dormir..." fis-je dans un murmure pour l'inviter à se reposer. " La journée a été longue. Je vais prendre le premier tour de garde!" Il valait mieux rester prudent même si nous semblions être seuls dans ce coin de désert. Les pillards parcouraient parfois les oasis à la recherche de voyageurs à détrousser. Je ne sais pas combien de temps Yami mis avant de s'endormir mais ce qui était certain c'est que je n'étais pas prêt de trouver le sommeil. Ma sensation de manque avait été atténuée et restait toujours présente, ce qui ne favorisait guère l'assoupissement. Et puis surtout j'avais une foule de pensées qui se bousculaient en tout sens dans ma tête alors que je repensais à ce qu'il s'était passé. Je réfléchis longuement à ce qu'il venait de se produire et aux possibilités qui s'offraient à moi pour venir en aide à la noiraude. Mais je n'avais pas le moindre début d'esquisse de réponse même si j'allais faire des recherches approfondies dès que nous serions rentrés. La bibliothèque de Suna avait sûrement en son sein quelques documents concernant la possession d'un corps par un esprit. Je ne savais pas vraiment comment définir ce dont était victime Yami à vrai dire... Je levai régulièrement la tête en direction de la lune et durant toute la nuit je pus la voir bouger lentement de position alors que les heures s'écoulaient. De temps à autre j'allongeais mes bras pour récupérer des morceaux de bois que je jetais ensuite dans le feu pour l'entretenir. Mes mains revenaient ensuite se poser sur la belle demoiselle pour la gratifier de quelques caresses que j'espérais apaisantes pour son sommeil. Puis l'aube pointa lentement le bout de son nez tandis que le soleil reprenait ses droits sur cet océan de sable qui caractérisait Kaze no Kuni. Je n'avais pas eu le coeur de réveiller la Ketsueki après ce qu'il venait de produire quelques heures plus tôt. Elle avait besoin de sommeil et le mien pouvait bien attendre que nous soyons rentrés à Suna... - " Salut la marmotte!" chuchotai-je alors qu'elle ouvrait lentement les yeux. " Bien dormi? Tant mieux parce que c'est l'heure du bain!" Je la soulevai avec un mélange de fermeté et de douceur avant de courir avec elle dans l'oasis sans oublier de retirer le manteau - bah oui fallait pas qu'il soit trempé hein? - qui la recouvrait. Ce réveil était sûrement un peu brutal mais d'un autre côté j'avais envie de lui faire oublier sa mésaventure de la veille. Et rien de tel qu'une petite plaisanterie du genre même si elle pouvait la qualifier de mauvais goût. Cette baignade se transforma bien vite en bataille lorsqu'elle frappa du plat de sa main la surface de l'eau pour m'en envoyer en plein visage. Nos rires se mêlèrent longuement et nous finîmes à nouveau dans les bras l'un de l'autre à nous caresser du regard. Ce petit interlude passé, nous prîmes un petit déjeuner rapide mais copieux grâce au restes de nos provisions. Je crois que j'aurais pu passer ma vie entière dans ce petit coin de paradis en sa compagnie... - " Dis-moi Yami... Tu as encore des choses à m'avouer? Je pensais qu'on pourrait profiter de notre présence en ces lieux pour mettre tout à plat pour qu'on puisse partir sur des bases plus saines toi et moi." J'attendis quelques instants pour lui laisser le loisir de s'exprimer avant de prendre une longue inspiration que j'expirai ensuite en un soupire ennuyé. Moi, en revanche, j'avais quelque chose à lui dire. Et je redoutais sa réaction... - " Moi oui! Tu sais lorsque nous sommes retournés dans ce temple avec Oni? Et bien nous avons échangé un baiser furtif après nous êtres battus." je détournai légèrement le regard avant de le reporter presque immédiatement sur elle. " Mais ça ne voulait absolument rien dire je t'assure! Je ne sais pas ce qui m'a pris et pourquoi elle y a répondu mais je suis certain de mes sentiments envers toi! C'était un instant de faiblesse que je n'arrive pas à expliquer même si pendant que nous nous embrassions je n'ai pas cessé de penser à toi. C'est... C'est un peu comme je t'embrassais à travers elle..." Je n'étais pas fier de lui avouer ce fait mais d'un autre côté je tenais à ce que les choses soient claires. Et puis je préférais qu'elle l'apprenne par moi que par Oniri qui aurait sûrement profité de cette erreur pour la retourner à son avantage. Peut-être même qu'elle lui aurait dit qu'elle m'avait repoussé et qu'elle ne désirait point unir ses lèvres aux miennes. Quoi qu'il en soit je me devais d'être honnête envers la noiraude pour pouvoir envisager un éventuel avenir commun sincèrement. J'en avais marre des secrets et des non-dits et même si ça devait m'exploser à la figure je préférais que la Ketsueki ait toutes les cartes en main lorsqu'elle prendrait sa décision. C'était la moindre des choses... - " J'espère que tu comprendras que ça ne signifie absolument rien même si je n'excuse pas cet acte. Pas plus que je ne me l'explique d'ailleurs..." Voila, c'était dit...
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| | | Informations Grade : Seigneur du Vent Messages : 1480 Rang : S
| (#) Sujet: Re: Burning Paradise [feat Shinji] Ven 31 Oct 2014 - 17:13 | |
| - Music ♫:
Shinji me proposait d'aller dormir : ce que j'acceptais sans broncher. Cette épreuve de force m'avait épuisé... C'était difficile de constater que Megami était parvenue a accroître son emprise sur moi. Difficile et effrayant... Elle était parvenue a communiquer avec moi alors même que mon sang était des plus sain. Je n'osais imaginer de quoi elle pourrait être capable a l'avenir lorsque mon fluide vitale commencera a s'empoisonner un peu trop...
Le sommeil me gagnait ; m'empêchant de craindre davantage pour mon futur. Mes yeux se fermaient alors que j'étais dans les bras de Shinji, exténuée et confiante. *** Je me réveillais doucement, l'aube me baignant de ses rayons chaleureux. Je me sentais si détendue a présent que j'en oubliais un instant où je me trouvais. Le regard dans le vague, je percevais Shinji qui se moquait de mon sommeil profond en plaisantant avant d'aborder ce que j'avais vaguement entendu a propos d'un bain. Semblable a une poupée de chiffon, je me sentais soulevée du sol alors que l'Akuzu me menait inévitablement vers le point d'eau chatoyant. Je fus brusquement saisi par l'eau fraîche, écarquillant les yeux de surprise, avant de reprendre mes esprits rapidement et de taper sur la surface pour éclabousser vigoureusement Shinji. Tous ces enfantillages et ces rires, me faisaient oublier un instant les événements de la veille et c'était tant mieux. Tout cela aurait bien le temps de me torturer l'esprit plus tard alors autant profiter de ce sursis... Toutefois, une chose était certaine : j'étais heureuse de passer ces instants en sa compagnie.
Le petit déjeuner me fit le plus grand bien mais je n'étais pas a plaindre a voir les traits tirés de mon compagnon... Il avait dit vouloir faire des tours de garde mais s'était gardé de me réveiller pour se reposer a son tour, si bien qu'il avait fait une nuit blanche pour surveiller les alentours...
Il me demandait si j'avais des choses a avouer autres que ce que j'avais pu déjà dire. Je secouais la tête de gauche a droite, lui révélant que non... Il savait désormais tout de moi et je n'avais rien omis de lui dire. En revanche, il avait l'air pour sa part, d'avoir quelque chose sur le cœur. Je plissais les yeux à son encontre tout en inclinant la tête sur le côté, cherchant a savoir ce que cela pourrait bien être. Il m'avouait quelque chose à laquelle je ne m'attendais pas du tout. Lui et Oniri s'étaient embrassés lors de leur mission en duo dans les ruines. Cela me surprenait... A chaque fois où je les avais vu ensemble, les hostilités et les sarcasmes étaient de rigueur, même si nous avions tout trois coopéré pour notre survie entre ces murs enfouis. Oniri avait visiblement répondu à son baiser... Il faudrait que je demande à cette dernière ce qu'elle pensait de tout cela et ce qu'il en était vraiment de ses sentiments pour Shinji. Je me sentais déjà assez confuses comme cela alors ce n'était pas pour apprendre que ma meilleure amie avait des sentiments également pour l'homme que j'affectionnais ! Je ne voulais pas d'une rivalité entre nous : ce point me semblait primordial a aborder avec elle. Shinji m'assurait qu'il avait eu un moment de faiblesse et qu'il regrettait son geste : ses remords avaient l'air sincères,allant même jusqu'à dire qu'il n'avait eu de cesse de penser à moi en cet instant si solennel qu'il avait partagé avec elle... Il ne pouvait s'empêcher d'ajouter que cela ne signifiait rien pour lui et qu'il n'arrivait pas à s'expliquer lui même le pourquoi du comment : j'étais capable de comprendre cela alors même que des émotions similaires me traversait quand je passais du temps avec l'un et que je m'en voulais par rapport à l'autre et inversement. Mais alors pourquoi cela me faisait-il tant de mal ?! N'aurais-je pas dû me réjouir de voir les deux personnes les plus chères a mon cœur partager ce moment d'intimité pour manifester de leur attachement ? Je détournais le regard et étirais un faible sourire tout en parlant à voix basse : « Je vois... »
J'étais indubitablement touchée par cela sans que je n'en comprennes pas la cause : une fois de plus... Je n'avais pourtant pas le droit de jalouser cet instant et de maudire leur échange. Non... Celle qui se jouait d'eux deux sans comprendre comment réagir face à ses émotions nouvelles et chamboulées et qui n'arrivait pas a refuser les témoignages d'affections de l'un des deux n'avait pas le droit de ressentir de la jalousie : cela serait vraiment malvenu de ma part. Ravalant les traces de rancœur qui m'avait traversée, je m'exprimais a lui, naturellement :
« Ne t'en fais pas, je comprends. »
Je baissais un instant le regard avant d'ajouter :
« Ce n'est pas à moi d'en juger ou de mal le prendre. Vous deux tolérez mon manque de réactivité à propos de tous ces sentiments confus pour moi envers vous, il est normal que j'accepte votre écart. »
Faire des erreurs cela arrivait. J'étais d'ailleurs convaincue que la vie était faite d'erreurs qui nous faisaient progresser. Je lui adressais un sourire chaleureux, puis reprenais :
« Je pense qu'il est temps de lever le camp. Qu'en dis-tu ? »
J'avais passé des moments agréables avec lui dans cette oasis et même Megami ne parvenait pas à détruire ce ressenti. J'étais heureuse d'avoir pu lui confesser la présence de mon hôte, ainsi, je n'avais plus de secret envers lui ou Oniri : tout deux étaient sur un pied d'égalité. J'étais également contente qu'il me parle de ce qu'il s'était passé entre eux : au moins avait-il eu le courage de m'en faire part.
Une chose était certaine, je n'oublierais pas ces instants qui m'humanisaient, passés en leur compagnie... |
| | | Informations Grade : Membre du Kyomu Messages : 1238 Rang : A
| (#) Sujet: Re: Burning Paradise [feat Shinji] Lun 3 Nov 2014 - 10:34 | |
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- ♫:
La réaction de Yami m'étonna carrément. Encore une fois elle réagissait d'une façon que je n'avais guère prévue car pas vraiment compatible avec les rapports entre être humains conventionnels. Sa réponse oscillait entre l'indifférence et la compréhension ce qui me vexa tout de même un peu. Je crois que j'aurais préféré me prendre une gifle ou à une explosion de colère plutôt qu'à cette forme de maturité. Pour autant je n'allais pas vraiment m'en plaindre puisque maintenant les choses étaient au clair entre nous - du moins de mon côté - et que j'avais en prime réussi à éviter l'orage. Malgré Megami nous avions passé un moment agréable tous les deux dans cette oasis et je ne pouvais que me réjouir d'avoir pu ainsi me rapprocher d'elle. Mais il était maintenant temps de rentrer à Suna et de reprendre le cours de notre existence... J'avais envie de rappeler un parasite dans le corps de la noiraude que je ne l'avais pas oubliée mais la crainte de la voir se manifester à nouveau pour faire souffrir son hôte m'en dissuada. Et puis s'il était certain que je n'avais pas oublié cette comtesse déchue, j'étais prêt à parier que l'inverse était également vrai. J'espérais qu'elle en était encore à se demander si j'avais les moyens de mettre mes menaces à exécution ou qu'au moins elle évaluait mes chances de réussir. Le moindre doute qui pouvait l'habiter était bon à prendre et rivait au moins son attention ailleurs que sur la noiraude. Quoi qu'il en soit de mon côté j'avais bien l'intention de me rendre dans le manoir Ketsueki dès notre retour pour aller détruire toute trace de son existence même si pour le coup je décidai de ne pas en parler à Yami. Elle savait ce que j'avais en tête et n'avait pas jugé bon de m'en dissuader. Un consentement, même silencieux... Voilà ce dont j'avais besoin! - " Oui allons-y!" fis-je en approuvant d'un signe de la tête. " Nous devrions arriver à Suna vers midi si nous ne traînons pas!" Je pris alors conscience que nos discussions et nos étreintes n'étaient pas seulement une mise à plat de notre passé commun mais également une promesse d'avenir. Même s'il n'allait certainement pas être radieux et qu'il faudrait compter sur le destin pour nous compliquer la tâche, nous avions au moins la volonté de regarder devant nous. Et ce changement invisible ne pouvait qu'être positif quelles que soient les embûches qui se dresseraient sur notre route. Même Oniri que j'avais jusque-là perçue comme une menace me semblait insignifiante. J'avais fais une erreur en la considérant comme une rivale alors qu'elle était simplement une concurrente dans la course aux sentiments que nous nous livrions pour Yami. Comme je le lui avais dit quelques jours plus tôt lors de notre virée nocturne, seul le bonheur de la noiraude importait. Le reste n'était que dérisoire... Nous emballâmes rapidement nos affaires et après nous être habillés en vitesse nous prîmes donc le chemin de Suna non sans profiter au passage une dernière fois du spectacle qu'offrait cette merveilleuse oasis. Malgré le manque qui commençait à nouveau à se faire insistant et la prise de conscience à laquelle j'avais eu droit sur la condition de la Ketsueki, cette vision de calme naturel me fit le plus grand bien. Je gratifiai alors la noiraude d'une dernière étreinte avant de tourner le dos à l'oasis qui avait vu tant de vérités et de tendresse s'exprimer. Le retour à la réalité allait sûrement être plus difficile qu'escompté...
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