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 Senseï, c'est moi.. Kibō.. |Yamada Kioshi|

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Iwa
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Message(#) Sujet: Senseï, c'est moi.. Kibō.. |Yamada Kioshi| Senseï, c'est moi.. Kibō.. |Yamada Kioshi| EmptyMer 14 Mai 2014 - 19:01


    Kioshi était de retour au village, enfin, son corps était revenu, cependant, lui, il était dans un coma profond. Kibō avait eu vent de la présence de son Senseï à l'hôpital de Suna et depuis que sa chair était allongée sur ce lit blanc, notre jeune héros passait tous les jours, afin de rendre visite à son maître, bien que ce dernier soit inconscient. Le Chûnin lui parlait espérant que sa voix le sorte de ce profond coma dans lequel il était plongé. L'élève lui racontait comment se passaient ses journées, les rencontres qu'il faisait, à quoi il pensait, etc. Il lui avait même parlé de comment s'était passé les choses à Konoha, mais cette partie sera répétée une fois qu'il aura ouvert les yeux, si un jour il les ouvrira.

    Le rêveur ne pouvait pas perdre son maître, il venait de perdre Yuki, Lucy et à présent c'était au tour de Kioshi ? Non, impossible. Il restait Mikoto, mais ce dernier avait oublié Kibō, il ne le cherchait plus et ne sortait plus, comme s'il avait abandonné sa vie de Shinobi. Le jeune homme aux regards de glace se retrouvait désormais seul, enfin, heureusement qu'il y avait Eichi, qui s'était montré présent lors du retour de notre jeune héros, sans ça, le spécialiste en Fûinjutsu aurait vraiment sombré dans les ténèbres. Le Yamada devait se réveiller, il était bien trop important aux yeux de Kibō, mais il était également très important pour le village et pour le monde Shinobi en général. Trouver Lucy, éradiquer la menace des Furyous, pour accomplir cela, il fallait que le Chef du Kakumeigun soit présent.

    Le défenseur moral de la paix, ou du moins ce qu'il en restait, ne s'était pas présenté à l'hôpital aujourd'hui, car il avait fait toute sa journée à l'Ergastule, faisant la connaissance de Kyu Goren, cependant, ce fut ce jour-là que le Yamada ouvrit les yeux pour la première fois après son retour et Kibō n'était pas présent à ses côtés. Le ninja de Suna rentra chez lui sans passer par l'établissement où se trouvait le petit ami de la Kazekage, il s'était dit, qu'il le verra demain, jamais il n'aurait pensé que son maître allait reprendre connaissance aujourd'hui.

    Le garçon aux rêves démesurés se reposa et de bonne heure, il se pointa à l'hôpital pour faire sa petite visite quotidienne, mais lorsqu'il ouvrit la porte, le membre de l'équipe Miira vit son supérieur avec les yeux ouverts. Les larmes montèrent troublant la vision de notre jeune héros, malgré son comportement froid depuis son retour, le rêveur ne put s'empêcher de verser une larme, voyant son Senseï les yeux ouverts. D'un revers de main, il essuya les quelques gouttes, qui longeaient ses joues, pour se rapprocher du lit et sourire à son professeur.


      " Heureux de vous voir éveiller Senseï. "

    Enfin une situation agréable, après toutes les mésaventures et les soucis qu'avait eu Kibō ces derniers temps, enfin une bonne nouvelle, celle du réveil de son maître, mais surtout, le réveil de la personne à laquelle il tenait le plus, Yamada Kioshi...

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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Senseï, c'est moi.. Kibō.. |Yamada Kioshi| Senseï, c'est moi.. Kibō.. |Yamada Kioshi| EmptyMer 14 Mai 2014 - 23:28

    Dur, compliqué, difficile voire impossible. Voilà comment est ma vie actuellement. Qu’avais-je fait de mal ? Je ne pouvais même pas chercher la réponse, vu que je ne me souvenais plus de rien… Certains qualifient la vie comme l’empilement de souvenirs, l’enchaînement de scènes et de scénarios. Dans ce cas, quand on perd tout ça, sommes-nous encore en vie ? Corps et esprit. Je n’étais plus qu’un corps. Et un corps même pas entier. Un corps handicapé…

    Aussi, j’étais toujours encore à l’hôpital, dans ce même lit où j’avais rouvert les yeux. Ils voulaient faire des tests complémentaires, et notamment savoir s’ils pouvaient me soigner. Pour la mémoire, ils ont dit que ça pouvait revenir tout seul, comme jamais. Et pour la surdité, paraît que mes tympans sont intacts, mais que c’est le cerveau directement qui a été endommagé. Or, ils n’ont pas les compétences pour opérer cet organe, en plus de ne pas vouloir aggraver le cas qu’un Furyou a provoqué. Et si ce n’était pas tout ? S’il avait fait d’autres choses à mon cerveau ?

    Qu’importe au final. Je ne suis même pas conscient de ce que j’ai perdu. Je ne me souviens pas de la voix de ma mère, alors pourquoi être triste de ne plus entendre ? Je n’ai plus aucun souvenir, alors pourquoi être attristé d’avoir perdu ce qu’on ignore ? L’homme se plaint quand on lui défait d’une chose importante. Mais quand on ne connaît pas cette chose, comment savoir si c’est important ?

    On m’avait même attaché au début, de peur que je commette des bêtises dans mon état. En même temps, qui ne paniquerait pas à ma place ? Se réveiller dans un lieu inconnu, dans un corps inconnu, avec pour seuls souvenirs des cauchemars, et en plus ne plus pouvoir entendre. Cela faisait un peu trop, même pour moi. Surtout pour moi, à présent que je ne suis plus rien…

    De paniqué, j’avais eu le temps de me calmer. On ne me laissa pas vraiment le choix. C’était donc à l’exaspération de venir doucement. Quand les médecins venaient, c’était soit pour de mauvaises nouvelles, c’est-à-dire l’absence de réponses, soit ils ne disaient plus rien. Quant aux visiteurs… C’est pas qu’il n’y en a pas eu, bien au contraire, mais cela ne me faisait pas du bien, bien au contraire… Tout un clan, une famille est venue. Il semblerait que je sois d’ici, de Suna, et plus précisément originaire du désert. Si c’est vrai, alors pourquoi je ne me rappelle de rien ? Pourquoi le visage de cette prétendue mère m’est totalement étranger ? Ils venaient, et au final c’était eux qui pleuraient. Je ne les connaissais pas, mais leur simple présence suffisait à pointer du doigt mes déficiences. Surtout quand je devais moi-même expliquer mon état à la dite personne… Une mère était là, allongée dans mes bras, larmoyant de tout son être, mais je ne pouvais rien faire d’autre que de poser ma main sur son épaule. Je ne la connaissais pas, et au final c’était à moi de les consoler. L’inverse ne devait-il pas avoir lieu ?

    La porte s’ouvrit une nouvelle fois. Mais comme je n’entendais plus, cela me prit plusieurs secondes avant de remarquer cet homme sur le seuil entrain de me regarder, de me fixer. Un tel regard insistant était gênant… Surtout de la part d’un inconnu. Des larmes même. Sans doute quelqu’un de proche… Il prit la parole, et s’attendait sans doute à une réponse. Encore une fois, personne ne lui a expliqué mon état… Je soupirais donc, détournant le regard car c’était bien trop déstabilisant.

    « Je suis sourd et amnésique. Si c’est un énième cousin, j’ai eu ma dose. »

    Froid ? Peut-être. Mais en même temps, qui pourrait être chaleureux à ma place ? Encore un inconnu qui s’inquiète pour moi. Encore quelqu’un qui me connaît mieux que je ne me connais…
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Iwa
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Message(#) Sujet: Re: Senseï, c'est moi.. Kibō.. |Yamada Kioshi| Senseï, c'est moi.. Kibō.. |Yamada Kioshi| EmptyJeu 15 Mai 2014 - 17:09


    Incroyable, ça faisait plus de dix jours que le Yamada était inconscient, que tout le monde se faisait du soucis pour lui et lorsqu'il revoyait ses proches, la première chose qu'il arrivait à faire c'était une blague, Kioshi surprendra toujours notre jeune héros. En plus de cela, il jouait tellement bien le jeu que Kibō avait failli tomber dans le panneau, le regard du blessé était vide et la tonalité de sa voix froide. Il était donc sourd et amnésique, avait-il dit ça, car il en avait assez d'entendre les gens parler, ainsi ils lui ficheront la paix en se taisant. Disait-il être amnésique pour essayer de recommencer une nouvelle vie et oublier tout son passé ? À quoi jouait le membre du Kakumeigun ?

      " Vous êtes donc sourd et amnésique... Alors, testons ça. "

    Étant un utilisateur du Onkyôton, le Chûnin se mit à émettre une fréquence insupportable pour l'oreille humaine, histoire de déjouer la petite farce de notre cher blondinet. Etonnamment, il était plus dur qu'on ne pouvait y croire, alors le rêveur intensifia le signal pour vraiment lui faire du mal. Le vase, qui se trouvait sur une petite table à côté du lit, explosa en mille morceaux, mais le cousin de Mikoto ne donna aucun signe, il n'entendait vraiment rien. Ça voulait dire qu'il ne mentait pas, donc, qu'il était également amnésique, il ne se rappelait vraiment plus de son élève...

    Le membre de l'équipe Miira ne savait pas quoi faire, comment lui faire comprendre qui il était ? Gros problème, il était sourd, alors il fallait tout lui écrire, mais comment le convaincre qu'il s'agissait de son élève et non pas d'un imposteur ? Connaissant le Yamada, il devait se poser des milliers de questions, mais le plus important était de lui faire comprendre qu'il se trouvait vraiment à la maison et non pas chez l'ennemi, car étant amnésique, il ne savait même pas où il se trouvait. Le Chûnin sortit de la chambre pour trouver un bloc-note et de quoi écrire, il allait prendre son mal en patience et tout expliquer à Kioshi. Quelques minutes plus tard, le défenseur moral de la paix revint, papier et crayon en main. Il se posa en face de son Senseï et gribouilla quelques choses sur les feuilles, puis retourna le bloc pour que son maître lise.


    Bloc-note:
    Kibō allait rester là le temps qu'il faudra pour que le Yamada retrouve ses souvenirs ou du moins, lui apprendre qui il fût et qui furent les personnes proches de lui. Notre jeune héros savait qu'il allait devoir faire des recherches sur son amnésie, afin de trouver une solution pour lui faire revenir toute sa mémoire.

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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Senseï, c'est moi.. Kibō.. |Yamada Kioshi| Senseï, c'est moi.. Kibō.. |Yamada Kioshi| EmptyJeu 15 Mai 2014 - 20:52

    Le jeune homme resta là, immobile. Il semblerait qu’il n’était, en effet, pas au courant. T’inquiètes pas, cette réaction d’hébétement est normale. Je l’ai vue tout au long de la nuit. Sa bouche remua, mais c’était inutile. A moins qu’il n’appelait un docteur pour savoir si je disais vrai ? Plusieurs secondes, il resta là avant de partir. Peut-être qu’il s’était simplement trompé de chambre ? Au moins, j’étais de nouveau tranquille.

    Je remarquais alors des éclats de vases par terre, à côté du lit. N’entendant rien, je n’avais pas remarqué quand il a été brisé. Que c’est handicapant… Par contre, je suis sûr qu’il était encore entier quand l’autre est arrivé. Cela faisait-il de lui le coupable ? Sauf qu’il était resté sur le seuil depuis le début…

    « Encore un magicien… »

    Un murmure. Des paroles à moi-même, sauf que je me rendis compte de l’absurdité de la chose qu’après coup, comme à chaque fois depuis mon réveil… Magicien, c’était ainsi que je nommais ceux qu’ils appellent ninja. Pouvoir agir sur un objet à distance, sans le toucher ou envoyer quelque chose dessus, c’est de la magie. L’homme se prend de plus en plus pour dieu…

    Le jeune homme revint avec un bloc note en main. Voilà pourquoi il était parti… Si j’avais su, il y a une ardoise dans le tiroir du meuble à côté de mon lit. Quoique, je ne suis pas sûr que je le lui aurais dit. J’en avais assez qu’on me rabâche toujours les mêmes choses. Les premières informations, on me les avait déjà données. Chef de l’unité spéciale…

    « J’étais peut-être ce chef, mais je ne connais rien à la magie à présent. Cependant, à moins de connaître un autre tour, il y a un vase qui attend votre passage… »

    N’était-ce pas la moindre des choses que de nettoyer quand on casse quelque chose ? En tout cas, la dernière partie du message m’était nouvelle. J’étais donc également chef d’équipe ? Que de responsabilités… Lui était donc mon élève ? Un Yamada également. Sans doute un cousin, j’avais presque vu juste alors.

    « Trois élèves et vous êtes seul… Je suppose que je n’ai pas fini d’être dérangé ? »

    Ma voix pouvait sembler être un peu forte pour lui. En même temps, quand on ne s’entend pas, c’est comme un réflexe de parler plus fort. Moi ça ne me dérange pas en tout cas. Mais je devais avouer que cela me déstabilisait quelque peu d’avoir un inconnu qui s’inquiète ainsi à mon sujet, et cela ouvertement…
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Message(#) Sujet: Re: Senseï, c'est moi.. Kibō.. |Yamada Kioshi| Senseï, c'est moi.. Kibō.. |Yamada Kioshi| EmptyLun 19 Mai 2014 - 11:05


    De la magie ?! C'était ainsi que Kioshi appelait l'art ninja ?! Là, c'était vraiment grave, comment faire pour que le Yamada se souvienne de quoi que ce soit, s'il ne savait même pas ce que représentait cette « magie ». Kibō claqua sa main sur son visage pour ensuite secouer la tête, pour montrer toute sa désespérassions face à l'ignorance de son Senseï. À voir, il ne se rappelait vraiment de rien du tout, Kibō allait faire une dernière tentative, mais après ça, ça ne servait à rien de rester ici à perdre son temps, il fallait trouver une autre solution. Cependant, avant que notre jeune héros prenne la parole, le blond lui fit comprendre qu'il fallait nettoyer le vase qu'il venait de casser, mais le rêveur ignora complètement le commentaire de son maître, une sagefemme viendra ramasser les débris.

    Soudainement, le membre de l'équipe Miira posa son regard sur la plaquette de son Senseï et il eut une illumination. Le Chûnin s'empara du pendentif et le porta devant les yeux de Kioshi, cet objet représentait le souvenir le plus marquant de toute son existence, s'il ne se rappelait pas de ça, alors il n'y avait plus qu'une chose à faire, partir et mener des recherches pour ramener la mémoire au membre du Kakumeigun. Le pendentif comportait les noms des proches disparues de celui qui portait ce bijou, il y avait notamment le nom de Ao Kuroi, le défenseur moral de la paix pointa du doigt sur ce fameux nom.

    Le spécialiste en Fûinjutsu regarda le chef de l'équipe Miira pour voir si ce nom lui évoquait quelque chose, un souvenir, une image, un flash, quoi que ce soit pour montrer qu'il restait un minimum d'espoir et que le Kioshi d'avant la guerre était bel et bien vivant. L'élève lâcha l'emprise sur le collier et se précipita sur son bloc-notes, pour écrire à nouveau quelque chose, il était en train d'écrire tous les mots qui pourraient lui parler et par la même occasion, il écrit sa réponse concernant le sort des deux autres élèves. Lucy avait disparu et Mikoto ne donnait plus de signes de vie, alors il ne sera pas dérangé par les deux autres.


    Bloc-note:
    La réponse du Yamada sera décisive pour cette rencontre, peut-être que notre jeune héros allait devoir quitter à nouveau Suna pour trouver un ninja capable de redonner les souvenirs à Kioshi, soit un membre du clan Yamanaka de Konoha, soit un shinobi spécialisé dans la médecine. De son côté, le Chûnin pouvait tenter de créer un sceau permettant de transférer des souvenirs, mais dans tous les cas, il devait faire quelque chose pour aider son maître.
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Message(#) Sujet: Re: Senseï, c'est moi.. Kibō.. |Yamada Kioshi| Senseï, c'est moi.. Kibō.. |Yamada Kioshi| EmptyMar 20 Mai 2014 - 10:39

    Le jeune homme se méprenait. Il n’y avait que la mémoire épisodique qui avait été affectée, la sémantique demeurait intacte. La preuve la plus simple : je sais encore parler, je connais encore les mots. Je connais donc les termes de chakra et de ninjutsu ainsi que tout le champ lexical lié à ce domaine. Cependant, même en connaissant ces définitions, il n’en demeure pas moins que d’un point de vu extérieur cela s’apparente davantage à de la magie qu’à autre chose.

    Kibõ s’approcha et vint prendre mon pendentif sans me demander mon avis. Instinctivement, à peine eut-il touché l’objet que ma main agrippa son poignet. J’ignorais que je possédais de tels réflexes… La mémoire procédurale était également encore là. Pour preuve : je savais encore marcher. Ce qu’un corps apprend est distinct d’un souvenir. Voyant qu’il ne me voulait pas du mal, je relâchais sa main, regardant les noms qu’il pointait. Ces noms voulaient sans doute dire quelque chose pour l’ancien moi, mais pas celui de ce jour. Quoique, cet Ao Kuroi me dit quelque chose. Le Furyou, après m’avoir mutilé la gencive, m’avait rendu certains souvenirs… Les pires. Cause de mon coma. En temps normal, les aspects positifs de la vie sont là pour relativiser les mauvais. Mais quand on a plus que ses cauchemars, on ne peut plus rêver. La vue de ce nom me fit revivre la scène. Mes dents se crispèrent, mes poings se serraient. J’essayais de me contenir, de chasser ces pensées. Certes, il y avait là une parcelle de mon identité, mais elle faisait trop mal pour que je veuille m’y pencher. Mon esprit s’était mis en veille tout ces jours pour refouler un minimum ces démons afin de ne pas se briser…

    Relevant subitement le regard vers le jeune homme, on pouvait sans doute y lire une certaine colère, ou agressivité. Cet inconnu vient, brise mon intimité sans aucune retenu, souhaite rappeler mes démons à moi, et ne semble pas avoir d’éducation.

    « Tu ne peux être mon élève. Je ne vois qu’un gamin qui mériterait la fessée pour lui remettre les idées en place ! »

    Tutoiement non pas parce que je le connaissais à présent, mais par manque de respect. Quand on brise quelque chose, on enlève la casse. Quand on va voir quelqu’un qui ne vous connaît, ou ne vous reconnaît pas, on ne se prend pas le droit ainsi de pénétrer dans son milieu. On ne peut prendre cela que comme une agression vis-à-vis de son intimité.

    Concernant son mot, devais-je me sentir triste à propos des élèves ? Je ne les connais pas, et je ne suis pas en bon terme avec cette personne en face de moi, donc aucune place à la compassion. Comment avais-je pu avoir un tel homme pour élève ? Impossible… Impossible !

    « Les Furyous sont des monstres, et les Seki un clan de Kumo que je souhaite oublier ! »

    Clan de Kumo appartient à la mémoire sémantique, le souhait d’oublier à la malédiction du Furyou qui m’avait rendu certains souvenirs. Une migraine atroce se mit à me prendre. Mes mains vinrent se placer sur mes tempes. Ca me brûle. Non ! Pas ça ! Pas lui ! Pas eux ! Chassez-les, sortez de ma tête ! Tant pis si j’ignore à jamais qui je suis, je ne veux pas revoir ces scènes là !

    Les capteurs et certaines machines s’affolèrent. Peu de temps après, deux personnes en blouse blanche surgirent dans la chambre avec une seringue en main. Sans doute un calmant…
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Message(#) Sujet: Re: Senseï, c'est moi.. Kibō.. |Yamada Kioshi| Senseï, c'est moi.. Kibō.. |Yamada Kioshi| EmptyMar 20 Mai 2014 - 13:58


    L'ancien Kioshi était bel et bien présent, le geste instinctif que fit le Yamada, lorsque Kibō toucha son pendentif, en était la preuve. Rien n'était perdu, il fallait simplement réveiller le vrai Kioshi, qui somnolait dans les profondeurs de sa mémoire. L'élève était en train de jouer avec le feu, il allait tenter de rappeler les pires souvenirs de son maître, mais il en était contraint, s'il voulait savoir à quel point son amnésie était importante. Les traits du visage du blond changèrent, lorsque ses yeux se posèrent sur le fameux nom de Ao Kuroi, on pouvait clairement lire la colère dans les prunelles du patient. Le Chûnin était heureux de voir que le membre du Kakumeigun n'avait pas tout oublié, mais il était triste de devoir lui faire subir de telles choses.

    La phrase, qui suivit l'action de notre jeune héros, brisa le coeur de ce dernier, même si son coeur avait déjà fragmenté par Yuki. Le Chef de l'équipe Miira ne se rendait pas compte des mots qu'il venait d'utiliser, cependant, le rêveur avait changé, il n'était plus une personne montrant ses émotions, il resta de glace face aux propos de la personne à laquelle il tenait le plus au monde, même si intérieurement il souffrait énormément. L'idée de lui mettre un coup effleura l'esprit du spécialiste en Fûinjutsu, mais il s'agissait de son Senseï et en aucun cas il pouvait lui manquer de respect, même si en ce moment, il avait un parfait inconnu en face de lui.

    L'atmosphère devenait électrique, mais le Yamada continua à répondre aux questions de Kibō et incroyablement, Kioshi savait également qui étaient les Furyous, ainsi que les Seki. Cependant, ses souvenirs commencèrent à lui brûler la tête et les différentes machines, contrôlant l'état du patient, commencèrent à sonner et à s'alarmer. Il fallait que le manipulateur de la chaleur se calme, sinon il allait faire une crise, alors le garçon aux rêves démesurés posa ses deux mains sur les épaules de son maître.


      " Calmez-vous Senseï ! Calmez-vous ! Vite de l'aide ! ! ! "

    Le Yamada ne donnait pas l'impression de comprendre, mais c'était normal, car il était sourd. Soudainement, la porte de la chambre s'ouvrit et deux médecins pénétrèrent à l'intérieur de la pièce, pour finalement injecter un calmant dans le corps du pauvre Kioshi. Le patient était complètement shooté, la rencontre se termina ainsi, le Chûnin n'avait plus rien à faire ici et puis, il devait démarrer ses recherches le plus vite possible. Maudit Furyou, ils payeront pour avoir ruiné la vie de Kibō, ainsi que celle de tout son entourage. Notre jeune héros quitta l'établissement, avec encore plus de haine envers ces créatures, les ténèbres étaient gentiment en train de prendre le dessus sur le jeune Kibō...


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