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 Full metal hysteria [Feat Zanshi]

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Suna
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Message(#) Sujet: Full metal hysteria [Feat Zanshi] Full metal hysteria [Feat Zanshi] EmptyVen 5 Sep 2014 - 22:58

Full metal hysteria


Full metal hysteria [Feat Zanshi] Dadv

    Le son strident de l'acier scié raisonna dans tout l'atelier. Je découpai la quatorzième des quatre vingts-deux plaques nécessaires à la construction de ma machine. Puisque mon paternel osait m'interdire l'accès à son prototype, j'allais moi-même le fabriquer. Cet engouement brutal, m'avait prit au beau milieu de la nuit. Incapable de fermer l’œil par peur de revoir Blake, je mettais retournée mainte fois dans mon lit avant finir par céder à la drogue. Quitte à échapper définitivement au sommeil, autant le faire de manière radical et significative. Je n'avais pas retouchée à la cocaïne depuis ma rencontre avec Yami pour lui permettre de goûter à mon sang. Ainsi venais-je de réduire à néant quatre mois de travail sur soi en un rail de coke allègrement sniffé. Le coup de fouet qu'il m'administra fut des plus radical. Mes palpitations ainsi que mon énervement redoublèrent si bien qu'il mettait impossible de tenir en place au risque de faire une crise cardiaque. Je devais à tout prix me vider l'esprit et bouger. Qu'avais-je donc fais dans ce cas là ? Oui, au beau milieu de la nuit, j'avais quitté le manoir en cachette pour rejoindre les ateliers Saibogu situés juste à la surface des laboratoires Kenkyuujo.

    Il devait être dans les une heures du matin, lorsque je fis mon apparition dans les rues sinistres au cœurs d'une nuit noirci par un ciel de charbon. Les lampadaires diffusaient des lueurs stériles n'ayant qui n'avait que pour but de renforcer l'ambiance glauque à souhait des environs. Je n'éprouvais cependant aucune crainte à ce moment là.. Je n'en avais que faire de ce qui pouvait m'arriver. La drogue aidant, j'avais ce vigoureux et stupide sentiment d'invulnérabilité qui collait dans mes veines. Arrivée à destination j'avais constaté quant cette heure si matinal nul ne travaillait dans les ateliers. Pis encore, ils étaient fermés. Je n'en fut pas pour autant découragée, car le système de sécurité n'avait pas manqué de sauter sous mes doigts habiles. L'alarme silencieuse semblait par ailleurs ne pas avoir été déclenchée. Qu'il pouvait être bon d'être l'enfant unique du régent du clan. J'avais donc a cœur chacun des codes de sécurités de l'atelier, même celui servant à aller aux toilettes.

    Ainsi me retrouvais-je à l'intérieur y allumant une unique lampe allogène au-dessus de ma tête pour ne pas attirer l'attention. L'atelier en lui-même était découpé en plusieurs partie, la métallurgie, l’électronique, la mécanique, l'assemblage et les sceaux. Je ne mettais pas gênée pour déplacer divers meubles et caisses à outils pour constituer mon cocon personnel de travaille. J'avais pour ainsi dire pratiquement tout ce qu'il me fallait à disposition. Je me sentais encore diablement sur les nerfs. Telle une véritable pile électrique j'effectuais de rapides allés et venus dans l'atelier. J'avais alors commencé par découper plusieurs plaques de d'acier à la scie circulaire sans vraiment savoir pourquoi. Je savais juste, qu’inconsciemment, il m'en fallait au minimum quatre-vingt-deux. Mes précepteurs m'avaient toujours citée comme une petite génie dont nul ne pouvait suivre la logique, moi y comprise. Ces pauvres cinglées ignoraient de quoi il parlait. Il n'avait juste jamais connue ce petit truc appelé le « feeling » tout simplement.

    Au bout d'une demi-heure, las de trancher de la taule, j'entrepris de m'attaquer au cœur du problème savoir le moteur ! Armée d'un feutre d'ardoise je dessinai divers schémas et plans sur le tableau sans oublier d'y ajouter les principaux calcules. Le reste, je l'avais en tête. Avec tout mon remue ménage et les plans de travail déplacés je me retrouvai entourée par un véritable amas de quincaillerie et d'outil en tout genre. Le silence morne des lieux descellait une tendance certaine à me déprimer. Aussi pris-je la peine de mettre mes écouteurs dans mes oreilles afin d'y diffuser une musique pour le moins rock et galvanisante.

    ♫♪ Crack and Rock ♪♫

    Mon cœur battait si rapidement dans ma poitrine que cela m'en donnait des sueurs froides. Il m'arrivait parfois d'avoir presque l'impression que ce dernier battait aux rythmes des coups de batteries de la musique que j'écoutais. M'asseyant sur un tabouret face à un plan de travaille poussiéreux j'attrapai un paire de gants ainsi qu'un jeu de lunettes protectrices. Le tout sentait la veille odeur de renfermé et de moisissure. Sauf qu'en cet instant je n'étais plus la fille de mon père toute maniérée et délicate. Je n'avais que faire de mon apparence. Par railleur je ne portai comme tenue qu'un vulgaire et odieux short beige en plus d'une veille tunique grise dégoûtante. Ma chevelure, sévèrement renvoyée en arrière, demeurait attachée en un vieux chignon strict. Je me penchai brièvement vers un miroir crasseux situé sur le plan de travail d'en face afin d'y voir mon reflet. Cette coiffure couplée aux lunettes me donnaient de gros airs de mouches. J'étirais mes lèvres dans un sourire carnassier révélant mes dents blanches, adressant ainsi une belle grimace à mon double. Passée cette petite fantaisie je me remis au travail en empoignant un fer à soudée. Ce dernier possédait un sceau contenant une réserve de chakra katon. Je dévissai cette pseudo batterie pour ensuite insuffler ma propre affinité raiton à l'outil. Concentré à une telle intensité la chaleur de l'électricité se révélait tout aussi efficace voir plus car, il mettait possible de réguler la valeur pour faire fondre littéralement le métal selon mon gré.

    Mon jouet en mains, je commençai alors à faire fondre une dizaine de plaquette de métal pour les tordres dans des angles précis à l'aide d'une règle. Pour avoir un bon monteur fonctionnant au chakra raiton il fallait avant tout fabriquer la tour centrale qui servirait à faire tourner les galets aimantés qui généreraient l'énergie cinétique nécessaire au lancement de la machine. Au bout de plus d'une heure l'architecture de la tour commença à prendre forme à grand renfort de soudure, de vis, de câble d'acier, et de condensateurs à chakra. Le petit édifice mesurai exactement trente-sept centimètres et neuf millimètres de haut. Loin d'être terminé, il me restait encore une bonne centaine d'heure de travail pour finaliser ce premier moteur. N'appréciant guère le fuinjutsu, je décidai de m'y pencher à la toute fin. Cependant, alors que je poursuivais mon œuvre, une idée claquant violemment dans mon esprit si bien que je laissai ma tour en pause pour me consacrer à un autre type d'ouvrage. Je n'avais même pas encore fabriquée la moto que je me penchai déjà sur un kit de dynamisation pouvant potentiellement augmenté sa vitesse de façon désastreuse. Après encore une heure de travail je commençai à ressentir la fatigue peser sur moi. Aussi ne me privais-je pas d'un nouveau trait de cocaïne. Je repris le travail rechargée à bloque.

    Seul dans l'atelier sombre résonnait le crépitement de l'acier que l'on modulait et le tintement de la ferraille. En sueur jusqu'au coude, divers taches de graisses parsemaient désormais mon visage ainsi que mes vêtements. Absolument captivée par mon travail je ne pus être que prise d'un violent sursaut lorsqu'une main se posa sur mon épaule. J'effectuai un violent bond sur le côté, renversant le tabouret et lâchant le fer à soudée qui émit une série d'arc électrique avant de s'éteindre. Mon cœur battit si fort que je cru qu'il allait m'arracher la cage thoracique. J'en oubliai de respirer tant je fus saisie par la panique. J'arrachai alors les écouteurs de mes oreilles pour me rejoindre la réalité. Le volume de ces derniers étaient tellement élevé qu'on pouvait encore entendre le son se diffuser dans l'air. Au prix d'un grand effort je parvins à retrouver contenance en laissant une goulet d'air sec et poussiéreuse s'engouffrer dans mes poumons. Il mettait cependant impossible de faire cesser les spams et tremblement qui parcouraient mon corps. Redressant la tête j'avisais la personne qui se trouvait devant moi sans pouvoir la reconnaître tant étaient nombreuses les perturbations qui oscillaient mes sens.

    -Heu... Bonsoir ! Finis-je par dire avec une banalité affligeante. Je... je faisais juste un peu de bricolage et vous ?

    Je soupçonnais, du moins il me semblait, un rien, de croire qu'en cet instant, je ne pas avoir toute ma tête, mais cela demeurait encore une supposition. J'adressai mon plus beau sourire de mouche derrière mes lunettes à ce qui semblait être une interlocutrice. Mes mains gantés se croisèrent dans mon dos en un geste de fermeture instinctif.

    -Vous ne trouvez pas qu'il s'agit d'une belle nuit pour batifoler ? Dis-je à toute allure, surenchérissant alors sur mes dernières paroles.


Spoiler:


Dernière édition par Saibogu Oniri le Mar 9 Sep 2014 - 17:23, édité 2 fois
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Full metal hysteria [Feat Zanshi] Full metal hysteria [Feat Zanshi] EmptyLun 8 Sep 2014 - 23:46

L'hiver s'était annoncé. Le ciel dégagé de tout nuage, affichant sur une toile ténébreuse des milliers de têtes d'épingles étincelantes auguraient un lendemain sec et froid, tout au moins plus froid qu'en une autre saison. Ce temps était plus que supportable et très loin de l'extrême rudesse de Yuki à cette époque de l'année. Cela faisait depuis longtemps que je n'avais pas fait ça, arpenter les rues silencieuses de Suna en observant les cieux. Ce soir, je savais que rien de particulier ne se passerait et ce fut bien pour cette raison que je me retrouvais dehors à profiter du peu de calme dont je bénéficiais; ce n'était pas de trop.

J'aurais pus passer la soirée avec Kioshi, ou encore avec mon frère; mais parfois il était plus que nécessaire de savoir s'accorder du temps, de ne penser à rien d'autre qu'à soi même. On aurait pu me comparer au somnambule déambulant sans but. En effet, je n'avais à cet instant aucun objectif particulier si ce n'était de marcher et tenter d'oublier l'espace d'un instant tous les enjeux de ce monde. Cela faisait maintenant une heure que j'errais dans les rues mal éclairées du village. Sans se presser, c'était à peu prés le temps qu'il fallait pour en faire un tour presque complet. Bien sûr, je n'avais pas longé chaque ruelle non plus.

Maintenant, l'imposante silhouette du Kenkyuujo se dessinait devant moi, la lune en fond. J'observais le complexe scientifique avec une certaine curiosité. J'étais la dirigeante de ce village et pourtant je devais bien admettre que jamais ou presque auparavant je n'étais intéressée à ce lieu. Je n'étais pas une scientifique, ni un ingénieur et encore moins un inventeur comme les marionnettistes et autres Saibogu. Mais ce soir, je m'y intéressais. Je voulais de mes propres yeux voir ce qui m'étaient régulièrement retranscrits dans les rapports d'activités. Ce n'était pas parce que j'accordais un intérêt moindre à ce qui se passait ici que je n'étais pas au courant du plus infime secret...

Ainsi, j'approchais; et posai la main sur la porte. Si les Saibogu et autres habitués de cette place usaient d'un passe pour y pénétrer, moi j'usais d'un fuinjutsu. La plupart des pièces et bâtiments sensibles de ce village faisaient l'objet d'un fuinjutsu que j'avais moi même mis au point, d'un sceau empêchant quiconque de s'introduire sans y être invité. Je n'en donnais pas l'impression, mais j'aimais contrôler à peu prés tout ce qui m'entourait, et cela allait des portes aux personnes. Enfin. J'entrais dans le complexe. L'odeur n'était si différente de celle du dehors, l'air y était légèrement plus chaud et le silence y était de même, d'or.

Quelques pas dans le hall. Et ce silence apaisant fut troublé par quelques bruits lointain, comme un fracas de métal. Les canalisations du bâtiment se tordaient elles sous je le joug du temps ? Non, ce n'était pas ça. L'endroit n'était pas assez ancien. Plus j'avançais plus la résonance se précisait. Derrière cette porte où je venais de m'arrêter, le son se fit plus net, clairement audible. Quelqu'un travaillait le métal, quelqu'un martelait. Celle ci aussi je la poussais pour dévoiler l'origine de cette activité nocturne. J'entrais et observais. Là devant moi se tenait de dos une jeune femme, cheveux d'argent, sans forme. Elle portait sur elle les traces du labeur.

Je n'allais pas réprimander une personne de vouloir travailler, même en pleine nuit. De plus, cette jeune femme avait pu entrer dans le bâtiment sans en forcer la porte, elle devait donc faire partie d'un des clans autorisés à travailler ici. Cet atelier était utilisé par les Saibogu en majorité, en était elle ? Je posai une main sur son épaule. Elle sursauta, se retourna. Bafouillant quelques mots. Je l'observais, dubitative. Elle semblait excessivement joyeuse, pas fatiguée; comme dopée. Je plissais les yeux, la fixant; la dévisageant. Oui, c'était une Saibogu, son visage me parlait. J'avais plongé mon regard de braise dans le sien.

    "Je... Tout va bien ? Que fais-tu ici, à cette heure ? Comment t'appelles-tu ?"


Cette jeune femme, Saibogu très certainement au vue du fourbi derrière elle, me paraissait assez étrange. Je ne l'avais lâché du regard, mais ses pupilles dissimulées par un affreux masque de protection ne pouvaient me parler. La sueur et les tremblement qui la parcourait, par contre, me laissaient penser qu'elle était dans un état second, mais pas du même que celui que j'avais longtemps connu avec l'alcool, non, un autre que l'on atteint avec une autre substance...

    "Qu'as-tu consommé ?"


Ajoutais-je sur un ton calme mais néanmoins glacial.
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Full metal hysteria [Feat Zanshi] Full metal hysteria [Feat Zanshi] EmptyMar 9 Sep 2014 - 21:00

    La dame semblait plus qu'intriguée par ma présence. Quoi de plus normal que de croiser une jeune demoiselle s’affairer dans un atelier avec un fer à souder à trois heures du matins ? Bien qu'il me fut totalement impossible d'identifier cette personne, je savais dors et déjà que je risquai de gros ennuis à moins de trouver un moyen pour dénouer cette situation plus qu'embarrassante. Le stresse monta d'un cran. Ma gorge se noua. Je déglutis lourdement. Il mettais impossible de faire cesser ces maudits tremblements qui secouaient mon corps. Je devais avoir une sacrée allure. Pour ainsi dire, j'espérai que dans un tel état, crasseuses, pleine de sueur et avec mes fameuses lunettes mouches, il serait impossible pour mon interlocutrice de me reconnaître. Auquel cas cela risquait de signer mon arrête de mort. Je tortillai nerveusement mes bras dans mon dos, profondément gênée et mise mal à l'aise par cette situation. Elle me questionna avec une certaine interpellation dans la voix. Je devinai clairement qu'elle cherchait à desceller les tenant et aboutissant qui m'avait menée jusqu'à cette situation incongrue. Je lui répondis alors sans vraiment prendre la peine de réfléchir. Étant tellement énervée que mes réactions cognitives se faisaient du tac au tac.

    -Et bien, je viens de vous le dire, je suis en train de bricoler. Cela ne se voit donc t-il pas ? Dis-je comme si elle était la personne a plus idiot sur terre tout en tapotant du doigt le bout de mes lunettes en guise de preuve de ma bonne fois.

    Cela ne parut guère la convaincre. Bien au contraire le scepticisme dans sa voix fut renforcer lorsqu'elle me questionna sur mon identité. Cette fois-ci le mode réponse tac au tac fut brusquement mit en déroute par le système de survit que je mettais conditionner à utiliser dans ce genre de cas. En effet, lorsqu'il m'arrivait de me faire prendre ou de rencontrer un individu en situation gênante, je devais instinctivement m'inventer une identité. Je réfléchis alors à toute vitesse à un prénom d'usage que je pourrais utiliser. Malheureusement, il me sembla que la drogue vint ralentir d'une seconde trop tardive ma réponse trahissant ainsi la véracité de mes propos.

    -Heu... Kaede !! Oui c'est cela je m'appelle Kaede ! Dis-je toute fièrement avant de me rendre compte à quel point je venais d'avorter grossièrement de ma couverture.

    Il ne me restait plus qu'à passer à la suite, à savoir le plan B. Oui, il y avait toujours un plan B et il se caractérisait généralement par la fuite d'une quelconque façon. Cette fois-ci, je ne comptais pas déroger à la règle. Il me fallait partir d'ici au plus vite ! Je me rapprochai alors à pas de chat pour restituer le tabouret à sa place et attrapai ma dernière invention avant d'effectuer un bond de chat vers l'arrière. Je heurtai alors maladroitement l’armoire qui se trouvait dans mon dos renversant une flopée d'ustensiles qui tombèrent sur le sol dans un tonnerre de fracas. Je posai alors ma main devant ma bouche dans un geste de gênée, clarifiant mon visage sale d'une moue maladroite.

    -Moi ? Consommer ? Désolée, mais je ne vois absolument pas ce dont vous voulez parler. Répondis-je si rapidement que les mots dans ma bouche sonnèrent presque comme une bouillit inaudible.

    Il ne me manquait plus que cela. La dame avait des soupçons quant à mon état. Comme une idiote je ne pus m'empêcher de me gratter nerveusement le nez signe pouvant définitivement me trahir. Décidément, moi qui m'attelai jusqu'alors à un travail dont la méticulosité s'avérait quasi-parfaite, j’enchaînai désormais les bourdes à chaque action. Dans ma main droite se trouvait dès lors une part du fruit de mon labeur. En apparence cela semblait juste à un anneau d'acier constitué de tubes creux assemblés entre eux ce qui était effectivement le cas. Cependant il comportait quelques spécificités comme une micro structure interne composée de minuscules fibres ralliés par multitudes à la manière de toiles d'araignées. Si je devais quitter l'atelier en toute hâte il fallait a tout prix que j'emporte ce trophée avec moi. Lentement mais sûrement je commençai à longer l'étagère pour me glisser entre deux plans de travailles afin de m'éloigner toujours plus de ma cerbère.

    -Vous savez... Dis-je d'une voix forte qui résonna dans tout l'atelier. Vous avez sans doute raison. Il est tard. Je ferais bien d'aller me coucher. Et vous aussi. Je pense que nous pourrions nous souhaiter une bonne nuit. Concluais-je dans un sourire artificiel tiré à l'extrême.

    Toujours en rasant les surfaces je continuai lentement, mais sagement de me diriger vers la sortie. Mon interlocutrice ne me quittait pas des yeux un seul instant. Mon cœur continuait de battre à tout rompre dans ma poitrine. Je commençai à me sentir vraiment mal. Le décor oscillait autour de moi et j'avais l'infime et subtile crainte de devoir renvoyer mon dîner de la veille sur le carrelage poussiéreux de l’atelier. Avançant à tatons, sans quitter la dame un seul instant du regard, ma main se posa sur quelque chose qui céda sous mon poids. Je tombai alors lourdement à la renverse sur le côté laissant une pile d'outils se déverser sur moi. Sans même comprendre ce qui mettais arrivée je me redressai, droite comme un piquet, puis levait le bras pour signaler qu'il n'y avait pas le moindre mal.

    -Tout va bien, je ne me suis pas fais mal !Dis-je en agitant vigoureusement la main.

    Quelque chose m'éclaboussa alors au visage. Me demanda ce dont il en retournait, je baissai mon bras et agitait mes doigts sans rien distinguer de flagrant. Je retirai alors mes lunettes qui amenuisaient jusque là grandement mes capacités visuelles pour contempler mon avant bras. Je fus alors prise d'un choque monstrueux. Ce faisant je laissai alors tomber le prototype de mon invention qui heurta le sol dans un tintement métallique. Mais tout ceci était bien loin pour moi. A ce moment là toute mon attention était rivée sur l'immonde plaie qui traversait le côté de mon avant bras gauche par delà le tissu déchiré de ma tunique. La blessure était tellement ouverte et profonde que je pouvais clairement y distinguer des morceaux de muscles. Évidemment le sang coulait à flot, empourprant rapidement ma tenue avant de se déverser par terres en d'épais filets écarlates. Toute la coke que j'avais consommé jusqu'à présent inhibait la douleur de ma blessure. Seul restait cet intense frisson glacial qui me parcourait l'échine ainsi que le choque brutal de cette vision d'horreur. Je me sentis blêmir à l'extrême au point d'en avoir la tête qui me tournait plus que de raison jusqu'alors. Je fis un violent effort pour tourner mon regard vers la silhouette de la dame que je peinai à discerner.

    -En fait... Je crois que j'ai besoin d'aide.Dis-je d'une voix alarmée et sanglotante avant de tomber à genoux secouée par de moult tremblement. J'avais soudainement si froid...

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Message(#) Sujet: Re: Full metal hysteria [Feat Zanshi] Full metal hysteria [Feat Zanshi] EmptyDim 14 Sep 2014 - 19:54

Kaede, c'est ainsi qu'elle prétendait se nommer. J'avais connu une Kaede par la passé, cette jeune femme ne lui ressemblait pas vraiment. Celle que j'avais côtoyée était d'un calme à toute épreuve, elle ne dégageait aucune nervosité quelle que soit la situation. Celle qui me faisait face cette nuit semblait être l'exact opposé. Je me souvenais des paroles d'un paroles d'un homme que j'avais rencontré lors d'une mission, il disait que les prénoms déterminaient la personnalité ou tout au moins pouvaient fortement l'influencer. Malheureusement, ce vieil homme était, à l'époque, relativement fou; du coup je ne pouvais pas vraiment faire de lien. J'étais obligée, pour le moment, de la croire. Il s'agissait donc de Kaede la bricoleuse. Maintenant j'étais sûre et certaine qu'elle descendait des Saibogu. Alors, si il ne s'agissait pas de son vrai nom, je le découvrirai tout aussi rapidement qu'elle m'eut répondu sa véritable identité. En attendant, je continuais de l'écouter, de l'observer.

Le plus étrange dans tout ceci était son comportement. Elle paraissait stressée et peu sûre d'elle. Ce n'était pas ma présence qui la mettait mal à l'aise, vue qu'elle ne semblait pas m'avoir reconnue. Je suivais ses déplacements du regard tout en pivotant l'air dubitative. Pour le coup, je ne comprenais pas pourquoi elle voulait s'éclipser si rapidement, à moins qu'elle n'ait vraiment quelque chose à cacher; ce dont j'étais persuadée. Pour ce soir, je n'allais pas l'empêcher de partir ni la forcer à me révéler son nom, si celui-ci n'était pas le vrai. Non, elle aurait la surprise de recevoir un courrier le lendemain, ou plus tard dans la semaine. Le fait de ne pas connaître son identité au premier coup d'œil me fit penser que je ferai mieux d'apprendre par cœur chaque dossier, l'information était la clé du pouvoir; comme toujours. La Sunajin était presque arrivée à ses fin, la porte n'était plus qu'à quelques pas, et elle continuait son manège ridicule. Si elle voulait partir, elle n'avait qu'à le dire.

J'assistais à la scène sans bouger d'un cil. Un manque d'attention, et le meuble sur lequel elle s'était appuyée s'effondra, l'emportant au sol avec une multitude de pièces métalliques. Je sourcillais, elle se relevait assez péniblement, semblant aller bien. Mon regard fut instinctivement attiré par quelque chose que je ne connaissais que trop bien : le sang. L'un des morceaux de métal ayant accompagné la jeune femme dans sa chute était couvert de ce liquide visqueux et ô combien vital. Je cherchai alors des yeux l'endroit qui avait pu être frappé. J'avais déjà fait quelques pas vers elle, lorsqu'elle se retourna pour finalement demander de l'aide. Je voyais la plaie, sérieuse, entacher son bras gauche, les tissus l'entourant. Le sang s'écoulait abondamment. Ma première idée fut de l'emmener à l'hôpital mais ce dernier était de l'autre côté du village. Le temps de l'y emmener, elle perdrait probablement trop de sang et se retrouverait en mauvaise posture...
    "Je ne peux te déplacer dans cet état. Ta plaie doit d'abord être refermée. Sert les dents."

Je n'étais pas eseinin, je n'avais presque aucunes connaissances dans ce domaine, néanmoins je me souvenais de ce qu'avait Kenji pour stopper l'hémorragie... Brûler la plaie en profondeur afin de cautériser les vaisseaux sanguins, et empêcher l'afflux de sang dans cette partie du bras. Le souvenir de cette expérience me revint subitement, la douleur avait imprégné ma mémoire et j'espérais ne plus jamais avoir à endurer telle souffrance, enfin, le phosphore était un élément très particulier. Maintenant, c'était cette dénommée Kaede qui allait le subir. Malheureusement, aux grands maux, les grands remèdes. J'approchais ma main de la plaie. L'aura écarlate englobant paume et doigts dégageait une chaleur élevée, suffisante pour brûler la peau. Finalement, je posai la main sur la blessure béante. L'odeur de la chair humaine brûlée embauma la pièce. L'opération dura à peu prés dix secondes. Cela pouvait sembler rapide, mais lorsqu'on endure l'équivalent d'un marquage au fer blanc, cela paraît être une éternité

J'observais l'état de la blessure, ce n'était pas beau à voir mais au moins elle ne risquait plus rien à court terme. Les médecins de Suna pourrait arranger l'apparence de cette "réparation d'urgence", moi, je n'avais pas eu cette chance. La situation était, à première vue, sous contrôle. Néanmoins les tremblements qui continuaient de la parcourir posait un autre problème.
    "Je vais t'emmener à l'hôpital, Kaede. Les médecins sur place voudront savoir ce que tu as pris avant de faire quoi que ce soit, tes yeux expriment le contraire de ce que tu m'as dit. Il est temps de prendre tes responsabilités, mademoiselle Saibogu."

Ainsi laissais-je sous-entendre que j'avais compris qu'elle appartenait à ce clan, la jeune kunoichi devrait aussi comprendre qu'il me serait facile de savoir si elle ment, ou pas.
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Full metal hysteria [Feat Zanshi] Full metal hysteria [Feat Zanshi] EmptySam 20 Sep 2014 - 0:34

Momento Obliviscatur




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    Les fondations précaires sur lesquelles reposait mon esprit semblaient prêtes à s'effondrer à tout instant, mit à mal par cette plaie béante et immonde qui sillonnait ma chair. Plus que la douleur, le choc psychologique se révélait des plus brutales. Je parvenais à peine à réaliser ce qui se passait sous mes yeux. Pourtant, cela n'empêcha pas à mon subconscient de se mettre en état d'alerte. Chaque seconde qui s'écoulait me rapprochait un peu plus du malaise. Ma tête devenait lourde tandis que le décor oscillait autour de moi. De ma main indemne je tenais en tremblant mon bras blessé. Comment cela était-il possible ? Pourquoi fait-il que ceci m'arrive à moi ? Cette situation était des plus désastreuse. J'aurais tout aussi bien pus m'en aller pour ne jamais revenir ainsi toute cette histoire aurait prit fin avant même d'avoir commencée ; mais il avait fallut que je me blesse. Pauvre sotte que j'étais. A quoi pouvais-je bien jouer ? Pourquoi faisais-je tant de bavure ? Y avait-il seulement un sens à tous ces excès ? Je voulais tout simplement dormir... Me retrouver plongée dans un profond sommeil loin de ce monde là où nul chimère ne pourrait m'atteindre. Malheureusement un tel concept me paraissait hors de porté. Je ne ressentais que fébrilité et vertige mu par un intense mal être face à la douleur lancinante qui tiraillait mon bras. Le tout devenant singulièrement éprouvant. La dame, qui jusqu'alors n'avait pas bougée d'un cil, s'approcha de moi. J'eus du mal à comprendre ses paroles, mais je sus qu'elle n'annonçait rien de bon. Notamment lorsqu'il me fut question de serrer les dents.

    Mes sens étaient tant perturbés que je ne pus comprendre exactement ce qui se passait. La température sembla soudainement s'élever près de nous. Sans que je ne puisse faire quoi que ce soit elle me saisi le bras. J'eus beau m'agiter, sa poigne de fer se resserrait sur moi. Elle était d'une force redoutable comparé à la mienne. Et puis que pouvais-je tenter de faire dans mon état ? Vint alors cet événement traumatique où la douleur de ma plaie fut accompagnée par celle d'une brûlure atroce. Mes membres se crispèrent brutalement sous l'effet de la douleur. Je tentai de lutter instinctivement contre la souffrance que me procurait cette brutale cautérisation pour ne pas hurler à plein poumon. Malheureusement ma volonté était faible et la drogue ne suffisait plus à enrayer l'affliction qui parcourait mon bras. Jamais au cours de ma courte existence n'avais-je connue de pareils tourments. La souffrance était-elle que je ne pus finalement m'empêcher de pousser un cri guttural étouffé par des sanglots. Je n'avais plus le cœur à résister à quoi que ce soit. Cela me parut durer une éternité durant laquelle mon corps tout entier comme les tréfonds de mon âme s'adonnaient totalement à la perdition. Lorsque ce calvaire cessa enfin de lourdes perles salines ruisselaient le long de mes joues jusqu'à tomber depuis mon menton sur le sol poussiéreux. J'étais littéralement en larme et en sueur. Il m'était impossible de ressentir mon bras tant la douleur avait finit par l'engourdir. Je ne voyais pratiquement plus rien à causes des vertiges qui semblait m’assaillir de toute part.
    De ma main valide je passai nerveusement mes doigts dans ma chevelure suintante. Je sentis l'attache maintenant ma queue de cheval se défaire laissant retomber mes mèches sur mes épaules, exhibant ainsi le troue dans mon cuir chevelu. Des sueurs froides me parcouraient le long de l'échine. La nausée me saisit le ventre si bien que je crus m'apprêter à vomir à tout instant. Mon corps oscillait de gauche à droite. Je n'avais pratiquement plus la force de me tenir à genou.

    Me tenant toujours par le bras, ma tortionnaire s'adressa de nouveau à moi. Je n'entendis pas en détail ses dires, mais les devinaient aisément. La simple entente du mot «  hôpital » suscita en moi un relent de panique qui galvanisa mon corps chancelant. Alors qu'elle cherchait à me relever pour m'entraîner à l'extérieur je saisi brutalement son poignet tenant ma main droite avec mon bras gauche meurtri. Serrant alors, la douleur fut si intense qu'elle manqua de m'arracher un nouveau hurlement.

    -Non... je... je vous en supplie... pas l'hôpital... Parvins-je à balbutier péniblement.

    Mon cœur tambourinait si fort dans ma poitrine qu'il me drainait le peu d'énergie restante. La peur se transforma en gouffre qui creusa ma poitrine si bien que je ne parvenais, dès lors, plus à respirer. Mes yeux se perdaient dans le vide. Je m'adressai à cette dame en la discernant à peine. Non, je ne voulais pas qu'elle m’emmène. Surtout pas, tout, mais pas cela... S'il venait à être au courant de toute cette histoire,s'en serait finit de moi, définitivement. Alors je pourrais dire adieu à tout. Ma vie, ma liberté, j'allais absolument tout perdre... Ce simple constat acheva de m'enliser dans les tréfonds de la détresse. Je tentai de lui adresser à nouveau la parole faisant par l'occasion usage du peu d'oxygène qu'il me restait dans les poumons.

    -Pi.. Pitié... Il va me faire du mal... pitié... Répétais-je en désespoir de cause, la suppliant à genoux de tout mon être alors que mon bras restait fermement enserré dans sa poigne.

    Brisée par les spasmes et les tremblements le désordre chaotique interne s'ensuivant de l'euphorie des stupéfiants écrasa mon esprit entre divers étaux calamiteux. Mon cœur continuait de battre à tout rompre. Je ne savais que faire et ne parvenait plus à penser. Ma vue se troubla de plus en plus jusqu'à ce qu'un voile blanc vienne se poser sur mes yeux. Mes muscles cédèrent sous la pression, mon cerveau aussi. Alors il ne fut plus qu'ombre et silence. L'âme vidée de tous ces maux, durant l'espace d'un instant, j'écoutai les psaumes lugubres que me susurrait Morphée alors que mon cœur versatile s'abandonnait aux affres de la déraisons, loin, au fin fond des ténèbres...


Dernière édition par Saibogu Oniri le Ven 3 Oct 2014 - 17:29, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Full metal hysteria [Feat Zanshi] Full metal hysteria [Feat Zanshi] EmptyMar 30 Sep 2014 - 1:40

La jeune femme sous emprise d'une substance pour le moment inconnue semblait tenir le choc face à cette cautérisation sauvage. Elle faisait preuve d'un courage honorable, ou presque. En effet, je me doutais que son état second lui permettait de ne pas tourner de l'œil. Je me doutais aussi que cet état outre d'être dû à l'ingestion de produits illicites devait trouver ses origines dans un problème plus profond. Pour ma part ce fut le meurtre, de mes propres mains, de ma sœur et de celui que je considérais comme mon âme-sœur à l'époque; en plus de mon agression envers mon propre village. Malgré ma position dans le village j'étais certainement la plus mal placée pour la juger, pour lui faire des reproches et dans ces moments là ce n'était pas non plus ce-dont nous avions le plus besoin. Une épaule sur laquelle s'appuyer, une oreille à laquelle parler s'avérait plus utile, plus propice à la résolution ou tout au moins l'apaisement des maux.

Enfin, pour l'heure il y avait d'autres maux à calmer, plus urgents que les états d'âme. Je m'apprêtais à la relever pour la conduire vers des personnes plus compétentes lorsque la bricoleuse de la nuit eut une réaction à laquelle je ne m'attendais. Contrairement à la plupart des êtres censés de ce monde ayant subit une blessure semblant si grave, elle; elle refusa simplement que je la conduise au dispensaire. Le mot hôpital sembla soudainement la plonger dans un désespoir sincère. Quelque chose l'effrayait, ou plutôt quelqu'un. J'avais l'intime conviction que tout ce qui avait cheminé jusqu'ici, jusqu'à cette situation; était lié d'une façon ou d'une autre.

Etant loin de l'image que l'on veut bien me donner, quelqu'un de sadique à ses heures perdues, je décidai de lui accorder un genre de bénéfice du doute. Néanmoins à cette demande j'avais une condition à imposer. Kaede, sous l'effet de ses stupéfiants, s'ils en étaient; ne m'avait pas reconnu et cela m'importait peu au final; mais moi, je voulais savoir à qui je parlais. Kaede... Ce prénom me semblait être factice, autant que sa réaction lors de mon arrivée dans l'atelier. Un mensonge vite trouvé pour tenter de dissimuler une identité... Certes, si elle avait eu face à elle une autre personne, cela aurait pu fonctionner; et encore. Mais face à moi... J'aurais fini tôt ou tard par connaître son prénom que cela soit en parcourant un dossier ou en la convoquant dans mon bureau.

Ainsi par la requête que j'allais formuler je lui permettais de ne pas plus se couvrir de honte que ne le fait déjà cette situation; bien que la honte soit à cet instant le cadet de ses soucis. Cependant, un autre problème se profilait. Comment pourrait elle être soignée si je ne l'emmenais pas à l'hôpital ? Je n'avais que de très vagues connaissances sur le sujet malheureusement. Enfin, pour le moment elle paraissait aller mieux, même si cela restait un grand mot. Le sang ne coulait plus, elle retrouvait un peu son calme; à peu de chose prés; son pronostic vital n'était finalement peut-être pas engagé. J'attrapai un gobelet qui trainait là, un reste d'eau semblant potable y reposait encore. Dans ma main, le récipient se remplit comme par magie. Une petite tape sur la joue pour qu'elle reprenne ses esprits et je lui tendis, elle devait boire.

    "Tu pourras te reposer dans un instant."


Une courte réflexion et finalement je lui apportai la réponse qu'elle espérait plus que tout; compte tenu de son désespoir. Une réponse oui, et une requête qu'elle ne pourrait rejeter. Si j'allais dans son sens, elle devait aussi aller dans le mien; simple principe d'échange équitable, bien que j'étais probablement en position d'exiger plus.

    "Les médecins de Suna ne te feront aucun mal, mais je ne te forcerai pas à aller à l'hôpital si c'est ce que tu veux. Sans autres soins, tu porteras cette brûlure jusqu'à... longtemps. Bien, maintenant je voudrai connaître ton prénom. Je finirai par le découvrir, donc autant me faire gagner du temps. Tu peux bien sûr me mentir, encore... Mais mon travail, c'est de savoir ce genre de chose... Donc.."


Je fis exprès de ne pas relever la seconde phrase qu'elle avait prononcé, j'avais bien compris sa signification aussi vague puisse-t-elle être; ou tout au moins je fis semblant de ne pas avoir compris... Mais, chaque chose en son temps.
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Message(#) Sujet: Re: Full metal hysteria [Feat Zanshi] Full metal hysteria [Feat Zanshi] EmptyVen 3 Oct 2014 - 18:25

Music ♫:

    De minuscules tapes me tirèrent un tant soit peu de ma torpeur. J'éprouvais tant de difficultés à garder les yeux ouverts qu'il m'était à peine possible d'entrouvrir les paupières. En proie aux vertiges et aux frissons, j'avais l'impression que mon esprit flottait dans l'air en dehors de mon corps. Je n'éprouvai plus aucune sensation et ne parvenait à savoir si je me tenais assise ou allongée. Le peu de vision que m'octroyaient mes yeux injectés de sang se présentait comme une épaisse brume floutant et faisant osciller l'environnement autour de moi. Ma bouche était tellement sèche que je parvenais péniblement à humecter.

    Ma respiration n'était rien de plus qu'un long râle silencieux. Je voulais que tout cela cesse sur le champ, je voulais dormir, mais une personne m'en empêchait. Malgré la confusion de mes sens j'arrivais à ressentir sa présence. Elle se trouvait là, près de moi. Elle souleva mon corps inerte en prenant dans ses bras afin de porter quelque chose à mes lèvres. J'ouvris ma bouche desséchée pour laisser le liquide jouvençal couler. Il me parut d'une fadeur sans nom et me donnait l'impression d'ingurgiter du plâtre. Je fus parcouru par une série de toussotement en avalant de travers qui m'arrachèrent la gorge. Ce réflexe des plus banal eut pour effet de m'épuiser encore davantage.

    Avisant ses traits comme je le pus, je remarquai que ses lèvres bougeaient. Elle essayait de me parler, ou plutôt de me demander une chose. Malheureusement le son de sa voix n'était qu'une bouillit de chuchotement face à l'orchestre de bourdonnements incessants qui assaillaient mon crâne. Malgré cela, au fond de moi, je compris ce qu'elle cherchait à savoir. A cet instant même je me demandais si cela avait encore une quelconque importance de vouloir cacher mon identité. Mais cela valait-il la peine? Dans mon état actuel je n'étais plus vraiment à même de réfléchir aussi laissais-je couler la vérité du bord de mes lèvres. Peut-être était-il temps d'arrêter tous ces faux semblants. D'arrêter toutes ces conneries...

    -Oni..ri...Oni... Parvins-je tant bien que mal à balbutier.

    J'avais l'impression qu'un poids s'était échappé de ma bouche en même temps que mon prénom ainsi que le peu de force qu'il me restait. J'ignorai qui était cette personne, mais elle était là pour moi. Voici tout ce qui comptait à mes yeux. Un flash assaillit alors mon esprit. Ou plutôt s'agissait-il d'une image. Oui, je l'a reconnue. Il s'agissait bien d'elle. A cette pensée un sourire s'étira sur mes lèvres décharnées. Cela faisait si longtemps que ne nous étions pas vue. Tant d'années s'étaient écoulées depuis si bien que je n'avais qu'un vague souvenir d'elle. Mais je ne lui en voulais pas. A présent elle était-là. Elle était revenue pour moi et cela suffisait à mon bonheur. Les émotions m'envahirent et je sentis une larme couler le long de ma joue. Oui, si longtemps... J'avais l'impression de refaire un bon dans le passé... Quand nous étions tous ensembles. Lorsque nous étions heureux.

    -Maman ? Prononçais-je un ultime murmure.

    Je sentis ma conscience partir se réfugier dans les tréfonds de mon être. Dormir... Je voulais dormir entre ces bras... Ne plus penser à rien. N'avoir plus rien à craindre. Elle était-là...
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Message(#) Sujet: Re: Full metal hysteria [Feat Zanshi] Full metal hysteria [Feat Zanshi] EmptyLun 13 Oct 2014 - 19:27

La jeune Saibogu était dans un état assez lamentable. Entre les substances absorbées, sa blessure et les soins limites rudimentaires que je lui avais prodigué c'était un miracle qu'elle se soit réveillée pour prononcer ces quelques mots. Oniri. Ce nom me disait quelque chose. Je ne pouvais pas dire que je connaissais parfaitement tous les ninjas de Suna, mais les informations dont je disposais m'y aidaient déjà un peu. Même si je ne les connaissais pas tous personnellement il y avait certains noms qui ressortaient d'entre les autres. Oniri, il me semblait que la fille du chef de son clan se nommait ainsi, combien pouvait il y avoir de chance pour que deux Oniri appartenant à ce clan vivent à Suna ? Ce n'était pas une coïncidence.

Maintenant que je disposais de cette information, je pouvais plus aisément faire la relation entre ce qu'elle m'avait dit et son état. Enfin, ce n'était qu'une supposition, mais je savais le leader des Saibogu assez caractériel et prompt à prendre les choses en main, au sens figuré. Un homme sous pression constante et nerveux comme la plupart des autres de leur famille. Je me demandais si Satoshi pouvait "partager" son état avec sa fille, avec Oniri; le lui faire subir d'une quelconques façons. On en arrivait à une telle situation sans élément déclencheur, j'étais sans doute l'une des mieux placées pour en parler...

Avant de replonger dans l'inconscient -que j'espérais ne pas être un coma, sait on jamais- elle prononça un dernier mot, décomposé. La relation qu'elle avait établi entre moi et cette personne me surpris. Elle devait vraiment aller mal. Mais ce simple mot fut pour moi une source d'information importante, ça mère me ressemblait peut-être, ou alors elle exprimait un désir si fort de la revoir qu'elle faisait l'amalgame avec moi. Un délire lié à son état comme j'ai pu en vivre... Etrangement je me voyais en elle un an plus tôt, une projection involontaire qui me mettait mal à l'aise. J'étais une personne empreinte d'une forte empathie même si elle avait tendance à s'estomper avec le temps, me rendant un peu plus chaque jour insensible.

Voilà, elle était repartie. Un court soupire, je me demandais ce que j'allais faire d'elle. La laisser ici était hors de question, je ne voulais pas que ce qui pourrait lui arriver me reste sur la conscience; peut être étais-je encore trop sensible à certaines choses. La jeune femme ne voulait pas se rendre à l'hôpital pour une raison que j'avais du mal à saisir alors je ne voyais qu'un seul endroit où l'emmener : chez moi. Je fis alors apparaître un clone qui souleva délicatement le corps inerte de la Saibogu et nous sortîmes de cet atelier, puis du complexe scientifique. Il faisait encore nuit, il devait être trois ou peut être quatre heure du matin.

Quelques mètres, quelques rues désertes et nous arrivâmes à mes appartements, une maison proche du palais, sans excentricité, simple. Un tour de clef, la porte s'ouvrit et ma copie alla déposer Oniri sur le sofa en toile noire avant de disparaître. Sans un bruit, je m'asseyais dans un siège en face et la fixais. Comme si le simple fait de l'observer allait me révéler la plupart de ses secrets.. Après quelques minutes, même si je pensais ne pas avoir fait trop de bruit, j'entendis des pas dans la maison, le planché de l'étage craqua, m'annonçant qu'il allait arriver. Maintenant les escaliers, et sa chevelure flamboyante apparut. Nos regards se croisèrent, il avait l'air embrumé du réveil imprévu. Il s'approcha en se frottant le crâne, se recoiffa même s'il n'en avait pas besoin et m'adressa la parole.

    "Tu es déjà réveillée ?"
    "Ha... Je ne me suis pas couchée j'avais..."
    "L'esprit occupé je vois. Hum... Qui est ce ?"
    "Saibogu Oniri."
    "Oh... Et..."
    "T'occupes, disons que c'est une aide temporaire."
    "Bon... Je vais me recoucher, tu devrais dormir, Zanshi."
    "Oué, j'y penserai."


Dis-je en regardant la jeune femme allongée et son bras blessé alors qu'il repartait se coucher...
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Message(#) Sujet: Re: Full metal hysteria [Feat Zanshi] Full metal hysteria [Feat Zanshi] EmptyMer 15 Oct 2014 - 13:08

Delirium



Music ♫:

    Après une période incertaine passée à voguer dans le néant mes yeux vinrent finalement à s'ouvrir. Où était-je ? La pièce semblait parallèlement plongée dans une semi pénombre. Tout me semblait si flou, si fade, si indicible. Je parvenais à peine à distinguer les formes qui m'entouraient. Chaque chose, chaque objet me semblaient infiniment lointain. Comme si mon âme s'était détachée de mon corps pour flotter dans les environs, oscillant tantôt entre rêve, illusion et réalité. Je me sentais tel un poids mort, incapable de bouger le petit doigts. C'était à peine s'il m'était permit de cligner de mes paupières à demi-closes. L'univers tout autour se moi était en perpétuel mouvement, se tirant, se tordant dans tous les sens et de maintes façon pour finalement se remettre en place avant de reprendre son manège discontinu.

    Autant l'aurais-je voulus, il m'aurait été impossible de me rappeler ce que je faisais ici. Mais, je n'en avais même pas la volonté. J'avais cette étrange impression de ne plus vraiment exister, de mettre littéralement dissoute dans mon environnement. Cette expression de flottement avait quelque chose d'agréable, mais en même temps de terriblement angoissante.

    Évidemment, il fallait qu'il montre le bout de son nez. N'allait-il donc jamais me laisser tranquille ? J'aurai temps souhaitée pouvoir dormir en paix, mais le rêve perdu qu'il incarnait ne cessait de me rattraper tel un cauchemar on ne peut plus réel...

    -Ça y est ma petite, tu commences enfin à toucher le fond !

    Blake ! Toujours égal à lui-même... Il se tenait-là, accroupi juste à côté de moi. Ses lunettes reposaient dans l'encolure de sa veste, laissant ses yeux fantomatiques me fixer avec intensité. Un sourire nonchalant pendait à ses lèvre en même temps que sa cigarette. Je m'efforçai un peu plus d'ouvrir les paupières en vain, me contentant alors de tourner les yeux dans sa direction.

    -Il semblerait que j'y sois finalement parvenu mon cher Blake...

    Dis-je avec une certaine ironie d'une voix rappeuse avec ma gorge totalement desséchée. Il m'adressa un nouveau sourire plus conciliant cette fois comme s'il éprouvait une certaine pitié à mon égard.

    -Et que comptes-tu faire à présent ? M’interrogeât-il.

    Sa question me fit lâcher un rire étouffer.

    -Comme si tu ne connaissais pas la réponse...
    -Tu pourrais tout aussi bien continuer de creuser ou alors prendre appuie pour remonter.
    -Je ne sais pas ce que je veux vraiment... Mon nindo, probablement...

    Oui, c'était cela, la destruction était un remède à tous les mots. Dans le cas présent, je ne faisais que m'autodétruire. Lentement mais sûrement j'en venais à tout perdre.

    -C'est peut-être la bonne solution. Dit-il avec ironie.
    -Oui, ce n'est que lorsque j'aurais tout perdu que je deviendrais libre de faire ce que je veux...
    -Malheureusement ma chère tu n'y arriveras pas. Le coût de la liberté est exorbitant. Et tu n'es pas prête à en payer le prix...
    -Sans doute... Peut-être un jour... Je ne sais pas... Je ne veux pas savoir...

    Il disparu. J'étais enfin tranquille. J'allais pouvoir dormir. M’apprêtant à sombrer une fois de plus dans l'ombre de l'inconscience, une ombre attirant soudainement mon attention. Par je ne sais quel miracle je parvins à tourner la tête dans sa direction. Il ne s'agissait que d'une silhouette fantomatique de plus parmi les ombres. Pourtant cela ne m'empêcha pas de la reconnaître au premier coup d’œil. Cela me rassurait tant de l'avoir à mes côtés. Je me demandai si elle avait entendu quoique ce soit de ma conversation avec Blake... Mes lèvres desséchée s'étirèrent dans un sourire à son encontre. Ma gorge continuait de me brûler, j'avais terriblement soif...

    -Maman, s'il te plaît. Tu peux m'apporter un verre d'eau ?

    A peine eus-je le temps de terminer ma phrase que je sombrai à nouveau dans l’inconscience. Quand je repris mes esprits je pus apercevoir les lueurs de l'aube filtrer au travers des volets fermés... Quelqu'un se tenait à côté de moi...
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Message(#) Sujet: Re: Full metal hysteria [Feat Zanshi] Full metal hysteria [Feat Zanshi] EmptyJeu 16 Oct 2014 - 3:21

J'observais l'heure qu'affichait la vieille horloge gravée que j'avais récupérée à Kusa, dans mon ancienne maison. Cela faisait déjà une heure que je veillais sur la jeune femme que j'avais, tel un chien blessé, recueillie au sein de mon foyer. Dehors il faisait toujours noir mais je ne doutais pas que le jour poindrait bientôt. La fatigue me gagnait finalement, lentement, mais sûrement. Mon esprit ne fonctionnait plus vraiment, en effet je ne pensais à rien de particulier, pour une fois rien encombrait mes pensées. Je me frottai les yeux, comme pour me maintenir éveillée, mais rien y faisait; même les Kazekage avait besoin de dormir. Ainsi, ne pouvant plus lutter contre Morphée, je m'assoupis; glissant vers le sommeil sans tenter de le feindre.

Ses cheveux écarlates plus que roux couvraient son visage dissimulé dans la pénombre. Son souffle était léger mais régulier, sans accroc, silencieux. Son sommeil semblait de pierre, mais comme le reste il ne s'agissait là que d'une apparence. Ce fut plusieurs dizaines de minutes plus tard qu'elle fut réveillée par des bruits. Ses yeux s'ouvrirent en un éclair, son regard se posa instinctivement sur le source de cette gêne. Elle remit sa chevelure en place, aussi que l'on puisse le faire au sortant du sommeil. L'Ecarlate voyait les lèvres de la jeune Saibogu remuer et émettre quelques sons, non, pas quelques sons; des phrases complètes.

Je me redressai, l'observant toujours à la lueur des premiers rayons d'un soleil nouveau. Je l'écoutais avec une attention particulière, ne comprenant pas tout ce qu'elle racontait. Je retins chacun de ses mots sans faire le tri. Un prénom, un nindo, une envie... Oui, quelque part nous nous ressemblions; cependant j'étais assez loin de me douter qu'une aussi jeune fille, genin, puisse traverser quelque chose de semblable à ce que j'avais vécu; c'était assez surprenant. Mais ce qui me surprit le plus fut sans doute, une nouvelle fois, sa dernière phrase. En fait, elle devait rêver et confondre ce qui l'entourait avec ses désirs. Ça je l'avais compris : elle devait profondément souhaiter que sa mère soit là, à ses côtés. Manque de chance, j'étais certainement très loin d'une quelconque figure maternelle, et encore moins la sienne.

Je ne fus pas la seule que les mots d'Oniri réveillèrent. Mon frère Anseï fut alerté par ses bruits, aussi lointain fussent ils. Il arriva silencieusement, je ne l'avais pas entendu venir. Nous nous ressemblions nous aussi, et pas que physiquement. Il avait le sommeil aussi léger que le mien. Nous dormions tous deux à poings fermés, profondément mais la moindre interférence avec le silence, avec même peut être la température de la pièce, pouvait nous extirper de notre sommeil. Il m'observa, me demandant en chuchotant ce qui se passait ici. Je lui fis signe que tout allait bien et lui demandai de déposer sur la table une verre d'eau. Il le fit rapidement, et dans un bougonnement retourna à l'étage pour se coucher.

Aussitôt eut il disparu que je repris ma place dans le fauteuil, mes paupières retombèrent lourdement. Je savais qu'il me restait encore deux ou trois heures avant de devoir me rendre au palais. J'avais encore tellement de travail qui m'attendait là-bas. Quant à elle, je ne savais pas si elle avait quelque chose à faire ce jour, enfin; ce n'était pas si important. Un genin pouvait se permettre une absence, alors qu'un Kazekage... Néanmoins lorsqu'elle serait rétablie, il serait l'heure des éclaircissements sur ce qui s'était passé cette nuit. Maintenant que j'avais son prénom, son nom; elle ne pouvait plus m'échapper. Pour l'heure, je sombrais à nouveau dans les abysses du sommeil...

J'ouvris les yeux quelques heures plus tard. Il faisait pleinement jour. Sans faire attention au sofa devant moi, je vis le verre vide et aussitôt fixai l'horloge. Elle indiquait dix heures du matin. Mon cœur accéléra subitement, je n'avais plus le temps de rien, je me levai, et quittai la maison...

Spoiler:

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Message(#) Sujet: Re: Full metal hysteria [Feat Zanshi] Full metal hysteria [Feat Zanshi] EmptySam 18 Oct 2014 - 10:47

    Je me laissai noyer par le sommeil et les sombres songes vinrent bouleverser ma quiétude chimérique. On y retrouvait la mort, le sang, le désespoir, cette cage d'or et puis cette horizon incertaine. A jamais désireuse d'arpenter ses immenses étendues, à jamais condamnée à les contempler depuis ma prison. Lorsque je repris connaissance, ce fut dans un léger soubresaut. L'air s'engouffra dans mes poumons. Il me parut si fade que j'eus l'impression de respirer des résidus de plâtre. Ma gorge ainsi que ma bouche étaient tellement desséchées qu'il m'était impossible de l'humecter. Des rayons de lumière traversaient les battants d'une fenêtre close. Ceci attirèrent aussitôt mon attention. Je vis alors une femme, immobile, assise sur un canapé juste en face de moi. Elle semblait dormir et gardait son visage voilé par un rideau de cheveux. Je remarquai aussi le verre d'eau posé sur la table basse juste en face de moi. Sans chercher à savoir à qui il était destiné, je décidai de m'en emparer. Voulant l'attraper en tendant mon bras gauche, je fus rapidement rappelée à l'ordre par une vive douleur qui m'élança. Je réprimai un soupir plaintif et tendais mon autre bras pour me saisir du verre. Je bus lentement, très lentement. Chaque gorgée s'avérait douloureuse à avaler, mais cela me fit le plus grand bien. J'en aurais volontiers bus un autre néanmoins je me sentais déjà un peu mieux. Encore épuisée par la fatigue, j'étais incapable de méditer sur la raison du pourquoi et du comment. Les lieux où je me trouvais m'importaient peu tout comme cette inconnue qui veillait en face de moi. Tout ce que je désirai en cet instant étant de continuer de me reposer. Je voulais dormir, encore un peu. Reprendre des forces puis m'en aller d'ici.

    Lorsque je me réveillai une fois encore, la journée semblait clairement avancée de part les épais rayons qui continuaient toujours de traverser la fenêtre. Encore à bout de force, il fallut qu'un certain temps ne s'écoule avant que je ne parvienne à prendre pleinement conscience de moi-même. J'ouvris les yeux et tentai de me relever. Comme je l'avais si bien oublié, la blessure sur mon bras ne se permit de me remettre les idées en place pour peu que cela soit possible. Je nageai en pleine confusion. Les lieux qui m'entouraient m'étaient totalement inconnue. J'ignorai à proprement dit où est-ce que je me trouvais ainsi que ce que j'y faisais. Attirée par le tic-tac de l’horloge je réalisai qu'il était bientôt quinze heure. J'avais donc dormis une bonne partie de la journée et celle-ci commençait lentement à s'achever. Un bref rapide coup d’œil au siège en face de moi me fit comprendre qu'elle ne se trouvait plus là. Je pensais « Elle » car je ne gardais aucun souvenir de sa personne. Elle demeurait pour-moi une illustre inconnue. Il me fallut faire un grand effort de volonté pour me remémorer les événements de la veille. Des souvenirs flous circulaient dans ma tête. Il s'était passé quelque chose alors que je travaillais au Kenkyujoo. Une blessure, de la souffrance, de la peur... Rappeler à moi toutes émotions accéléra mon rythme cardiaque. Une boule se forma dans ma gorge sans que je sache pourquoi.

    Je pus constater avec effarement l’ignoble et douloureuse marque de cautérisation qui me traversait l'avant-bras. Cette marque de mutilation resterait présente, à jamais gravée dans ma chair. Je ne supportais pas cette idée. Elle me renvoyai indirectement à tout ce pourquoi je souffrais en silence. Prise d'un vertige, je dus prendre appuie sur le canapé afin de ne pas m'effondrer. Aussi compris-je que je ne pouvais me permettre de rester ici. Pour ainsi dire, je ne voulais pas y rester un instant de plus. D'une démarche mal assurée, je tentais de rejoindre la porte. Me saisissant de la poignet, je me ravisai un instant en pensant que je ne pouvais me permettre de partir de la sorte. Mes souvenir de la veille demeurait confus, je n'avais que des brides, des sensations, des images qui me traversaient l'esprit. Cependant, je devais reconnaissance en cette femme. Souhaitant ne plus jamais la revoir, de part ce qui avait pus se passer. J'attrapais tout de même un stylo ainsi qu'une feuille trouvés au hasard dans ces appartements, y griffonna le mot : Merci, en lettre calligraphier. Cela paraissait bien maigre à côté de tout ce qu'elle avait sans doute fait pour-moi, mais dans l'état actuel des choses je ne pouvais lui offrir mieux. J'espérai néanmoins que ce simple mot suffirait à lui transmettre toute ma reconnaissance. Ce faisant, je laissai la missive sur la table puis m'en allait d'une démarche fébrile. Les rayons du soleil agressèrent mes yeux et provoquèrent une violente migraine qui me vrilla le crâne. Me tenant la tête de ma main valide j'entrepris le trajet retour jusqu'à la maison...
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Full metal hysteria [Feat Zanshi]

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