Kirigaya Asuna a écrit:

Aloha ;

Bakusho Miae & Tsukiyo Koémi :

Vous êtes envoyé pour aider une boite de nuit. En effet, un homme très riche et très influent sera présent lors d'une soirée spéciale " culotte rose ". Vous devrez donc porter ces sympathiques vêtements mais surtout devenir de très bonne stripteaseuse. Votre démarche sexy et vos atouts féminins vous seront demandés.

Bonne chance !

Ceci est une mission, si si !

Son sourcil remontait bientôt si haut qu’on aurait pu croire qu’il allait se décrocher...

-C’est une blague?...

En X temps de carrière -sans jeu de mot-, jamais au grand jamais il n’avait été question de vendre ses fesses, car après tout en lisant bien l’ordre de mission, c’était bien le cas non. Kumo capitale des reines des âmes seules...? La brune en restait toute chose, déjà pour une raison évidente... Elle n’avait pas les dit «arguments» neccessaires à exposer. Bande de chiens de kumojins bureautrates va ! C’était d’une cruauté sans faille ! Et déjà elle envisageait tous les cas de figures pour sa fuite après l’attentat qui ferait exploser la tour Kage qui avait validé ça...

Amère devant son miroir, voilà plus d’une heure qu’elle reluquait ses propres fesses dans un micro-tissu rose fushia qui ne les flattait pas le moins du monde. Elle soupira à plusieurs reprise en les pinçant et les étirant de part et d’autres plusieurs fois... Aucune possibilité de tricher sur ce coup-là...

-Qu’ils soient tous bouffé par des cafards après s’être éttoufé avec un morceau de sucré dans leur thé ces esp’ de |||censuré|||...

Une longue heure de jurons s’en suivaient encore, avant que finalement le partie fut pris pour un henge... Ils payaient rien pour attendre. Contrairement aux clients de l’établissement où elle finissait par se rendre, avec une humeur à faire fuir le plus doux des papillons de l’île des bisousnours...

-Le premier qui m’éffleure, je lui fais exploser la main ou quoi se soit d’autre.

C’était à prendre au sens figuré... Et ça donnait le «la» au patron des lieux très vite plus très convaincu du choix de la kunoichi pour la mission...

-Tu sais danser, enfin te trémousser au moins...?

Un suicidaire. Ses mains se tendaient en avant pour l’étrangler quand très vite, des remarques peu avisées les attiraient ailleurs, le fourbe en profitait pour s’esquiver... Et déjà plus que lassée de ce qu’il l’attendait ici, la brune finissait par demander la bonne nouvelle, enfin c’était vite dit...

-Où est Koémi?
-Qui...?
-Ma coéquipière !
-Oh, peut-être au vestiaire, en bas de l’escalier au fond à droite, puis à gauche après la porte bleue...

Cela continuait... malheureusement et un quart d’heure plus tard, la Bakushô semblait croire être arrivée à bon port... Elle aurait préféré se creuver les yeux que voir ça... Un homme en femme ou deux... trois, en fait non, il ne s’agissait que de dames aux goûts douteux ou alors son premier instinct avait raison... PEU IMPORTE ! Elle referma la porte aussitôt en se plaquant sur cette dernière, retenant fermement la poignée de peur qu’elle ne se ré-ouvre. Longue respiration... Courage, on avait connu pire non?... Un instant elle pensait à la gamine seule ici si ça se trouvait et son sang ne fit qu’un tour !

-KOEMI?! Où tu es ?!

Le premier qui... elle ne voulait pas y penser...

Elle allait tout casser... En commençant par la tête d’un crétin assez débile pour envoyer une gamine ici. Une Bakushô au bord de l’explosion ce n’est pas si exceptionnelle que ça hein? La situation était différente, allez savoir quel était cet élan en elle qu’elle ne connaissait pas qui la mettait si hors d’elle, car le pire... Miaë n’avait plus un instant penser à elle-même.... Troublant. A son tour la Bakushô entourait la petite/devenue grande de ses bras pour resserrer une étreinte au contact d’un corps retenant tant bien que mal ses temblements. La brune fit genre de rien. Elles étaient kunoichi après tout et ce n’était pas le moins de rappeler à la gamine justement qu’elle en était une.

-Quel enthousiasme ! Moi aussi je suis contente de te voir, cette mission me donne une boule au ventre... Je pense que j’aurais préféré être en première ligne sur un front face à une armée de furyou additionné à des milliers de centaines de Kirijins...

Toujours plus.

-Je vois que tu te mets déjà dans le bain... J’ai mis ton parfum tu sens?...

Ce qui ne la rassurait tellement pas, pour peu on aurait pu croire que notre Boumboum-Lady culpabilisait d’être restée si longtemps devant son miroir en étant son centre du monde... L’aînée ajustait sa respiration un coeur battant à la chamade difficilement camoufable avec cette proximité, peu importe, un instant ses yeux se fermaient et son esprit tordu mettait en revu les solutions... Même les plus extrêmes.

-Dis moi... ça a été pour toi d’arriver jusqu’ici?

Pas sûre qu’elle souhaitait avoir la réponse, ce n’était que quand sa cadette se sentait prête à lâcher son emprise que Miaë en fit autant, elle déposa sa saccoche qu’elle examina longtemps avant de faire son choix, dire qu’elle avait prévu de se descendre une bouteille et vite oubliée tout ça. L’idée lui semblait comprise, pas question de perdre sa raison avec un agneau au milieu des loups ! C’était une punition qu’on lui infligeait, c’était certain maintenant, bande de fourbes...

-On forme une bonne équipe, on en a déjà eu la preuve pas vrai?! Aucune inquiétude à avoir si on ne se quitte pas durant tout le long... Promis !?

Un sourire enchanteur, la brune lui tendait son petit doigt comme dans l’idée d’un geste symbolique pour sceller cela. Etrangement sa decision pour la soirée future était prise à ce moment-là, le tout ne la rendait ni fière, ni enthousiaste, sans quitter la main de sa cadette qu’elle attrapait après s’être mise en tenue, le duo se dirigeait vers le dit lieu de l’entraînement. Tout au long la Bakushô ne cessait pas de parler pour empêcher Koemi de réfléchir correctement. Le moins qu’elle pouvait faire, tant qu’elle oubliait son idée d’henge en arrivant sur place où sans tact... Elle déclarait:

-Les mâles dehors et tout de suite, ou je fais tout péter.

Un mouvement, une bille et une chaise mourait pour l’exemple... Inutile de décrire la tête des autres dames employées ici, une fois de plus... Miaë ne comprenait pas ce qu’elles faisaient ici... Deux kunoichi dont une gamine... La musique et plusieurs barres au milieu de la scène.

-Prenons ça pour un jeu, on fait le concours de qui tourne avec la meilleure accrobatie dessus?!

Comme si elle serait crédible.

Très vite la Bakushô aurait voulu ne plus regarder ça, elle avait bien fait un pas en avant pour prendre l’élan nécessaire pour arriver à sa cadette, mais le fameux homme en noir l’avait retenue aussi simplement qu’un bonjour. C’était aberrent en y pensant et très vite la brune s’arrêtait de gesticuler en observant la petite s’engouffrait dans une pente des plus glissantes... Un finish, un grand blanc et la bouche de la Bakushô jusqu’en bas...

Si le tout lui avait coupé le sifflet, le propriétaire des lieux lui l’avait des plus aiguisés et il ne tardait pas à davantage grogner que parler, dès la première phrase la brune aurait voulu le reprendre à sa façon… Son erreur fut encore de faire un pas dans sa direction et le garde du corps agrippait fermement son bras.

-Lâche ça toi !
-Et toi tiens-toi tranquille ou tu vas dégager d’ici plus vite que tu n’es arrivée !

Très vite absorbée par sa chamaillerie, elle en oubliait son objectif principal et les mots avaient fusés avec une vitesse et un cru sans faille… Qu’à ce moment que la Bakushô se calmait, en apparence du moins en retirant son bras des pattes du boloss, elle lançait alors un regard long et impuissant à sa partenaire de mission visiblement dans un autre monde, un qui n’était pas le sien. Elle avait l’air plus perdue que choquée en fait c’était mieux ? Pas sûr et après un long soupire tandis qu’on l’invitait à faire sa propre démonstration, la kunoichi attrapait un verre au bar durant son détour, rempli de jus, ignorant complétement les remarques, elle rejoignait Koémi.

-Bois. Tout d’une traite, ça va aller tu verras, juste quelques détails à régler, tu t’es trompée de registre je crois...

Sa main d’un mouvement remuait le liquide où elle avait placé un extra destiné à détendre sa camarade qui si haut perché aurait du mal à garder cette soirée en mémoire. Le temps de la représentation, il commencerait à faire effet… Du moins la Bakushô espérait. Le type des missions n’allait plus que prendre son poing dans la tronche maintenant… On n’aurait pas fini de l’entendre !

-Je reviens vite !

Lançait-elle avec un sourire ravageur en laissant glisser sa main sur la joue de sa cadette, une toute autre facette quand son regard subitement meurtrier se posait sur la fille qui l’avait « capturée » et elle montait sur scène… Avec une humeur qui lui laissait une aura… Qui avait tout, sauf du charme. A moins d’aimer les trucs glauques, qu’à cela ne tienne, notre enfant des nuages était une artiste, personne ne pouvait rivaliser avec ça, même pas sa mauvaise foi montée à son sommet. Mains jointes comme pour une prière, le style sainte minouche pas le genre de la maison ? ça restait à prouver ! Pas même elle prenait la peine d’ôter son peignoir en satin…

Sourire mesquin quand la musique se lançait et la brune se déhanchait comme un serpent en pliant ses jambes, lentement, mais sûrement, juste le temps pour que dans son ombre deux bras supplémentaires se tendent leurs doigts formant un rond de méditation et ça n’en finissait pas là, puisque en remontant, parfaitement synchro derrière son clone, une autre Miaë formait une paire de bras tendu à demi vers le ciel… Elle imitait Krishma… Et autour de la grande barre verticale, les trois se mettaient à tourner toujours aussi doucement, à l’unisson se penchant sur les flancs l’une de l’autre, sans rien perdre de cette idée, trois corps pour n’en former qu’un. Un qui perdait son tissu au fil des tours langoureux…

Bon toute la question se tenait dans comment elle pouvait savoir si bien joué ce rôle-là ?...

Un quart de siècle… Et beaucoup d’imagination de la part de la demoiselle, un partenaire de "jeu" aurait été ravi d'apprendre ça... une artiste quoi, Une qui si tôt la fin de la corvée faisait exploser ses clones dans un nuage de fumée après leur révérences où leur doux doigts avaient filé le long de son corps pour que leurs fessiers rejoignent le sol, des jambes croisées pour le style…

-Garde tes commentaires le vieux, ça sera ça ou rien et je pense que ma camarade devrait faire ce numéro avec moi, il me manque des bras…

Concluait-elle en levant les yeux vers le plafond et quittant la scène pour rejoindre Koémi… Ce qu’il avait à en redire ? Rien à cirer, elle avait plus important à faire.

-Bon, si tu préfères, on peut faire un truc en commun, qu’est-ce que tu en dis ?

Un truc du genre, où elle pourrait la planquer et faire exploser la première main baladeuse qui s’approcherait…

La brune n’écoutait rien, pas d grand intérêt, elle était totalement captivée par l’idée de retrouver sa cadette, dont visiblement on s’était plutôt bien occupée. Tranquille pour changer, la Bakushô écoutait et observer avant de suivre suspicieuse quand la fille louche les attirait dans son antre… Après avoir manigancé bien sûr. Très vite, elle dévoilait son plan et pour tout dire, ça convenait plutôt bien à Miaë, ça épargnerait la jeune demoiselle d’un monde encore un peu loin de sa tranche d’âge... Elle ne décolérait pas.

-Je comprends, tu vas ressembler à un ange en poupée ! Je devrais peut-être faire une création en hommage à ce jour !

Jamais de la vie. La Bakushô préférait l’oublier ce jour et cette soirée qui s’annonçait trop tôt, on lui faisait signe de venir, apparemment, elle n’aurait pas la même place sur la scène, pas la même entrée non plus… Et un autre débat s’enchainait très vite faisant oublier sa négociation pour rester avec Koémi à Miaë.

-Pas question ! Je croyais que le vieux bique avait dit pas de nu ?

La femme d’un certain âge en face d’elle clignait des yeux devant sa connerie…

-Tu te rappelles dans quel genre d’endroit tu vas te produire là ? Tu garderas ta culotte !

Elle lui étira un sourire et le visage de la brune se fermait lui… Pas de discussion possible, mais si ça la consolait, la dame lui proposait de poser une crème cuivrée sur sa peau…

-Tu auras davantage l’impression d’être couverte, ça va bien avec ta connerie de statue !

Et ça continuait comme ça, longtemps tant, qu’elle ne comprenait pas vraiment quand à peine sorti du maquillage en la traîner vers la scène… Où était Koémi ?

-Attendez, attendez !
-Ça va aller ma petite sauvage, tu vas voir, j’ai tout ce qu’il te faut !

Et sans même que Miaë bouge un doigt elle sentait une piqûre dans son cou… Agile la vieille !

-Qu’est-ce que.. !
-Quinze ans que je gère les filles, je n’ai jamais échoué, pas aujourd’hui que ça va commencer, l’expérience ma petite, ça va aller ne t’inquiète pas…

Si elle lui avait joué le même scénario qu’elle avec Koémi… ça ne serait que justice, mais l’effet de ce produit était plus rapide, car comme engourdie, ou dans un autre monde, bientôt elle réfléchissait à peine. Une impression de créature envoutée dans sa démarche maintenant cambrée… Du son des lumières, la barre en fer et elle commençait à s’agiter dans un automatisme à l’écoute du son, tout se faisait tout seul, elle avait un sourire en coin et ne semblait plus si pressé de quitter sa place…

Quelque part le bon objectif qui s’effectuait, d’un autre et Koémi ?
Dire qu'elle était pressée de la voir en poupée...

Oh bordel… sa tête. Un œil doré avait peine à affronter la faible lumière de la pièce, une sensation dans ses cheveux… tendre. Ça faisait longtemps qu’elle n’avait plus eu ce genre d’échange là, faut dire qu’elle était à ce niveau-là du genre farouche. Le tout avait l’effet de la ramener sur terre, jusque-là, la brune avait l’impression d’être dans un autre monde… Un hors de contrôle et aucun souvenir du pourquoi du comment… Son second œil zieutait en relai ce que sa collègue lui avait posé sous le nez… Plus question qu’elle avale quoi que ce soit. Un petit frottement sur son visage avec une main, qu’elle découvrait cuivrée… Ah oui, le maquillage… un fragment de souvenir qui semblait revenir, rien de bien utile et son sourcil s’arquait en découvrant la poupée méconnaissable, si ce n’était ses yeux qui la trahissaient, puis une gnome..

-Ami-chan… ?

Le sourcil se levait un peu plus haut encore et une gifle pour vérifier que ce n’était pas un rêve, la Bakushô examinait la pièce déboussolée en rejoignant la salle de bain… Mais qu’est-ce qu’elles foutaient là ? Trop dans le brouillard pour réfléchir, à trop abuser du saké voilà ! … Mais attendez… Elle n’en avait pas pris. Son visage se fermait alors qu’elle était sous une douche à l’eau fraîche pour se réveiller… C’était comme si elle savait sans savoir, en frottant sa peau pour se débarrasser de la couleur, ses doigts se stoppaient d’eux même à son cou.

-Oh la Salope !

Une serviette pour s’envelopper et pas de bataille d’une heure, la brune refaisait surface dans la chambre.

-La vieille grognasse, elle m’a droguée !

Culotté de sa part d’être aussi outrée, elle avait fait la même chose à Koémi… La Bakushô était furaxe et pas sûre que ça soit la bonne attitude pour elle, dans une pièce aussi chargée d’explosifs… Mais pas que…

-Les sceaux… C’toi Koémi ? Pourquoi ?

Elle demandait, au cas où, sait-on jamais en réquisitionnant une nappe qui après un méli-mélo de surcouche et enveloppage de sa silhouette… ressemblait à une robe. Pas même elle lui demandait si elle se souvenait de quelque chose, peu de chance avec le cocktail qu’elle lui avait fait… Son attention se reportait sur la gamine…

-Et c’quoi ça ? Enfin qui...?

Un premier doigt sur une de ses boules d’argile et elle lui ôtait tout chakra, désamorçage… Renouvelé plusieurs fois, pourquoi avoir fait ça, pourquoi avoir bougé ? Par « papa » de quel client ou non, la petite parlait. Un sacré guêpier tient, tu parles d’une mission de ...!!!!

-Danser et puis voilà hein ?! Tu parles ! T’as gagné ouais… ! Sérieux !

La Bakushô commençait à rager, elle n’avait jamais eu le réveil facile et franco, il fallait s’y attendre…

-Bon allez, on retourne là-bas, je vais tout faire péter !

Et en disant ça, un souvenir d’explosion lui revenait… mais ce n’était pas elle, pas son style si artistique en tout cas…

-Tiens-toi prête quand même… On emmène la môme je suppose… ?

Manquait plus que ça. Sa main se posait sur la poignée de la porte…

Ordre a écrit:

Vous êtes envoyé pour aider une boite de nuit. En effet, un homme très riche et très influent sera présent lors d'une soirée spéciale " culotte rose ". Vous devrez donc porter ces sympathiques vêtements, mais surtout devenir de très bonne stripteaseuse. Votre démarche sexy et vos atouts féminins vous seront demandés.

Des vilains… La brune plaquait sa main contre son visage, un instant, un seul, elle avait oublié… Entourée d’enfants. Elle se reprenait bien vite, énervée ou pas, il fallait qu’elle se contrôle. D’autant que sa partenaire soulevait un point intéressant, elles avaient exécuté leur mission techniquement parlant. Raison de plus pour que le poing de la Bakushô se perde sur le fascié du gérant…

-On y va…

Et en chemin, progressivement, la mémoire par fragment lui revenait, les explosions… Pas elle, mais alors qui, pourquoi ? Elle se souvenait d’avoir suivi Koémi, qui avait des clefs entres ses doigts, c’était bien la petite fille qu’elles étaient partie chercher… Mais pourquoi déjà ? La protéger de toute évidence vu l’état de la chambre, elle n’aurait jamais accepté sans supplément de ryos si ça ne faisait pas parti de son contrat. Raison de plus de retrouver le client. Comme promis, sa silhouette s’engouffrait comme une flèche dans une poitrine dans l’établissement, où régnait un désordre monstre. Elle fonça direct sur le vieux, de l’élan en faisant basculer son bras en arrière… Impact.

Il tombait par terre.

- Estime-toi heureux de ne bouffer que ça ! Où est la vieille grognasse ?!!

Cette même-là qui s’enfuyait en courant en comprenant quel genre de créature allait lui tomber dessus, comme si ça allait arrêter la brune ! Un peu de fumée et une clone à l’humour aussi peu appréciable restait avec le gérant, la vraie, elle, mourrait d’envie de faire bouffer sa perruque à quelqu’un. La même qui hurlait pour lui échapper, en vain bien sûr. Sans trop de mal, elle finissait contre un mur. Ah le combat de la jeunesse contre les vieux os…

-Du calme, du calme… J’ai juste fait ce pourquoi je suis payée, comme toi !
-C’est-à-dire ?
-Il n’aurait pas dû embaucher des kunoichis ! C’était trop dangereux !!!

A ce stade-là, effectivement, la Bakushô rêvait de voir l’endroit sauter en éclat.

-Au fond la drogue était une chance, vous n’êtes pas intervenu…
-Intervenu ? Comment ça ?
-Ne vous mêlez pas de ça ! Tu devais danser non ? Alors disparais !!

Une nouvelle intervenante se voulait plus bavarde…

-Sinon on va perdre notre établissement ! OU pire encore !

La Kunoichi en comprenant même dans ce brouillard les grands traits de l’histoire relâchait sa prise.

-On vous fait chanter ? Du racket ? Vous devez de l’argent ? C’est trop tard maintenant pour espérant reprendre comme avant, à moins de nous éliminer ma collègue et moi.

Brillante idée Miaë…

-Mais ça ne serait pas la fin de vos problèmes, deux kunoichis qui disparaissent en mission si faible de rang à l’intérieur même du village… Je vous donne une chance de vous expliquer.

Son emprise se resserrait et avec elle, la brune emportait ce qui lui semblait être la bras droit du maître des lieux, les deux face à face, on reprenait depuis le début…

-Tu as appris quelque chose Koémi ? Moi j’ai découvert, enfin, vite dit, que les vieilles dames sont trop bavardes… Qui ? Et pourquoi ?

Finissait-elle en s’adressant au gérant.

-Pourquoi nous avoir engagées aussi alors ?

Puis son regard fut attiré par le garde du corps qui croyait pouvoir rejoindre la sortie…

-Hep hep hep ! Toi là !

Il prenait la fuite…

-Bordel !

Fallait encore devoir courir, un bref regard sur sa partenaire, peu de chance qu’elle s’en occupe, mademoiselle poupée garde du corps de la petite, ça la consolait cette pensée qui la fit sourire alors qu’elle prenait de l’élan. Miaë avait horreur de courir…

Ça l’agaçait dès le premier pas, mais très vite, la journée ne s’annonçait pas si mal quand, à l’entrée elle vit sa cible s’effondrait à terre. Retour à sa place. Inutile de lui faire un dessin, pas plus sur les intentions de sa collègue, elle mourait d’envie de lui dire de ne même pas penser garder l’orpheline, mais on pouvait lire sur son visage que c’était déjà trop tard. La Bakusho remerciait sa partenaire pour l’encas, qu’elle dévorait aussitôt en s’asseyant et observant la scène... ça lui faisait penser…

-Bien joué pour les sceaux !

Encore une bouchée et elle déposait son plat pour attraper et relever le gérant…

-Bon notre « accord »… Si on allait dans votre bureau, c’est là que se trouve le coffre ?

Pas grande chance qui leur échappe et en chemin, la brune lui expliquait bien d’oublier la petite, désormais sous la garde de sa petite à elle, donc elle aussi, sans compter que…

-Je me demande ce que les autorités de kumo penseraient de tout ça… Si c’était des genins qu’on enverrait enquêter…

Il était en train de remplir l’enveloppe de leur paiement… Qui gonflait aussitôt. S’il pensait que la kunoichi allait oublier d’en faire la précision dans son rapport… A quel moment avait-elle promis ça ? Jamais. Tous retournaient au centre de l’établissement, l’espace client, il était temps de tirer leur révérence non ? Entre temps un détour, la Bakushô récupérait ses affaires et celles de sa partenaire, la même à qui elle demandait de laisser les sceaux… Prisonnier de leur propre trou à rat. Magnifique.

-Que faisons nous d’elle ?

Regard parlant et là encore, elle aurait voulu s’y opposer, mais pas le courage… Elle capitulait ?

-Bon ok… Je m’occupe du rapport de mission… Toi d’elle et de ça.

Elle lui confia l’enveloppe sans l’avoir touché, qui sait si c’était pour son choix ou l’avenir qui se profilait qu’elle soupira…

-Ta part ! Tu lui as fait un sacré effet faut croire.

Finalement un sourire, en fait, elle l’aimait beaucoup plus qu’elle le voudrait cette petite. La preuve.

-Il faudra la mettre en sécurité, mais pour l’heure, je ne sais pas toi, mais ma tête à moi va exploser si je ne retrouve pas la chaleur d’un lit douillé. Je vous ramène chez toi pas vrai ?

Un rictus en coin. Comment ça pouvait se passer différemment et en chemin, on mettait au point ce qui se dirait ou non dans le rapport de mission.