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 Quand la thioridazine ne suffit plus

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Konoha
Nara Natsuki
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Message(#) Sujet: Quand la thioridazine ne suffit plus Quand la thioridazine ne suffit plus EmptyMar 19 Aoû 2014 - 15:20

« Salut Doc' » lança Natsuki sans humour en entrant dans la pièce qu'occupait Iji Yamanaka.

Pour autant qu'il en savait, le jeune homme travaillait ici à temps partiel en tant que psychiatre, un choix de carrière intéressant pour un membre de ce clan qui connaissait les méandres tortueux de l'esprit mieux que personne. Mais pour le reste, le Nara tatoué devait admettre qu'il ignorait tout de lui. Appartenant à la même organisation clandestine, ils avaient bien sûr été présentés lorsqu'il avait intégré La Racine, mais à peu de détails près, leur relation s'était arrêtée là. Natsuki n'avait pas fait trois mois au sein de son nouvelle environnement qu'il avait commencé à montrer les premiers signes de ce qu'il nomme avec euphémisme '' sa maladie ''. S'isolant rapidement pour apprendre à contenir son monstre, il avait déserté son Village pendant plus d'un mois avant de revenir, pour se voir attribuer la place de Chef de la Racine par Onpu. Un choix malavisé à son goût, alors qu'il venait tout juste de révéler au Musicien le mal qui le rongeait et à quel point il était instable. Au final, la seule aide que pu lui fournir son ami était son soutien, et le conseil d'aller voir Iji à l'hôpital. Dans une période où Natsuki ne croyait plus en rien, et où l'Entité qui parasitait son sang consumait toute émotion positive, cette main tendue était ce dont il avait le plus besoin.

Ainsi sa relation avec Iji avait commencé à se développer davantage... le temps d'une séance. Cela avait débuté simplement par du dialogue. Natsuki faisait confiance à Onpu, aussi il avait tout raconté au jeune homme. La façon dont ses crises de fureur s'étaient peu à peu emparées de lui après son affrontement contre Yuureisen, son changement progressif de comportement, et ce, jusqu'à la fameuse nuit où son corps avait horriblement muté, lui faisant perdre tout contrôle sur lui-même. Il lui décrivit de quelle façon il s'était exercé dans la montagne pour ne pas se faire engloutir par l'Entité, comment Elle oppressait son esprit en permanence, libérant continuellement un flot de violence et une soif inextinguible de meurtre à lui en brûler les veines. Mais ce qu'il appelait l'Autre n'avait pas de forme, ce n'était que la personnification de ce qu'il menaçait de devenir à tout instant. Il vivait dans un bras de fer psychique permanent contre un adversaire qui ne se fatiguait jamais. Il ne pouvait que subir et tenter de résister à des pulsions meurtrières toujours plus insistantes, jusqu'à ce qu'il ploie sous la pression, et cède les vestiges de son humanité. Le pire était peut-être qu'il n'en tirait aucun plaisir, aucune satisfaction, aucun soulagement lorsque son esprit flanchait et que son corps semait la destruction. Il ne massacrait pas pour satisfaire une envie fugace ou un caprice, mais pour répondre à un besoin supérieur même à celui de respirer. Tout comme les chaussures sont conçues pour marcher, son être semblait taillé spécifiquement pour répandre aveuglément le chaos.

N'ayant ni la force ni l'envie de faire démonstration à Iji d'une épuisante métamorphose partielle – laquelle ne faisait qu'accentuer l'emprise de l'Autre sur lui -, il s'était contenté de relever ses cheveux, pour révéler au niveau de ses temps deux excroissances qui deviendraient bientôt des cornes. Enfin, il lui parla de ses cauchemars. Ce n'étaient que des songes, des visions, il le savait, mais tenaces au point de perdurer en douleurs fantômes des heures après son réveil parfois. Il se réveillait toujours détrempé de sueur, avec un pouls qu'aucun cœur humain n'aurait pu supporter. Sa tête le lançait, et il était incapable de se souvenir de la dernière fois qu'il avait dormi ne serait-ce qu'une heure.

Cette partie là de la séance s'était relativement bien passée, même quand Natsuki lui avait avoué devoir lutter contre l'envie irrépressible de se jeter sur lui et de l'éventrer dans l'instant, un besoin viscéral qui le poursuivait quoi qu'il fasse. C'est après que tout avait dégénéré, lorsqu'Iji tenta avec son consentement de pénétrer dans son esprit. Difficile de dire en de terme plus simple que le Nara avait aussitôt tenté de le tuer. En ouvrant ses défenses pour laisser le Yamanaka y pénétrer, il s'était aussi rendu vulnérable contre ses propres pulsions de violence. Celles-ci se déversèrent dans la faille et submergèrent son âme. Il ne s'était passé qu'un instant depuis qu'Iji avait projeté son esprit, mais c'était déjà de trop. Les yeux dénués de vie et la rage aux lèvres, Natsuki l'avait rué avec des intentions très claires. Une chance pour sa victime qu'elle avait été prompt à la réaction : d'un genjutsu, il s'était assuré la survie en enfermant le Nara tatoué dans une illusion. Ce dernier avait alors roulé sur le côté jusqu'à percuter un mur, prostré sur lui-même. Râles et plaintes se mêlèrent dans sa voix tandis que le shinobi s'efforçait de garder la tête hors de l'eau. Une étrange excroissance remua sous les vêtements de son dos dans un bruit de chair déchirée, puis s'atténua jusqu'à ce que Natsuki retrouve un gabarit '' normal ''.

Lorsqu'il avait reprit conscience deux minutes plus tard, ce fut pour quitter l'hôpital sans un mot, ni même un regard pour Iji. La thérapie Yamanaka ne donnerai jamais rien, il l'avait comprit. Ainsi s'étaient plus ou moins achevés leurs rapports, la Racine se faisant en parallèle moins active puisqu'elle n'avait plus personne pour la diriger. Avec le temps, Natsuki avait réussit par lui-même à remonter la pente, lentement mais sûrement, au point d'être finalement capable d'assurer le rôle qu'Onpu avait voulu lui confier six mois plus tôt. C'était sans compter sur les Furyou.

Même s'il en ignore la cause exacte, Natsuki était sûr qu'ils étaient responsables de la suite, ou au moins un d'entre eux, le seul qu'il avait rencontré personnellement : Envizib. Peut-être était-ce la simple présence effacée de ce monstre, peut-être était-ce dû au liquide sombre qu'il transportait et avec lequel il avait lui avait perforé l'abdomen, mais après cet affrontement pour le sceau de Makka, son état n'avait cessé d'empirer. Pour lui qui avait cru enfin avoir atteint le sommet de sa lutte contre son mal, la chute n'en avait été que plus rude. Il avait alors sombré, jusqu'à en oublier les mois qui défilèrent. Luttant sans jamais vaincre, un sommeil funeste l'avait enveloppé. Jusqu'à il y a deux mois.

Lorsqu'il s'était réveillé, il n'était plus qu'un cadavre ambulant, aux muscles atrophiés et aux traits creusés. Et la première chose qu'il avait apprit était sa nomination au poste d'Intendant de Konoha suite au départ de On'. Pour une nouvelle, s'en était une sacrée... Mais son état, autant physiquement que psychologiquement, était trop fluctuant pour qu'il puisse assurer correctement son rôle. Depuis, il s'était simplement contenté d'exister, noyé dans l'océan de ses sombres pensées, et grêlé par sa maladie. Du jeune ninja au sourire enjoué de jadis, il ne restait plus qu'une carcasse au regard haineux dans lequel la vie avait cessé depuis longtemps de briller.

Mais même s'il ne croyait plus en rien, ni même en l'espoir que l'humanité parviennent à vaincre les Furyou, son combat n'était pas fini. Car s'il le perdait, le monde aurait bien plus à craindre de lui qu'une dizaine de millier de Furyou. Il fallait qu'il remonte la pente une fois encore, puisant à nouveau dans bien plus de ressources que ce dont il disposait. Et cela commençait par la chasse aux Serviteurs.

C'était cette décision qui l'avait pousser à retrouver Iji, malgré que toutes les cellules de son corps le tiraient dans la direction opposée.


« Je suis venu sans rendez-vous. Est-ce que tu aurais du temps à m'accorder ? »


Natsuki n'avait guère meilleure figure depuis la dernière fois lorsqu'il prit place, mais pour d'autres raisons. Le visage couvert d'hématomes, le reste de son corps n'avait rien à lui envier. Tout ce qui n'était pas caché par des vêtements révélaient des blessures pansées à la va-vite : des tâches de sang grossissaient encore à vu d'œil sur certains bandages. Là était le résultat de ses '' séances de remise à niveau '', lui qui avait perdu quasiment tout de sa force passée.


« Contrairement au mien, ton temps est probablement précieux, alors j'irai directement au but : j'ai besoin de ton aide. Comme tu le sais déjà, je suis '' malade '', et j'ai besoin de " guérir ". Mais je me suis trop laissé aller ces derniers temps pour espérer m'en sortir seul cette fois-ci. »


L'on sentait dans la voix que Natsuki faisait de son mieux pour se cacher derrière un masque de sérénité, mais la sueur sur son front et ses poils hérissés ne trompaient pas : il était prêt à exploser à tout instant.


« Je sais que la thérapie que tu m'as proposé l'année dernière s'est mal passée, mais il y a peut-être une autre approche à tenter. J'ai réussit par moi-même à vivre un temps avec un état presque acceptable. Alors avec ton aide, je pense pouvoir y arriver à nouveau d'ici un an ou deux. »


A l'entendre, Natsuki lui-même ni croyait pas. Mais comment lui demander d'espérer, alors que la moindre de ses pensées un temps soit peu agréables était immédiatement submergée dans un torrent de violence ? C'était bien plus que de la volonté et de la discipline dont il aura besoin cette fois.


« Mais avant, il y a autre chose de plus important. J'ai été complètement hors du système pendant un moment. Depuis que j'ai quitté mon poste d'Intendant en fait, et le monde ne m'a pas attendu pour continuer de tourner. Comme tu es le seul au courant de ma situation dans notre petite association, je me suis dit que tu serais le plus à même de me remettre dans le contexte qui cerne actuellement Konoha. Si je veux à nouveau être opérationnel à ma place, je vais avoir besoin que m'aide à faire la lumière sur ce que j'ai besoin de savoir sans que j'ai à me justifier de mon ignorance. »


La tentative de sourire qui suivit était si terne et forcée qu'elle en devenait superflue.


« Je ne t'oblige bien sûr à rien. C'est mon fardeau, et autant que possible, j'aurai aimé en porter seul le poids et les conséquences. Mais j'ai atteints mes limites : je ne te l'aurai pas demandé si ce n'était pas nécessaire.»
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Message(#) Sujet: Re: Quand la thioridazine ne suffit plus Quand la thioridazine ne suffit plus EmptyDim 24 Aoû 2014 - 3:44

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Tout cela le fatiguait beaucoup plus qu’il ne l’aurait pensé. Se frottant les yeux d’un geste machinal, le Yamanaka n’avait plus l’air de l’enfant qu’il incarnait habituellement. Enfin pas quand il était de service. Car même s’il jouait de son petit charme enfantin, parler à un gamin n’amenait que rarement les patients à s’ouvrir. Plus mâture qu’à l’accoutumée lorsqu’il trainait dans l’Hôpital avec sa jolie blouse toute blanche qu’il n’avait aucune raison d’arborer car travaillant au service psychiatrie, le blondinet était tendu depuis quelques jours, ce qui avait pour effet de le rendre bien plus vieux que ce qu’il laissait d’habitude entrevoir. Il fallait dire que depuis que Meia lui avait remis le pot de sa foutue flotte noire il n’en dormait plus la nuit, obnubilé par ce liquide dont il n’arrivait pas à décrypter les propriétés.

A cela s’ajoutait son travail qu’il trouvait débordant par rapport à d’habitude. Hé, oui … une menace omniprésente des Furyous à laquelle on pouvait ajouter la peur de représailles de Meteora ça avait le don de ramener tous les anciens patients dans son cabinet qu’il partageait avec deux autres psychiatres à tour de rôle. Enfin, il y avait son activité dans la Racine. Beaucoup moins prenant puisqu’il y mettait moins du sien que d’habitude, il devait tout de même veiller à se tenir au parfum des activités que lui rapportait la petite toile qu’il s’était tissé au fil des années. Dit comme ça il devait passer pour un gangster, mais ce n’était pas vraiment le cas. Il entretenait ses amitiés en échange de faveurs, services ou tout simplement en argent comptant. Qui l’aurait fait sinon ? Miko ? Trop abrupte. Natsuki ? Trop absent ces derniers temps. Et même s’il l’avait moins été que Maïka – ou On’ ! -, il n’avait pas été d’une grande utilité. Enfin … normal. Petit frisson

    « Yep ? »


Ah quand on parlait du loup … Non blague à part, il avait reconnu la démarche traînante que le Nara avait adopté ces derniers temps. C’était cela qui l’avait amené où il en était resté dans sa réflexion.

    « Oh salut ! Euh ouais, ouais vas-y assieds-toi, fais comme chez toi. »


Aller-retour entre le divan spécial-patient, les yeux fatigués du Nara, le sommet de son crâne et les bandages tachetés de petites fleurs rouges. Il avait fier allure le chef, c’était peu dire. S’il voulait le renverser et s’accaparer le rôle de dirigeant de la Racine, c’était l’opportunité rêvée. Hmm … Aherm non ça ne servait à rien de penser à ça. Ayant ses propres notions de fidélité, l’idée lui était déjà venue à l’esprit, mais il s’était finalement accordé à se dire que le titre de chef ne lui serait pas allé. Il aurait été loin d’être crédible dans ce rôle-là, ni même efficace. L’écoutant attentivement, le Yamanaka haussa les sourcils par ci par là.

    « Non, non c’est normal voyons. Est-ce que tu m’laisserais aller chercher les menottes avant qu’on commence la séance ? »


Petite pique bien sûr. Il n’avait pas ça ici même s’il était vrai que la dernière fois ça lui aurait bien été utile. Il se souvenait de l’envie de meurtre, de la haine, qu’il avait lu dans les yeux du Nara à cette époque. La seule autre fois où il avait eu affaire avec ce genre de situation c’était quand Meteora s’était jeté en travers de la table pour atteindre Ninigi. Il était rare qu’il angoisse, mais ce souvenir lui avait donné des sueurs froides plusieurs soirs après l’incident.

    « Plus sérieusement, tu veux que je mette la blouse ou ? … ça me donne un petit côté plus convainquant je trouve. »


Enfilant la blouse blanche qu’il avait l’habitude de porter quand il était en service, le Yamanaka savait qu’il avait quelques dizaines de minutes de battements avant que la salle ne soit occupée par un autre médecin. Il avait fini son service, mais s’il occupait cette fonction c’était pour aider les gens, il n’allait pas le refouler lui, surtout qu’il ne voulait sûrement pas que ses troubles s’ébruitent. S’affichant joueur, le Yamanaka ne pipa mot à propos de sa fin de service et alla s’asseoir à côté du divan, incitant Natsuki à s’y allonger ou s’y asseoir selon ce qui lui convenait le mieux.

    « Dans ce qui se rapproche le plus de ce que tu as, je dirais que j’ai plus l’habitude de traiter avec des troubles de la personnalité, des cas de schizophrénie violents ou pas. Clairement dans ton cas cette schizophrénie s’associe à … autre chose … . J’pourrais te prescrire des neuroleptiques histoire de t’aider à garder le … contrôle. Mais au vu de ma dernière tentative j’ai peur qu’intervenir d’une quelconque façon dans ta bataille intérieure ne … réveille l’autre-toi. Si tu vois c’que j’veux dire. Détrompes-toi hein, je suis prêt à t’aider mais peut-être vaudrait-il mieux ne pas faire ça ici. Ailleurs par contre on pourrait retenter l’expérience. »


Peut-être serais-tu mieux attaché et scellé dans un cachot pendant que je t’aide à te dépatouiller avec ta deuxième personnalité carrément flippante quoi.

    « Comme tu l’as peut-être déjà vu en venant ici, l’hôpital a déjà subit suffisamment de dégâts. T’as en effet raté pas mal de choses depuis que t’es parti pour Suna … Disons que t’es pas le seul patient à être un peu particulier ici et à avoir des accès de rage ou autre. »


Looooong silence.

    « Meteora s’est enfui … yep. Et malheureusement c’était pas les sceaux qu’ont lâché. Il a été un peu … beaucoup … aidé. Tu la connais d’ailleurs. ‘fin même un peu plus que ça. T’as carrément aidé à la former. Natsumi Yamanaka, la fille de Meia la nouvelle recrue. »


Aller mon grand pas d’excès de colère ou autre. Quoiqu’il en soit le Yamanaka était prêt à en découdre si besoin. Le blondinet à l’affût continua néanmoins. Il fallait qu’il finisse d’annoncer la mauvaise nouvelle comme un pansement qu’on enlevait d’un coup histoire que la douleur se dissipe rapidement.

    « D’après Meia elle aurait pu agir à cause de son obsession à vouloir devenir immortelle … Peut-être que c’est le cas, peut-être avait-elle d’autres idées en tête. Quoiqu’il en soit elle est désormais reconnue comme ennemie public du Pays du Feu, dans le haut du classement même… Meia souhaite s’occuper de son cas toute seule et a tenté de bloquer les équipes de recherche parties à sa poursuite. D’après Miko, Natsumi serait partie en direction de Kawa/Suna avec son nouvel ami, qu’elle aurait pu soumettre à sa volonté … du moins pour un moment seulement. En tout cas, ils ont causé de lourds dégâts en prenant leur envol … Matériel et humain ... »


Soufflant un petit coup, le blondinet laissa à son supérieur hiérarchique et patient problématique le temps d’encaisser la nouvelle. Il continuerait sur sa lancée une fois l’évasion de Meteora bien assimilée. Chaque chose en son temps, ce n’était pas la peine de trop le brusquer. Et puis sur le plan émotionnel, il ne savait pas véritablement ce qui déclenchait ses crises. Nul doute que Natsuki arriverait à se contrôler pour si peu … Sinon il ne serait pas revenu … Mais bon, dans le doute…
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Quand la thioridazine ne suffit plus Quand la thioridazine ne suffit plus EmptyDim 24 Aoû 2014 - 19:59

Natsuki hocha la tête. Tenter quoi que ce soit ici serait de la folie pure et simple. C'était déjà une chance qu'Iji ait réussit à le neutraliser rapidement la dernière fois, avant que ses pulsions meurtrières n'atteignent le point de non retour, mieux valait donc ne pas tenter le diable une seconde fois, maintenant qu'ils avaient davantage conscience des conséquences que les pouvoirs d'un Yamanaka pouvaient avoir sur lui. Konoha avait déjà assez souffert comme cela, inutile d'en rajouter. Une situation qui mettait d'ailleurs le Nara dans une situation embarrassante : lui qui s'était voué corps et âme à sa nation était en phase d'en devenir l'une des plus grosses menaces. Enfin, pas la seule, visiblement.

« Tu veux dire qu'il y d'autres personnes qui se métamorphosent comme moi malgré elles ? »
questionna Natsuki, le front barré des larges rides de ses sourcils froncés.

Sa tête bascula en arrière pour atterrir sur le dossier du divan. Il essaya d'imaginer toute une bande de dégénérés dans son genre, tous assoiffés de sang et engloutis dans les ténèbres les plus profondes qu'un homme puisse connaître, en train de séjourner à Konoha. Difficile à croire, lui qui était persuadé de devoir sa condition aux premières années de sa vie passées dans un laboratoire à servir de cobaye. Ce devait être autre chose...

Il ne broncha pas en entendant la suite, se contentant d'un soupir las. Sans changer de position, il admira le plafond :


« Je ne suis même pas surpris. »
avoua-t-il finalement après quelques instants en relevant la tête pour poser un regard cerné sur Iji. « Il ne m'a pas fallu six mois pour me rendre compte que ses ambitions personnelles passaient bien avant l'intérêt du Village, voire de tout sens moral. J'aurai dû la raccourcir d'une tête au niveau de la nuque quand que je le pouvais encore. Moi qui pensait être capable la dresser un peu en inculquant quelques valeurs dans sa tête de mule, c'est raté... Il faut croire que je n'ai rien à envier à Masao niveau gestion d'équipe. Au moins je sais pourquoi il y a tant de dégâts à déplorer... »

Ses deux mains s'enfoncèrent dans sa chevelure bleu terne, et glissèrent de son front jusqu'à sa nuque où elle s'arrêtèrent, le figeant la tête baissée une poignée de secondes.


« J'espère que Meïa n'est pas aussi butée que sa fille, et que je n'ai pas fait une erreur en la recrutant dans la... dans notre organisation. Je ne me souviens même plus des tenants et des aboutissants de notre entretien, mais si elle est là, c'est que j'ai été convaincu à l'époque. Enfin... Nous réfléchirons aux mesures à prendre plus tard, j'aimerai entendre l'avis de chacun sur la question. »


En croisant les bras pour réfléchir, Natsuki s'aperçut que le bandage de son bras droit commençait à saturer, comme le témoignait la trace de sang qui macula sa main.


« Désolé pour ça... »
s'excusa-t-il avec un sourire fade. « Maïka m'a déconseillé de me lever, allant jusqu'à refuser de me faire des bandages pour que je reste allongé. Voilà ce que je récolte à me saucissonner moi-même contre avis médical. C'est d'ailleurs surprenant qu'elle ne m'ait pas attaché de force. »

Une goutte de sang à demi coagulée glissa jusqu'à son index, qu'il observa un instant. En vérité, sa réflexion l'amenait un peu plus loin que de la fascination puérile pour ses propres fluides corporels.


« Tu penses que je devrais en parler à Maïka ? »
lança-t-il finalement. « De mon état de je veux dire. C'est elle qui s'occupe de mes soins après tout, à chaque fois que je fini au bloc opératoire, et qui gère tous mes relevés médicaux qui n'ont pas besoin d'être vu par les autres médecins. Elle sait que je lui cache quelque chose, ce quelque chose même qu'elle s'efforce de dissimuler à ma demande. Même si nos frictions datent d'avant, l'on ne s'aime pas particulièrement. Et je peux difficilement lui jeter la pierre là-dessus : d'une part, je n'ai plus rien de quelqu'un d'agréable, et de l'autre, elle doit penser que je ne lui fais pas encore assez confiance pour lui confier ce qui me tracasse. Malgré tout elle continue de m'aider, au nom de notre association. »

L'état de Natsuki le répugnait au plus haut point, et il se doutait fortement qu'il n'inspirera pas un autre sentiment à quiconque apprendrait la nouvelle. Aussi il l'avait gardé pour lui, la cachant à son Village, ses étudiants et ses parents tant qu'il pensait pouvoir se contrôler. Seuls Onpu puis Iji - sur le conseil du premier - avaient été mit dans la confidence, et n'avaient rien entreprit à son égard par considération de ce qu'il avait accompli pour Konoha jusque là. Pour autant, il restait sur la corde raide, en sachant qu'au moindre faux-pas, il pouvait compter sur les deux hommes pour faire le nécessaire. De fait, il ne lui semblait pas utile d'affubler d'autres personnes de son fardeau.

Mais la situation avait changé. Il n'était plus un simple membre de son Village, et avait par sa position plus ou moins impliqué d'autres shinobis dans ses problèmes. Pour les habitants de la Feuille, il avait pu confier le trône à Seitô, mais il restait la encore la Racine. Et maintenant qu'il avait décidé de reprendre correctement les choses en main, peut-être était-il temps de mettre sa petite équipe souterraine au courant.

Un instant qu'il redoutait à peine moins que sa maladie.
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Nukenin
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Message(#) Sujet: Re: Quand la thioridazine ne suffit plus Quand la thioridazine ne suffit plus EmptySam 25 Oct 2014 - 2:54

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    « Il ne te reste plus qu’à vendre le village au plus offrant et tu seras comme ton sensei c’est ça ! Mais bon je n’pense pas que ce soit dans tes priorités pour le moment. »


Se levant pour aller farfouiller dans l’un des tiroirs, le Yamanaka revint avec un bandage, une compresse, du coton et un peu d’alcool pour aider à désinfecter et cicatriser la plaie qui s’était visiblement rouverte sur le bras du Nara.

    « Laisse je vais m’en occuper, j’suis pas totalement manchot quand il s’agit de médecine, Suguato m’a enseigné quelques trucs même si ses magouilles s’apparentaient plus à de la médecine expérimentale qu’autre chose. C’est quand même regrettable qu’aussi important que tu sois –intendant, chef tout ça-, t’arrives même pas à panser tes propres plaies. J’suis sûr Maïka l’a appris à On’ tu vois ! Vas-y, j’enlève ça va picoter un peu. »


Ah ‘tin dégueulasse. Mais bon c’était pas non plus la première fois qu’il voyait du sang, et puis là c’était relativement minime … bon pas totalement mais comparé à un mec éventré dont on essayait d’arrêter l’hémorragie sur le champ de bataille … Frisson. Ses mains tremblant une ou deux secondes, le gamin se ressaisit, souriant d’un petit air moqueur pour cacher une réflexion plus profonde que ses boutades habituelles.

    « La prochaine fois écoute Maïka, c’est vrai que c’est sacrément moche, le ninjutsu ça soigne pas toutes les blessures … Y a qu’à voir la tronche d’Onpu. »


Posant le bandage rougeoyant à côté en faisant en sorte qu’il n’illumine pas le parquet de quelques tâches flamboyantes, l’ado se munit de son coton qu’il imbiba d’alcool.

    « Etttt … ça picote encore plus ! »


Tamponnant le bras, il récupéra un filet de sang qui allait couler. La blessure était enfin propre. La compresse et enfin le bandage et le tour serait joué. Posant la compresse, le gamin entreprit d’enrouler le bandage lentement, s’assurant bien de serrer suffisamment pour que celui-ci fasse bien pression sur la plaie sans pour autant provoquer un nouveau saignement.

    « Pour ce qui est de parler à Maïka de ton problème … Peut-être, je dis bien peut-être qu’il vaudrait mieux que tu gardes ça pour toi. Enfin entre nous, avec On’… C’est pas que j’aime bien me sentir VIP à connaître les secrets des autres en exclu … Enfin si j’aime beaucoup … Mais je pense qu’elle aura d’autres soucis en tête avec ces histoires de Furyous, d’attaques, d’embrouilles avec Kumo et surtout avec Meteora… »


Hésitant à tout balancer pour Ninigi et son sceau bizarre qu’il avait entraperçu au repas avec Meteora et ce qui s’y était passé, le Yamanaka continua l’air de rien.

    « Je pense pas que lui parler d’une énième menace jouerait en ta faveur dans l’état actuel des choses. Surtout que bon vous êtes pas clairement potes. Après, je pense qu’elle réagirait mieux que Miko ou Meia –genre elle se ruerait pas sur toi pour te buter ou t’enfermer quoi-, mais … Je sais pas. J’arrive pas à vraiment juger. Peut-être que ça serait plus prudent puisqu’elle pourrait la jouer suffisamment responsable pour que tu ne causes de problème à personne. Je pense que ni On’ ni moi avons vraiment réfléchi à ce qui se passerait si tu tournais mal. J’veux dire On’ il est trop sympa et voit le bien partout plus que la normale d’ailleurs mais c’est c’qui fait son charme … et moi … tu m’intrigues un peu quoi. Un beau spécimen comme dirait Suguato. Il aurait adoré t’étudier j’pense. Scientifiquement et psychologiquement parlant, c’que t’as c’est vraiment incroyable quoi, de quoi faire une belle thèse et gagner quelques prix ! »


Nouant le bandage, Iji s’éloigna, satisfait de son travail, reprenant le flacon et le bandage sale pour aller ranger l’un et jeter l’autre avant de se retourner.

    « En fait … J’suis con ! J’y pense, j’peux garder le bandage ? Ça peut paraître dégueu mais ça me permettrait de faire quelques analyses si tu m’y autorises. Ça c’est plus dans mes cordes que te faire un simple bandage. Tu remarqueras d’ailleurs que j’avais pas de pommade de la mort comme Maïka donc la prochaine fois suit ses avis d’infirmière/pharmacienne/médecin, enfin quoiqu’elle soit ! »


Mais oui, il était débile, comment n’avait-il pas pu y penser plus tôt ?!

    « Enfin, le bandage ou une prise de sang tout court quoi. Ça me permettrait d’étudier tes anticorps et analyser un peu ce qui se passe à l’échelle moléculaire. Pour que tu te transformes de la sorte ça ne peut pas seulement être psychique. Il y a forcément un élément génétique. Quelque chose comme les Suzuranes, tu sais ce clan qui devient chtarbé quand ils utilisent des techniques pour se booster avec leur rage machin ! Si tu m’y autorises bien sûr ! … ça pourrait même me permettre d’adapter les calmants pour une prochaine séance thérapeutique, en diminuant la dose à chaque fois bien sûr selon ton évolution et tes réactions aux introspections que je pourrais t’apporter avec mes p’tits talents Yamanaka … Oh putaiiiiiiin …»


Écarquillant les yeux, Iji lui-même n’en revenait pas. N’écoutant même plus son interlocuteur, l’ado jubilait, considérant comme affirmative la réponse à sa question précédente.

    « J’suis un génie !»






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Message(#) Sujet: Re: Quand la thioridazine ne suffit plus Quand la thioridazine ne suffit plus EmptyLun 27 Oct 2014 - 12:45

Natsuki eu un rire aussi silencieux que sans joie alors que Iji s'occupait de son bras. C'est vrai qu'il n'y avait plus grand chose à sauver chez Onpu, dont le génie frisait avec la stupidité – à moins que ce n'était l'inverse ? Et chez lui-même, qui avait-il encore à sauver ?

« Pour un psychologue, tu te débrouilles pas si mal avec le kit du parfait infirmier. »
commenta-t-il pour rester dans les traits d'humour de la conversation qu'il avait du mal à partager.

Cela restait du premier secours, et tout le monde y était formé presque. L'Académie des Shinobis s'y assurait, et pour ceux comme Natsuki qui dataient d'avant la création du Village, c'était tout simplement le clan qui s'en était chargé. Pour le reste, le bon sens suffisait, les blessures n'étant rien de plus qu'un jeu : avec une hémorragie, le but était que le sang ne coule pas hors du corps.

Iji avait fait de son mieux pour détendre l'atmosphère, il s'attaqua maintenant au sujet principal. Et il n'y avait pas tort dans la teneur de son discours. Des arguments que Natsuki avait lui-même fait peser dans le pour et le contre. Après tout, à quoi cela avancerait Maïka, ou même la Racine, d'être au courant ? Ils ne pouvaient pas faire grand chose pour lui. D'un autre côté, leur ignorance les mettait en danger s'il devait déraper à un moment ou à un autre – un moment qui finissait toujours par arriver, mais jusqu'à présent sans trop de conséquences. La seule façon pour qu'il ne cause pas de problème, comme l'avait dit Iji, c'était de le mettre dans un trou, enchainé et couvert d'assez de sceaux afin d'être sédaté dès qu'il bougerait un orteil. Mais ce n'était pas cette décision qui avait été retenu par Onpu, car le Nara tatoué avait avoué penser être capable de se dominer si on lui laissait le temps, beaucoup de temps qu'il avait prit loin du Village afin de ne faire de tort à personne. Cela l'avait conduit à vivre comme un zombi, sans éprouver ni joie ni plaisir, juste le besoin lancinant de tuer, mais il y était à peu près arrivé. Au moins il était resté une force de frappe au sein de la puissance militaire de Konoha, chose dont l'on n'attendait pas plus d'un shinobis. Puis il y avait eu sa rechute au contact du sang du Messager Furyou, un état qui l'avait amené plus bas que terre. D'où ses doutes actuels : la pente était loin d'être remontée, et il ne savait même pas s'il en serait encore capable seul cette fois. Ce qu'il savait très bien en revanche, c'est ce dont l'Autre sera capable lorsque lui perdra.


« Je me suis déjà sentis être beaucoup de choses Iji. »
commença-t-il avec son sourire aussi étincelant qu'une nuit de brouillard. « Misérable, monstrueux, méprisable, brisé, répugnant, mais encore jamais comme un spécimen de laboratoire ou une curiosité scientifique. Merci. »

La vérité, c'est que cobaye, il l'avait déjà été de 2 à 4 ans. Des souvenirs incroyablement nets qui s'étaient imposés à son esprit lorsque sa malédiction s'était révélée à lui, dissipant en un instant presque toute la brume d'une vie passée qu'il avait toujours cru connaître.


« Néanmoins, je peux au moins te répondre avec certitude à cette question, si vraiment tu veux savoir. '' Qu'est-ce qui se passerait si je tournais mal ? '' Pour la commodité de la discussion, l'on va dire que j'ai globalement deux phases dans mes poussées maladives aigües. Dans la première, ce désir de tout détruire qui me brûle les doigts me submerge totalement, et je perds tout contrôle de ce que je fais, un peu comme un nageur prit dans une cascade. Une seule chose compte alors : tuer. Mais cela, tu l'avais déjà comprit. Dans la deuxième, ce serait exactement pareil, sauf que ce serait un point de non retour pour moi : je pense que mon esprit se fera totalement engloutir dans cette curieuse démence, et que je n'existerai plus en tant que tel. »


Marquant une courte pause pour se pencher en avant et s'appuyer de ses coudes sur ses genoux, il dévisagea Iji avec un sourire à l'air presque authentique, fin comme un rasoir.


« Mais dans un cas comme dans l'autre, tu comprends bien que ce serait comme lâcher une petite bombe au sein de Konoha si je devais perdre contenance ici. L'on arriverait à m'arrêter, je n'en doute pas, mais j'aurai déjà causé beaucoup de mal. Et dans l'hypothèse où en plus je reviendrai à moi, je ne pense pas que je m'en remettrai. »


Quelque chose lui disait aussi qu'un incident aussi trivial que la mort ne l'arrêterai pas non plus, mais en l'absence de preuve, il préférait imaginer qu'il avait tort.


« Je n'en ai pas l'air comme ça, mais même avec des capacités de raisonnement très limitées, je garde tout de même à cœur la défense du Village. »


Un prétexte comme un autre qui lui permettait justifier ses meurtres, et d'assouvir les pulsions malsaines qui le rongeaient.


« Merci pour ton avis en tout cas. Je vais y réfléchir, mais il est vrai que ce n'est peut-être pas encore le moment pour les grandes révélations au sein de notre petit comité sous l'arbre. »


La suite le figea un instant, durant lequel un frisson glacé remonta tout le long de sa colonne vertébrale. Sa tête tomba dans ses mains, et il soupira longuement, prit dans une longue réflexion à la conclusion suivante : le projet d'Iji ne l'inspirait pas :


« Je ne suis pas sûr d'avoir envie d'en connaître les résultats... »
annonça-t-il finalement en levant les yeux vers le Yamanaka, aussi sérieux qu'une crise cardiaque.

En vérité, il redoutait ce que l'on pouvait bien trouver. Inconsciemment, il le savait, mais ce serait sous-estimer les mécanismes de défense de l'esprit que de le croire incapable d'en faire un déni total. Il n'était pas sûr de vouloir accumuler les preuves qu'il n'était pas un homme, mais un monstre. En plus, son toubib' commençait à preuve d'un peu trop d'enthousiasme pour son cas tout d'un coup...


« Écoute Iji... »
commença-t-il avant de laisser ses mots en suspend, comme s'il cherchait la suite.

Le fil de ses idées n'était pas brouillon, il se demandait simplement jusqu'où il pouvait aller avec le jeune homme – ou plutôt, jusqu'où il oserait aller. Un long débat interne se joua, mais s'il voulait avancer, il fallait bien jouer des cartes : l'on ne soignait pas un diabète en faisant juste des efforts le jour d'aller voir son docteur pour lui faire plaisir avec un bon résultat. Un pas en avant, le début du vide.


« Puisque tu aimes les secrets des autres en exclu', je vais t'en confier un. Un dont absolument personne à part moi n'est au courant. »


Courte pause encore, il bascula la tête en arrière et observa le plafond. Trop tard pour revenir en arrière maintenant, il en avait trop dit ou pas assez. Il voulait juste savoir où commencer.


« Je ne partage pas de lien de sang avec le clan des Nara. Comme nous sommes un clan dont les techniques sont secrètes, et non héréditaires, c'est le cas de beaucoup de conjoints ou conjointes. Cela a l'avantage d'éviter les relations de nature douteuse de certains autres dont le pouvoir se transmet par les gènes... Mais dans mon cas, je ne suis pas une pièce rapportée ordinaire. Mes parents ne me l'ont jamais dit, mais ils m'ont adopté pendant la Grande Guerre des Shinobis d'avant les Villages. Ou plus exactement, ils m'ont trouvé inconscient sur les restes d'un champs de bataille. A l'âge de quatre ans. La question est donc, '' où étais-je avant ? '' »


Un nouveau soupir s'échappa de ses lèvres. Ce n'était pas les souvenirs les plus heureux de sa vie, s'y replonger n'était donc pas des plus agréable.


« A cela aussi, j'ai la réponse. Pour une raison qui m'échappe, le soir où je me suis métamorphosé pour la première fois, beaucoup de souvenirs sont remontés, avec une clarté trop nette pour être naturelle. Ils ne sont pas revenus progressivement comme un fil directeur que l'on suit, mais comme une avalanche. Tout s'est déversé en un coup. En conséquence, je me souviens aussi de ce qu'il y a eu avant. que mes parents me recueillent. »


Il tapota des doigts sur ses genoux. Ce qu'il disait n'avait peut-être pas forcément de sens pour Iji, mais cela lui en coutait : il n'aimait pas s'ouvrir à ce point de la sorte.


« En réalité, ma mémoire ne remonte qu'à mes deux ans. Quand exactement de la même façon, l'on m'a trouvé quelque part au milieu de cadavres. Je ne sais plus où c'était ni qui c'était, mais j'ai été amené dans un laboratoire pendant deux ans, où j'ai subit... des choses et d'autres. Tu peux bien imaginer quelle était l'éthique de blouses blanches s'amusant de science avec un tout jeune garçon. Toujours est-il que déjà à l'époque, j'étais prit de mes accès de fureur, et que cela les intéressait beaucoup. Je leur dois d'ailleurs ceci. »
précisa-t-il en désignant du doigt les crocs tatoués sous ses yeux, à défaut de pouvoir montrer tout le reste. « Ce que je croyais être des tatouages de ma propre volonté, illustrant un sens que je leur avais donné, n'étaient en réalité que des sceaux destinés à stabiliser mes transformations. Cela n'a pas fonctionné immédiatement, puisque le petit monstre que j'étais à réussi à mettre les voiles. J'ignore comment, mes pertes de conscience demeurant très floues, mais j'y étais parvenu. La suite, tu la connais maintenant : mes parents m'ont trouvé, recueillit, élevé, et je n'ai jamais plus eu de problèmes lié à ma '' maladie ''. Plus jusqu'à l'incident du Château Ambulant... Mais ce n'est pas là où je veux en venir. »

Ce n'était plus nécessaire de compter ses inspirations suivit de soupir.


« Je ne sais rien de ce qu'il y a eu avant tout cela. Ni d'où je viens, ni comment je me retrouvé là. Mais l'on s'accordera tous les deux en disant que ce n'est pas naturel d'avoir des cornes qui poussent sur le crâne. »


Lesdites cornes n'avaient pas prit de volume depuis la dernière fois – transformations exceptées – mais elles étaient tout de même là.


« A ton avis, qu'est-ce que tu trouveras dans mon sang ? Une preuve de plus comme quoi je suis un homme se transformant en monstre... ou que je n'ai jamais été un humain ? »


En étant pragmatique, cela ne changerait rien à sa façon de penser, ou à tout ce qu'il a accomplit jusqu'ici, mais une fois encore, l'esprit était quelque chose de tortueux et compliqué, même pour une abomination. Il y avait des choses auxquelles l'on avait besoin de croire jusqu'au bout.


« Je sais que cela part d'une bonne intention Iji. Mais si au final, l'on découvre que je ne suis pas malade, mais au contraire, que cette chose, c'est le véritable moi, qu'est-ce que l'on ferait ? »


Quelque part, l'une de ses plus grandes craintes était celle-ci : sa non appartenance à la race humaine. Si en réalité, la véritable anomalie, ce n'était pas sa métamorphose, mais ce qu'il était actuellement.


Dernière édition par Nara Natsuki le Ven 23 Jan 2015 - 20:57, édité 1 fois (Raison : Fautes d'orthographe)
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Message(#) Sujet: Re: Quand la thioridazine ne suffit plus Quand la thioridazine ne suffit plus EmptyVen 23 Jan 2015 - 2:41

Quand la thioridazine ne suffit plus Iji10

Apparemment il ne réagissait pas de la façon dont il avait espéré. Il n’était pas spécialement enjoué. Trop solennel. Trop sérieux. Trop … vexé on aurait dit. Il y avait de quoi le comprendre certes mais ne réalisait-il pas les progrès qu’il pourrait faire s’il laissait le Yamanaka l’aider avec le plus de cartes en main possible ? Voulant l’interrompre une fois, deux fois, bref plusieurs fois, le blondinet le laissa parler en continu, devenant de plus en plus grave au fur et à mesure du discours du Nara.

    « Natsuki tu ... »


Arquant un sourcil car il se faisait interrompre alors qu’il s’apprêtait enfin à surenchérir de manière plus posée et moins enfantine sur l’idée … non la merveilleuse idée qu’il avait eu, le blondinet continua d’écouter le possédé encore plus solennel que précédemment. S’enfonçant dans son siège, le Yamanaka hésitait. Tu parles d’un cas … Le chef de la Racine n’était pas un patient comme les autres sur bien des plans … Il était l’une des rares personnes à l’avoir autant mis mal à l’aise. Qui l’aurait cru… Mais que pouvait-il faire concrètement maintenant après tant de révélation. Lui tourner le dos ? Le laisser régler ses problèmes par lui-même ? Le rat de laboratoire l’avait embarqué dans cette histoire et même s’il semblait ne plus vouloir aucune aide, suivre ses directives serait trop risqué … Pour lui, mais également pour le village.

    « Ok … Natsuki … Maintenant c’est à toi de m’écouter. »


Totalement hésitant et cherchant ses mots, il potassait tout en parlant. C’était une situation assez compliquée et délicate à laquelle il ne s’était pas du tout préparé. Mais bon le propre d’un bon psychologue était son talent d’improvisation … non ?

    « Laissons tomber le côté psychologue un petit moment ok ? »


C’était mieux ainsi en fait. On ne lui reprocherait rien professionnellement parlant.

    « J’sais pas parlons en tant que Racineux … en tant qu’amis. Écoute. J’t’avoue que tout ça me prend plus qu’au dépourvu. J’veux dire d’un coup apprendre que t’étais un cobaye, que t’avais ça en toi depuis tant d’années… Et que tu sais pas ce que c’est, que tu sais pas ce que toi tu es … J’peux comprendre que ça soit carrément flippant mais … Tu comptes laisser ceux qui t’ont fait ça te définir ? Jusqu’à maintenant je pense pas qu’un seul instant t’as douté de toi, du fait que t’étais humain. Pourquoi est-ce que ça changerait ? Ce monde est totalement rempli de bizarreries en tout genre. Tu penses que t’es un monstre, une expérience ratée ? J’peux comprendre que tu penses que ce soit le cas, que quiconque te voie dans cet état le pense également. Mais … Et si t’étais qu’un monstre parmi tant d’autres ? Tu t’es jamais posé la question depuis ta première transformation ?»


Petite pause. C’était plus galère que prévu de vraiment retranscrire ses pensées.

    « Tu trouves que c’est tout à fait banal toi des mecs qui peuvent lire dans les pensées des autres ? Des mecs qui peuvent modifier leur masse corporelle ? D’autres qui vivent avec des insectes dans le corps ? Oh mieux t’as ceux qui s’transforment en animaux aussi ! Ou les mecs maudits qui écoutent plus que leurs pulsions dès qu’un truc les contrarie ! Attend je cherche … Faut dire qu’y en a tellement, laisse-moi trouver un truc plus percutant … Sabakyô, Monjara, Mamoru bref pas mal de gens. »


Il y était.

    « C’est peut-être normal. Peut-être pas. Mais c’est toi. Et par un moyen ou par un autre faut que tu l’acceptes, que tu t’acceptes tel que tu es. Tu penses qu’il existe un point de non-retour, tu t’effraies toi-même ? Mais dis-moi toi et tes questions rhétoriques. Comment tu peux savoir tout ça ? Comment tu peux être sûr que t’es dans l’incapacité de devenir maître de toi-même ? T’as essayé, seul dans ton coin, effrayé par ta propre ombre c’est ça ? Laisse-moi t’aider Natsuki. J’te garantis pas des résultats, j’suis pas l’meilleur des spécialistes au monde, ni au niveau psychique ni au niveau d’la modification génétique … mais … qu’est-ce que t’en dis ? …»


Tendant la main histoire de conclure le marché, le Yamanaka fronça les sourcils devant la non-réactivité immédiate du Nara.

    « Putain répond ! Non en fait réponds pas ! T’as pas le choix. Voilà. Tant pis, trop tard. C’est soit ça, soit on t’fout au fond d’un trou. Le village tout ça tu comprends. Et puis franchement, l’histoire avec Météora merci bien mais mieux vaudrait pas la réitérer. J’dis pas qu’t’es l’équivalent d’un Furyou sanguinaire et malveillant mais franchement, de toute, t’vas faire quoi sinon ? Te morfondre dans un coin ? »


Se levant d’un bond, l’adolescent retira sa blouse, la plia sous son bras et d’un signe de la main indiqua la porte d’un air nonchalant.

    « Bon allez maintenant dégage, c’est plus mon créneau, faut que j’pointe pour dire que j’ai fini mon quart. »


Un regard en arrière mais cette fois avec le sourire.

    « On commence tout ça demain. Ce soir … On sort ! J’pense qu’on a chacun nos p’tits problèmes à oublier. Tu vois l’bar à côté de chez l’Akimichi ? T’sais celui avec des lunettes ? Le premier verre il sera pour moi ! »


Il avait en effet besoin de se changer les idées. Les récents évènements l’avaient totalement lessivé. Et nul doute que le Nara serait dans le même cas. Pourvu qu’il accepte. Iji avait beau faire le fier, il avait besoin de sortir entre amis … Et chose assez triste, des amis il n’en avait soit plus, soit pas. Inviter son patron à boire un coup … La loose totale sérieux m’enfin on fait avec c’qu’on a. Le saké aidant, Natsuki pourrait peut-être endosser le rôle de psychologue le temps d’un soir. Mais bon, pour le moment il n’avait qu’une hâte, rentrer chez lui et dormir tout le reste de l’après-midi. Si vraiment demain ils attaquaient la chose, il allait falloir être frais comme un gardon et donc se reposer … Surtout si ce soir c’était picole.

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Message(#) Sujet: Re: Quand la thioridazine ne suffit plus Quand la thioridazine ne suffit plus EmptyLun 26 Jan 2015 - 13:38

Natsuki en était finalement arrivé à formuler à voix haute sa plus grande crainte : celle dont il connaissait la réponse, mais dont il fera le dénie jusqu'à son dernier souffle. A plusieurs moments, Iji avait tenté de l'interrompre, mais il continua comme s'il n'avait rien remarqué. Repartir après s'être arrêté en plein milieu aurait été trop pénible. Maintenant qu'il avait terminé, que son psychiatre connaissait près de 80 % des tenants et aboutissants de l'histoire, il pouvait le laisser donner son avis. Ce dernier semblait d'ailleurs d'accord avec lui : c'était maintenant au blond de parler, et au tatoué d'écouter. Le Nara se redressa alors sur sa place, et l'observa avec un intérêt polie. Il essaya même de sourire de façon convaincante, mais dont le succès restait à débattre.

Première salve. Natsuki ne l'interrompit pas – il ne le fit jamais non plus par la suite. Iji avait soulevé des points intéressants, mais des points qu'il avait lui-même déjà pensé et repensé, trituré et abordé dans bien des sens. Oui, le monde était remplit de bizarreries, c'était un fait. En quoi avoir des cornes le rendait-il plus étrange que d'autres ? Quant au fait d'être un monstre, il lui est parfois arrivé de l'être sur le champ de bataille, agissant à la manière d'un Seitô à peine plus mesuré, et ce depuis le début de sa carrière. Comme lui, il agissait en étant convaincu qu'il le faisait pour le bien de Konoha : sa mission comptait avant tout. Était-ce cela qui lui faisait remettre sa nature en cause ? Non. Il exécutait les ordres de son Village, mais il les exécutait car il restait persuadé que cela n'était qu'une simple prolongation de ses propres idéaux, de ce pourquoi il se battait. Même lorsqu'il lui arrivait de regretter la nécessité de son devoir, il savait – et jugeait lui-même – ses actes comme nécessaire, aussi horribles soient-ils. Ce qui l'avait conduit à douter de lui, de son humanité, ce n'était pas ses transformations en elles-même, mais leurs conséquences. Pourquoi, alors qu'il avait mené 17 années de vie '' paisible '', sa personnalité s'était-elle à se point altérée en quelques semaines seulement après l'incident du Château Ambulant ? Il n'avait jamais été comme actuellement jusqu'à alors, à devoir réfréner une envie lancinante de meurtre et de massacre qui le consumait perpétuellement jusqu'à dans sa chair. Il n'avait jamais prit plaisir dans la mort des autres, et bien que ce soit toujours le cas, qu'aucune mort ne parvenait à étanche sa soif inextinguible de carnage dans ses accès de fureur comme dans son quotidien, tout son être ne semblait attendre qu'un seul moment : la prochaine fois qu'il versera le sang. Plus qu'attendre même, il le poussait dans cette direction.

Avec le temps, Natsuki avait apprit à mettre cela sous cloche, mais elle n'était pas entièrement hermétique : une partie de ses pulsions filtraient toujours, et le reste s'agitait dans sa prison de verre, à l'affût du moment où elle se brisera. Iji lui avait cité des monstres, mais contrairement à ces derniers, le Nara tatoué n'avait pas besoin que le jeune homme le contrarie pour ressentir l'envie répugnante de briser son cou entre ses doigts. Ce besoin, plus nécessaire encore que respirer, était là, tout le temps. Là où les autres s'assouvissaient par plaisir ou par nécessité, lui le faisait par pulsions. Il n'était pas ici question de gagner l'élection de l'homme le plus miséreux du monde, simplement d'affronter la réalité : ses métamorphoses l'avaient changé de l'intérieur, et pas seulement génétiquement. A moins bien sûr, que ce n'était que son naturel qui revenait au galop après avoir passé 15 ans à se faire recouvrir d'honneur, de bravoure, d'amour et d'humanité. Iji voulait qu'il s'accepte ainsi ? Il ne le pouvait pas. Pas par capacité, mais par choix.

A son troisième tir, Iji était presque dans le vrai, mais pas entièrement. Natsuki était partagé en deux, et son espoir lui venait de son propre déni. En s'acceptant tel qu'il était devenu, alors cela reviendrait à accepter aussi sa véritable nature, et à y succomber. En la refusant, il pouvait encore croire que son humanité, qu'elle lui ai été inculquée ou non, avait les moyens de dominer ce dans quoi il s'efforçait de ne pas sombrer. C'était d'ailleurs la raison pour laquelle il était ici : s'il ne croyait pas en être capable, il ne se serait pas tourné vers Iji. Il ne pouvait peut-être pas y arriver seul, mais avec de l'aide ? Il se balançait le cul entre deux chaises, il le savait, mais réfléchir clairement lui était difficile. Trouver du courage et de l'espoir dans un corps qui semblait dévorer toute émotion positive qui pouvait l'animer, qui lui retirait tout attrait de la vie, n'était pas évident.

Sans doute aurait-il éprouvé de la gratitude pour Iji s'il en avait été encore capable, quand ce dernier lui refusa l'opportunité d'un choix et lui imposa son aide. Peut-être même que l'espace d'un instant, ce sentiment rayonna dans son âme avant de se faire dévorer. Il acquiesça alors simplement d'un signe de la tête la proposition de sortie du jeune homme, et quitta son bureau.


*****************************************

Le lendemain, Natsuki émergea d'une curieuse nuit. Pas de cauchemars, pas de visions, pas de réveils intempestifs en étant couvert de sueurs froides. Pour la première fois depuis si longtemps, il avait l'impression d'avoir passé une nuit complète. Pas très reposante, mais compète. L'alcool était-il en cause ? Pas étonnant que Nikkou se réfugiait tout le temps dedans si la liqueur produisait de tels effets... Et lui-même qui n'avait jamais vraiment bu, faute de ne pas aimer le goût, voilà une singulière découverte : c'était presque tentant de recommencer, si cela pouvait encore lui faire oublier ses peines et ses souffrances quelques heures. Quelle importance, si c'était pour finir comme le vieux pochtron qu'était devenu Nikkou ?

Natsuki avait souvent vu des gueules de bois chez les autres, mais la sienne ne lui semblait pas si terrible : il ne se sentait pas différent de d'habitude. Le mal qui le rongeait l'avait mit et habitué à un tel état qu'un lendemain de beuverie passait inaperçu ? Peut-être. Il passa une main dans ses cheveux, voulant dégager en arrière ceux qui tombaient devant son visage, mais quelque chose le bloqua au-delà du front. Il suivit des doigts la forme qui partait de sa tempe, et lâcha un juron dans un soupir : ses avaient repoussé, prenant la forme des bois qu'un cerf vénérable arborerait.

Il frotta son visage d'une main, comme pour chasser les restes de la nuit, et posa un pied à terre. Le contact du sol le mit tout de suite en alerte : il n'était pas chez lui. Le monde, limité jusqu'alors au bout de son nez, s'élargit soudain jusqu'aux murs de l'endroit. Ce n'était pas sa chambre, mais ce ne fut pas ce qui l'horrifia le plus : la pièce était complètement dévastée. Armoires, meubles, sol, tout était en chantier, cassés et leur contenu renversé. De profondes entailles apparaissaient dans les murs, quand ce n'était pas tout simplement des trous. L'un donnait sur les toilettes. Il n'osait même pas imaginer le reste de la maison...

Alors qu'il observait les dégâts d'un coup d'œil circulaire, il se figea brusquement en voyant quelqu'un d'autre dans le lit : la tête blonde d'Iji émergeait de sous les couvertures, et lui tournait le dos. D'un geste, Natsuki écarta les draps. La question n'était bien sûr pas de savoir si le Yamanaka était aussi peu vêtu que lui-même, cela il s'en fichait. Durant un instant, le temps s'arrêta, alors que la literie retombait. Pas de marque. Iji ne semblait porter aucune trace de coup ou de blessure. Son dos s'affaissa doucement avant de regonfler, au rythme de sa respiration. Natsuki retrouva la sienne. Il ignorait encore ce qu'ils avaient bien pu faire hier soir, mais au moins, il ne lui avait pas fait de mal. Il se leva alors, marchant sur les débris sans réelles précautions, et jeta un coup d'œil par la fenêtre qu'il ouvrit. C'était le grand soleil dehors. Konoha semblait paisible pour ce qu'il en voyait, et il n'était pas en prison ou sous terre. Il en conclu donc que quoi qu'il se soit passé, le chaos s'était limité à cette maison.

Il soupira encore en se tournant vers Iji. Le Yamanaka risquait de lui en vouloir pour tout ça, et lui ne cuisinait plus assez pour pouvoir tenter d'apaiser la futur fureur du jeune homme en l'invitant à manger chez lui. Vu les dégâts et le temps qu'il faudra pour tout réparer, c'était peut-être même vivre chez lui qu'il allait devoir lui proposer.

Savait-il que c'était ce geste qui sauvera le jeune homme quelque temps plus tard, lors de l'extermination des Yamanaka ? Qui aurait pu...
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