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 La chute fut brutale [Libre]

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Masato
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Message(#) Sujet: La chute fut brutale [Libre] La chute fut brutale [Libre]  EmptyMer 13 Aoû 2014 - 14:18

Des cris, de l'obscurité et des lumières incessantes, revenant par vagues successives et rythmées, que pouvait-il bien se passer ? Je ne pouvais presque plus respirer, je ne sentais qu'une douleur impressionnante à la poitrine, bien au delà de toutes les souffrances connues que pouvait offrir les Portes Célestes. Je percevais un ballet constant de personnages en blouse, tous au pas de course qui m'apposaient ci et là bandages, jutsus médicaux ou bien des piqures semblant réduire le déchirement interne dont je paraissais la victime désignée. Que c'était-il passé ? Je parvins à relever ma main, à voir que le trou noir dû à ma rencontre avec Obli se cicatrisait... Comment était-ce possible ? Je vis quelqu'un proche de moi, je pu le saisir et... Je sentais son bras dans ma main, j'avais retrouvé tout ce qui faisait de moi un personnage à cinq sens.

Il s'arrêta en me fixant avec un immense sourire. J'entendais un énorme sifflement venant de toutes les directions mais je pu comprendre facilement sur ses lèvres qu'il appelait ses compatriotes pour leur indiquer ma reprise de conscience. Ils avaient le Sablier sur leurs bandeaux... Suna. Le plus costaud d'entre eux vint me voir, m'arracha ma manche pour observer mon bras, que voulait-il ?

    - ... Bon... Pas marqué.


Je ne compris qu'une infime partie de ce qu'il venait de dire mais déjà je sentais que quelque chose venait de changer. Si des Shinobis confirmés escortaient les médecins, c'est qu'un danger planait. Je parvins avec difficulté à me relever pour faire face à la salle devant moi, plusieurs personnes étaient blessées mais légèrement, d'autre se faisaient embarquer après avoir été marqué d'un F assez étrange... J'appelais immédiatement un médecin en énonçant rapidement mon identité et mon grade, bien que celui ci ne soit pas nécessaire étant donné que tout le monde connaissait mon nom. De suite je reçu l'attention d'un médecin et de deux infirmiers qui se postèrent à mon chevet.

    - Je veux une explication de suite de ce qu'il s'est passé et... Mais qu'ais-je en dessous de ce bandage ?


La douleur venait de là, sur mon abdomen, lancinante elle me fit me plier sur moi même, laissant échapper un long râle de douleur qui fit se stopper toute l'activité de la salle pour attirer l'attention sur l'origine de cette plainte. Je détachais le bandage pour apercevoir un impact béant ayant même creuser mon torse, de la taille d'un poing, il avait été cicatrisé par un fabuleux mélange de ninjutsu médical et de fûinjutsu. Je souffrais mais la blessure se refermait à vu d'œil. Je relevais alors doucement la tête vers mon homologue médecin qui me montra avec un large sourire que j'étais un miraculé.

    - Vous avez survécu à une rencontre avec le Furyou Monwa qui vous a transpercé. Visiblement vous n'avez plus de sang de ces abominations dans le corps. Vous avez réagi également aux stimulis sur le Toucher, vous avez récupéré vos capacités. Désormais reposez-vous.


Tout me revint en tête : La trahison de la fausse Saibogu, Raj qui faisait gagner du temps pour permettre à leur plan de fonctionner, Monwa qui apparu, qui expliqua qu'il voulait Kioshi et moi, qui me transperça en me laissant agonisant au sol. Et la Yamanaka qui... Mince, trou de mémoire, je me rappelle juste qu'elle a été chercher les secours. Il y a eu cette annonce abominable de la Majesté qui voulait couper le monde shinobis entre partisans de son armée et rebelles prêts à mourir...

    - C'est atroce ! Laissez moi sortir, je dois de suite retourner à mon poste !


    - Non reposez vous, vous n'êtes pas en état de...


Je me relevais d'un bond, serrant les dents pour ne pas crier de douleur à nouveau et je faisais désormais face de toute mon amplitude au docteur me sommant de me reposer. Je tournais les talons et me dirigeais difficilement vers la sortie de l'établissement. Ma Sensei devait avoir besoin de moi immédiatement pour un rapport précis et concis, je ne pouvais rester allongé alors que l'avenir de notre monde se jouait telle une partie d'échec dans laquelle Monwa menaçait directement notre Reine qui n'était autre que notre ultime alliance unissant chaque shinobi à son frère d'arme.
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Konoha
Hayashi Nozomi
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Message(#) Sujet: Re: La chute fut brutale [Libre] La chute fut brutale [Libre]  EmptyMar 19 Aoû 2014 - 14:25

Spoiler:

Nozomi n'était arrivée que depuis peu à Suna. Elle avait prit une chambre dans la première auberge qu'elle avait vue, celle où elle avait discuté avec Akio. Ils avaient eu une discution intéressante qui lui avait donné à réfléchir. La jeune femme avait maintenant besoin de s'éloigner un peu de la civilisation et surtout des personnes y habitant. Elle n'était pas arrivée depuis longtemps, pourtant, mais cette sensibilité lui venant de son clan était la plupart du temps d'avantage une malédiction qu'un don. Ressentir les émotions des gens en permanence, c'était assez lourd à supporter. Elle espérait pouvoir le contrôler, un jour. Mais pour l'instant, elle ne pouvait que subir. Et Suna était une grande ville assez peuplée. Son séjour ici serait peut-être moins long que ce qu'elle aurait pensé.

Elle marchait donc au travers de la ville, cherchant un endroit moins peuplé où être au calme. Elle en profitait pour admirer la vue. Mais les bâtiments se ressemblaient tous, il fallait bien l'avouer. Son caméléon toujours sur son épaule, avançant en s'aidant de son bâton, elle parcourait les rues de Suna. Puis les bâtiments s'espacèrent, et elle en aperçut un bien plus grand, en retrait des autres. En y regardant de plus près, elle se rendit compte qu'il s'agissait de l’hôpital. Elle s'y arrêta. Peut-être qu'elle pourrait demander à apporter son aide? Elle pourrait s'y faire un peu d'argent, de quoi payer sa chambre à l'auberge. Mais elle en doutait, tout de même. C'était un puissant village shinobi, ici. Ils ne devaient pas recruter n'importe qui. Et encore moins une étrangère qu'ils ne connaissaient pas. Un homme la sorti de ses pensées. Il venait de passer les portes de l’hôpital. Ce qu'elle vit chez lui en premier fut évidemment sa blessure qui parcourait son torse d'un bout à l'autre. Et était visiblement très récente.


- "Impressionnant..."

Son regard suivait la blessure. Étrange d'ailleurs, le bandage était défait. Le jeune homme avait eu de la chance, beaucoup de chance. Il en fallait pour survivre à ça! De plus à une certaine époque il aurait été laissé pour mort. Durant la guerre un médecin lui aurait lancé un "je suis désolé" neutre. C'était une trop grosse perte de temps et d'énergie, qui pouvaient servir à sauver plusieurs autres personnes. Elle avait dû elle même apprendre à prendre ce ton froid et détaché. Le secret pour ne pas devenir dingue quand on est en permanence à soigner diverses blessures sur un champ de bataille, c'est de considérer les blessures comme telles, sans personne au bout. Si l'on faisait preuve d'empathie et que l'on considérait les patients comme des personnes à part entière, avec leurs rêves et leurs sentiments, c'était fichu. Sans parler des cris et hurlements de douleur qu'elle entendait encore parfois dans ses cauchemars certaines nuits. Mais la guerre était finie depuis une dizaine d'années. Puis elle prit conscience que son regard était trop appuyé.

- "Je suis désolée, je ne voulais pas paraitre impolie."

Le jeune homme avait une belle musculature. Il devait aussi avoir une bonne endurance, et c'est ce qui l'avait sauvé.
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Yamamoto Takeshi
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Message(#) Sujet: Re: La chute fut brutale [Libre] La chute fut brutale [Libre]  EmptyLun 25 Aoû 2014 - 14:35

Spoiler:

« C’est pas vrai… Comment t’as fait pour rater ça, grand-frère… ? »

Euh… Takeshi se posait aussi la question, en fait. Il n’avait jamais été très doué, c’est vrai. D’ailleurs, c’est pour ça que c’était plus souvent sa jeune sœur, Yuri, qui s’occupait de ça. Enfin, elle s’occupait de ça uniquement car le dénommé Takeshi était toujours en mission, et qu’elle était bien seule. Pour une fois qu’il était à la maison, il voulait en profiter, pour passer du temps avec elle, et lui montrer ses talents tout particuliers… Puis, il s’en était souvenu, en pleine exécution. Il n’avait jamais eu ce talent. Il regardait la mine déconfite de la petite brune, à côté de lui, alors qu’elle fixait le plat devant eux. Des nouilles. Des nouilles, oui, mais cramées. Complètement brulées, et sûrement immangeable. ‘’Sûrement’’, hum… Les deux n’allaient pas oser essayer de vérifier. Mieux valait ne pas se rapprocher de… ‘’ça’’, sait-on jamais. Le garçon aux yeux marrons regarda les prunelles vertes dans les yeux, et lui adressa un sourire en toute réponse. Elle savait qu’il allait faire ça. Il faisait toujours ça. Tout le temps, peu importe ce qu’il se passait. Il avait l’air un peu songeur, et regarda sa petite sœur.

« Hm… Je crois que je vais aller te chercher quelque chose à manger, ma puce… Tu veux quelque chose de particulier ?
- T’essaierais pas de fuir ton raté, là, si ?
- Complètement, complètement.
- Bon… Faisons autre chose. Je viens avec toi, et on va manger des ramens en ville ?
- D’accord… Je te paye ta part, hein.
- J’y comptais bien, boulet. »


Takeshi quitta leur appartement en vue d’un restaurant, espérons pas trop cher. Ils arpentaient les rues, à la recherche de ce qui pouvait plaire à la petite Yuri. Tout de suite, une idée de génie vint à l’esprit de Takeshi. Enfin, de génie, relativisons tout. Il avait l’habitude, lui, de manger à un restaurant de ramen près de l’hôpital, alors qu’il trainait par là-bas pour aider les infirmiers. Et, pour lui, difficile de trouve plus délicieux que ces ramens là-bas. Bon, l’hôpital était juste à côté, donc le cadre était moins charmant, mais… Tout de même. Il faudrait juste marcher un peu plus longtemps que prévu, mais en vérité, la jeune Yuri était bien plus endurante que lui, alors que ça ne devrait lui poser aucun problème. Il l’admirait un peu, elle qui avait la force de leurs parents ; alors que lui n’avait jamais rien eu de tout ça. Bientôt arrivés, il paya comme promis le repas. Et, comme prévu, celle-ci adora, et lui fit promettre de venir plus souvent ici. Takeshi se souvint alors qu’il devait bientôt aller à l’hôpital, afin de voir s’il pouvait aider les infirmiers et infirmières là-bas. Son rituel quotidien, en vérité. Il laissa alors sa jeune sœur, qui décida de partir faire un tour en ville, et se dirigea vers l’hôpital.

Là, il vit deux personnes, se faisant face-à-face. Son instinct lui aurait bien crié « fuit, fuit ! », mais il décida de s’approcher tout de même. Peut-être était-ce dû à la magnifique jeune fille qui se tenait devant lui, et qu’il ne put s’empêcher de détailler. Bien formée – du moins, pour lui – et élégante, élancée, elle avait presque l’air féline. Sa peau hâlée renforçait sa nature sauvage et l’impression de confiance et de chaleur qu’elle dégageait, quand ses tatouages, qui parcouraient son corps, semblaient eux témoigner d’un lourd passé : comme celui de Takeshi, au final. Il ne s’était pas tatoué un Dragon uniquement car il aimait cet animal. Il continua à la détailler, un peu plus encore : elle était coiffée de deux tresses, et ses cheveux était très longs, tombant même au niveau de ses jambes. Sa robe rouge et ses bijoux renforçaient son élégance, alors même qu’elle pouvait sembler être quelqu’un de très direct, sauvage. En réalité, lorsqu’il la vit, Takeshi ne put penser qu’une chose. Elle devait être la princesse d’une tribu, ou quelque chose comme cela. Oui. La princesse sauvage… Ca lui allait bien. L’autre personnage était plutôt atypique, pour Suna. Il était aussi pâle que la demoiselle était bronzée ; et si elle avait le physique pour faire partie de Suna, lui, devait appartenir à un pays froid. Enfin, Takeshi ne pouvait rien dire à ce sujet-là : lui-même était pâle, et ne supportait que mal la chaleur de ce pays. Il avait des cheveux clairs, qui lui paraissaient presque blancs, comme ceux de la demoiselle, en réalité. Ce qui l’attira le plus n’était pas son style vestimentaire, ou ses cheveux, ou ses jolis yeux, ou son torse qu’il laissait à découvert – bon, un peu, il cherchait à comprendre –, mais la blessure bien visible sur son torse. En tant que Ninja médecin, son premier réflexe aurait été de le tranquilliser, car la douleur devait être insoutenable. Pourtant, il tenait bon : son endurance et sa résistance à la douleur devait être bien au-delà de la moyenne… Et bien supérieur à celle du jeune Takeshi.

« Impressionnant… Oh, je suis désolée, je ne voulais pas paraître impolie. » avait-elle déclaré, de sa voix calme, posée.
« Vous devriez retourner à l’hôpital, et vous faire soigner cette blessure. Elle a l’air très profonde et pourrait s’infecter, si vous ne faites rien… » dit-il alors, d’une voix entre le ténor et le baryton. Il avait l’air calme, lui aussi, semblant savoir ce qu’il devait être fait pour le bien de l’étranger.

De l’étranger ?
Eh, Takeshi, boulet, il portait l’insigne de Suna. C’était un de ses camarades.

« Hm… Peut-être puis-je vous aider, mademoiselle ? Vous avez l’air inquiète, ou semblez préoccupée. » tenta-t-il, peut-être allait-il effectuer sa bonne action du jour.

Ou une de ses bonnes actions, puisqu’il avait l’habitude de passer toute ses journées à aider les autres du mieux qu’il pouvait. Elle n’était pas blessée, mais il pouvait toujours être utile, malgré tout. Il n’était pas qu’Eisei-nin, tout de même… Il était un Shinobi.
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Message(#) Sujet: Re: La chute fut brutale [Libre] La chute fut brutale [Libre]  EmptyVen 29 Aoû 2014 - 12:04

Blessure, profonde ou non, c'était dans la tête que ça faisait très mal : se sentir faible et dépourvu face à un adversaire ce jour là inatteignable. Et ressentir à nouveau cette détresse de ses tissus, de ses nerfs qui te font hurler de douleur. Ma plaie au torax était impressionnante et de nombreuses personnes dans la rue se retournaient vers moi, l'air subjugué par ce qu'ils voyaient, certains me félicitèrent néanmoins de mon sacrifice car ils avaient eu vent de ce qu'il s'était passé.

D'un geste humble de la tête je les remerciais avant d'en voir une me fixer particulièrement, me suivre avec attention durant ma déambulation dans la rue. Je relevais la tête vers elle, ne cachant plus l'attention que je lui portais avant de me diriger vers elle. Elle s'excusa toute penaude de ce manque de finesse dans l'observation mais je n'y fis guère attention. Je vins alors rapidement m'installer près d'elle alors que de nouveaux médecins me suivaient dans l'optique de me rapporter dans ma chambre. J'étais dos à eux, face à la demoiselle ayant attiré mon attention, je tendis mon bras droit pour qu'ils puissent le voir et je claquais simplement des doigts : des étincelles de foudre s'en échappèrent instantanément.

    - Je vais bien mieux, vous avez compris ? Bien, bonjour mademoiselle, ne vous offensez pas de mon approche, mais je vous ai vu intéressé par cette blessure. Nouvelle dans le village ?


Un autre protagoniste venait de faire une belle apparition, bien qu'un peu trop classique car lui aussi me demandait de rentrer immédiatement à l'hôpital. Je tournais mon regard vers lui rapidement : manque de présentation, conseil ridicule en prime. Après tout si j'étais debout avec une telle entaille, c'est que je me sentais à même de rester conscient.

    - Merci de ton inquiétude mon ami, mais elle a déjà été soigné et je sais que je peux supporter une douleur pareil. Trace de combat récent contre sa Majesté elle même... Sinon tu m'as l'air d'être nouveau toi aussi, je ne t'ai jamais vu ici. Oups j'ai oublié de me présenter : Wada Eichi, Chunin et élève de la Kazekage.


Et voilà comment on plantait un décor assez imposant à ses interlocuteurs. Je m'affichais de suite en tant que combattant émérite et surtout proche du pouvoir, nous allions bien voir comment allait réagir ces deux étrangers - pour le moment du moins - face à une personne ayant un minimum d'autorité dans le village. J'attrapais une chaise d'un bar pas loin et me replaçait près du petit groupe, en attendant de voir comment allait évoluer cette rencontre fortuite.
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: La chute fut brutale [Libre] La chute fut brutale [Libre]  EmptyVen 29 Aoû 2014 - 15:22

A peine la jeune femme avait-elle terminé sa phrase qu'un autre Sunajin arriva. Celui ci était plutôt grand, et sa corpulence était un peu plus fine que le premier. Il portait à son cou un collier que la sauvageonne trouva plutôt joli. Il conseilla au premier d'aller faire soigner sa blessure. Pourtant à bien y regarder, il semblait qu'elle l'ait déjà été. Mais peut-être se trompait-elle, ou il y en avait-il une autre. Puis il lui demanda si il pouvait lui venir en aide. Le premier leur parla alors à son tour, lui demandant si elle était nouvelle ici. Puis il les rassura sur sa blessure, leur indiquant son origine. Sa majesté, c'était celui qui avait fait le message, non? Enfin il se présenta. Il était donc chunin, et élève de la kazekage, de surcroit. Il s'empara d'une chaise pour s'asseoir dessus. En d'autres circonstances Nozomi aurait trouvé cela plutôt malpoli sachant que les deux autres étaient debout, mais il avait une excuse et il devait se reposer le plus possible. La jeune femme se présenta à son tour, à l'intention des deux sunajins.

- "Je suis Nozomi du clan Myouga, voyageuse. Je suis de passage à Suna que je visite pour la première fois, et je venais voir si je pouvais apporter mon aide d'une quelconque façon. Je connais quelques petites techniques de soin."

Elle se tourna alors vers Eichi:

- "La raison de ma venue ici est votre Kazkage. J'ai entendu parler de cette paix qu'elle voulait apporter, alors je voulais venir voir ça de plus près."

Étant donné qu'il la connaissait bien, il pourrait peut-être lui en dire d'avantage sur elle. La jeune femme ne releva pas le nom de Monwa, évitant ce sujet qu'elle avait déjà bien abordé avec Akio. Et il valait peut être mieux éviter d'en parler devant le chûnin qui avait été blessé par lui. Même si elle aurait été curieuse d'en savoir d'avantage sur ce qu'il s'était passé. N'étant pas du village, elle devait tout de même rester prudente et ne pas poser de questions trop gênantes.

Edit: Arf ça fait court en fait, désolée :/
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Yamamoto Takeshi
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Message(#) Sujet: Re: La chute fut brutale [Libre] La chute fut brutale [Libre]  EmptyVen 29 Aoû 2014 - 17:31

Mal tombé ? Oui, très clairement. Enfin, il avait l’habitude de ce genre de rencontre où, très clairement, rien ne se passait comme prévu. Par exemple, qu’est-ce-que Takeshi considérait comme quelque chose d’inattendu ? Se faire remettre à sa place par un supérieur, par exemple. Ou alors, encore pire : tomber sur l’élève de Kazekage-sama, Wada Eichi. Oui, très clairement, même si lui ne l’avait jamais vue – disons que voir une personne si importante et si puissante pouvait le faire stresser, lui, le ninja normal –, il connaissait de nom son élève. Oui, de nom, seulement. Pas d’apparence. Ah, très bien, le voilà sous son nez, et blessé. A moitié. Il avait affronté « Sa Majesté », comme disaient les Furyous. Encore que, pour Takeshi, « Sa Majesté », c’était Habashi Zanshi, la Godaime Kazekage. Donc cela ne signifiait pas grand-chose à ses yeux. Mais, malgré tout, il savait bien sûr de quoi il parlait. Il n’était pas stupide à ce point là. Enfin… Oui, non, d’accord. Eichi attrapa une chaise du bar et s’assit. Ah, le veinard. Takeshi aussi, là, aurait profité être assis pour profiter de la discussion. Mais bon, Eichi était le blessé, et lui, le docteur. Enfin, il ne voulait pas vraiment jouer au docteur avec le Chunin. C’était plutôt déconseillé. Et puis, s’il était l’élève de Kazekage-sama – ce que Takeshi savait –, alors il avait sûrement été soigné par les plus grands docteurs de Suna. Il ne pouvait pas faire grand-chose de plus. Ce fut au tour de la Princesse Sauvage de se présenter. Myouga Nozomi. Son nom ne lui disait rien. Mais il était sûr d’une chose : il se souviendrait d’elle. Déjà, pour son apparence et pour sa grâce. Mais pour autre chose aussi.

« Je suis de passage à Suna que je visite pour la première fois, et je venais voir si je pouvais apporter mon aide d'une quelconque façon. Je connais quelques petites techniques de soin. »

Apporter son aide, dans un village que l’on visite pour la première fois ? Eh… C’était une attitude que Takeshi aurait qualifié de bienveillante, assurément. Et peut-être folle ? Pas vraiment. Enfin, elle s’était présentée comme voyageuse, et pas comme Ninja. Cependant, si elle connaissait des techniques de soin, elle était Kunoichi, ou, plus précisément, Eiseinin. Ah ? Oui, comme Takeshi, en fait. Elle gagnait des points dans son estime juste pour cela. Elle aussi, elle défendait et aidait les faibles. Parfois les forts, aussi. Puis, s’adressant à Eichi, et répondant à sa question – valait mieux y répondre, en réalité, on ne sait jamais ce que cela pourrait donner – du mieux qu’elle pouvait, elle précisa…
Quoi ?
« La raison de ma venue ici est votre Kazekage ». Eh ? Vraiment ? Si elle lui paraissait sympathique en premier lieu, elle pensait vraiment qu’Habashi-sama avait du temps à lui consacrer ? Enfin, oui, la Kazekage avait parfois du temps libre. Ca arrivait. Ca devait arriver, en tout cas, pour lui. Quoique la plupart du temps, Takeshi l’imaginait crouler sous les papiers, les visites importantes et officielles, découper quelques Furyous, assassiner des Nukenins surpuissants. La routine, pour un Kage. Et puis, elle était même professeur. D’ailleurs, elle n’était même pas présente, là, alors que son élève avait frôlé la mort. Occupée ? Ce n’était plus le mot. Mais quelque chose d’autre interpella Takeshi. Toujours en rapport avec la Kazekage. La paix ? Oui, tout le monde voulait apporter la paix, c’est vrai. Alors Takeshi trouva l’intention de Nozomi très bonne. Vérifier les intentions d’une personne, avant de la suivre. Takeshi lui ne suivait pas vraiment la Kazekage. Il était Sunajin car ses parents étaient Sunajins. Oui, il était sous les ordres d’Habashi-sama. Mais de part sa haine pour le système Shinobi, il ne s’estimait pas vraiment appartenir au village, ou encore obéir à la Kazekage. Au final, il ne suivait personne…
Puis, il se dit qu’il devrait peut-être répondre à Wada Eichi, tout de même.

« Moi ? Je ne suis que Yamamoto Takeshi, Genin du village depuis peu. Je suis Eiseinin, c’est pour cela que je vous ai donné ce conseil. Votre blessure me paraissait un peu… Imposante. Mais si vous êtes capable de marcher, vous devez être capable de la supporter. Vous n’êtes pas l’élève d’Habashi-sama pour rien. C’est donc cette chose qui vous a fait cette blessure ? Eh bien… J’ai l’impression que, partout où je vais, je serai mêlé à… lui... »

Il ressassait ses mauvais souvenirs. « Ton père a été tué ». Oui, il le savait, ça. « Ta mère ne reviendra pas, Takeshi. Tout ce qui reste d’elle est Archenemy. ». Il le savait aussi. Monwa, « Sa Majesté », lui avait enlevé ses parents. Enfin, c'était Makka. Mais elle obéissait à Monwa. C'était du pareil au même. C’est vrai. Raison de plus pour s’opposer à cette Majesté. Il lui avait retiré ses moments de complicité avec son père, les sourires de sa mère. Il devait payer.
Il regarda alors la Kunoichi. Ou l’errante. Ah, trop compliqué à lui choisir un titre. Bien, Takeshi décida de comment il allait l’appeler, alors. La Princesse Sauvage, ça lui allait bien mieux. Et puis, c’était flatteur, non ? Très flatteur, même.

« Aider ? Oui, c’est une intention louable. S’assurer des intentions de Kazekage-sama aussi. Bien qu’il te sera difficile de la rencontrer… Car j'imagine que, pour t'assurer de ses intentions, le mieux restera un dialogue avec elle. Ou voir l'effet qu'elle a sur le village. Oh, je peux me permettre de te tutoyer ? Cependant, lorsque tu te seras assurée de ce que notre Dame souhaite faire, comment agiras-tu ? Que feras-tu ? Tu la suivras ? Tu l’aideras ? »

Cela l’étonnerait qu’elle agisse ainsi. Même si une paire de bras en plus était toujours agréable. Surtout si ses bras étaient capable de soigner, comme les siens.

Il tourna son regard vers Wada Eichi. Il l’admirait, un peu. Il avait survécu à Monwa. A un Furyou. Ses parents, non. Ils étaient tous les deux morts face à un d'entre eux.

Et, là, il attendit une réponse. Des deux. Il voulait voir ce que Nozomi avait dans le ventre. Eichi ? Il ne savait pas trop quoi en penser. Peut-être cela viendrait-il plus tard.
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Message(#) Sujet: Re: La chute fut brutale [Libre] La chute fut brutale [Libre]  EmptySam 30 Aoû 2014 - 18:20

Un Chûnin et une jeune étrangère voulant aider Suna, tout allait donc pour le mieux, rien d'inquiétant alors. Je fixais tour à tour mes deux interlocuteurs alors qu'ils discutaient de ci et de ça avec fougue, surtout sur l'envie de la jeune femme de venir aider Suna grâce à la volonté de la Kazekage mais mon homologue shinobi levait une interrogation très importante : N'ayant pas l'identité du village du Sable, pourrait-elle tout faire pour sa ville d'adoption ? Je fis un petit signe d'approbation de la tête quant à cette dernière remarque, tournant simplement le regard sur la dénommée Nozomi pour observer sa réaction.

Quant à moi, Takeshi, qui se disait lui même Ensei-nin semblait s'inquiéter de la situation selon laquelle il venait de donner un ordre à un supérieur hiérarchique. Déjà que son vouvoiement était légèrement de trop, alors de là à me considérer meilleur que lui. Je n'étais pas d'accord pour faire un rapport de force entre les personnes, nous n'étions simplement pas au même moment de notre apprentissage commun.

    - Je t'en prie, ne me vouvoie pas, je ne suis guère plus méritant que n'importe qui. Et ne te considère pas "que" comme un genin, chacun à sa place. De plus, pourquoi donc toute ta rancune envers ce satané Furyou ? Elle me parait personnelle comparée aux autres shinobis de ce monde.


Puis je me retournais de nouveau vers la demoiselle en essayant de l'analyser par le simple pouvoir du regard, cherchant dans le blanc de ses yeux si jamais il y avait la moindre once de méchanceté et rien ne transparaissait. Bien sûr je ne maitrisais pas les techniques Yamanaka de lecture de l'esprit mais qu'importe, je savais reconnaitre une mauvaise personne. Je prenais alors le temps de lui expliquer le fond de ma pensée quant à sa noble démarche de venir joindre les belles pensées de notre Ombre du Désert.

    - Je trouve ta pensée vraiment belle Nozomi, et je souhaite vraiment te compter au sein du village, ce serait un grand plaisir de t'accueillir. Or tu dois être prête, comme l'a abordé Takeshi, à exécuter tout ce que l'on pourrait te demander. Mais des personnes comme toi manque à ce monde, c'est indéniable.


Je me relevais, touchant la balafre sur mon torse, qui transperçait celui ci de long en large. Quel souvenir atroce de me voir aussi impuissant, face à son poing, me voir transpercé et la douleur revenir à mesure où le sang de Furyou quittait mon corps... Ce passage de mon existence était atroce oui mais il m'avait appris une chose vraiment importante : l'humilité, la conscience que bien plus fort que toi existait dans le monde. Moi c'était simple, avant je me croyais fort, désormais je me savais bien inférieur à beaucoup de monde mais soit, à moi de progresser.

    - Pour résumé, j'avais du sang de Furyou dans les veines, Monwa et ses sbires ont tendu un piège à Kioshi-San et à moi, ainsi qu'à un Kumojin et une Kunoichi de Konoha pour nous "purifier" : voilà le résultat...


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Message(#) Sujet: Re: La chute fut brutale [Libre] La chute fut brutale [Libre]  EmptyLun 1 Sep 2014 - 16:13

Les deux jeunes hommes continuèrent la conversation. Celui qui ne s'était pas encore présenté se nommait Yamamoto Takeshi et était genin. Ce qui était déjà plus qu'elle-même, simple voyageuse. Pourtant il n'en semblait pas très fier. Ce que le chunin releva, affirmant que chacun avait sa place. L'eisei-nin - comme elle - souligna le fait qu'il avait déjà été mêlé à Sa majesté, ou plutôt "cette chose", comme il le nommait. Le visage de l'errante se ferma. Il n'y avait pas beaucoup de façons d'être mêlé à quelqu'un d'aussi puissant et destructeur. Il avait certainement dû perdre quelqu'un de proche. Eichi lui posa ouvertement la question. Takeshi serait libre d'y répondre, ou non. Quant à elle, elle ne releva pas. Il en parlerait s'il le voulait. Et elle doutait que ce soit avec des inconnus, en pleine rue.

Les deux la regardèrent alors. Tentant sûrement de l'analyser, de comprendre ce qu'elle voulait. Elle-même ne le savait pas vraiment, en vérité. Le médecin fut le premier à la questionner. Il lui parla de rencontrer la Kazekage, de discuter avec elle. L'errante ne s'imaginait pas se voir accorder du temps d'une personne si importante. Surtout qu'elle n'était rien d'autre qu'un grain de sable dans le désert. Puis il lui parla de choses étranges, comme de suivre leur Kage. La réponse du chunin fut celle qui l'étonna le plus. Il la complimenta sur sa façon de penser, et lui parla ensuite qu'il souhaitait la compter au sein du village. Avec un bémol, cependant: obéir à leur chef de guerre. Un fin sourire se dessina sur les lèvres de la jeune femme. Elle porta la main à son cœur, instinctivement.


*Hajime-kun...*

Elle pouvait choisir de prendre le chemin qu'avait lui-même prit son "frère". Il avait fait de Suna sa nouvelle nation, s'éloignant d'elle alors qu'elle aurait simplement voulu qu'il reste à ses côtés. Il avait tellement aimé ce village qu'il en avait sacrifié sa vie pour une guerre stupide. Il avait été heureux qu'on reconnaisse sa puissance. De trouver une équipe, de combattre aux côtés de personnes aussi fortes que lui. De devenir un shinobi accompli, d'une grande puissance et non plus d'un petit pays neutre. Elle comprenait désormais ses choix, mais ne prendrait pas les mêmes. Elle tenait à sa liberté et ne voulait pas mourir pour les autres. Et surtout pas pour un shinobi détenant le pouvoir. N'était-ce pas ce genre de personne qui décidait ou non des guerres? Qui décidait de qui devait vivre ou mourir? Même si la kazekage était pour la paix, Nozomi ne pouvait s'empêcher de penser que la pacifique se changerait en guerrière assoiffée de sang dès lors que l'on toucherait à son village. Obligeant ceux qui la suivaient d'en faire de même. Peu importe d'où ils venaient, et même s'ils devraient alors se battre contre leur propre pays d'origine. Et il était hors de question qu'on lui dise quoi faire. La sauvageonne était un esprit libre.

Alors qu'elle sortait de ses pensées, le chunin expliqua le pourquoi se sa blessure. Une sorte de purification. Il n'était pas le seul à en avoir fait les frais. Il ne devait pas sa survie à sa grande résistance, mais également car le furyou avait voulu qu'il reste en vie. Du moins, c'est ce qu'elle comprenait. Il devait les avoir purifié pour leur prouver une quelconque bonne foi. Mais n'étant pas sur place au moment des faits et n'ayant pas toutes les indications, elle ne pouvait que faire des suppositions. Le silence s'installa alors, et la jeune voyageuse devait répondre aux questions et aux propositions.


- "Je vous remercie tous les deux pour les compliments. En effet, je suis pour la paix, et j’œuvrerais pour cela. Nous avons tous trop donné et trop perdu durant les guerres. J'aimerais que les générations futures n'aient pas à vivre la même chose que nous."

Elle chercha un peu ses mots, ne voulant vexer personne, et ne voulant pas être trop brusque.

- "Je ne m'attends pas à rencontrer votre Kazekage, je me doute qu'elle a autre chose à faire. Je souhaitais simplement venir voir de mes yeux à quoi pouvait ressembler cette paix. Et apporter ma pierre à l'édifice, sans pour autant en faire partie, dans la mesure de ce que je sais faire. Et ensuite, j'irais apporter d'autres pierres à d'autres édifices, ailleurs."

Encore et encore... Tout comme elle avait soigné des shinobis durant des années. Elle espérait juste que ce ne serait pas inutile.
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Message(#) Sujet: Re: La chute fut brutale [Libre] La chute fut brutale [Libre]  EmptyMar 2 Sep 2014 - 17:33

Ne pas se considérer ‘que’ comme un Genin. Ou un comme un faible. Takeshi avait souvent entendu ces paroles. Il n’y prêtait guère plus attention. Il le savait, c’était la réalité. Enfin. Il passerait outre pour cette fois. Pourquoi une rancune particulière contre les Furyous ? Ah, s’il savait. Il n’avait pas envie d’en parler, mais venait de réaliser, un peu trop tard cependant : il en avait soit trop dit, soit pas assez. Il se devait d’expliquer, ayant déjà évoqué la présence particulière des Furyous dans sa vie. Ah… Le dernier sourire de sa mère lui revint en tête. Il regarda alors Wada Eichi, l’élève de la Kazekage, puis dit, simplement, calmement, comme si tout cela n’était pas grave, léger de conséquences, comme si cela n’avait rien changé dans sa vie :

« Les Furyous sont ceux qui ont tué mes parents. Ils étaient des Shinobis de Suna. »

Puis, il reprit ce qu’Eichi lui disait. Être moins respectueux, plus familier, avoir moins de tact. Agir comme s’il le connaissait personnellement, comme s’il n’était pas important. Oh, cela, Takeshi savait le faire. Aucun souci : il allait agir à la guise du Chûnin. Et puis, il était plus à l’aise comme ça que s’il devait garder des marques de politesses à chaque fois qu’il lui adressait la parole. Et puis, il se connaissait : au fil du temps, il allait oublier. Il était comme ça.

« Et… Quand au fait de te tutoyer et de ne pas montrer autant de respect, aucun souci. »

Il ne reprit pas les paroles concernant l’évolution de Takeshi. Il n’avait pas vraiment envie de parler de ça : loin de lui l’envie de partir dans des envolées mélodramatiques comme il pouvait les faire. A cet instant précis, cela aurait été inutile. Il gardera ce sujet pour lui, pour d’autres personnes. A l’heure actuelle, c’était plus ses compagnons qui l’intéressait.
Changement de sujet direct. Il ne voulait plus parler de ça, et, visiblement, le groupe le comprenait. Très vite, la conversation dévia vers la dénommée Nozomi, et ce qu’elle était capable de faire. Ce qu’elle souhaitait faire, ses intentions. Pour Takeshi, elle avait l’air, fondamentalement, d’être une très bonne personne. Elle parlait parfois avec amertume, regret, chagrin. Il se demandait ce qu’elle avait vécu : mais, cela le concernait-il ? Non, absolument pas. Il se contenta d’observer dialogue entre elle et Wada Eichi. Il souhaitait la compter au sein du village : à vrai dire, Takeshi aussi. Il aimait cette personne, appréciait sa façon d’être. Et il aurait aimé partager un peu avec elle : préserver la paix avec elle. L’objectif de Nozomi était louable. Il ne pensait pas qu’elle allait rejoindre Suna, mais il n’avait aucune raison de lui en vouloir même si elle ne le faisait pas. Elle avait sûrement déjà effectué plus de bien que Takeshi en ferait jamais ; comment pouvait-il haïr une personne comme elle ?

Ah.

Du sang de Furyou. Il avait donc vraiment survécu à une confrontation directe à un Furyou, Sa Majesté, d’ailleurs. Et il avait été soigné, guéri. Quoique… Takeshi ne pouvait s’empêcher de se poser une question. Pourquoi le Furyou l’avait-il épargné ? Il aurait mieux fait de le tuer maintenant, avant qu’il ne devienne plus puissant. D’autant plus qu’il ne contrôlait pas ce Chûnin, visiblement : son action n’avait aucun intérêt. Il avait perdu son temps, et avait conservé un adversaire puissant en plus. A croire que le Furyou ne souhaitait pas dominer le Monde… Takeshi se dit finalement qu’Eichi n’avait pas survécu uniquement grâce à son entraînement : il avait survécu à la rencontre par lubie du Furyou, et à l’opération par sa volonté de vivre. Cependant, pour remporter une bataille, la volonté seule n’est pas suffisante. Il fallait plus, beaucoup plus. Il fallait de la force.
Il espérait simplement pour lui qu’il en développe d’avantage avec le combat retour fatidique.

« Il en faut dans les tripes, pour survivre à tout ça… »

Ca, il le pensait véritablement. Lui serait sûrement mort à l’heure actuelle. Là, il écouta les paroles de l’errante. Oh, c’est vrai, la « princesse sauvage ». Elle avait raison, plus que tout le monde. L’humanité entière ne faisait que perdre ce qu’elle possédait de plus précieux lors des guerres : son humanité. Elle enchaîna, alors. Elle ne comptait pas rencontrer la Kazekage, simplement aider, puis partir. Apporter d’autres pierres à d’autres édifices, ailleurs… C’était joliment dit. Il sourit, alors. Ce n’était pas de l’innocence qui se dégageait d’elle, non : elle était consciente, plus que les autres, de ce qu’était la vie. Elle avait souffert, et, pourtant, elle croyait toujours à la paix. C’était admirable.

« ‘’Ce sont les personnes qui souffrent le plus qui souhaitent éviter la souffrance aux autres’’, m’a-t-on dit un jour. J’ai l’impression que ce crédo est tiens, Nozomi. Tu sembles porter un lourd fardeau sur tes épaules, et pourtant... Ah… Si seulement le monde pouvait se mettre à raisonner. Si seulement on pouvait éviter aux enfants de perdre leurs parents… Ah… Si seulement le faible, emporté par le flot des hommes, soit regardé tel l’un d’entre eux… »

Il sourit, faiblement, en coin. Ah… Si seulement…

Spoiler:
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Message(#) Sujet: Re: La chute fut brutale [Libre] La chute fut brutale [Libre]  EmptyMar 28 Oct 2014 - 15:32

Spoiler:

Contrairement à ce que l'errante avait pensé, le genin de Suna répondit à la question posée par le chûnin. Ses parents avaient été tués par des furyous. Des parents pourtant shinobis. Il semblerait que ces furyous soient d'une grande force. Mais il ne donna pas d'avantage de détails. Le reste le regardait. Il était en droit de ne pas raconter sa vie à deux inconnus rencontrés en pleine rue. Même si l'un des deux était de son village. Ils pourraient toujours en reparler une autre fois, s'ils se revoyaient. Et s'ils le souhaitaient.

Il changea vite de conversation et approuva le fait de tutoyer son supérieur. Les deux jeunes hommes la tutoyaient également. Nozomi quant à elle, continuerait de les vouvoyer. Ils étaient shinobis, et pas elle. D'une certaine façon, ils étaient supérieurs à elle. C'était une marque de respect. Et surtout, de distance. Car la sauvageonne l'était bel et bien. Elle avait beau vouloir aider les autres et ne pas hésiter quand quelqu'un était en danger, elle restait discrète quant à elle même. Et lorsque les conversations devenaient trop personnelles, elle prenait généralement la fuite. De plus, elle ne s'était jamais sentie à l'aise en présence d'un trop grand nombre de personnes. Son héritage de clan ne lui laissait pas beaucoup de répit. Elle venait à peine d'arriver à Suna, et pourtant elle pensait déjà que c'était une folie que d'être venue ici. Elle ne supportait déjà plus toutes les informations qu'elle recevait, sans pouvoir les arrêter ni les contrôler. Ni même les comprendre.

En plus de cette sensorialité supérieure non contrôlée, elle avait développé une légère phobie à la foule. Et elle ne se sentait bien que seule, ou avec des personnes proches. Seulement, comme elle ne laissait personne s'approcher trop près d'elle - dans tous les sens du terme - des personnes proches, il n'y en avait pas beaucoup. Pour le moment, ça ne la dérangeait pas. Et elle n'était pas si seule que ça, Haru était avec elle. Son petit caméléon, perché sur son épaule.

Takeshi enchaina ensuite sur ce qu'elle leur avait dit. "Ce sont les personnes qui souffrent le plus qui souhaitent éviter la souffrance aux autres." On lui avait dit cette phrase. Était-ce vrai? Possible. Plus elle avait souffert, plus elle avait encaissé de coups donnés par la vie et plus elle avait voulu préserver celles des autres. Leur venir en aide, apporter son soutien, peu importe de quelle façon. Oui, cette phrase lui correspondait plutôt bien. La jeune femme avait beaucoup souffert. Bien plus en à peine vingt ans que d'autres ne le feront dans toute une vie. Ou bien que d'autres seraient capables de le supporter. Mais c'était cela sa force. Elle avait réussi à surmonter ces épreuves. Et à en faire un moteur. Elle désirait aider les gens, pour qu'ils ne souffrent pas comme elle l'avait fait. Car à certains moments de sa vie, elle aurait aimé qu'on le fasse pour elle...

Le jeune homme avait l'air de penser de la même façon qu'elle. Du moins pour la partie qui consistait à construire une paix durable. Il ajouta qu'elle avait l'air de porter un lourd fardeau sur les épaules. Un fardeau qu'elle s'était mise toute seule. Combien de temps encore arriverait-elle à le porter seule? Trouverait-elle un jour quelqu'un pour l'aider? Et... Aurait-elle la force de continuer? Seul le temps pourra répondre à ces questions. Takeshi voulait éviter aux enfants de perdre leurs parents. La jeune femme baissa les yeux. Regarda distraitement le sol.


- "Oui, si seulement c'était possible..."

Ses pensées étaient ailleurs. Ses parents, elle n'en avait aucun souvenir. Elle avait bien sûr ses parents adoptifs, à Yu no Kuni. Qui s'étaient brillamment occupés d'elle. Mais là, elle pensait à ses parents génétiques. Elle était bien trop jeune lorsqu'ils étaient morts. Elle ne savait pas vraiment ce qui était le plus douloureux. Avoir grandi sans eux. Ou bien le fait de n'avoir pas un seul souvenir auquel se raccrocher. Mais depuis quelques temps, elle avait un mince espoir.Qui devenait presque une obsession. Et elle porta instinctivement la main sur son sac. Qui contenait une photo bien particulière. Elle releva la tête.

- "Oui, ce sera possible. Mais pour cela il faut continuer à y croire. Et à se battre jour après jour pour que ce rêve devienne réalité."

Elle lui adressa un faible sourire, elle aussi.

- "Vous semblez vous aussi porter ce fardeau, Takeshi-san. Je vous en remercie. Plus il y aura de gens comme vous et moins ce sera lourd et difficile."

Et plus cela l'aidera à croire à cette possibilité d'un monde meilleur.
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Message(#) Sujet: Re: La chute fut brutale [Libre] La chute fut brutale [Libre]  EmptyMer 29 Oct 2014 - 2:22

Spoiler:


Dis-moi, petit prince, si un jour tu rencontrais une personne que tu pourrais qualifier de ‘’semblable ’’, comment réagirais-tu ? Le croirais-tu ? Dis-moi, enfant de la pluie, si tu rencontrais une personne qui t’est semblable, prendrais-tu sa main, pour ne jamais la lâcher, pour ne plus être seul, ou alors la laisserais-tu vivre sa vie, former ses propres liens, créer le bonheur chez autrui ? Il fallait réfléchir à cela, c’était très important : devant toi se trouve une demoiselle qui cherche exactement les mêmes choses que toi, qui t’es semblable en tous points. Une personne avenante, qui ne cherche que le bien et l’épanouissement d’autrui… Ces personnes sont rares, tu en cherches depuis longtemps maintenant, sans jamais en avoir trouvé une seule. Si, aujourd’hui, une. Cette princesse sauvage va-t-elle s’éloigner de toi, ou rester à tes côtés ? Vas-tu marcher avec elle, main dans la main, ou va-t-elle fuir loin de toi ? Veux-tu mon conseil, petit prince ?

Laisse.

Laisse la filer, cette douce étoile qui te sourit faiblement, mais paisiblement. Laisse d’autres personnes profiter de cet éclat, de la chaleur, et des sourires qu’elle va apporter. Laisse les autres vivre leur vie au lieu de simplement vivre la vie. Tu feras plus de bien ainsi. Souris en regardant ailleurs, doux damoiseau. Regarde devant toi.

— Je regrette de ne rencontrer une personne telle que toi que maintenant, Nozomi. Et dire que j’ai failli perdre toute ma foi en l’humanité… Je suis heureux de savoir qu’une demoiselle aussi avenante existe encore aujourd’hui.

C’était toujours sincère, ce que disait le petit homme. Il ne s’intéressait plus à Eichi, mais uniquement à la sauvageonne, devant lui. Sauvageonne serait sûrement réducteur, il répugnait l’appeler ainsi, et moi aussi. Elle était bien plus que cela : elle était une Princesse Sauvage, la Princesse Sauvage. Il souriait toujours faible ; les gens devaient avoir l’habitude, désormais. Il était toujours ainsi, à respirer la joie de vivre, à sourire, à montrer ses dents blanches. Quoique… Pouvait-on dire qu’à cet instant bien particulier, il fut heureux ? Il venait de rencontrer une personne partageant ses idéaux. Mais le destin faisait qu’ils ne pouvaient rester ensemble, qu’ils se sépareraient bientôt. Il ne pouvait pas lui parler ; elle s’éloignait déjà de lui, il le voyait, il le sentait. Cela le perturbait énormément : une rencontre qui allait à jamais changer sa vie – mais ne dit-on pas que toutes les rencontres changent la vie ? – mais qu’il ne recroiserait jamais. Demain, il aura déjà oublié un peu la conversation qu’ils avaient eu. D’ici une semaine, il ne se souviendrait plus exactement des traits de visage de Nozomi. D’ici deux semaines, ce seront ses tatouages qui auront disparus de sa mémoire.

— Je commence à croire que mon rêve pourrait finalement se réaliser, Nozomi-san… Votre sourire me remplit de joie : je n’ai plus l’impression d’être un illuminé suivant une utopie irréalisable… Mais juste celle d’être un être humain avec ses rêves, aussi simples, aussi frugaux, aussi stupides, aussi fragiles soient-ils. Oui, cela doit être ça : je suis un être humain.

Un être humain plus qu’un Shinobi, Takeshi. Tu n’as jamais vraiment été un Ninja : tu n’es qu’un homme qui souhaite que le monde change. Tu t’attaques à l’infiniment grand et à l’infiniment petit en même temps : tu veux changer le monde, le grand ; c’est pour cela que tu dois t’attaquer à l’homme, celui qui le corrompt, le petit. Combat l’humain pour mieux le sauver : c’est ta tâche, c’est celle qui t’a été assignée depuis ta naissance déjà. Tu es capable de faire cela, je ne le sais que trop, alors vas-y, vole de tes petites ailes, mon oisillon, pour réaliser ton rêve, pour exaucer un souhait qui n’est ni un fantasme ni un rêve. Ce n’est pas un espoir vain, simplement une possibilité que tu peux rendre réelle.

— Tu n’as nul besoin de me vouvoyez, Nozomi-san : me tutoyer ne serait pas un manque de respect. Ne soyons pas si formels l’un envers l’autre, je ne te suis pas supérieur. Ah, c’est plutôt étrange de ma part de dire ça, héhé…

Un petit rire gênée, une rougeur aux joues. Il s’était mis à sourire franchement, délaissant le sourire faible, mélancolique qu’il avait auparavant, pour rendre l’atmosphère plus gaie, plus joyeuse, plus allègre et guillerette. Cela était si dommage d’être triste, alors qu’il y a tant de raisons pour lesquelles on peut sourire et rire.

— Je ne te demanderai pas ce qui te pousse à agir comme cela, ni même ce qui te force à porter ce fardeau, cela ne me regarde aucunement. Cependant, puis-je avoir une petite idée de ce que tu comptes faire après avoir quitté Suna ? Souhaites-tu rejoindre quelqu’un ?

Il avait envie de lui crier ‘’laisse-moi t’accompagner, s’il-te-plaît, laisse-moi changer le monde à tes côtés !’’, mais il repensa à tous ceux qu’il connaissait ici, à la vie qu’il aurait abandonné. Il ne pouvait pas se le permettre ; et j’approuve son choix : j’ai prévu bien autre chose pour lui…
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Message(#) Sujet: Re: La chute fut brutale [Libre] La chute fut brutale [Libre]  EmptyJeu 30 Oct 2014 - 15:44

Takeshi semblait surpris de trouver une personne telle que la jeune femme. Il lui disait regretter de rencontrer quelqu'un comme elle que maintenant. Il avait failli perdre sa foi en l'humanité. Pourtant il était jeune. Il avait encore toute la vie devant lui. Encore bien des rencontres à faire. Et elle aussi. Et c'est vrai qu’elle était contente de faire sa connaissance. Il avait pour seule ambition de venir en aide aux autres. Tout comme elle. Elle n'en avait encore jamais rencontré avant lui. Mis à part son clan, mais il avait été entièrement décimé. Unique survivante, voilà ce qu'elle était. Et pourtant elle n'avait pas perdu de vue son envie de se rendre utile auprès des autres. Même si peu de personne ne s’étaient rendues utiles auprès d'elle.

Elle n'avait jamais baissé les bras. Le jeune homme poursuivit en lui disant que son rêve pourrait un jour se réaliser. La suite de la phrase fit sourire la jeune femme. Bien sûr qu'il était un être humain. Il l'était à bien des égards. Et certainement bien plus que les shinobis qui n'avaient que pour seule ambition de se battre et de tuer. Les shinobis... Ces êtres qui lui avaient tout prit. Qu'elle devrait tout simplement haïr. Et pourtant, elle était actuellement dans un village shinobi. A tenter de comprendre pourquoi son frère avait donné sa vie pour eux.

La jeune femme cherchait avant toute chose à comprendre, avant de se permettre de juger. Et parfois certaines choses lui échappaient. Comme ce jeune homme qui avait un rêve similaire au sien, et qui pourtant était un shinobi. Ces personnes qui passaient leur temps à se battre. Ce jeune homme qui lui demandait de le tutoyer. Elle le dévisagea un temps. Pouvait-elle? Après tout, ils se ressemblaient. Pas tant que ça. Il se mit à rire. Pour sa part elle se contenta de sourire. Ce qui était déjà beaucoup pour elle. Elle n'avait pas rit depuis bien longtemps. Elle ne savait même pas si elle en était encore capable. Mais ça ne l’empêchait pas d'apprécier l'instant en voyant quelqu'un le faire.

Il reprit la conversation et le sourire de la jeune femme s’effaça. Son visage redevint de nouveau grave. Que comptait-elle faire après avoir quitté Suna? Et est-ce qu'elle comptait rejoindre quelqu'un? Son regard se porta sur un point quelconque. Comme si elle plongeait dans ses pensées. Ce qui était le cas. Pouvait-elle lui répondre? Elle n'en était même pas sûre. Il y avait de fortes chances qu'elle se fasse des idées. Mais pourtant son esprit la ramenait toujours vers cet homme. Vers ces deux hommes, même...


- "Je... Vais rentrer chez moi."

Elle posa ses yeux dans les siens.

- "Je crois que quelqu'un de ma famille m'y attend."

Elle l’espérait, en tous cas. Sinon, elle rentrerait dans son autre famille, à Yu no kuni. Ça faisait également longtemps qu'elle les avait vus. Mais elle n'osait pas aller les voir, tant qu’elle n'aurait pas trouvé sa voie. Pour l'instant elle tâtonnait encore. Et elle ne voulait pas rentrer sans un but défini. Les savoir à l'attendre était réconfortant, en soi.

- "C'est important, la famille. Tout comme les amis. Ce sont eux nous donnent la force de porter ce fardeau."

Elle lui adressa un sourire.

- "Qu'en penses-tu, Takeshi-san?"

Elle l'avait tutoyé. Et l'avait ainsi fait entrer dans un cercle très restreint. Le cercle des personnes qui comptaient à ses yeux. Les personnes qui l'aidaient et lui donnaient la force.
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Message(#) Sujet: Re: La chute fut brutale [Libre] La chute fut brutale [Libre]  EmptyJeu 30 Oct 2014 - 16:18


Une succession de sourires, de rires, même, de regards complices. Les deux se comprenaient, après tout : n’étaient-ils pas identiques ? Du moins, ils avaient un but commun, même si leurs personnalités pouvaient parfois s’éloigner, évidemment. Mais ils avaient tous les deux vécus les mêmes traumatismes, les deux avaient perdu leurs parents : Takeshi avait vu ses parents tomber face aux Furyous, et Nozomi… Il ne savait pas, lui, ce qu’elle avait vécu. Mais il avait compris, du moins en partie, ce qu’elle avait vécu : son hésitation, le fait qu’elle cherchait ses mots, et il avait bien fait attention au ‘’je crois’’. Il lui adresse un sourire compréhensif, un sourire qui lui disait ‘’ah, toi aussi’’ : que faire de plus ? Il comprenait aussi qu’elle ne souhaitait pas en parler ; qui en aurait envie ? Tout à l’heure, il n’avait répondu que parce que c’était le disciple de la Kazekage qui lui avait demandé, autrement, il n’aurait jamais répondu à cette question. Cela aurait brisé l’ambiance, et aurait tout rendu morose, n’est-ce-pas ? Ce n’était pas vraiment ce que désirait l’Eiseinin, lui, qui généralement, faisait en sorte de garder la bonne humeur et de faire sourire, voire rire, les autres.

Elle comptait rentrer chez elle après avoir aidé Suna. Quelque chose étonnait toujours mon petit prince, lui qui ne comprenait pas comment ni pourquoi elle n’était pas resté là-bas, si, vraiment, elle avait un chez soi. Pour Takeshi, la maison, le foyer, c’était Suna. Il y avait une sœur, il y avait des amis, des connaissances, des bases, des repères, des marques, des fondations, des habitudes. Mais elle ? Elle n’avait rien de tout cela à Suna, elle ne possédait rien, elle reconstruisait tout depuis zéro. Elle leur avait bien expliqué : aussi, quel était son ‘’chez soi’’ ? En avait-elle seulement un ? Il en doutait fortement, mais il n’en dit rien : cela ne la regardait qu’elle, et il n’aurait jamais osé entrer dans les détails, dans son histoire et dans sa mémoire ; cela aurait pu la blesser, la rendre inconfortable. Quelqu’un de sa famille l’y attendait, du moins, elle croyait. On a toujours ce vain et stupide espoir, non ? De croire que là où l’on va, où l’on rentre, quelqu’un était là, prêt à nous prendre dans ses bras, à nous complimenter, à nous reconnaître, à nous aimer, à nous conforter, à nous réconforter. Mais c’était bien souvent une simple illusion, un simple mirage ; dans un monde tel que celui-ci, rien de tout cela n’était vrai.

— Ce que j’en pense ? Tu as raison. J’ai perdu mes parents, mais j’ai encore une petite sœur. J’ai juré de la protéger, de m’occuper d’elle… Mais j’ai plus souvent l’impression que c’est elle qui m’aide et me protège. Les amis que je me suis fait à Suna sont des amis que je garderai pour toujours là, il mit sa main sur son cœur, peu importe ce qui arrive. Même si une personne te blesse, ou si tu la blesse, c’est dur, non, d’oublier tout ce que tu as vécu avec elle ?

Il remarqua qu’enfin elle l’avait tutoyer. C’était déjà un progrès incroyable. Il sourit, encore une fois – toujours ! – et lui fit une sorte de clin d’œil. Il se mit à réfléchir, un peu, le petit oisillon. Il reprit la parole, alors, toujours de sa douce voix, de son ton rassurant, gentil, celui qu’il adoptait avec ses patients, en vérité.

— Je suis heureux que tu ais quelque part où aller, et que tu ais un objectif, et que saches comment l’accomplir. Parfois, je me demande comment faire pour accomplir tout cela. Qu’est-ce-qui nous permettra de défendre les faibles, hormis devenir fort ? Mais, en devenant fort, n’oublierons-nous pas notre objectif, notre but ? J’ai toujours peur…

Il hésitait. Devait-il finir sa phrase ? Oui, il devait le faire, il devait exposer ses craintes, il devait surtout se confesser, pour enfin pouvoir trouver du réconfort et trouver des réponses à ses questions, pour avoir le cœur plus léger, et pour que son fardeau se fasse moins lourd, moins important : pour qu’enfin, il puisse agir à sa guise, sans être distrait par autre chose.

— … toujours peur de devenir comme ces personnes que j’abhorre, celles qui tyrannisent les faibles. J’ai peur de devenir l’un de ceux qui ôte les parents à un enfant, en voulant accomplir mon but. As-tu déjà ressenti cela, Nozomi ?

C’était une vraie question, pour le petit oisillon, pour l’enfant de pluie, qui aimait – ou plutôt, qui avait l’habitude – douter de lui.
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Message(#) Sujet: Re: La chute fut brutale [Libre] La chute fut brutale [Libre]  EmptyJeu 30 Oct 2014 - 23:06

Le genin répondit à sa nouvelle question. Il avait perdu ses parents, mais avait encore une sœur. Quelle chance. Nozomi n'avait jamais eu ni sœur ni frère. Il y avait bien eu sa petite cousine, mais elle avait échoué à la protéger. Elle était morte, comme tous les autres membres de son clan. Ce jeune homme devant elle, il avait réussi. Il avait réussi là où elle avait échoué. Il avait protégé quelqu'un. Il lui posa à son tour une question en lui répondant, à laquelle elle ne répondit pas. Il n’attendait peut-être aucune réponse. C'était une évidence pour lui.

Il parlait de blesser ou d'être blessé par une personne, et qu'il était dur d’oublier ce qu'on avait vécu avec. L'errante ne comprenait pas vraiment ces paroles. Jamais personne ne l'avait blessée. Mis à part physiquement. Mais pour cela il fallait être attaché à quelqu'un, n'est-ce pas? Elle réfléchit au sens ce ses paroles. Généralement une blessure causait une douleur. Oui... Elle voyait maintenant de quoi il voulait parler. C'est ce qu’elle avait ressenti lorsque Hajime avait laissé le pays des sources chaudes pour partir à Suna. Il l'avait laissée là bas. Elle lui en avait voulu de partir sans elle. Mais ne lui avait rien dit. Car il fallait bien le laisser vivre sa vie.

Mais ça l'avait blessée qu'il préfère choisir de partir loin d'elle. Qu'il préfère aller mourir loin d'elle. Car c'est ce qu'il avait fait. Et elle n'avait jamais pu lui dire ce qu'elle ressentait alors pour lui. Elle ne lui avait pas non plus fait correctement ses adieux. Et elle n'avait jamais pu oublier tout ce qu'elle avait vécu avec lui. Elle n'avait jamais pu l'oublier lui. Le deuil avait été long et difficile. Et il avait fallu qu'elle rencontre Goren pour qu'elle se rende compte qu'il était grand temps de tourner la page. Grâce aux paroles qu'il lui avait dites. Même si, au fond, elle avait déjà tourné la page depuis un moment. Puisqu'elle avait commencé à s'attacher à un autre homme. Un qui occupait en permanence ses pensées depuis qu'elle avait frôlé la mort...

Elle reporta son attention sur le médecin en face d'elle. Il se demandait comment accomplir leur objectif. Elle ne s'était pas vraiment posée la question. Elle vagabondait, aidant ceux qui en avaient besoin qu'elle trouvait sur son passage. Ou bien elle se rendait où on avait besoin de son aide. C'était simple. Lui, il voulait devenir fort pour aider les faibles. Mais en faisant cela, il avait peur de quelque chose. Quoi donc? Il laissa un petit temps d'attente. Et elle attendit patiemment.

Ce qu'il lui dit alors la fit presque sursauter. Il avait peur de devenir un de ceux qui avaient détruit sa famille. Un de ceux qu'elle... Haïssait? Avait-il vu? Il lui demandait son avis. Elle posa de nouveau son regard sur lui. Et le dévisagea, cherchant une quelconque réponse sur son visage. Il était inquiet. Avait-il vraiment peur de ça? Est-ce que ça voulait dire qu'il cachait quelque chose au fond de lui, lui aussi? Il n'en avait pas l'air. Elle jeta un bref coup d’œil au disciple du kazekage. Elle devait rassurer le genin. Mais n'allait pas lui mentir pour autant.


- "Oui, je ressens aussi cela. Mais tant que tu ne perds pas de vue ton objectif, cela n'arrivera pas. Et puis surtout, tant que tu as tes amis, ta famille. Ta petite sœur."

Un nouveau sourire. Qui n'avait que pour but d'accentuer ses paroles.

- "Ton désir est de devenir plus fort pour protéger les plus faibles, pour protéger ceux que tu aimes. Et tant qu'ils seront à tes côtés, tu ne perdras pas ton objectif de vue. Ils seront là chaque jour pour te rappeler ce pourquoi tu le fais."

Le sourire s’effaça et son regard se fit sombre.

- "Oui, tant qu'ils seront là, tu ne te perdras pas..."

Mais elle n'avait plus personne. Et elle sentait cette colère sourde qui l’appelait. Une colère qu'elle tentait de faire taire. Était-ce pour cela qu'elle se rattachait désespérément à cette photo? A cet homme qui serait son père? Et à cet autre homme, celui qui s'était confiée à elle et qu'elle désirait revoir. Celui au regard si envoutant.

- "Continue d'être toi-même et tout ira bien, Takeshi-san. Continue de sourire à la vie et aux gens comme tu le fais."

Il était meilleur qu'elle. Il avait encore ses chances. Quant à l'errante... Rien n'était encore gagné. Mais rien n'était encore perdu non plus. Et pour l'instant, elle n'avait pas encore perdu son objectif de vue. Elle se contentait de ne plus s'attacher aux gens. Pour ne plus les perdre et ne plus risquer de sombrer. Pourtant, elle désirait de nouveau s'attacher à quelqu'un. Ces deux hommes, au pays du feu. C'était son prochain objectif.
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Message(#) Sujet: Re: La chute fut brutale [Libre] La chute fut brutale [Libre]  EmptyVen 31 Oct 2014 - 2:03


Plusieurs impressions troublaient le Yamamoto. Il était sûr d’au moins une chose : ce que Nozomi venait de dire était fort, et puissant. Il savait qu’elle avait raison, et que ses paroles étaient mûries. Mais il pensait aussi qu’elle avait peut-être tord sur un point ; sur le point qui avait vu son expression s’assombrir. Il avait ressenti cette gêne, il en était sûr. Et son regard ne pouvait mentir. Il se prit à s’inquiéter, et, surtout, à réfléchir. Qu’avait-elle vécu ? Il avait déduit qu’elle avait perdu ses parents, mais… Peut-être avait-elle vécu encore pire que cela. Et, pourtant, elle lui souriait : elle lui paraissait semblable à une mère, ou à une grande sœur, peut-être ; elle lui souriait, et le rassurait. C’était si… Si vrai. Si chaud. Si doux. Si rassurant. Oui, c’était tout cela. S’il devait ici donner une couleur à tout ce qu’il ressentait en voyant ce doux sourire et ces mots, c’était le jaune. Le jaune de l’espoir, le jaune du soleil, le jaune de la chaleur. Oui, Nozomi ne lui inspirait que du jaune : c’était sa couleur, à elle, et elle rayonnait sur le petit prince, qui était perdu dans son esprit. Il la fixait dans les yeux – les deux avaient complètement délaissé Eichi, qui ne prenait plus la parole non plus – et il dévorait ses paroles.

Perdre de vue son objectif. Ce qui lui faisait le plus peur. Il s’était parfois surpris à imaginer la possibilité de ne plus savoir quoi faire. De ne plus vouloir aider et protéger les faibles. De ne plus vouloir assurer un futur et un lendemain aux enfants. Peut-être était-il trop naïf, trop sentiment, trop paternel envers les autres ; mais cette envie de protéger était véritable, forte, enracinée en lui. Alors pourquoi cette peur qui lui déchirait le ventre ? Pourquoi avait-il peur de se perdre ? Cette question était tout aussi forte que sa volonté. Il arriva à une conclusion très simple. Il avait peur de se perdre car il ne s’était pas encore trouvé. Il n’était pas encore complet, il n’était pas encore lui, il n’était pas encore Yamamoto Takeshi. Il ne serait pas l’Enfant de la Pluie tant qu’il ne saura pas comment changer ce monde, non pas en le réformant, mais en l’améliorant, en le rendant meilleur, simplement par des actes, des mots, des paroles, par des sourires, par des influences, par des cœurs réchauffés, par une glace qui se brisait entre les gens. Oui, il ne serait pas mon Petit Prince tant qu’il ne serait pas capable de rendre ce monde plus euphorique, plus léger. Après tout, ne devrait-on pas être toujours un peu improbable ?

Elle lui parlait de ses proches, de son désir, de son souhait. Il n’aimait pas ce terme. Pouvait-on qualifier de ‘’souhait’’ ? Souhaiter, pour Takeshi, était quelque chose de beaucoup trop passif. Souhaiter, c’était vouloir une chose, sans pour autant se donner la peine de l’obtenir, sans être désireux, sans être méritant. C’était quelque chose de purement ingrat, de purement destructeur, aussi : cela débilitait, rendait stupide, et nous empêchait de penser, de réfléchir, de laisser libre court à notre imagination ; cela nous figeait dans un cadre, nous retirait toute notre liberté de pensée, nous réduisait notre flux de pensées. Il ne souhaitait pas, il désirait : il était déjà prêt, à mettre un pied devant l’autre, pour avancer, pour accomplir, pour réaliser. Il était là, prêt, contre le monde : c’était un désir qui l’animait, et non un souhait ; il était prêt à avancer, à attaquer, à se battre, à mordre, tout simplement car son désir était un véritable moteur à ses actions. C’était ce qui le guidait dans sa vie, et il ne laisserait personne s’interposer entre ce désir et lui : entre son désir et lui. Il réagit au regard fuyant de Nozomi, il le devait.

— Je ne me perdrai pas. Je ne me perdrai plus. Je serai fort pour les autres, je veux être un pilier, le genre de personnes qui donne le sourire et réchauffe le cœur des autres. Je le ferai en mémoire des personnes que j’ai perdu… Et que je perdrai. Je ne te connais pas, Nozomi-san, et je ne te demanderai pas ton histoire… Mais je pense vraiment qu’au-delà même de notre famille, ou de nos amis, qui sont un peu comme une autre famille, c’est vrai, il y a des personnes, des gens… Des rencontres, peut-être. Des personnes que nous croisons une seule fois, mais qui nous inspirent pour toujours. Aussi, ne désespère pas, ne pense pas être seul : je pense que tu as touché des gens par tes actions, par tes faits, durant tes voyages, et que tu leur as laissé une marque indélébile… Ces gens-là pensent à toi, et tu es comme un modèle pour eux. Ils agissent comme ils t’ont vu agir. Je le crois fortement. C’est une de mes autres motivations : j’agis comme je veux que les autres agissent, car toutes nos actions, même les plus petites, ont un impact sur d’autres personnes. Peut-être sur une seule. Mais cela est déjà quelque chose d’énorme. Ne te pense pas seule, Nozomi-san, car tu ne l’es pas. Il y a des personnes qui gravitent autour de toi, sans même que tu t’en rendes compte. Alors… Continue ainsi, et, surtout, continue de sourire : touche les autres… Comme tu m’as touché.

C’était sincère, complètement vrai. La demoiselle était une rencontre qu’il n’oubliera jamais : comment le faire ? Elle venait de changer sa vie, en moins de quelques minutes. Elle avait eu un impact si fort en lui : elle avait fait plus en une si courte durée que certains amis de Takeshi ne le feraient en toute une vie. Mentalement, il pouvait vraiment remercier cette Princesse Sauvage. Elle était arrivée au bon moment.

‘’Continue d’être toi-même’’… Oui, c’est vrai.

Il faut toujours être un peu improbable, n’est-ce-pas, Petit Prince ?
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Message(#) Sujet: Re: La chute fut brutale [Libre] La chute fut brutale [Libre]  EmptySam 1 Nov 2014 - 22:38

Le jeune homme prit la parole une nouvelle fois. Et l'errante l'écouta parler. Patiemment. De la patience, ce n'était pas ce qu'il lui manquait. Et elle savait également porter son attention aux gens qui en avaient besoin. Ce qu'elle venait de faire. Et la personne inquiète qui était en face d'elle quelques instants auparavant avait disparu. C'est d'une voix assurée qu'il lui dit qu'il ne se perdrait pas. Qu'il ne se perdrait plus. Seulement quelques mots avaient suffit pour lui donner ce qu'il lui manquait. Ce qu'il pensait ne pas avoir. La confiance en ses convictions, et en lui-même.

Il poursuivit en disant qu'il voulait être un pilier. C'était une belle chose. En mémoire des personnes qu'il avait perdues et qu'il perdrait. Voilà qui fit une nouvelle fois réfléchir la sauvageonne. Agir pour des défunts? Elle agissait pour les vivants, pas pour les morts. Les morts étaient morts. Quelqu'un lui avait dit un jour qu'ils n'étaient qu'un amas de chair inerte. Et qu'il ne comprenait pas comment on pouvait ressentir quoi que ce soit pour quelqu'un de décédé. A cette époque là, la sauvageonne n'avait pas encore tout à fait terminé son deuil. C'est ce qui l'avait aidé à avancer. Car avant cela, elle était restée bloquée dans son passé.

Mais ce n'était pas le cas de Takeshi. Il semblait pleinement conscient des pertes qu'il avait eues ainsi que celles à venir. Il ajouta qu'il y avait des personnes, des rencontres qui inspiraient pour toujours. Ce qui était vrai. L'errante le pensait aussi. Et voyager comme elle le faisait lui permettait d'augmenter le nombre de ces rencontres. Mais il lui disait que c'était elle, la personne qui marquait la vie des gens. Plusieurs avaient marqué sa vie, oui. Mais l'inverse? Elle se contentait d'être elle-même. Et elle ne pensait pas être le genre de personne à avoir cette importance. Elle n'avait pas cette prétention non plus. Pourtant, ce n'était pas ce qu'il était en train de lui dire. Elle serait comme... Un modèle?

Elle le regarda de nouveau. Était-ce l'impression qu'elle lui avait donnée? S'il savait... S'il savait qu'elle luttait contre la rancœur qu'elle portait contre le monde shinobi, la considèrerait-elle toujours de la même façon? Certainement pas. Elle n'était pas un modèle, loin de là. L'image qu'elle donnait était celle qu'elle voulait réellement avoir. C'était la femme qu'elle voulait être. Qu'elle voulait devenir. Mais il y avait une ombre au tableau. Pour l'instant, elle avait réussi à la cacher aux yeux des autres. A ses propres yeux. Mais pour combien de temps encore? Elle n'en savait rien. Peut-être était-ce un sentiment normal. Celui d'être en colère envers ceux qui vont avaient tout prit. Mais aux yeux de l'errante, une pacifiste ne pouvait avoir ce genre de sentiments. Ce n'était qu'un vaste mensonge. Les personnes ne voyaient que ses actions. Pas ce qu'il y avait à l'intérieur. Alors finalement, que retenir d'elle? Ses actions ou ses sentiments refoulés? N'était-ce pas les actions qui faisaient de nous ce que nous étions? Si elle agissait pour le bien, alors elle deviendrait certainement quelqu'un de bien. Et si elle agissait en faveur de la paix, elle deviendrait une pacifiste. Et cette rancœur finirait par s'effacer d'elle-même.

Elle n'était pas seule. Voilà ce que lui disait le petit prince. Et que ses actions avaient un impact sur les autres. Dans ce cas, elle ferait en sorte de n'avoir effectué que des actions qu'elle ne regretterait pas. Il lui demandait de continuer à sourire. Et elle lui en tendit un. Elle allait essayer. Peut-être qu'un jour elle recommencerait à rire. A pleurer. A vivre. Mais pour le moment elle ne savait que sourire. Alors, elle le faisait. Parfois ils étaient faux. Mais dans le cas présent, il était véritable. Il lui demandait aussi de continuer de toucher les autres. Il venait lui aussi de marquer sa vie.


- "Tu es déjà un pilier, Takeshi-san. Un pilier porteur de ce lourd fardeau."

Et il était temps pour elle de le laisser. De le laisser croire à ce qu'il avait vu d'elle. Afin qu'il continue ce qu'il avait déjà entrepris de faire.

- "Prends soin de toi."

Un dernier sourire. Comme un dernier au revoir. Et elle tourna les talons. Laissant le Petit Prince trouver par lui-même la façon dont il consoliderait ce pilier.

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