Franchement, plus j’avance et plus je me demande ce que je fous ici. Vraiment. À peine je suis passé Jonin que j’ai reçu une lettre. Un certain Kibo que j’ai affronté vite fait lors de l’attaque des Furyou. ‘fin vous avez là, le délire de tout le monde se tape dessus mais on sait toujours pas pourquoi. Bref, on s’en fout de ça. Je ne suis pas venu pour parler de ça avec lui, même si on va sûrement aborder le sujet en passant, histoire de faire d’une pierre deux coups.

La vraie raison de ma visite ici est due au pouvoir de l’un des Furyou. Un être immortel au pouvoir exceptionnel mais se rapprochant étrangement de ceux des membres de mon clan. Jusqu’à preuve du contraire, nous les Yamanaka, sommes les seuls à pouvoir manipuler la mémoire, ou du moins aussi profondément et précisément. Or, le Furyou y arriverait aussi et pourrait même mieux y arriver que nous. Vous devez bien vous imaginer ma réaction quand j’ai lu la lettre du sunajin qui m’expliquait tout ça.

Au début, j’ai rigolé, vu que je ne comprenais pas pourquoi il osait demander mon aide après notre rencontre tumultueuse… mais quand j’ai lu plus en profondeur, ma curiosité a été piquée au vif. Déjà, je me dois d’étudier les Furyou et tout ce qui en découle. Ce sont des êtres immortels d’après ce qu’on m’a dit, et par conséquent un indice pour atteindre mon objectif. Mais en plus il serait plus fort que nous en manipulation de la mémoire. Bref, il faut que je rencontre ce Furyou, et à défaut de cela, je vais tout simplement étudier tout ce qui se rapproche de lui. Autrement dit, je me dois de rencontrer sa première victime connue : Le sensei de Kibo.

Voilà pourquoi j’ai pris la route de Suna immédiatement après avoir reçu cette lettre. Plus vite j’y serais, plus vite je pourrais voir l’étendue des dégâts sa la mémoire. Tout ceci explique donc le fait que je me retrouve actuellement en plein milieu du désert, seule, comme une conne. Je ne sais pas comment font les gens pour vivre avec cette chaleur, mais une chose est sûre, je ne vais pas rester ici très longtemps. J’ai bien failli faire demi-tour quand, après plus d’une journée dans le désert je n’avais pas de signe du village, mais je me suis dit qu’il ne fallait pas abandonner.

Et j’avais bien raison. Seulement une heure après, je me suis retrouvé face au village, aux proportions aussi imposantes que Konoha. Doucement, je m’avance de ce qui semble être l’entrée jusqu’à ce qu’une personne m’interpelle. Sans une once d’hésitation, je sors la lettre de Kibo et m’adresse au Shinobi en question.

- Salutation sunajin, je m’appelle Natsumi, du clan Yamanaka. Je suis une Jonin de la feuille et je viens ici amicalement suite à la demande de l’un de vos Shinobi. On m’a fait venir de Konoha pour examiner une personne ayant des troubles de la mémoire après un face à face avec un Furyou.

Sur ces mots, je lui tends la lettre afin qu’il y jette un coup d’œil. En théorie, si Kibo a bien compris ce que je lui ai écrit, je devrais rentrer sans problème. Si ce n’est pas le cas, je vais m’occuper personnellement de son cas si par malheur je recroise son chemin. Pour ça, vous avez ma parole.

Lettre:

Étrangement, alors que le Shinobi lisait tranquillement la lettre, un jeune garçon aux cheveux blancs débarque et attrape la lettre sans un mot. Au pire tu peux lui demander gentiment de te la donner nan ? Ah ouais c’est vrai, j’avais oublié qu’ils étaient pour la plupart totalement cons dans ce village. Seulement, pendant que l’homme lit à son tour la lettre, je remarque qu’un autre protagoniste se trouve derrière lui. Kibo. Le gars qui m’a demandé gentiment de venir ici. Bon, au moins il est venu en personne pour m’accueillir, il remonte donc très très légèrement dans mon estime.

Seulement, la prise de parole de l’impolie me fait prendre une expression de pure neutralité. Quand on me connaît bien, on sait que ce genre d’expression est mauvais signe dans mon cas. Après de brèves présentations qui me passe par-dessus la tête, le gars m’explique que je ne peux pas rentrer, comme quoi la Godaime n’a pas été mise au courant. Il me menace limite de m’envoyer en prison si je ne rebrousse pas chemin. Bon, je crois que je rêve, clairement. Pour une fois que je suis gentille, pour une fois que je fais quelque chose sans demander quelque chose en retour… voilà comment on me remercie ? Je dois être en train de faire un rêve c’est pas possible.

Il faut croire que non. L’intervention de Kibo me fait clairement comprendre que je ne suis pas la bienvenue ici. Il confirme clairement que je dois me casser d’ici ou je vais finir en taule. Il ose même me tendre la main après ça ! Non là c’est trop ! Fixant sa main une petite seconde, mon visage se porte sur le visage de Kibo. Changeant d’un seul coup d’expression faciale, je me prends d’un énorme fou rire. Oui, un véritable fou rire. Pendant une bonne minute, je rigole à gorge déployé jusqu’à en arriver en larmes. Toute cette histoire me fait bien rire. Après avoir repris mon sérieux, je prends la parole en regardant le certain Eichi avec un grand sourire.

- Et dire que Sonoshee disait que Suna savait accueillir les personnes venant en paix… C’est à se demander si cette salo… cette kunoichi, vivait bien dans votre village !

Croisant les bras, je lance un dernier regard à Kibo. Un regard qui m’est bien spécifique. Un regard qu’il est rare de voir. Le pire regard assassin que ce petit merdeux verra de toute sa vie. Instinctivement, je reprends une nouvelle fois la parole à l’encontre du jeune homme.

- Kibo… Ton nom sera gravé à jamais dans ma mémoire.

Une façon détournée de lui rappeler ce que je lui ai dit dans la lettre. Ils peuvent peut-être m’enfermer pour ça, pour une simple menace, mais ce qu’a fait Sonoshee à Konoha et ce qu’a fait Kibo lors de la guerre des Furyou est bien pire… Surtout que ça ne ferait que mettre le feu aux poudres, et dans l’histoire, Suna à plus de chose à se reprocher que Konoha. Je reprends alors un regard neutre et fais volteface en direction du désert.

- Sympas l’accueil alors que votre Kage a été la première à vouloir arrêter la guerre. Je vais bien rigolé quand vous serez les prochains à en déclencher unes ! Allez, adieu mes belliqueux !

Sur ces mots, je commence à marcher, pas en direction de Konoha, mais de Kumo. Quitte à avoir une permission de plusieurs jours, autant que j’en profite pour faire un tour à Kumo. J’ai à faire là-bas… Et normalement je serais mieux accueilli qu’ici !

Une journée censée être lambda...

« Mia !? Mia ?! » s’exclamait Fu à la porte.
« Hummm… Quoi ? Je dors là Fu… » somnolant
« On irait pas prendre du bon temps aux portes du villages, tu sais, comme avant ? »
« Fuuuuuu… T’es sérieux… ? »

Le jeune homme pénétra dans ma chambre et tirant brusquement mes draps me leva d’un coup sec. Il me secoua pour que je sois bien réveillé. Quand il avait envie de quelque chose celui-là… La journée était en cours mais la mission précédente avec mon équipe du Kaku m’avait pas mal fatiguée et du coup j’avais pris du temps pour une petite sieste seulement il semblerait que quelqu’un en ait décidé autrement. Bon bah pour maintenant autant faire ce qu’il avait envie de faire pour pouvoir retourner plus vite à ma sieste quoique sa présence ne me déplaisait pas loin de là hein qu’on ne se méprenne pas. C’est juste que, je dormais quoi… Et mon sommeil c’est précieux… Surtout depuis mon retour.

La route jusqu’aux portes fut comblait par des discussions sur tout et rien, la pluie, le beau temps même si tout le monde connait le temps de Suna, là n’est pas la question, on parlait de nos projet futurs et de la mission de la veille. Arrivant au niveau de l’entrée du village, on s’installa sur les remparts et observâmes l’horizon. Une étendu de sable, de dune s’offrait à nous. Un ciel bleu magnifique, sans un seul nuage, un paysage splendide tout simplement digne de carte postale. Fu avait raison en disant que c’é tait rafraichissant de venir ici. En hauteur, on peut sentir un léger vent venant nous frapper le visage, tout ce qu’il y a de plus agréable.

« Restes-là tu veux. »

Alors qu’on discutait tranquillement, mon regard se porta sur une ombre au loin. Elle se rapprocha de Suna. Elle fut interrompue aux abords du village par … Eichi. Pourquoi ça ne m’étonne pas ? Bref… Kibo était là aussi. Derrière eux sans pour autant qu’il me remarque j’assistai à la scène et essayant de savoir de quoi il s’agissait. Vraisemblablement une Yamanaka de Konoha venu spécialement pour aider Kioshi. Je ne comprenais pas tout mais cela ne semblait pas bien se passer leur entrevue là. Je fini par comprendre que sois elle rebroussait chemin, soit elle filait droit dans nos geôles. Je ne comprenais pas tout et pour tout dire je m’en foutais un peu car ce qui se passai après me plut pas le moins du monde.

Nastumi, c’était le nom de la Yamanaka, évoqua le nom de Sonoshee. Rien qu’à l’évocation de son nom, des flashes fusèrent dans ma tête. La mission, le combat, le rocher, la noir, la mort ? Non. Juste le noir. Des souvenirs douloureux qu’elle venait de faire renaître tel le phénix qu’on fait renaître de ses cendres. Les propos qu’elle tenue ensuite me mirent dans un état que peu de monde avait pu voir jusqu’à présent. J’étais en crise. Eichi avait déjà pu assister à l’une d’entre elle mais pour le reste… Kibo, Fu eux non. Je commençais à trembler de partout, mon pouls s’accélérait sans que je ne parvienne à le contrôler. Je ne m’étais pas rendu compte qu’elle commençait à s’éloigner et me mit à la poursuivre avant de la flanquer au sol. La retournant et la tenant par le col, j’étais à genou dans le sable au-dessus d’elle, essayant de me contrôler.

« Ne… parles… plus… de… Sonoshee ! Plus comme tu l’as fait baka! »

Je respirais à fond. Inspirant, expirant du mieux que je pouvais pour retrouver mon calme. Choses que je parvins à faire et heureusement pour la kunoichi face à moi.

« Maintenant, je suis à même de te faire entrer dans le village… Excuses-moi… Excuse-les. N’oublie pas ce qui t’as amené ici. Tu voudrais rater cette occasion pour si peu ? »

Il est des choses que même le plus puissant ninja de son village ne peut contrôler. D'habitude j'étais très attentive à ce qui entrait et sortait du village mais depuis les combats nous ayant opposé à ce nouveau fléau occupaient mon esprit plus qu'autre chose, entre autre le sort de Kioshi et de bon nombre de Sunajin. Jusqu'à ce sommet j'avais entretenu l'espoir de parvenir à une paix mondiale, disposant des ressources nécessaires pour y parvenir. Mais ce qui se produisit me conforta dans l'idée que le shinobi était un mal pour ce monde et que le seul moyen pour que la paix durable parcourt le monde en toute quiétude était de laisser le monde s'en occuper.

Les Furyou étaient le remède ? Qu'il en soit ainsi. Et aujourd'hui, mon esprit encombré, accaparé et occupé par ces différentes affaires n'avait su filtrer cette unique lettre, celle de Kibo. J'avais compris tout l'intérêt de son geste mais lui n'avait pas compris les répercussions, tenants et aboutissants. Je n'avais jamais apprécié Konoha, alors accueillir un ninja issu de ce village pour qu'il aide bénévolement un Sunajin, et obtienne de la même façon de précieuses informations. Je n'eu donc pas le temps de prendre des décisions quant à cette affaire que la Konohajin fut à nos portes. Une rapide celle là.

Je me rendis donc aussi rapidement que possible à la voie illusionnée. J'arrivai en haut du rempart et guettais ce qui se passait en contre bas. Kibo, Eichi, Mia, et les gardes habituellement en poste. Je ne connaissais pas cette kunoichi mais au ton qu'elle employait, à ses mimiques je me doutais du genre de personne qu'elle était, ou du visage qu'elle voulait se donner. D'ici je pouvais l'abattre proprement mais j'avais bien trop de respect pour le Hokage pour agir ainsi. Ce n'était donc que le nom de son supérieur suprême qui la protégeait.

Je compris alors que cette femme allait repartir comme elle était venue. Que pensait elle faire ? Venir aux portes d'un village même s'il était neutre et se présenter ainsi me semblait surréaliste. J'en concluais donc que l'avis d'un Kage qui n'était pas le sien ne l'intéressait pas, même si celui ci, cet avis; aurait pu lui permettre de se présenter sans anicroche. Mia venait juste de l'interpeller, mais je ne lui laisserai pas le choix. Je déroulai un parchemin, écorchais mon doigt pour imprégner le papier jaunâtre du sang qui perlait et une énorme créature apparut. Le sable se souleva autour d'elle. Seïansen barrait la voie. Aussitôt je sautai de mon perchoir de pierre pour atterrir devant Mia avec une délicatesse toute relative.

"Je te remercie de t'être déplacée jusqu'ici. Je respecte profondément On' et ce n'est que son nom qui t'évitera l'Ergastule pour les propos que tu as tenu contre Suna, à cet instant."

Je posai le regard sur Kibo avant de reporter mon attention sur la Konohajin, et de reprendre la parole.

"Il semble qu'il y ait eu défaut dans la transmission des informations, mais penses-tu que te rendre à Suna sans l'aval du Kazekage était judicieux ? Comme menacer l'un de ses ninjas, ou encore faire preuve d'autant de... Dédain ?"

Ah d’accord. Je pensais prendre tranquillement la direction de Kumo après ce magnifique refus de Suna, mais il faut croire que non. Eux-mêmes viennent de me dire de partir et pourtant… Une chose, humaine je crois, vient de tout simplement me plaquer au sol. Une demoiselle aux cheveux blonds me surplombe à genoux. Mais qu’est-ce que c’est que ce bordel merde ! Par pur réflexe j’ai bien failli riposter et prenant tout simplement le contrôle de son corps, mais je me suis retenu à la vue de son bandeau. Une sunajin. Une psychopathe sunajin plutôt en fait… D’après ce que j’ai compris, elle n’aurait pas aimé que je parle de l’autre débile de Sonoshee. Bah écoute, si c’était ton amie, je m’en fous complètement ! Quand vos kunoichi arrêteront d’agresser tout ce qui bouge vous pourrez parler.

Seulement, une expression de pure rage se dessine sur mon visage quand j’entends la suite de son discours. Attendez… elle croit vraiment que je vais aider le sensei de l’autre con après ce qu’ils viennent de faire ? L’accueille de plus idiot que j’ai eu de toute ma vie, sans parler de ce qu’elle vient de faire. Ils sont cons à ce point dans ce village ? Limite j’ai l’impression d’être venu à Kiri en insultant tous les Mizukage de bâtard ! Je comprends que les gens pensent qu’à Konoha on est des bisounours vus comment sont les autres villages ! Si j’avais été à leur place, j’aurais tout simplement escorté la personne jusqu’au Kage histoire de mettre toute cette histoire au clair. Non, eux ils veulent me foutre en taule pendant je ne sais combien d’années le temps que Martine la rousse, la je ne sais plus combien Kazekage ait du temps à m’accorder. Bah qu’il crève leur amnésique ! Qu’il crève ! J’en ai plus rien à battre maintenant !

Mais ce n’est pas encore terminé. Alors que la blondasse me surplombe toujours, une énorme invocation apparaît pour me bloquer définitivement le passage. Aussitôt, l’ombre du vent apparaît aux côtés des autres sunajin. Bah oui bien sûr ! 4 Sunajin dont la Kazekage pour venir agresser une Konohajin venu aider l’un des leurs ! Je crois rêver ! Ce village ne mérite même pas qu’ont leur accorder de l’importance. Ils sont encore plus irrespectueux que moi si c’est pour dire !

- Drôle de façon de me remercier Kazekage.

Poussant légèrement la blondasse, j’arrive à me dégager pour me remettre sur patte. Y'a des limites quand même. Après avoir vite fait épousseter mes vêtements, je retourne mon regard d’une neutralité parfaite en direction de la Kazekage.

- Qu’importe, cette histoire n’a plus lieu d’être. Comme me l’ont demandé vos camarades, je rentre chez moi. Je n’ai plus rien n’à faire ici et rester parmi vous ne ferait que créer des problèmes entre nos villages respectifs.

Moi diplomate ? Il faut croire oui. A vrai dire, je ne cesse de penser à mes camarades pour me calmer. Le visage angélique de Ryosei, les mélodies de Rin et les leçons concernant mon impulsivité de Natsuki. M’enfin, au final, Suna s’est montrée plus belliqueux que moi, ce qui est surprenant. Si cette histoire à une suite, c’est à On' de s’en occuper, pas à moi.

- Puis-je partir ou vous comptez me tuer ? À moins que vous vouliez me forcer à aider votre ami… Ce qui ne fera que rendre les choses encore plus compliquées entre nous, vous vous en doutez bien.

Note à moi-même, ne plus jamais être gentille et mettre tout le village de Suna sur liste noire. Quel comble, ils se sont fait une ennemie pour… Rien. Idiot moi je vous dis, c’est tout ce qu’ils sont. Ah et dernier petit point à voir avec la blondasse…

- Ah d’ailleurs toi… Ce qui m’a amené ici c’est surtout un élan de générosité, donc je ne pense pas que me le rappeller me poussera à vous aider maintenant, bien au contraire même.

Ajouter un petit « Pétasse » me démange, mais je me retiens une nouvelle fois.

Cette ninja de Konoha n'était pas des plus sympathiques. Elle correspondait parfaitement au portrait qu'on avait pu m'en dresser et notamment dans le dernier rapport de Nogori Sonoshee. Néanmoins je comprenais parfaitement sa situation et sa déception, bien que je pouvais raisonnablement en douter, les gens belliqueux ne sont jamais déçus d'une tournure des événements plus négative que positive. Enfin.. J'avais de bonnes relations avec le Hokage, tout au moins c'est ce que je croyais. Donc je n'allais pas causer plus de tort à cette kunoichi. Je fis signe à Seïansen qui s'écarta rapidement en déplaçant une masse de sable considérable, il siffla longuement en observant la Konohajin. Un autre signe et je fis apparaître un parchemin, celui-ci venait directement du palais.

"Bien sûr tu peux repartir si tu le souhaites. Nous n'allons pas causer plus de tort à Konoha, enfin; à toi plutôt. Mais tu ne seras pas venue pour rien. J'ai appris que On' cherchait des informations sur les Furyou."

Je lui lançai le rouleau de couleur rouge sans aucune autre expression, que ce soit un sourire ou un regard compatissant. Oui, car nous n'étions pas en faute même si Kibo aurait dû me prévenir de la venue d'une Konohajin : Suna n'était pas un moulin. En effet, comme je l'avais déjà souligné, la Kunoichi aurait dû s'assurer que l'accord fût réciproque avant de se lancer dans une telle entreprise; mais ça.. Je doutais tout autant du reste qu'elle le reconnaisse. Sa simple approche, sa simple façon de s'exprimer, de parler d'autres ninjas la surpassant de loin; exprimait simplement sa fierté, si ce n'était sa trop haute estime d'elle même. En fait, tout ceci était véritablement dommage pour une seule personne : Kioshi.

"Ce sont les informations dont nous disposons sur ces Furyous, faites en bon usage, à Konoha."

Voilà, ceci fait; la Konohajin pouvait à sa guise s'en retourner d'où elle venait. Peut-être aurait elle montré plus de respect ou un semblant d'intérêt pour Suna ou le sujet que nous lui proposions; que l'accueil aurait été différent. Comme tout à chacun, je n'aimais pas qu'on me prenne pour une idiote et surtout qu'on sous-estime le village que je défendais. Dans d'autres temps, je l'aurais simplement éliminé et laissé le sable engloutir son corps, effaçant toute trace de son passage ici. Le désert était effectivement un endroit bien dangereux où tout et n'importe quoi pouvait arriver de l'insolation mortelle aux dents acérées du Ver des sables. Cette entrevue avec cette Yamanaka me donnait envie de reprendre un contact plus durable avec son Hokage.

Qui vivra, verra. La jeune ninja de la feuille se retourna, et prit la route du désert; de nouveau. Je me demandais si elle survivrait à ce double périple... Si les étendues arides du pays du vent pouvaient lui donner une leçon, cela m'arrangerait.

D’un seul geste, la vieille rousse semble ordonner au gros tas de se pousser. Bon, on dirait bien que qu’ils vont me laisser m’en aller. Au moins, il ne devrait plus y avoir d’histoire et tout le monde pourra retourner à ses occupations. Bien sûr, avant de me casser comme une voleuse, je balaye tous les sunajin présent d’un regard, avant de le poser sur la Kazekage. Un magnifique échange de regards neutres se déroule alors qu’elle prend la parole. Madame se met à me confirmer ce que je pensais. Cette histoire va enfin prendre fin… mais elle ajoute quelque chose concernant On'. Je me demande bien comment elle peut savoir qu’il est parti enquêter sur les Furyou… Soit la rumeur s’est répandu plus vite que ce que je pensais, soit le Rokudaime est plus proche d’elle que ce que je pensais.

Instinctivement, j’attrape le rouleau que l’Habashi me lance. Un rouleau de couleur rouge qui ne m’inspire, au départ, pas du tout confiance. J’ai entendu parler de la maîtrise du fuinjutsu de Zanshi et je sais qu’elle serait capable de me tendre un piège. C’est pourquoi je ne l’ouvre pas immédiatement et lance un regard interrogateur à l’attention de Martine la rousse. Étrangement, tout le monde semble stoppé dans son élan. Tous, reste calme en présence de la Kazekage. Personne n’ose l’ouvrir, même la putain de blondasse. Une jolie bande de petit toutou. Tout ça me donne envie de rire, mais je préfère le faire qu’intérieurement. Si je venais à le faire ouvertement, ils vont mal le prendre. Or, il y a déjà eu assez d’histoire pour rien, donc je vais éviter d’en rajouter.

Ce serait donc des informations concernant les Furyou… ? C’est possible, mais je n’y crois pas non plus à 100%. Après tout, ce n’est pas moi que ça va intéresser. À moins qu’ils aient trouvé comment ils font pour être immortels… là ça va plus que m’intéressé. Si c’était le cas, la Kazekage ne m’aurait pas donné ça comme ça, en passant, comme si c’était un truc insignifiant. Il doit juste s’agir des informations concernant les Furyou qu’on dut affronter les sunajins. Rien que n’attire mon attention donc.

- Sur ce, il est temps pour moi de quitter cet endroit.

Pas un remerciement, pas un seul regard envers eux. Je ne leur dois rien, absolument rien. C’est pourquoi je m’en vais, sans chercher plus loin, sans même me retourner une seule fois. Ma direction ? Excellente question. Peut-être vais-je passer voir mes camarades Kumojins… ou peut-être que je vais rentrer à Konoha. J’ai bien envie de prendre un bain tranquille et d’aller bouffer une glace avec Rin, Ryosei et Natsuki. Pourquoi une glace ? Tout simplement parce qu’en plein désert, c’est vraiment ce dont on a le plus envie. Une bonne glace a la fraise… Ou au chocolat… Quel choix difficile.

M’enfin, j’ai tout le temps du voyage pour me décider. Sans oublier qu’il y a aussi le parfum vanille… Oui oui, cette visite chez les sablés ne m’inspire rien de mieux qu’une glace. Si c’est pour dire quel intérêt je leur porte…

MEEEEEUH: