Cela faisait déjà quelques semaines que je possédais une équipe et dans laquelle j’avais trois élèves aussi particulier l’un comme l’autre. Ce jour-là je m’étais levé comme chaque matin aux aurores afin d’être partant. Je m’étais destiné à suivre une des membres de mon équipe savoir l’entrainement qu’elle enduré. On parlait bien sur de Seki Osore, la déterminée. J’avais parfois du mal à la suivre tellement elle était rapide. Elle décidait de faire un trek sauvage dans le pays de la foudre. Cela dura pas mal d’heures et la nuit arriva. Vu qu’elle semblait être plus sensible aux présences qui l’entoure, je me devais de garder mes distances avec elle et c’est en sentant son chakra tressaillir que je m’avançais rapidement vers sa position.

Lorsque la scène se présenta à mes yeux, je fus figé sur place. Certaines images me revinrent en tête de différents combats que j’avais mené. Malgré la nuit noir, la lune sans aucun nuage éclairait parfaitement les environs. Le reflet de la lune sur le lac avec Osore au bord de l’eau rendait cette vision tel un tableau. La réalité me revint à la figure lorsque le froid me picota les joues. Oui, nous étions encore en hiver et en plus de ça, il était tard en pleine nuit. Nous nous approchions surement du zéro. La voyant ainsi trempé et percevant de l’eau couler depuis son visage tombant dans l’eau, cela n’était surement pas l’eau du lac. Je me dépêchais donc d’avancer vers elle, ce qui correspondait à son appel. Je ne fis pas un seul mot à part une fois à côté d’elle un léger.

C’est moi Osore.

Ne t’en fais pas, je m’occupe du reste semblait être la suite. Je la décala du lac afin de la sortir de l’eau. Je pris ma gourde et renversa son contenue sur sa blessure. Je lui passais ensuite un torchon que j’accompagna devant sa bouche. Une étincelle vint d’une de mes mains, je la passais sur sa blessure pour commencer une cicatrisation bon marché à base de Katon pur. Je mis ensuite une sorte d’onguent, des feuilles précédemment mouillées sur sa blessure que j’entourais d’un bandage que je détenais de mon sac. Le torchon servirait aussi pour qu’elle s’essuie le visage et je lui passais par la suite un breuvage dans une petite gourde, c’était un calmant efficace qui l’empêcherait de trop sentir sa douleur, pas exceptionnel, mais efficace pour une jeune femme forte comme elle. Ne disant toujours rien, regardant son corps mouillé, je saluais le fait qu’elle n’ai que peut de tissus et enlevant mon manteau, je le mis sur elle sans attendre un accord quelconque de sa part. Pour finir, je pris son masque que je mis dans mon sac et je me mis à côté d’elle de façon à la porter de façon horizontale. Un majestueux phœnix de chakra apparut alors où je mis Osore sur son dos délicatement. La tenant fermement, nous prenions notre envole, le vent glacé du soir d’hiver me fit frissonner. Nous allions bientôt arriver à un village. J’étais tout de même attentif à la santé de mon élève qui pouvait ressentir ce qu’était le sensei que je suis. Un léger chuchotement près de son oreille pour lui parler. Sa blessure et le breuvage l’avait surement grandement affaiblit.

Nous arriverons bientôt au village le plus proche. Ne t’inquiète pas, tu iras mieux dans quelques jours. Je suis désolé de ne pas être arrivé plus tôt mais tes sens sont tellement aiguisés que je dois me cacher. Je devais observer ce que font tes camarades demain mais tu vas avoir la chance d’avoir ton sensei rien que pour toi.

Une petite pointe d’humour avant de continuer le vol vers le village qui ne se situait pas si loin que ça. Nous irions dans une auberge où je surveillerais Osore tandis que le médicament ferait effet et la ferait dormir à poing fermé. Lorsque je l'avais posé sur le phœnix, j'avais posé légèrement son masque sur son visage que j'avais délicatement attaché derrière sa tête. Je n'avais nulement voulu observer son visage depuis mon intervention.

Je l’avais amené jusqu’à une auberge du village le plus proche où j’avais payé une chambre pour plusieurs jours. Je l’avais installé confortablement dans un futon où j’avais dû faire sécher ses vêtements pour ne pas qu’elle attrape froid durant son sommeil. Je l’avais surveillé et j’avais pris soin de sa blessure pendant une majeur partie de la nuit. J’avais sombré dans un sommeil plus ou moins lourd gardant tout de même une oreille éveillée. Lorsqu’elle fit surface en sursaut et que des larmes se firent entendre, je repris conscience doucement, regardant mon élève affaiblit et légèrement apeuré par une sensation nouvelle. Qui l’eu crut que je percevrais cette facette de ma chère élève si solide et vigoureuse. Cela la rendait humaine, comme toute les jeunes femmes de son âge et surtout, telle une kunoichi qui connaissait la douleur qu’elle pourrait éprouver en combat. Je décidais donc de me lever, de me diriger vers elle pour remettre le futon sur elle et appuyant doucement sur ses épaules, la faisant s’allonger en tapotant au préalable sur son coussin.

Là. Ne t’inquiète pas. Ce n’est rien de grave, grâce aux connaissances que je détiens de ma mère, une médecin reconnu dans notre clan, j'ai fais ce qu'il fallait pour que tu sois sur pied dans les meilleurs délais. Par contre il va te falloir du repos. Il faut aussi que tu te nourrisse, le repas ne devrait pas tarder à arriver. Tu vas reprendre des forces et nous partirons d’ici, dans un ou deux jours. Je reste là de toute façon, tu n’as pas à t’en faire. Bois donc de ce breuvage familial pour soulager ta douleur et t’aider à te reposer.

Je lui passais de nouveau cette petite gourde de la veille. Il y avait un temps d’effet et la douleur disparaissant avant de faire venir la fatigue. On toqua à la porte et j’allais donc ouvrir où je pu voir l’aubergiste qui m’avait amené du riz en quantité et quelques morceaux de viandes que j’amenai à Osore. L’aidant à s’asseoir, je la fis manger autant qu’elle voulait, insistant si elle ne prenait que peut à manger. Posant le reste à côté du plateau, je m’adossai à une cloison proche de la blessée et dans sa ligne de vue.

J’ai croisé celui qui t’a fait ça. C’était un puissant mâle qui défendait son habitat car il avait des petits pas loin. Ce qui est certain c’est que tu n’es pas fine comme fille, il a du te sentir comme une menace. Gros comme il était, je n’aurais certainement eu aucune chance face à lui au corps à corps, même avec mes capacités de senseurs. Tu t’en es même plutôt bien sortis je pense. Lorsque tu te seras reposé, tu pourras bouger normalement, mais tu auras besoin d’aide pour bouger et d’ici deux jours tout au plus, tu pourras marcher plus ou moins normalement. Nous rentrerons à ce moment là. Pour l’instant, repose toi encore.

Mes yeux ne quittaient pas ceux d’Osore qui semblait si vulnérable ainsi allongée et blessée. Je souriais même légèrement pour réconforter cette personne. En plus un sourire permet toujours de se sentir mieux, le facteur sourire peut avoir un puissant effet sur quelqu’un d’autre.

A travers son masque, je pouvais deviner la honte et la timidité qui la rongeait à présent. Au moins je pense que la douleur devait déjà se calmer dans ce corps qui n’avait pas eu l’habitude de souffrir autant. C’est alors qu’emmitouflait dans son futon, elle enleva son masque d’ivoire afin de se regarder dans un miroir créé à l’aide de son chakra et puis elle fit apparaitre un masque couvrant juste le haut de son visage.

Cela est exacte. La fatigue, la douleur, les larmes ont souvent tendances à changer les traits de notre visage. C’est pour cela qu’il faut alors prendre soin de ce dernier et du reste du corps.

Elle refuse par la suite la plus part de la nourriture que je lui passais. Je ne força pas plus que ça. Elle avait au moins avalé un peut de riz et puis quand elle ira mieux, nul doute qu’elle videra les réserves de l’auberge. Sa prise de parole se porta ensuite sur un fait qui était sans nul doute un cas avéré. Vouloir rentrer dans le monde de la sensorialité sans même savoir les bases ou ne pas être né ainsi, est très difficile. Pourtant en tant que chasseuse, elle a une sensorialité inné, on l’appel communément l’instinct chez les animaux et l’homme. C’est sur ce point qu’elle devrait se concentrer. Plutôt que de forcer quelque chose qu’elle ne connaissait pas, elle devait parfaire ses capacités et s’aider de ce qui fait sa force déjà. Son éveil à la sensorialité était déjà quelque chose de formidable et de rapide, nul doute que c’était déjà en elle. Il fallait juste plus efficacement le diriger.

Sois toi-même Osore. Ce sera le meilleur conseil que je puisse te donner. Pour preuve, une chasseuse se trouve maitriser la sensorialité sans en être consciente. Cela s’appel l’instinct. Tu observe ta cible, tu la traque, et tu tire. Tout cela est possible grâce à un niveau basique de la sensorialité. Maitriser cette dernière te permettra de faire tout ce que tu faisais avant quand tu chassais bien plus efficacement. Pour l’instant, ton corps n’est pas habitué à capter plusieurs sources de chakra, plusieurs présences. Tu es chasseuse dans l’âme, tu n’as l’habitude que pour une seule cible. Tes maux de têtes te viennent de ta dépense en chakra nécessaire à la sensorialité qui vient affiner tes sens en permanence.

Lui souriant, lui tendant la main, j’attendais qu’elle la saisisse. J’utiliserais mon chakra pour faire un pont avec sa capacité sensorielle.

Maintenant, essaye de te concentrer sur les présences dans l’auberge. N’ai pas peur, tu utiliseras mon chakra et tu pourras ainsi peaufiner ta sensibilité sans crainte et sans migraines. Tu n’y arriveras pas du premier coup mais il faut persévérer et au moins, tu continue de t’entrainer en reposant ton corps.

Ma présence était chaleureuse et je souriais légèrement la regardant dans les yeux afin qu’elle ai confiance en moi. Elle pouvait devenir une ninja sensorielle comme on en voit peut. Elle devait garder confiance en elle et son état physique actuel n’était pas la meilleur solution pour ça.

L’observant, je l’écoutais. Elle semblait à la fois perdue et tentait de me remercier de la chose la plus normale que je venais d’accomplir la veille, celle de porter secours et de prendre soin de mon élève. Tandis qu’elle prononçait avec difficulté ces paroles, je m’apprêtais à lui répondre sauf qu’elle décida d’attraper ma main. Un coup d’électricité statique. Soudain, mon cerveau ne la vit plus réellement comme une élève mais comme une jeune femme et je fus perturbé quelques secondes à peine, le temps qu’elle reprenne ma main et souriant amusé, je finis sa phrase.

De jus, peut-être ? Ne t’en fais pas Osore, c’est normal pour moi, je te l’ai dis, maintenant que nous sommes dans la même équipe, encore plus vue que je suis ton sensei et que j’ai à ma charge ta sécurité, je me dois de vous protéger tous les trois et c’est ce que j’ai décidé, jusqu’à ce que vous puissiez prendre chacun votre envol.

La voyant rougir légèrement, ce qui ne me surprit pas entre le fait qu’elle soit à moitié malade, en sous-vêtements sous son futon et qu’elle allait tenir la main à un homme. Je lui expliquais donc ce qu’elle me demanda, en restant vague pour voir les résultats. Je sentais que mon chakra se vidait en elle et qu’elle assimilait parfaitement ce chakra qui se mélangeait parfaitement avec le sien mais elle utilisait encore le sien. Je vis à son visage qu’elle souffrait et je sentais pourquoi c’était le cas. Bloquant sa perception avec mon chakra qui atteignait chaque partie de son corps, je pris la parole, ne lâchant pas une seule seconde sa main.

Ressentir les différentes présences de l’auberge avec ton propre chakra, c’est déjà remarquable, par contre, ça fait mal oui. Cette fois-ci, je vais te guider, tu vas d’abord te concentrer sur moi et mon chakra, tu peux fermer les yeux vu que tu n’en as pas besoin. Aide-toi de ma voix si cela peut t’aider par contre. Tu me visualise et une fois fait, tu essayeras de reproduire ce qui se passe à l’intérieur de toi, afin de mélanger ton chakra à l’intérieur du mien. Par ce biais, je pourrais te montrer la perception exacte de chaque être situé dans l’auberge pour commencer. J’enlèverais cette sensation et une fois que tu es prête, tu te lance d’abord sur une personne, tu la cherche, tu la trouve et tu bloque ta perception. Tu le fais sur plusieurs personnes à la suite, tant que tu te sens capable. Logiquement, vu que nos chakras seront connectés, tu ne seras aucunement affectée physiquement et pourtant ce sera bel et bien ton esprit qui agira.

Les choses s’exécutèrent donc. J’ouvrais le passage au chakra d’Osore et lui permettre de rentrer en contact avec le mien afin d’être lié à ma sensorialité. Le reste dépendra de sa concentration. Bien sur si elle se loupe, si elle exagère, ce sera moi qui en pâtira et précision une chose, la première fois que j’enseigne la sensorialité et la première fois que je tente un mélange de chakra consentant avec une personne et de façon réciproque surtout. Sauf que ces quelques détails ne devaient pas être mentionnés, il ne fallait pas l’inquiéter d’avantage.

Elle tenta d’exécuter mes consignes mais son corps était faible, bien trop faible. Elle me regardait puis elle détourna les yeux en frémissant. Sa main était froide mais cela ne m’a pas alerté. Elle m’avait tiré légèrement vers elle et c’est là que je vis son corps clairement frissonner. Je touchai son bras pour sentir la chaleur de son corps et celui-ci était normal, peut-être un peut froid. Inquiet, j’approchais ma main dangereusement de son masque de chakra pour le faire disparaitre d’un revers de la main. Sauf que mes yeux étaient tous deux fermés pendant ce moment. Son front, comme craint était brulant. La thermostat de son corps venait d’être augmenté surement à cause de la douleur et de son passage au froid la veille. Son corps répondait en voulant augmenter la température de son corps. Il fallait faire baisser sa fièvre qui devait déjà être sacrément élevée. C’était vraiment une battante pour endurer autant de souffrance dans son corps de jeune femme. Travaillant à la sensorialité et à l’aveugle, yeux clos, j’agissais calmement et sourire réconfortant au coin des lèvres avant de lui adresser la parole.

Je suis désolé Osore mais tu es fiévreuse, je ne l’ai pas vu plus tôt, tu es sacrément solide comme fille. Je suis fier d’avoir une élève aussi endurante que toi et je m’excuse que tu ai un sensei aussi peut attentif. On reprendra notre exercice quand tu te sentiras mieux. Je reviens rapidement, essaye de fermer les yeux, mais n’utilise pas ton chakra s’il te plait.

Point positif, le breuvage que je lui avais fait boire servait également pour combattre les maux tel que la fièvre, stimulant la défense immunitaire du patient. Je me mettais donc un tissu autour du visage pour lui montrer qu’elle n’avait pas à cacher son visage vu que je me bandais moi-même les yeux. Je me levai donc et d’un pas assuré, je me dirigeai vers la salle de bain où j’imbibai une serviette d’eau froide que je pliai que j’allai poser sur le front de mon élève malade délicatement. Je trouvai une bassine que je remplis d’eau et que j’allai déposer à côté d’elle puis pris la porte de notre chambre afin de rejoindre les cuisines de l’auberge. On me donna des jus de fruits et de l’eau. Je remontai donc avec ça. En arrivant, les yeux toujours bandés, je lui changeai sa serviette humide. J’attendais en tailleur près d’elle, la tête fixant le vide, me basant sur ma sensorialité, mon ouïe et mon toucher pour bouger. Quelques heures passèrent et sa fièvre commençait déjà à bien descendre.

Bois tout de même.

Furent les rares mots que je prononçai lorsque je m’occupais d’elle, car je la fis boire à mainte reprise soit du jus de fruit, soit de l’eau. Son corps ne tarda pas à transpirer vu qu’il était devenue trop chaud par rapport au thermostat corporel. Une autre serviette humide fut utilisée pour éponger son corps et je lui donnai un breuvage exprès pour transpirer et aider son corps à transpirer. A cause de sa blessure à sa cuisse, elle ne pouvait pas prendre de bains tièdes et donc je me devais d’éponger son corps et le rafraichir avec la serviette humide. Je remplaçais encore la serviette sur son front tout en la faisant boire. Le fait de bander mes yeux n’était pas une si mauvais décision vu qu’elle je lui avais enlevé tout blocage du visage. Après tout, ce serait plus simple si elle ne portait rien mais actuellement, j’y étais obligé, sinon je la verrais en sous-vêtement et d’ailleurs, elle pouvait deviner maintenant comme je lui avais enlevé ses vêtements en me voyant bouger aisément les yeux bandés. Lorsque je sentais qu’elle était réveillé, je lui souriais et j’essayais d’être un maximum à côté d’elle. Je faisais le moins de bruit, je parlais le moins possible, il fallait qu’elle se repose.